Bastaques en textile moderne

J'envisage de doter mon boat d'une trinquette (sur enrouleur ou sur étai volant - j'hésite ...).

J'ai vu sur le AMEL 54 que les bastaques étaient en textile moderne (lequel ??) et semblaient être simplement reprise sur un taquet d'amarrage sans palan.

Vu qu'ils savent à peu près ce qu'ils font dans ce chantier, la solution me parait plutot satisfaisante et simple;

Vos avis ??? merci

L'équipage
05 juin 2006
06 juin 2006

J'ai pensé à ça aussi.
Avantages des bastaques en textile moderne :

  • Résistance élevée : indispensable pour contrer les efforts d'une trinquette ou tmt sur le bas du mat dans le baston
  • Poids réduit : on est obligé de les laisser à poste sur le mat même quand elles ne servent pas

Donc, en gros, le rapport résistance / poids est très intéressant.

Pour le reste, les frapper simplement sur un taquet me parait un peu simpliste, à moins d'être très costaud. J'ai vu sur des bateaux anciens un système simple : pré tension de la bastaque à la main, et tension finale obtenue par un ridoir rapide (je ne sais pas comment ça s'appelle), un truc avec un levier qui fait 180° pour gagner 5 à 10 cm sur la longueur et mettre en tension. Sur certains bateaux, il y a un winch de bastaque : encombrant et cher.

Pour ce qui est de la manoeuvre, si on se limite à l'emploi des bastaques lorsqu'on est réduit au troisième ris, on peut les établir toutes les deux et ne plus les toucher, même en cas cas de changement de bord, à condition que leur point d'accrochage sur le mat soit en dessous de la têtière au troisième ris.

C'est ce que j'envisage sur mon dream boat.

06 juin 2006

Ridoir rpide ?
= ridoir Pélican, non ?

06 juin 2006

C'est justement ma question ...
Côté rapport résistance / poids je suis bien d'accord

Mon questionnement porte juste sur le fait de frapper ça si simplement à la main et sans dispositif particulier comme le levier dont tu parles et qu'on trouvait par exemple sur des Requins.

En plus sur un bateau de 54 pieds !!! Je vais essayer d'en savoir + chez Amel ...

06 juin 2006

Sailsoft,
je ne sais pas si tu as déjà utilisé des bastaques, mais la solution que tu proposes me laisse dubitatif .....

ridoir pélican: lourd, cher et pas pratique. Déjà que je maudis le mien pour l'étai larguable à l'avant .... quand ça part ces trucs là, vaut mieux pas avoir sa tête dans la trajectoire. Les ridoirs pélicans sont de plus en plus abandonnés au profit de ridoirs à volant

Laisser les bastaques à poste: ok mais tu ne peux les utiliser qu'au 3ème ris. Or, les bastaques servent à établir une vrai voile d'avant, ce qui signifie que tu utilises très souvent les bastaques GV haute ou au premier ris (la trinquette, c'est à partir de 18 nds de vent). Perte d'efficacité. De plus lors de l'empanage ou du virement, il faut bien avoir calculé son coup pour que la bome n'aille pas embrasser les bastaques .....

Winch de bastaque: là par contre tout à fait d'accord, en plus c'est la bastaque qui est au vent qui est en tension donc le winch de génois est libre. C'est donc souvent parfaitement inutile.

Pour la tension des bastaques, une poulie simple en haut et une poulie violon à bloqueur en bas sont très bien adaptées et pas cher. Avec un mousqueton en bout pour mettre en place rapidement la bastaque, c'est un système très simple (de plus, ça fait un très bon palan pour remonter un MOB). En nav, on détend simplement la bastaque sous le vent et le système est très simple à gérer. Les bastaques n'étant pas structurelles, on peut se permettre de tout détendre pour faire un virement en toute sécurité. Du moins c'est ce que l'on a sur notre 43 pieds, et on en est satisfait.

Le textile moderne peut être un bon choix pour des bastaques, mais l'inconvénient, c'est la longévité (résistance faible aux UV) et l'allongement dans le temps. Le prix n'est pas négligeable non plus. Enfin non utilisées, les bastaques vont s'user très rapidement contre les barres de fleches.

Au final, le peu de poids gagnés dans les hauts comporte à mon gout beaucoup trop d'inconvénients pour un bateau de croisière (en régate bien sur les critères sont differents)

07 juin 200616 juin 2020

Le problème mérite d'être précisé
S'il s'agit d'un gréement fractionné, effectivement les bastaques servent à contrer la traction vers l'avant du génois ou des voiles d'avant hautes en général (trinquette, yankee). Donc il faut qu'elle soient exploitables gv haute. Donc qu'à chaque changement de bord on puisse changer la bastaque en tension. Ce qui veut dire que le système à levier (pélican si c'est comme ça que ça s'appelle) n'est sans doute pas le must. Un palan semble plus adapté. Pour répondre à ta question, j'ai effectivement navigué de cette manière, sur un bateau avec bastaques.

Par contre, dans l'hypothèse d'un étai largable, ce qui était si j'ai bien compris le problème posé, les bastaques ne servent qu'à assurer un effort vers l'arrière sur le point de capelage du dit étai largable, afin d'éviter que le mat ne fasse la banane vers l'avant. Or l'étai largable n'est mis en place que par fort vent, lorsque un génois sur enrouleur n'est plus propulsif. Et cela est valable avec un gréement en tête comme pour un gréement fractionné. C'était dans cette hypothèse, avec donc la gv arisée au 3eme ris, que je disais qu'on pouvait laisser les deux bastaques en place, dans l'hypothèse évidemment ou leur point de fixation est suffisament reculé pour que la bome passe devant. Il est vrai que comme je raisonne sur un ketch, j'ai pas de problème pour reculer le point de tire des bastaques, ce qui sur un sloop peut se révéler problématique si la bome est longue.

Si je ne suis pas assez clair, voir crobar, bateau sous 3 ris tmt, les bastaques en marron.

06 juin 2006

levier de bastaque?
j'ai eu ça sur mon prmier bateau , qui datait un peu (1929)
très génant au portant : la bastaque sous le vent n'est pas assez choquée , voir dangereux si tu choques en grand (j'avais une bôme de 4.7m en bois massif)

je les ai vite remplacées par des palans 3 brins sur les deux étages (quand on aime on ne compte pas , 2étages de bastaques) repris sur un palan 3 brins costaud

06 juin 2006

bastaques kevlar
mon rigger m'avait mis des bastaques (fausses bastaques en fait) par epissure directe sur le deuxieme trou du support des barres de fleche (mat à un seul etage). poids minimum. Elles ont 5 ans donc je devrais les changer bientot. J'utilise 2 petits palans fixés sur le rail de fargue.

je m'en sers systematiquement au large, rarement en cotiere sauf si le mat pompe.

me semble que c'est peu de travail pour pouvoir beneficier de haubans dans l'axe du mat et donc de pouvoir deborder completment la GV au vent AR.

Jean
First 30

06 juin 2006

Pourquoi sans palan?
Sans palan sur un taquet d'amarrage simple ça me paraît un peu short pour le mettre en tension.

Sur Mora nous avons un palan quatre brins et un taquet coinceur sur chaque bastaque. Les quatre brins sont peut-être de trop pour notre petit gréément mais AMHA la mise en tension directe sans palan est un peu légère surtout sur un grand voilier. Ou alors il s'agit non pas de tenir le mât avec ces bastaques mais de le retenir au cas où le pataras casse :-p

Le principe du levier est bien, surtout pour les régatiers, il permet de régler ses bastaques rapidemment et toujours à la même tension.

Les winches, par mon humble expérience, je trouve ça cher et pas pratique: l'étarquage est lent et il faut un équipier dédié aux bastaques qui est coincé derrière le barreur.

Peut-être qu'on a un propriétaire d'Amel dans le coin qui pourrait donner son avis?

Guillaume.

06 juin 2006

matériel
la plupart du haubannage en textile est fait en vectran, ou pour les plus budgets les plus élévés en PBO, ce sont des fibres qui en plus d'avoir un allongement élastique très reduit, ont aussi un allongement permanent très petit: on les étarque, et meme s'ils sont soumis à des sollicitations constantes élévées il ne s'allongent presque plus

(beaucoup) moins chers le spectra et dyneema, ils ont un allongement élastique à peine inférieur aux vectran pbo, mais un allongement permanent plus grand: si on tend une fibre pendant longtemps à un %élévé de sa charge de rupture, une fois enlévé la charge le cordage sera un peu pus long qu'au début

si pour un hauban cela n'est pas terrible (faut tout refaire épissures et transfilages pour recuperer le mou), d'où la preference pour les deux premiers matériaux, pour une bastaque avec un palan au bout amha spectra ou dyneema peuvent etre des excellents substituts; de plus, ils ont une resistance supérieure aux UV (donc pas besoin de les gainer)

07 juin 2006

J'ai eu des bastaques à levier
sur un Chassiron GC, pour l'artimon. La bôme dépassait largement le tableau arrière, il était donc hors de question d'avoir des pataras. La manœuvre en était facile et rapide (à condition de ne pas les oublier !), mais il faut reconnaître que plein vent arrière, même tout relaché au maximum, la bôme et la voile venaient en appui sur la bastaque sous le vent.

07 juin 2006

sur
mon open 45 au debut bastaque en cable , tres lourd , rague sur la gv et bouffe les coutures , viré aux canaries et pose en spectra , genial plus de souci pour la gv , tu peux laisser la bastaque sous le vent libre , depuis le mat la bastaque passe sur une poulie ( de bonne qualité ) au niveau du pont pour etre repris sur un winch et un bloqueur a canne a plat pont , avec 4 transats et tj a poste a ce jour

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

  • 4.5 (45)

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022