Acheter un voilier à plusieurs

Bonjour à tous, je souhaiterais avoir des retours d'expériences de personnes ayant franchis le pas pour acheter un voilier à plusieurs !
Globalement est-ce une solution plutôt positive ?

L'équipage
2j

Y'a un paquet de sujets sur la copropriété, j'en retiens que rien ne vaut le bateau qui nous appartient, en entier. Pas à la banque, pas au copain, pas en location.

La copro, sauf pour un voilier sportif en vue de régater, c'est le début des emmerdes.


mégalodon:D'accord merci d'avoir pris le temps.·le 22 juil. 19:43
LR:Je suis d’accord avec bebop ·le 22 juil. 19:55

ça te permet d'avoir plus gros, mais aussi les problèmes évident de copro.

Un connaissance construit un gros JPK en Copro, ensuite il fait 2 ans de TDA avec, puis au retour, les copros repartent a leurs tours et ainsi de suite, pour 3 familles. Ensuite le bateau reviens et servira a faire des navigations dans le coin pour les copros.

ça permets de naviguer 2 ans, sur un grand bateau quasi neuf, a 750-800k€ tout équipé pour 1/3 du prix.

Il faut connaître ses copros comme sa famille.

Par contre, je n'ai jamais entendu de personne qui ont un bateau en copro avec des gens qu'ils ne connaissent pas, ou mal.


Polmar:Faire des affaires en famille peut être la pire des choses.·le 22 juil. 17:27
mégalodon:D'accord merci...·le 22 juil. 19:44
cowboy bebop :faudra attendre six ans pour savoir si c'était valable :) ·le 23 juil. 12:39

Bonjour,

" si tu veux te fâcher avec ton meilleur ami, emmène-le en bateau "

À méditer...


mégalodon:Vu le nombre de réponses, j'en déduis donc que c'est plutôt peu répandu, je m'en doutais un peu.·le 22 juil. 19:45

Une copro il y a quelques années avec un de mes amis, aucun écrit. Mais on s'était mis d'accord sur le temps d'utilisation, la maintenance, les dégâts éventuels etc... Tout s'est bien passé mais je pense que ça peut très bien se passer aussi avec un inconnu.
La multipropriété me semble plus délicate à gérer


Un exemple bien connu : eloise2.com[...]


Calypso2:c'est ce que je pensais....·le 23 juil. 10:04
Jatim:Mais c'est un exemple qui marche ? ou y'a une histoire derrière ? Car je connais absolument pas cet "exemple bien connu"·le 23 juil. 11:25
freychou:Une copropriété qui dure - évolue - depuis bientôt 60 ans est, à priori, une entente qui fonctionne ! … pour le reste, il suffit de parcourir le site .·le 23 juil. 13:57

Je connais un des 8 copropriétaire de l'Esterel, petit voilier classique centenaire en bois, à Marseille. Il me semble que la copropriété se passe bien www.lanautique.com[...]sterel/
Mais je pense qu'il faut prévoir un budget large car c'est souvent sur l'argent que l'on se fâche. Pour ma part j'envisage un jour la copropriété, n'ayant pas le temps de sortir un bateau tous les weekend de beau temps.


Bonjour

Je suis toujours étonné par l'avis péremptoire et définitif de ceux qui prétendent qu'il faut fuir la copropriété et que rien ne vaut le bonheur de la propriété exclusive, gage de tranquillité et d'absence d'emmerdes en tout genre. Et pourtant, je suis tout aussi convaincu à l'inverse, que l'acquisition d'un voilier en solo est la source de beaucoup de déconvenues, à commencer par la charge financière que cela entraine, et conduit à de nombreuses désillusions quant au rayon du terrain de jeu forcément limité par ce choix du "seul maitre à bord".

J'ai autour de moi plusieurs exemples de copropriétés qui marchent très bien, mais surtout je peux témoigner de la mienne qui a duré 8 ans sans aucun incident de mésentente (ce qui n'exclut pas des moments de mise au point robustes, comme dans la vraie vie, quoi !). En 2016, nous avons fait l'acquisition d'un Centurion 36 avec un ami de très longues date, et nous le sommes restés alors que la copropriété a pris fin en octobre dernier. Il n'y a pas de recette absolue pour qu'une telle association fonctionne, mais nous concernant je pense que plusieurs facteurs ont concouru pour que cela soit le cas. Tout d'abord, avec l'ami de longue date avec lequel j'ai fait cette acquisition, nous avions une très ancienne expérience de navigation en commun et je pense que nous connaissions assez bien les qualités et les travers réciproques de l'un et de l'autre. Ensuite, nous avons assez longuement partagé, avant d'effectuer l'achat, le projet que nous voulions réaliser, notamment celui d'élargir le cercle de nos navigations, ce qui d'une part nécessitait l'acquisition d'une unité hauturière qui se heurtait aux limites de nos budgets respectifs dans le cadre d'une propriété exclusive, et surtout permettait, du fait de la copropriété, d'organiser des navigations plus lointaines grâce au relai effectué de l'un à l'autre (avec aussi des phases de navigation conjointe), dans le temps limité de nos congés annuels (en ne bénéficiant pas, ni l'un, ni l'autre des congés scolaires...). C'est ainsi qu'au cours de ces 8 années de copropriété nous avons navigué en Irlande, Ecosse, Norvège, Spitzberg, Açores, Canaries... Cela a aussi été l'occasion d'élargir le cercle de nos amis navigateurs en organisant des équipages composés de nos relations respectives. Et cela a été un enrichissement relationnel incomparable. Pour formaliser ce projet, nous avons établi un accord de copropriété fixant les grandes lignes d'utilisation du bateau (répartition de son usage au cours de l'année , périmètre de navigation), de son entretien (privilégier le "faire soi même"), de son budget (répartition à 50/50), et enfin indiquant les modalités de sortie de la copropriété. La copropriété a pris fin il y a un peu moins d'un an, sans aucun désaccord, simplement parce que l'ami copropriétaire partait sur d'autres projets, dans un contexte où l'un et l'autre étions alors en retraite. J'ai un moment hésité en envisageant la mise en vente du bateau et pour finir, décidé de racheter la part de mon copain sur la base d'une proposition qu'il a formulée et que j'ai acceptée. En devenant propriétaire exclusif, ai-je gagné au change ? Il est trop tôt pour le dire. Il est certain que le poids de la charge financière en a pris un sacré coup, avec le rachat de la part, mais surtout le budget entretien et fonctionnement que je suis seul à présent à supporter. Ayant cessé mon activité professionnelle et m'étant installé à proximité immédiate du mouillage (10 mn en vélo), je dispose de bcp plus de temps pour partir en mer. Le contexte actuel est par conséquent assez différent de celui qui a déterminé le choix de la copropriété. Mais ce qui est certain c'est que je n'ai aucun regret d'avoir vécu cette expérience et que je considère, au vu de la sous utilisation du parc nautique dans son ensemble, qu'un usage beaucoup plus important de la copro devrait être développé; au côté d'autres usages collectifs comme la pratique de la voile dans un cadre associatif ou alors la location (mais qui, pour ma part, comporte un caractère trop consumériste au regard de l'intérêt que l'on trouve à entretenir et équiper un bateau et de l'avoir "à sa main").

Donc, j'encourage fortement cette façon d'acquérir un bateau et d'aller sur l'eau. Elle peut être source de désillusion et d'échec, mais pas plus que le projet solitaire, et présente de multiples avantages sur le plan économique, social, et d'élargissement des horizons maritimes... et l'on sait que ces derniers sont immenses !


cowboy bebop :RV, in s'agit bien d'un avis, pas d'une règle. Le bon bateau est celui dont on peut payer les factures sans sourciller. Si on commence à se poser des question à ce sujet on regarde déjà trop gros. ·le 23 juil. 12:52
cowboy bebop :(une fois de plus c'est un avis et n 'engage que moi :) )·le 23 juil. 12:56
RV29N:"Si on commence à se poser des questions à ce sujet (factures) on regarde déjà trop gros" : le meilleur argument en faveur de la copropriété ·le 23 juil. 13:08
RV29N:Et ça marche très bien, de nombreux exemples le montrent... sans en faire une règle absolue ·le 23 juil. 13:10
cowboy bebop :ah non, dans ce cas tu ne règles pas les factures, tu ne règles que le prorata de tes parts.
Payer une facture c'est en acquitter l'entièreté. ·le 23 juil. 13:26

Ne pas oublier que Si un (ou plusieurs) copropriétaires ne règlent pas ses (leurs) charges, ces dernières doivent être supportées par l'ensemble de la copropriété.


Chtit Luma:C'est là qu'est l'os, hélas!·le 23 juil. 13:42
RV29N:Mon étonnement ne fait que s'amplifier. Conduire un projet, acquérir un bateau et naviguer, comporte sa part de risque qu'il faut assumer, qu'on l'envisage en solo ou à plusieurs. Ce qui nous distingue, n'est pas la nature du risque - payer sa facture - mais la confiance que l'on accorde au fait d'être capable d'y faire face seul ou à plusieurs. Pour ma part, j'ai le sentiment de mieux maîtriser ce type de risque en le partageant (intelligence collective, en effectuant des choix raisonnés collectivement ; allègement du poids en cas de défaillance de l'un des protagonistes, qui peut être soi même...) qu'en le portant seul. Et c'est ce qui s'est opéré au cours de ces 8 ans de copropriété. Donc je suis d'accord pour dire que chacun a son avis personnel sur la question et qu'aucune règle ne peut être édictée. Et donc à chacun de faire son choix mais en ayant l'honnêteté de reconnaitre que les échecs et les réussites sont probablement de même fréquence qu'on fasse le choix de la copro ou celui de la propriété en solo (en tout cas je n'ai pas connaissance d'une statistique qui fait pencher la balance d'un bord ou de l'autre). C'est là que l'exposé d'expériences vécues, de réussite ou d'échec, prend son intérêt pour celui qui s'interroge sur son propre choix à effectuer, en examinant les conditions qui ont conduit d'autres, à réussir ou non ce type d'expérience. Émettre un avis est légitime mais il me semble plus intéressant de l'exprimer sur la base d'une expérience vécue.·le 23 juil. 15:23
cowboy bebop :Je la base sur nombre d'expériences vécue, il a donc un intérêt non négligeable :) ·le 23 juil. 16:40
cowboy bebop :En parlant de poids à porter, mon message de base prend tout son sens: réfléchir à ce que l'on peut assumer sans compter sur autrui .... et s'y tenir. :) ·le 23 juil. 16:42

Ça peut marcher. Mais le plus souvent ça marche pas.


CfCfCf:+1 : Un groupe peut être d'accord au départ, mais les hasards de la vie qui sont différents pour chacun : professionnels, familiaux ou de santé font que l'accord initial a très souvent du mal à tenir dans le temps. ·le 23 juil. 15:36
Kerloulou:C'est le point que me taraude : le jour où un des copropriétaires veut retirer ses billes, comment ça se passe ? Si l'autre ne peut pas racheter les parts, qui doit trouver un repreneur ? Et à quelle valeur ?·le 23 juil. 17:05
18h18h

@"Donc, j'encourage fortement cette façon d'acquérir un bateau et d'aller sur l'eau. Elle peut être source de désillusion et d'échec, mais pas plus que le projet solitaire, et présente de multiples avantages sur le plan économique, social, et d'élargissement des horizons maritimes... et l'on sait que ces derniers sont immenses"

Il n'y a pas selon moi à encourager, pas plus qu'à décourager. A chacun sa façon de concevoir la propriété d'un bateau, pour moi partager la propriété et l'utilisation d'un bateau est inconcevable, quelles qu'en soient les raisons financières, je n'ai d'ailleurs plus de bateau en partie à cause des ces raisons, mais je n'imagine pas en avoir un en copropriété. Un bateau pour moi est un objet très personnel que l'on met à sa main, dont on choisit la façon de l'accastiller, de le régler, de l'entretenir, voire même d'en choisir la déco, mon bateau, c'était MON bateau épicétou, et je préfère ne pas en avoir que de le partager. Je dirais que c'est un peu comme un musicien qui possède un Stradivarius dont je ne suis pas sûr qu'il ait envie de le confier à d'autres.

Cela dit je conçois fort bien qu'on puisse raisonner différemment, mais à chacun sa conception de la propriété d'un bateau.


Je suis en copropriété avec l’un de mes frères.
Cela se passe très bien.

1/ nous n’aurions pas acheté seul
2/ nous n’avons pas la capacité à faire face aux dépenses seuls (même pour un petit voilier léger et peu equipé).
3/ nous n’avons pas surtout pas le savoir faire ni le temps pour entretenir seul.
4/ nous ne faisons pas de voile en solitaire. Être deux propriétaires c’est un bon moyen d’avoir un équipage.
5/ même comme cela et en comptant les sortied que chacun fait avec son équipages nous tournons à 10 sorties par an pour presqu’autant de jours de travaux.

On le voit la possession même partagée d’un voilier même petit est absolument coûteuse et irrationnelle.

Et nous sommes très contents et cela nous donnes l’occasion de nous voir pour partager une passion. Le fait d’être deux nous a permis de mener un projet que nous nous sentions incapables de mener seul.

Est ce que j’aurais envisagé la copropriété avec quelqu’un que je connais moins bien. Assurément non. Mais c’est une question de caractère.

Trois points doivent être clairs avant l’achat en copropriété

1/ quid de l’entretien et de la gestion des avaries.
2/ quid du temps d’utilisation
3/ comment on en sort

Si tout cela est vraiment clair alors c’est une bonne solution pour la plupart des utilisations classiques car deux fois 10 jours cela ne fait que 20 jours sur 365.

Reste que d’être au clair sur ces trois points n’est pas simple.


Bonjour
J'ai à 2 reprises monté une association avec 3 puis 2 collègues pour acheter un voilier et ça a bien marché.
Pour le financement, chaque membre prête de l'argent a l'association qui achète le bateau ainsi on ne parle pas de propriétaires.
A la fin de ces 2 associations, on a vendu le bateau et chaque membre s'est vu remboursé de son prêt moins une part au pro rata de la perte.
Ca permet aussi d'accueillir de nouveaux membres ou de rembourser celui qui veut partir en chemin.
Pour les frais annuels, on versait une provision en début d'année.


Panoramix_bzh:Ça paraît astucieux comme montage. Je dis ça paraît parce que je ne suis pas juriste et je suis sûr qu'ils vont m'expliquer que je m'expose à plein de risques, pire que le raz Blanchard par 50 nds de vent ! 😉 En plus ça t'oblige à écrire des statuts et un règlement intérieur ce qui limite les risques de désaccord...·le 24 juil. 10:37

Bonjour,
3 cas dans mon entourage où le projet a capoté. À chaque fois à cause des épouses ( je ne suis pas misogyne). un couple a frôlé le divorce suite à cette expérience.
Sur mon ponton, des jumeaux ont un bateau en commun. L’affaire a l’air de bien fonctionner.
Personnellement, un bateau est trop personnel pour le partager. J’ai le bateau dont je peux assurer les charges. Le jour du contraire, je le revendrai. Ce qui ne m’empêche pas d’inviter avec plaisir des amis, mais c’est un autre débat.
Bon choix,
Patrice


sterwen:Je suis dans le même cas. Le bateau c'est aussi un lieu de vie personnel ou on liasse ses affaires, son couchage la nourriture non-périssable,...Les petits détails d'entretien comme le degré de nettoyage des sanitaires peuvent rapidement devenir des points de contention.Une copropriété implique de limiter la personnalisation et on se retrouve finalement avec l'équivalent d'un bateau de location avec plus de contraintes.·le 24 juil. 08:23
BWV 1068:@"un bateau est trop personnel pour le partager" - C'est aussi mon avis, mais si c'est cet avis qui a valu un -1 à Ar-men, alors c'est stupide, tout autant que de porter un jugement sur les gens qui louent des bateaux, démarche proche selon moi de la propriété partagée.·le 24 juil. 09:49
Panoramix_bzh:Ce genre d'affirmations péremptoires sont forcément sujettes à caution car fatalement quelqu'un va avoir une expérience opposée.... ·le 24 juil. 10:41
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