Baie de Douarnenez. Le vieux gréement Nordlys abordé par un sardinier.

On a frôlé la catastrophe, lundi. De retour de pêche, un bolincheur a percuté le Nordlys, provoquant une voie d’eau. Il n’y a pas eu de blessés, mais de gros dégâts.

La scène se passe lundi matin, au Rosmeur. Un vieux gréement battant pavillon du Vanuatu, le Nordlys, fait l’objet de toutes les attentions de son équipage et des sauveteurs en mer de la vedette Penn Sardin, à couple.
Une pompe pallie une voie d’eau à l’arrière du navire.

La plupart des membres d’équipage s’affairent. Les mines sont sombres. Certains sont prostrés.

Au lever du jour, alors que leur bateau mouillait à l’un des dix-sept points réservés aux cargos et aux voiliers, il a été abordé par le bolincheur Reine de l’Arvor, qui rentrait du Guilvinec après sa nuit de pêche.
Abordage par l'arrière : la collision a eu lieu un peu avant 7 h du matin, à un mille de la côte, pour des raisons inconnues.
Le choc a eu lieu à l’arrière du navire, à plus de dix nœuds de vitesse. Par miracle, il n’y a pas eu de blessés. Mais les dégâts sont considérables sur ce grand caboteur européen de 25 m, construit en 1873 sur l’île de Wight et qui doit son nom, « Lumières du Nord » (aurores boréales), à son travail d’un siècle en Norvège.

C'était son voyage inaugural après deux ans de restauration. À son bord, un équipage de neuf personnes. Chargé de rhum et arrivant de Brixham (Angleterre), le bateau avait justement choisi la baie de Douarnenez pour saluer son homologue du transport équitable à la voile, le Tres Hombres. La brigantine arrive ce mardi au Port-Rhu.

Les travaux de réparation s’annoncent longs et délicats.
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