Assistance en mer
Bonjour a tous,
Je me posais la question suivante : je suis en croisiere au large sur mon voilier de 12m et je rencontre une embarcation dans le besoin avec au moins une vingtaine de migrants ... trop nombreux pour que je les prenne a bord et trop loin pour appeler de l'assistance par vhf... que peut on faire ???
J'ai eu ce pb dans le pas de Calais en fin de nuit : deux migrants épuisés sur leur paddle.
Tout en allant vers eux j'appelle le cross : réponse "restez à proximité mais ne les prenez pas à bord, on envoie la SNSM"
Ici pas de pb de liaison en portée vhf
Hors portée c'est dramatique : que faire face à 50 personnes à la dérive ?
drôle de question...
Salut je trouve que c est une très bonne question que je me poserais également en navigant en med...
Je crois que le conseil officiel (prémar )est de donner l'alerte et de rester à bonne distance tout en gardant le visuel sur l'embarcation...
Je crois que perso je prendrais contact avec les bateaux de secours avant d'appareiller. Afin de connaître leur position approximative leur mmsi etc... ou jeter un œil sur marine traffic pour voir où ils sont grossomodo. A ma connaissance ils sont assez nombreux sur zone...
En plus les bateaux des associations ( sos méditerranée ou autres )peuvent nous guider dans la cat... ils sont tellement habitués ...malheureusement ...
Sinon, pour ceux qui passent Gibraltar:
Les tentatives de traversées des migrants sont majoritairement nocturnes lors la nouvelle Lune.
Les sauveteurs de Cadix semblent sortir alors toutes les nuits et revenir au matin avec un complément d'équipage (constaté de visu).
Hello,
Bon, tournons la question autrement, et remplaçons "une vingtaine de migrants" par une "vingtaine de jeunes touristes Suédoises", ou tout simplement par "une vingtaine d'êtres humains"...
Et ben bien sûr, on prévient les autorités, on reste à distance si le danger(de couler et de se noyer), n'est pas immédiat...
Dans le cas d'un danger immédiat, je ne me vois pas assister à la scène les bras croisés, à part bien sûr si je devais me mettre moi et mon équipage en danger de mort également...j'essaierai de porter assistance, bref, de me comporter également en être humain.
Je pense que la plupart de nos bateaux seraient largement capables de supporter une vingtaine de personnes à bord, dans des conditions maniables, le temps que les secours arrivent sur place...
Bonjour,
question stupide:
si tu as affaire à une embarcation avec trois personnes à bord, tu les embarques, et ensuite tu as le temps de gérer la situation.
Si c'est une embarcation avec 50 personne à bord, ben, si tu peux contacter les secours par VHF, tu restes sur zone tant que tu ne les vois pas arriver, sinon, ben, tu ne pourras rien faire sans te mettre toi même en danger. Donc, tu relèves la position et tu continues ta route jusqu'à ce que tu sois en situation de faire un signalement.
Pat45,
Comment imagines-tu ton arrivée au port avec tes passagers non-présents au départ?
@polmar, si les autorités ne sont pas au courant, plutot un endroit discret la nuit...
C'est une question qui se pose et se posera de plus en plus !et ce aussi bien en méditerranée en manche que en atlantique.
Je songe souvent à cette situation et faut s'y trouver pour savoir comment réagir !
Nous autres plaisanciers (en général) ne savons pas comment faire ou réagir, face à des gens désespérés, surtout nombreux. Et on n'a pas tous un bateau de douze mètres. Le conseil de rester en position et prévenir n'est pas si bête. En effet, que se passerait-il si en cas d'embarquement en mode panique, quelqu'un (un bébé, par exemple) tombe à l'eau et se noie? Pas facile d'en endosser la responsabilité, car à coup sûr on vous la collera sur le dos. Evidemment, cela n'est vrai que s'il n'y a pas un danger immédiat pour la vie d'autrui. En résumé, il y aurait sans doute beaucoup d'improvisation. Je prends un exemple mais on m'en opposera cent.
personne ne s'est posé de questions ce jour-là...autant je ne ferai pas de pub pour le chantier, mais là, je trouve que Eric Bruneel s'est comporté en marin et être humain exemplaire...
J'ose imaginer qu'il aurait agit de même en Med, quelle que soit l'origine des gens en danger.
voilesetvoiliers.ouest-france.fr[...]13d14ec
En école de voile, on est tenu d'avoir un DSI : Dispositif de Sécurité et d'Intervention.
Ce DSI est un document affiché qui pose les différents problèmes qui peuvent être rencontrés et réglemente la marche à suivre pour y palier.Exemple : www.cvannantes.org[...]VAN.pdf .
En école de croisière, sur nos voiliers, nous avons cette procédure.
Pour les particuliers, la même démarche pourrait être intéressante et obligerait chacun à réfléchir à tête reposée aux actions à mettre en œuvre pour répondre à tout aléa.
Le sujet d'un canot rempli de 50 réfugiés crevant de faim et de soif rencontré en mer est un sujet qui mérite une réflexion poussée, et je pense que soit entre nous, soit par le biais d'une autorité, une procédure type devrait être élaborée.
Ed850 : “ (...) un canot rempli de 50 réfugiés crevant de faim et de soif (..)”
C’est marrant, c’est tout à fait différent de ce que j’ai lu. Il semblerait que tout ce traffic soit parfaitement organisé par des passeurs, avec la complicité active de certaines ONG, que les migrants sont carrément tractés par des bateaux-mere qui les abandonnent juste après avoir contacté les ONG ou les sauveteurs en donnant les coordonnées précises, etc.. pour permettre leur récupération..
Bon, ça doit être bidon tout ça. Faut pas croire tout ce qu’on lit... faut pas être “naïf”, n’est ce pas?
Je déclenche ma balise EPIRB!
Le cross m'avait recommandé de ne pas trop m'approcher pour deux raisons :
- ils peuvent sauter à l'eau et se noyer
- ils peuvent aussi être une menace pour un équipage réduit on ne peut pas trop leur en vouloir s'ils essaient de forcer l'équipage à les emmener vu tout ce qu'ils ont déjà subi
L'embarquement n'est à envisager qu'en extrême urgence apres en avoir prévenu le cross.
Ta personne qui pense à leur donner à boire?
Déjà je leur donne à boire et à manger ! Si ils sont trop nombreux à part l'appel au CROSS je ne vois pas trop quoi faire sinon de rester à proximité en attendant des secours adaptés!
Sur un paddle c'est différent je les embarque et j’improvise !
Apparemment, il n'y a pas de réponse officielle : www.bateaux.com[...]e-faire .
Pourtant, ça mériterait.
Cela me rappelle le film "Styx", qui traite de ce sujet (sans angélisme, sans happy end)
Ventdebout:caprac: c'est absolument exact mais certains ne veulent pas l'entendre... c'est un immense marché·
Polmar:Il y a des bateaux d'ONG qui se mettent à la limite des eaux territoriales africaines et allument leurs projecteurs afin qu'ils soient facilement repérés.On est loin des procédures des boat people vietnamiens des années 70.·
ventdebout:ONG = Organisations Non Généreuses... quand on on sait un peu ce qu'elles font, c'est pas très beau...·
Merci, Ventdebout et Polmar pour le complément d’informations.
Sympa de voir un peu de discernement sur le forum Hisse et Ho. Ça change un peu de la sensiblerie étalée et de l’humanisme de pacotille.
Bon, si je comprends bien, il y a plein de gens qui continueraient leur route et laisseraient crever tout le monde ..... bon courage avec votre conscience. Les bateaux de migrants dans les zones sensibles sont très rapidement repérés et il y a des messages de sécurité sur la vhf depuis Carthagene jusqu’à Gibraltar qui indiquent les positions jusqu’à ce que les autorités, espagnoles en général, ne les récupèrent. De plus , il est pratiquement interdit de les récupérer à bord, des pêcheurs italiens qui l’avaient fait ont été inquiétés pour « aide à l’immigration illégale « . Donc, lancer un pan pan pan qui sera réceptionné soit par une station à terre ou un navire en patrouille. Mais c’est une question très pertinente que l’on s’est posée la dernière fois où on a passé Gibraltar.
Restons pragmatiques et raisonnons au premier degré en êtres humains confrontés à d'autres êtres humains en difficulté. Effectivement l'éthique du marin consiste à leur porter assistance. Quant à en embarquer quelques dizaines sur notre bateau en attendant l'arrivée prochaine ou pas de secours, ne soyons pas naïfs. Il y a déjà eu des cas de mutinerie de migrants sur des cargos d'une taille incomparablement plus importante que notre coque de noix.
Ces migrants dont la plupart ne sait pas nager, ont pris de tels risques pour quitter leur pays, que balancer à l'eau deux braves septuagénaires(clin d'oeil à Hubert)qui les ont généreusement accueillis serait le cadet de leurs soucis.
Cela devrait nous inciter à être équipés de tel satellite lorsque nous naviguons en dehors de couverture Vhf.
Une autre solution beaucoup moins onéreuse consiste à télécharger l'application ZOLEO et acheter le boitier associé(environ 200$)ce qui permet d'envoyer et recevoir des mails en liaison satellite.Donc couverture mondiale à un coût nettement inférieur au
Bonnes navigations à tous sans rencontres indésirables.
Joel
Un vieux fil du forum ybw (en anglais) où un participant à l'ARC décrit en termes très cliniques la rencontre (et mésaventure) de deux trois voiliers qui étaient en train de faire route vers le Cap Vert, avec un bateau-pirogue bien motorisée avec beaucoup beaucoup de migrants à bord.
Ce n'était plus du tout le cas de "rester patienter sur zone", mais essayer de s'en écarter surtout pour le bateau plus petit, qui aurait été en grave danger de couler si ces dizaines de personnes desespérées étaient montées à bord.
Un des voiliers avait un tél sat, ils ont été en contact avec MRCC Tenerife qui a dérouté un gros navire mais qui tardait à arriver, entre temps ils essayaient de se tenir à distance de sécurité.
Petit détail les organisateurs de l'ARC brillent par leur absence, soit sur le moment soit après quand ces voiliers ont essayé de proposer à tous les autres une idée de reponse dans des cas pareils (aucun intérêt de leur part, trop pris par servir les apéros peut-être, enjoy the party surtout pas de bruit).
Situation vraiment pas évidente à gérer, difficile penser à comment j'aurais réagi en situation réelle.
forums.ybw.com[...]dex.php
Hello,
En voila un qui a pris position sur le sujet, et heu, les gars, passez-vous de certaines réflexions(nauséabondes) dans le genre "il n'a qu'à les accueillir dans son jardin"...
Le problème est sûrement plus(géo) politique qu'individuel, le tout est de se demander ce qu'individuellement, on ferait face à ce genre de situation...
Il est vrai que si une procédure"officielle" était adoptée, ça aiderait sûrement à faire avancer les choses...
Le levier est une fois de plus politique, et bon, nos politiques sont bien occupés à autre chose en ce moment...le problème des migrants n'est pas prêt d'être résolu, encore moins dans l'avenir, et pourrait bien revenir en première ligne très vite.
blogs.mediapart.fr[...]-sauves
Histoire vraie,au milieu des années 80 un couple de navigateurs en début de traversée à 2 jours de l’île ( Australienne) Christmas .. nuit d’encre, un cri, puis un autre appel fait sursauter la femme qui assure le quart????
branle bas de combat à bord, on affale les voiles ,le projo balaie la mer, stupeur sur le voilier , une tête apparaît, puis une deuxième.... deux nageurs au milieu de l’océan indien.... ce sont des » Boat People » qui tentaient de rallier l’Autralie. Leur embarcation de fortune a coulée depuis 24h,et ils pataugent depuis ce temps là... au total 5 ou 6 personnes seront secourues, hissées à bord avec mille difficultés et retour laborieux contre l’alizé pour retrouver la terre ferme à Christmas... avec cette probabilité si infime de sauvetage, on peut dire que cette nuit là, un bataillon d’anges gardien veillaient sur ces gens... on ne peux pas dire que ces navigateurs ont été accueillis en héros à Christmas, les autorités protectionnistes du pays étant ce qu’elles sont ... Bof, aucune importance! Ce qui compte c’est juste que ce skipper et sa femme sont restés « Droits Dans Leurs Bottes »...respect!
Très français, la masturbation de cervelle...
Perso en 40 ans j'ai juste remorqué un canot en panne de gas-oil.
Combien d'entre nous naviguent en Méditerranée entre la Lybie et l'Italie voire la Grèce ou en Atlantique entre le Maroc et les Canaries? Et combien parmi ceux là ont déjà eu à intervenir sur ce problème?
Quelles sont les probabilités de se trouver en situation d'avoir à secourir une embarcation en difficulté?
Et si cela devait arriver, ben, comme je l'ai dit plus haut, faudra faire selon les circonstances, c'est à dire comme d'hab en mer devant un imprévu, improviser au mieux.
Le seul exemple que je connaisse est ce voilier qui avait rencontré une chaloupe pleine de gens entre la côte marocaine et Fuertaventura qui avait prévenu la SASEMAR par VHF, et qui est resté sur zone en prenant bien soin de ne pas s'approcher trop tant que la vedette des secours espagnols n'est pas arrivée, - on repère plus facilement un voilier qu'une chaloupe dans la houle - et qui a continué sa route ensuite.
Si vous avez d'autres exemples, c'est le moment, on pourra toujours s'en inspirer...
Bonjour
Ta question HUBERT est hélas d'actualité et d'ailleurs a un bel avenir car désormais même la frontière espagnole est concernée.
Le sujet est sensible et engage notre société , difficile de rester dans le politiquement correct tant de très nombreux messages ont étés supprimés !
Faudrait NE PAS AVOIR A CHOISIR !
Il faut reconnaitre que le contexte actuel remet en cause certains aspect du sauvetage en mer.
Traditionnellement, lorsqu'on rencontre en mer des personnes visiblement en situation de détresse, on ne se pose guère de questions et on agit pour les récupérer ou faire intervenir des secours selon des procédures connues.
Dans certaines zones, nous sommes confrontés désormais à des flux de migrants qui fuient des zones de guerre ou des persécutions ou des conditions de vie... non vivables, au choix, voire les trois à la fois. Nos pays européens leur apparaissent alors comme des havres de paix et de prospérité avec l'espoir de se recréer une vie meilleure.
Après des parcours terrestres périlleux où ils subissent le pire, surtout les femmes et les enfants, il sont livrés à des "passeurs" qui leur arrachent le peu qu'il leur reste et c'est alors que nous sommes susceptibles de les rencontrer quelque part en mer.
Lorsque notre ami Hubert a rencontré des "adeptes" du paddle dans le Pas de Calais, à plusieurs milles des côtes et encore loin des côtes anglaises, qui n'avaient sans doute plus la force de se propulser, ils étaient clairement en danger. Lorsque des migrants sont empilés par des passeurs sur des engins pneumatiques plus ou moins grands ou des chaloupes, il est aussi évident qu'ils sont également en danger. On, peut gloser à perte de vue sur le fait que ceux qui les ont mis sur l'eau ont misé (en fait ils s'en foutent!) sur leur sauvetage par des bateaux d'ONG ou tout autre esquif bienfaisant et en tirer la conclusion que ce n'est pas notre problème.
La question qui se pose en fait est de savoir comment nous comporter d'une manière humaine pour en sauver le plus grand nombre possible.
Il y a le risque que certains se jettent à l'eau à la vue d'un bateau salvateur, quitte à se noyer faute de savoir nager. Le nombre peut rendre objectivement impossible une récupération à bord. Ceux que l'on aurait remonté à bord pourraient présenter un danger pour l'équipage car, après toutes les épreuves endurées, ils n'ont plus rien à perdre.
De surcroit, un bateau sauveteur éventuel peut se trouvé confronté aux autorités du premier port rejoint pour une aide ou une apparente complicité à une migration irrégulière. Je crois que de l'autre côté du Pas de Calais, les peines sont assez lourdes (il y a quelques années, un chauffeur de camion arrivant de l'autre côté avec des passagers clandestins pouvait être condamné à quelque 2000£ d'amende).
Il semble donc tout à fait pertinent de contacter les autorités les plus proches (CROSS chez nous, Coastguards à proximité des côtes GB) et agir selon leurs instructions, dont celle de rester en contact visuel jusqu'à l'arrivée des secours officiels.Évidemment, dans des cas extrêmes, on peut être amené à prendre des dispositions immédiates, par exemple récupérer un nageur au milieu du Pas de Calais car certains tentent leur chance ainsi, mais toujours en liaison avec les autorités locales.
Je reconnais que ces raisonnements sont faciles bien au chaud à la maison devant un clavier.
Pour avoir été confronté à cette situation (nous avons navigué en mer ionienne, méditerrannée sud, Tunisie) et avoir rencontré des bateaux de migrants,(2 fois) je peux dire qu'il y a deux positions des services maritimes.
La version officielle,
-(souvent annoncée par des personnes qui sont dans les bureaux, jamais en contact avec la réalité du problème) 'Vous alertez les services d'assistance en Mer qui déclencherons les secours et vous restez à proximité.' pour assurer la sécurité sans les embarquer.
La version officieuse
-(prônée par les personnes 'de terrain' affaires maritimes locales, services d'assistances en mer, autorités) 'Surtout, vous ne vous les avez pas vus et
vous quittez les lieux'. Bien conseillés lors de leur embarquement, s'ils réussissent à voir votre immat ou les coordonnées de votre bateau, à leur arrivée à terre, les organisations humanitaires les assisterons pour porter plainte pour non assistance à personne en danger et se porteront partie civile.
Tout est organisé, les mafias du sud de l'Italie ont acheté des hotels tripots, dès leur arrivée la mafia les loge et se paie sur les fonds d'assistance Européens.
Lorsque nous avons été confronté au problème, nous avons contacté les services d'assistance Maritime (que notre appel a contrarié et qui étaient déjà au courant) On nous a demandé maintes fois toutes nos coordonnées, d'ou nous venions, ou nous allions 'le nom de notre grand mere etc etc etc' puis Std By, après 4 heures d'attente et de rappels, std by ,nous allons vous envoyer un bateau d'assistance restez à proximité, le bateau d'assistance est arrivé au bout de 21 heures d'attente. Ensuite nous avons été contraints de suivre le bateau des autorités jusqu'au port de débarquement. A l'arrivée nous avons été consignées 24 heures pour recueillir notre témoignage, et noter les éléments de l'enquête. (au passage nous avons eu droit à un contrôle complet et fouille du bateau). Bilan 3 jours de perdus avec une montagne d'emmerdements pour avoir fait notre devoir humanitaire.
Je laisse à chacun le choix de réfléchir au sujet.
Bonnes navigations.
Les ong complces des passeurs, çà doit être vrai ...
[Voir ici europe 1]
Puisque ce fil a pris la tournure inévitable concernant la rencontre éventuelle de migrants lors de nos navigations, la lecture du "Camp des Saints de Jean Raspail, roman datant de 1973, peut vous donner une idée de l'évolution de la situation dans les années à venir. La démographie galopante et incontrôlée de certaines régions du globe nous confrontera inexorablement de plus en plus souvent à ces rencontres. D'où l'intérêt d'avoir démarré ce fil. Merci Ecume des nuits.
De la discussion peut jaillir la lumière.
HS:
Ni humour, ni ironie juste du marketing
S'il n'y avait ces malheureuses victimes récurrentes, les médias ne parleraient pas du problème et de quoi vivraient les ONG?
L'armée (française) aurait droit à 7% de perte en entraînement! Une légende urbaine certainement.
Il ne pourrait en être de même avec les migrants, qui me semblent peu différents à la chair à canon des armées du deuxième millénaire pour les ONG et mafias de passeurs/transports?
Une (la?) solution ne serait-elle pas le devoir d'ingérence (prôné un temps par Kouchner) pour que les partants préfèrent rester chez eux?
Mais les "bien pensants" hurleraient certainement au retour du colonialisme honni.
Sinon, le livre de Jean Raspail n'est que la prévisualisation dès les années 70 de la situation actuelle.
Sans oublier que la réédition récente fut contrainte de préciser toutes les passages (environ 80) qui vaudraient aujourd'hui à l'auteur les foudres de la justice, avec l'habitude pénible de réécrire l'histoire au vu du regard (les valeurs?) actuel.
C'est bien ce que je disais !
On est au tout début de ce fléau incontrôlable,
Nous allons au devant de confits insurmontable.
Néanmoins en mer face à cette tragédie, que faire face au malheur, nous sommes bien désarmés !
Peut-être actionner la balise Epirb ?
La question est de savoir que faire, pas de commenter ad nauseam les élucubrations d'un vieux royaliste qui dans son "livre" ne donne jamais un visage ou une parole à des gens réduits pour lui à l'état de vermine, de miséreux sales et affamés, pilleurs et violeurs... Abjection votre horreur.
la réponse a déjà été donnée : rester à proximité, ne pas s'approcher (car risques de danger d'agressions) et prévenir les z'autorités (hors de portée VHF ? y a bien un bateau qui va passer dans le coin surtout en med);
ce sont les consignes qui sont données en med, pourquoi essayer d'inventer autres choses ?
Peut être qu'un jour ce sera nous les réfugiés !
Le bon sens ....ne serait ce de ramener un pauvre naufragé bien au chaud chez lui ?
L'analyse de la situation est probablement très différente, entre le plaisancier qui une ou deux fois dans sa vie va rencontrer un bateau de migrant, et les pros de l'assistance, qui sont sollicités chaque semaine pour en récupérer une cinquantaine, qu'ils débarquent sur une île déjà hyper saturée.Et qui de plus ne voie aucune issue à cette situation qui perdure.
Bonne navigation
Quand ventdebout écrivait :
il faut porter assistance à des naufragés, c'est clair et ils doivent être déposés sur la terre la plus proche. Mais là vous ne parlez pas de naufragés, vous parlez de personnes qui embarquent volontairement sur des embarcations illégales
Faut-il en déduire qu'il ne faut pas porter secours aux migrants à la dérive puisque ce ne sont pas des naufragés mais des personnes qui se sont mises volontairement dans cette situation ?
Il est clair que si je croise un dinghy bourré d'africains, je fais un 90 voir un 180°..je vais pas me mettre moi et mon bateau dans une situation critique.. mais j'avertirais les navires au alentours, on reste humain..
Pou résumer on a donc comme réponses de bâbord à extrême tribord.
- j'embarque les types si pas trop nombreux
- je préviens les autorités /secours /ong
- je passe et je me casse
- je tire à vue en invocant Saint Raspail.
Faire de l'humour même noir avec de la détresse humaine c'est moyen !
Sachant que le réchauffement climatique, la démographie Afrique, etl'instabilité de nombreux pays, cette question va devenir reçurente !on l'au4a bien un jour devant notre étrave !
A l'extrême bâbord il est possible de court-circuiter les passeurs en allant chercher les migrants sur leur point de départ. L'arche de Zoé avait testé l'idée.
Comme point de regroupement, l'ambassade ou le consulat du pays d'accueil serait pertinent.
Mais un problème, il faudrait faire du tri (comme l'accueil à l'hôpital entre malades Covid et les autres); et trier ce n'est pas bien !!!
Le problème n'est pas l'immigration clandestine ,mais que faire en cas de rencontre avec notre conscience face à cette misère flottante qui ne sont pas des naufragés mais des réfugiés !?
La réponse est simplement de supprimer le problème, d'où ma suggestion!
:jesors:
Polmar :”La réponse est simplement de supprimer le problème”.
.... ou au moins de le diminuer. Réponse de bon sens.
S’attaquer à un problème consiste également à s’en prendre à ses causes, de manière à pouvoir les éliminer et par delà tenter de supprimer le problème, ou le diminuer. En médecine, ils appellent ça de la prévention, je pense que c’est connu.
Ne pas considérer les origines politiques et financières attachées aux migrations et à leurs conséquences serait très certainement une grave erreur et nuirait à sa compréhension.
Tu ne prends aucun risque pour ton bateau, ton équipage et toi même. Tu es le responsable de ton bateau et de ton équipage. Donc relay mayday, tu enregistre la position si possible et tu continu ton chemin puis tu informe les gardes cotes si possible.
Si ce sont des plaisanciers, tu porte secours car ils seront dans ton périmètre d'intervention et juridictionnelle.