Escale au maroc


Notre première escale marocaine : Marina Smir. Un grand port presque vide, un peu cher à notre goût, en dehors de tout.

Les quelques commerces sont fermés. Ici, la saison commence en juin. Les taxis et les bus ne sont pas chers. Nous en profitons pour aller visiter Tétouan, accompagnés d’un guide connaissant très bien la ville, et qui nous évite les trajets touristiques.
Le marché à la Medina est très folklorique. Nous humons avec délice les parfums subtils des épices, vendus à des prix dérisoires, tout comme les fruits et les légumes. A 0,20€ le kilo d’oranges ou à 0,40€ le kilo de tomates, nous croyons rêver. Les prix sont affichés, et il n’y a pas de mauvaise surprise.
Les ruelles abondent d’artisans travaillant la soie, l’or, l’argent, le bois…
Après Marina Smir, nous préférons aller  au port de pêche de M’Diq (4 milles dans le sud), à 6€ la nuit, soit trois fois moins cher. Nous y rejoignons Cathy et Claude de Taoumé (un OVNI 41). Chaque soir, une multitude de chalutiers en sort pour aller pêcher.
 
Cette escale est pour nous, la meilleure de Méditerranée. La gentillesse des marocains, le site en lui-même, les paysages verdoyants et montagneux nous incitent à rester plus longtemps que prévu. A bord de la jonque, jour après jour, les odeurs de confiture de fraises (0,80€ le kilo), de ratatouille ou autres conserves emplissent l’air de manière agréable, et les coffres de poids supplémentaire (ne dites rien a l’architecte). Pour ceux qui veulent faire un bon avitaillement à bas prix, c’est l’endroit idéal.

En bus, nous sommes allés visite Chefchaouen, adorable ville se blottissant contre la montagne (le Rif). Ses murs couleur de chair parés d’un vêtement de chaux bleutée, ses ruelles qui serpentent, montent et descendent, ses fontaines et sa cascade où les femmes lavent le linge, ses habitants chaleureux et hospitaliers, nous ont envoûtés.


La ville de Fès, distante de 300 kilomètres, nécessite six heures de trajet en bus (5,90€). La conduite sportive des chauffeurs met à rude épreuve notre vision de la sécurité routière. C’est une grande ville, donc plus de touristes, et la mendicité est là, omniprésente. La pauvreté, certes, mais le Maroc ne vit pas dans la misère. Nous avons été déçus par cette ville surpeuplée, aux maisons délabrées, où il n’y a pas grand chose à voir, bien que ce soit une ville impériale. Partout, au fil des promenades, nous avons pu nous désaltérer avec la boisson nationale : « le whisky berbère » comme on l’appelle ici, en l’occurrence, le thé a la menthe.


Coté formalités en arrivant au port, il faut voir les uns après les autres, le secrétaire du club nautique, la police, la gendarmerie et le capitaine du port, sans aucun problème. Prévoir environ deux heures, car il ne faut pas hésiter a discuter avec eux, vous pouvez parler d’Au delà du délire. Les visas d’entrée et de sortie sont apposés sur les passeports. Aucune visite à bord n’est effectuée si ce n’est deux jours avant notre départ celle d’un ami policier pour connaître notre ressenti sur sa ville et le Maroc en général.


La monnaie locale est le « dirham », 10 dirhams représentent 1 euro, la conversion est donc très facile. Le prix du port à M’Diq est de 6€ pour un voilier de 12 mètres, eau et électricité comprises, et le port est sous surveillance jour et nuit. En demandant au gardien, on a la possibilité de faire laver, sécher et repasser le linge pour la somme de 6€ les 10 kilos. En entrant dans le port, bien arrondir la jetée tribord, puis passer de suite à droite après cette jetée entre deux bouées de couleur rouge et se mettre contre le quai immédiatement, le club nautique se trouve à tribord en rentrant contrairement à ce qui est indiqué sur le guide anglais.


Les poissons, eux aussi à des prix défiant toute concurrence agrémentent les menus (2€ pour un loup ou un kilo de crevettes pour 6€). M’Diq est, et restera longtemps pour nous, un souvenir merveilleux et une étape que nous conseillons à ceux pour qui le mot voyage est synonyme de rencontres et d’échanges.
Les français sont très bien perçus, nous sommes actuellement nommés au Maroc : « les champions de la paix » (merci Mr Chirac d’avoir écouter la grande majorité des français……une fois)
Inch’Allah