Calcul de la longueur de chaîne à mouiller, un article du Marin breton

J’ouvre un nouveau fil, dans la continuité de celui de Pierre3 sur :Avez-vous souvent dérapé ? (sic). Dans un post de ce fil, j’ai déjà fait référence à cet article du Marin breton, qui me paraissait digne d’intérêt, et qui se donne pour objectif de permettre le calcul de la longueur minimale de chaîne à mouiller, en fonction de la longueur du bateau (en fait de son fardage), du calibre de la chaîne utilisée, de la profondeur, et de la force maximum de vent attendue.

Depuis, j’ai rentré sur un tableur (Libre Office Calc) les formules proposées, vous trouverez le fichier en PJ . Jusque là, j’appliquais une règle assez empirique, me permettant de laisser le bateau au mouillage sans trop d’appréhension. A condition de mouiller sur des fonds de bonne tenue, c’était la fameuse règle des 3 fois la hauteur, plus une longueur de chaîne correspondant à la longueur du bateau (mais beaucoup plus parfois!), avec ma chaîne de 10. Si c’était pour mouiller par beau temps dans un mouillage encombré, alors là, je réduisais sérieusement le potentiel de tenue, en gardant le bateau sous surveillance plus ou moins rapprochée. D’ailleurs, c’est pour pratiquer ce genre de mouillage que j’ai opté pour une chaîne de 10, surdimensionnée pour un 28 pieds. Ce n'est pas optimal en terme de poids mais avantageux pour réduire le rayon d'évitage et pour la résistance.

L’article du Marin breton ne traite pas des ancres, on ne s’intéresse ici qu’à garantir que la traction sur l’ancre restera toujours horizontale. Après, si les fonds ne sont pas de bonne tenue, et/ou que l’ancre est de qualité médiocre, c’est un autre problème, très important certes, mais pas traité dans le cadre de cet article.

Ce calcul est donné comme scientifique bien qu'aucune démonstration ne soit fournie, en tout cas les résultats qu’il donnent ne me semblent pas déconnants, et probablement pas moins bons que les règles que tout un chacun se fabrique (ou pas). Les sources ne sont pas citées, mais j’imagine que ce genre de calcul est enseigné dans les écoles maritimes. Celui-ci n'intègre pas deux autres paramètres que sont les courants et le fetch, mais là, il faut peut-être en revenir au sens marin.

Il me reste plus qu’à reporter sur une feuille (une vraie, en papier) les résultats correspondant à mon bateau de façon à les avoir sous la main, en oubliant les longueurs de chaîne supérieures à ce que contient ma baille, et j’envisage également de faire pareil pour les autres bateaux sur lesquels je suis amené à embarquer. En cas de longueur requise supérieure à ce qu’on a dans la baille, reste bien sûr à gréer le cablot (100m en ce qui me concerne), et le cas échéant procéder, si possible, à toute autre opération de renforcement du mouillage, à moins de décider de quitter les lieux s’il en est encore temps.

Pour ceux qui voudraient tester la validité de ces calculs, au fil de l’eau si on peut dire, leurs retours sont les bienvenus. Pareil en ce qui concerne la bonne transcription des formules et tableaux de données.
Quand je pourrai, je vous ferai une copie de l’article, à moins que quelqu’un puisse le faire avant.

Jean

L'équipage

12 août 2022
12 août 2022

Bonjour,

Désolé impossible d'ouvrir le fichier... C'est quoi comme format .ods?


Morteen:Fichier du tableur d'OpenOffice. S'ouvre avec Excel ou OpenOffice.·le 12 août 2022 18:51
Saadi:Bonjour,J'aimerais tester mais je n'ai pas de changement de poids de chaine quand je change son diamètre ("cellule protégée"). Une question de version peut-être?Saadi·le 13 août 2022 15:47
12 août 2022

Merci. Plutôt contre intuitif pour moi. En fait, moins il y a d eau, plus le nombre de longueurs par rapport a la profondeur doit etre important.


jeec:Ce qui est particulier avec ce modèle, c'est qu'il introduit, pour un bateau donné, la force du vent et le calibre de la chaîne en plus de la profondeur.Jean·le 12 août 2022 20:22
12 août 2022

"une article du marin breton" c'est-à-dire un article dans l'almanach du marin breton ? Ou est-ce magazine ou autre ? Je serais curieux de le lire...


Brandan:@FabienC'est dans l'almanach du marin breton 2022, pages 24->27.·le 12 août 2022 22:07
12 août 202212 août 2022

Article très intéressant dont la démonstration est fondée sur le principe d'inertie, donc ne tient pas compte des accélérations, qui peuvent augmenter la force des traction de façon considérable.

Ce qui attise ma curiosité, c'est le fameux coefficient k (le fardage en fonction de la longueur du bateau...) donné avec une "marge de sécurité".

Je voudrais bien savoir s'il est issu de modèles ou de mesures.
Cependant, le modèle utilisé pour le calcul de F, la force de fardage, est celui des frottements fluides, ce qui est logique (F proportionnelle au carré de la vitesse du vent).

Je vous proposerai d'ici quelques jours une ou plusieurs courbes donnant la variation de la longueur de chaîne en fonction de ce coefficient k énigmatique, toutes autres valeurs fixées...


Brandan:En effet. Ce coefficient k pose question.·le 12 août 2022 22:14
12 août 2022

Faute de lire l'article de Marin Breton, je trouve les hypothèses "datées"


Brandan:hypothèses datées. Qu'est ce à dire ?·le 12 août 2022 22:24
barilau:Simplement car ces hypothèses ne considèrent que la chaîne comme facteur d'amortissement!·le 12 août 2022 23:33
12 août 2022

Cet article remet en question bien des idées reçues. Ce qui est sûr c'est que très peu de bateaux disposent des longueurs de chaînes préconisées. L'article est signé mais qui est cet auteur ? Un ingénieur des constructions navales ?


12 août 2022

Voici l'article, j'espère qu'il sera lisible.

Le fardage est effectivement un élément difficile à appréhender, et le faire dépendre de la longueur du bateau n'est pas satisfaisant. Peut-on en effet considérer que le fardage d'un course croisière est équivalent à celui d'un croiseur de même longueur avec cagnards, enrouleur, bossoirs, annexe?
C'est d'ailleurs un point qui est souligné dans l'article.
@Brandan, l'article est signé..

Jean


Brandan:@ Jean Oui l'article est signé mais un nom ne suffit pas. Quelles sont les compétences de ce Monsieur ? Il avance des formules, mais d'où sortent elles ? Je comprends bien qu'il ne peut pas tout expliquer dans son article et c'est la raison pour laquelle j'aurais aimé connaître son "pedigree". J'ai été moi même professeur de maths, il y a bien longtemps, à l' école technique des constructions et armes navales à Brest et je connais la valeur de leurs ingénieurs. Si ce Monsieur est issu de ce corps ou quelque chose d'approchant, OK, je lui fais confiance.·le 12 août 2022 23:37
rati:Archimède, sors de ce corps !·le 13 août 2022 05:48
12 août 2022

Dans son article il dit que les valeurs qu'il donne pour le coefficient k tiennent compte des embardées éventuelles du bateau. Une façon de diminuer ce coefficient k est donc de limiter les embardées. Un ketch, grâce à son artimon, peut le faire. Pour les autres je pense que l'utilisation d'une voile de mouillage serait très profitable. Les jours derniers j'ai vu deux bateaux suédois en rade de Brest qui en utilisaient. Ils faisaient bien moins d'embardées que mon Endurance 37 gréé en cotre, sans artimon.


13 août 2022

Le calcul est simple, dans un cas simple, mais je trouve les outils proposés par Fraysses largement plus intéressants et construits !

De plus, une ancre ne perds pas miraculeusement toute tenue dès que l'angle diffère de 0°.
Aussi, je rappelle un point fondamental oublié par cet auteur : le soucis d'une ligne de mouillage, surtout 100% chaîne, ce sont les à-coup : une chaîne a une courbe d'amortissement absolument dégueulasse, et ajouter de la longueur ne change rien à l'affaire, au contraire.

La recommandation d'avoir une grande longueur de chaîne légère plutôt qu'une petite longueur de chaîne lourde vient du fait que la longueur est plus importante que le poids : en clair, une grande longueur de câblot est mieux qu'une petite longueur de chaîne.
Mais l'optimum est bien une petite longueur de chaîne très lourde, suivie d'une grande longueur de câblot ...


jeec:Je mets sytématiquement un amortisseur, ça limite les à coups.Jean·le 13 août 2022 14:52
13 août 2022

Bonjour,
Si j'en crois ce que j'ai compris de mes lectures (Alain Poiraud notamment), le raisonnement et le calcul indiqués ici fonctionnent pour des vents modérés permettant de mouiller suffisamment de chaîne pour que celle-ci reste au fond et tire horizontalement sur l'ancre.
Si on reprend l'exemple donné maus avec 40 noeuds au lieu de 20, la longueur de chaîne à mouiller passe à 86m. Sur un voilier de 9m ça paraît compliqué.
J'ai retenu de mes lectures que, quelle que soit la longueur que l'on mouille, du fait des tirages de bord au mouillage mais aussi simplement de l'inertie du bateau quand celui-ci cule sous une rafale, la chaîne finit toujours par se retrouver tendue entre le davier et l'ancre. A ce moment-là, la seule chose importante est que l'angle de tire soit le plus faible possible. Alain Poiraud indique que la tenue de l'ancre est maximale à partir de 8 fois la hauteur d'eau. C'est ce que je mouille quand j'attends du gros temps si j'ai la place pour le faire.
De plus, dans la mesure où le poids de la chaîne ne compte plus dans cette situation, le mouillage mixte prend tout son sens puisqu'il permet d'amortir les à-coups de tension sur l'ancre.


13 août 2022

@Fabien: Je suis d'accord, et comme je le disais dans l'intro, si la longueur de chaîne à bord ne suffit pas, il faut rallonger avec le cablot.
Il devrait être possible de calculer la longueur mini nécessaire dans chaque configuration, ne serait-ce pour savoir si on a la place pour mouiller toute cette longueur.
Jean


13 août 2022

Il ne faut pas non plus oublier de prendre en compte la hauteur d'eau à marée haute.


jeec:ah bon, tu en es sûr?Jean·le 13 août 2022 15:06
Peuwi:Et la hauteur du davier, tant qu'à faire.·le 13 août 2022 20:12
14 août 2022

Rajouter un cablot parce que la chaîne disponible n’est pas assez longue, c’est effectivement ce qu’il faut faire, mais quelle longueur minimale faut-il prendre, et quelle résistance minimale doit respecter ce cablot?
Si on prend comme hypothèse que l’on dispose au maximum de 50m de chaîne d’un calibre donné, on peut étudier les différentes dispositions qu’elle va pouvoir prendre dans l’eau en prenant comme condition qu’elle tangente le jas de l’ancre sans reposer au sol (condition limite pour que ça tire l’ancre horizontalement). Cette condition doit être respectée dans tout ce qui suit.
On peut imaginer lui faire respecter cette condition lorsque l’on porte l’autre extrémité à toute distance du fond inférieure à 50m.
Pour arriver à cela, il faut appliquer à cette extrémité supérieure une certaine force selon un certain angle par rapport à l’horizontale. Ces deux éléments, force et angle, peuvent être déterminés pour chaque distance de l’extrémité supérieure par rapport au fond de façon expérimentale, mais sûrement plus facilement par le calcul (pour l’instant, je ne sais pas faire).
Si on arrive à déterminer l’angle, on pourra alors calculer la longueur minimale du cablot à rajouter le cas échéant, ainsi que sa résistance minimale attendue.
En effet, imaginons que le vent prévu nous impose de mouiller 50m de chaîne pour 10m de fond, mais que la profondeur soit en fait de 18m. Comme on a que ces 50m de chaîne, cela ne suffit pas.
Si l’on disposait de l’angle par rapport à l’horizontale qui permettrait d’amener l’extrémité supérieure du mouillage à 10m du fond, on pourrait rallonger la chaîne par un cablot pour prendre en compte les 8 m supplémentaires, mais il faudrait respecter la valeur de l’angle en question (donc rallonger de 8 m ne suffirait pas du tout). La longueur minimale de ce cablot pourra donc être déterminée tout simplement par trigonométrie (ou graphiquement avec un rapporteur ou une règle Cras). Mais, bien plus pratique, la feuille de calcul pourrait tout à fait intégrer ce calcul supplémentaire.

Donc, étape suivante, arriver à déterminer l’angle et la force.
Jean


Domde:Un mouillage mixte suffisamment long c’est l’idéal mais on de retrouve vite contraint par un principe de réalité réalité : les mouillages encombrés. De fait je rallonge un mouillage tout chaine avec deux haussières d’une douzaine de mètres très élastiques en patte d’oie de part et d’autre de l’amarrage. Et comme j’ai ketch j’ai déjà utilisé la voile d’artimon avec un ris étarquée au centre. Ce qui serait intéressant c’est de calculer le coefficient d’amortissement nécessaire en fonction du poids du bateau et de la force du vent. D’en déduire la longueur du câblot en fonction de son élasticité. Sur une petite unité j’au vu du cordage d’alpinisme en 10 mn qui est très élastique utilisé comme amortisseur c’était bluffant.·le 14 août 2022 09:32
jeec:Bien sûr que l'amortissement doit être recherché, mais d'abord il faut savoir quelle longueur mouiller.Jean·le 14 août 2022 09:51
Peuwi:"imaginons que le vent prévu nous impose de mouiller 50m de chaîne pour 10m de fond, mais que la profondeur soit en fait de 18m"Heu, pourquoi partir d'un truc pareil ? On peut s'amuser aussi à calculer toutes les longueurs nécessaires pour les profondeurs auxquelles on est pas, ou s'amuser à calculer pour des tailles de bateau que l'on a pas, c'est pas super utile ...Simplement, si pour la profondeur qu'il y a réellement, on vous demande de mettre 80m de chaine, et que vous n'avez que 50m, ben vous mettez 30m de câblot en plus... En effet, la chaine sur la partie haute de la ligne ne sert pratiquement pas (au contraire, son effet est nefaste), donc si vous remplacez cette longueur par du câblot, ca revient au même. Pas besoin de calculs de trigonométrie.Attention, la corde d'alpiniste n'est pas un bon amortisseur : ce sont des cordes tressées de façon à pouvoir s'étendre une seule fois ! Leur capacité d'absorption est extrême, mais ca ne marche pas longtemps. (bon, après, ca reste du polyamide, donc ca reste très bon)Mais l'amortissement, plus que le type de bout utilisé (pas du dyneema, ni de l'acier, hein), c'est la longueur qui compte ! 20m de polyester, ca s'alonge de 3m, c'est très bien !A l'inverse, un amortisseur caoutchouc, ca s'allonge de 20cm, c'est peanuts, donc pas très efficace.·le 14 août 2022 10:40
14 août 202214 août 2022

Pour le fardage ,il se calcul tres bien et est tres connu : on a les chiffres et les coeff dans la division 221 . effet du fardage que l'on applique aux calculs de stabilité des navires
Un élément n'est pas pris en compte et qui me semble important : faite l'experience vous m^me : essayé de tirer 20m de chaine sur da la vase ou du sable et ensuite placé ces 20m sur une plaque de ciment ..vous aller voir la tres tres grande difference


jeec:Pour le fardage, ça dit quoi? Sinon, le sujet de ce fil, c'est comment s'y prendre pour tirer son ancre à plat.Jean·le 14 août 2022 09:48
Peuwi:Pour la chaîne dans la vase : oui, cela fait une différence, quand on tire avec nos petits bras musclés.Si on tire avec le bateau, ca n'ajoute pas grand chose comparé à ce qu'est censé tenir l'ancre. (mais bon, si on a une ancre pourrie, ca compte :D)·le 14 août 2022 10:43
Calypso2:il serait interessant de mesurer les forces pour tirer une chaine dans la vase .. ne pas perdre de vue qu'une ancre tiens 300 ou 400kg on peut tres bien avoir pret de 100kg de tenu de la chaine dans la vase... c'est une chose que l'on ne prends jamais en compte·le 14 août 2022 10:58
14 août 2022

Tout cela est bien approximatif je trouve : nulle part on ne parle du fardage ajouté à la fin du mouillage par la pause de la boule de mouillage !
Je me demande après tous ces calculs savants s’il ne faudrait pas rajouter une dizaine de mètres de chaine en prévention..


Morteen:Il faut les fabriquer avec du grillage noir.·le 14 août 2022 11:13
14 août 2022

@Peuwi : quand tu écris « Simplement, si pour la profondeur qu'il y a réellement, on vous demande de mettre 80m de chaine, et que vous n'avez que 50m, ben vous mettez 30m de câblot en plus... « , ta proposition, d’un point de vue logique pure, serait toujours vraie si tu remplace 50 par 5 et 30 par 75.
Or tu te doutes bien qu’avec ce type de « raisonnement », ton bateau partira vite fait à la côte.
Jean


Peuwi:Alors, oui, poussé à l'extrême .. C'est la longueur du chaine en hauteur qui ne sert à rien, celle au niveau du fond est utile, si on vire cette partie là, ca marche moins bien ...Mais cela suppose que le bateau possède seulement 5m de chaine depuis le début. (on est loin de l'hypothèse d'être un peu court avec la chaîne à bord)Néanmoins, vous seriez surpris des résultats entre un mouillage 80m de chaine vs 5m de chaine / 75m câblot.Evidemment, ca reste con, puisque les 5m de chaînes sont soulevés avec seulement 50kg , là où les 80m ne soulèvent pas le dernier maillon avant 350kg de tension.Par contre, avec une grosse ancre, et même dans ce scénario défavorable (parce que 80m, ca reste court sur 18m de fond si ca souffle), si on inclus le fait qu'il puisse y avoir des rafales ou des vagues, j'arrive à 10° d'angulation avec les 75m de câblot avec une tension max de 420kg sur l'ancre (donc, franchement limite), là où dans la même situation, les 80m de chaine arrivent à 10,5° d'angulation, et 1800kg de tension sur l'ancre : en clair, là, ca décroche.Bon, évidemment, ca tient encore et toujours au fait qu'une ligne de chaîne n'est pratiquement pas amortie.Pour info, mon propre mouillage (j'ai seulement 30m de chaîne à bord ! Donc avec 50m de câblot pour faire la longueur) aurait une angulation max de 2° dans la même situation. (mais ca tient au fait que j'ai moins de chaîne, mais du coup j'ai de la chaîne plus lourde !)Bref, en replaçant de la chaîne par du câblot, ce n'est pas le bateau qu'on imagine qui part à la côte.J'insiste, allez faire un tour sur les outils d'Alain Fraysse, plutôt que de vouloir réinventer la poudre.·le 14 août 2022 12:33
14 août 2022

j'ai un pdf fabuleux sur le sujet clair et complet, je ne sais pas comment le passer su le site


jeec:Tu peux utiliser le bouton AJOUTER DES IMAGES, à gauche du bouton PUBLIERJean·le 14 août 2022 11:42
14 août 2022

Si vous relisez mon intro, vous verrez que le sujet du fil est la détermination de la longueur de mouillage minimum nécessaire pour tirer une ancre horizontalement.
Tous les autres aspects comme le type d’ancre, la nature des fonds sont de la plus haute importance, mais j’aurais préféré que ceux-ci ne polluent pas ce fil, d’autres fils actuellement actifs sont plus appropriés pour les aborder.
Jean


johann78:Ben … il n’est, ni physiquement, ni mathématiquement, pas possible de tirer sur l’ancre horizontalement, donc il faut bien prendre en compte tous les autres paramètres et accepter quelques degrés sinon à quoi bon ?·le 14 août 2022 12:34
14 août 2022

pour moi c'est le doc ultime sur le sujet, je ne sais pas de qui il est.
jeec donnes ton mail stp je te l'envoie


14 août 2022

pour moi c'est le doc ultime sur le sujet, je ne sais pas de qui il est



14 août 2022

Je vois que tu as réussi à poster ton pdf. Comme le dit son auteur, c’est une compilation d’infos glanées sur le web, et quelque soit la qualité des sites visités, on y trouve à boire et à manger.

Je n’ai lu que la partie qui m’intéresse, et je note qu’il n’y a rien qui réponde à ma problématique : quelle longueur mouiller en fonction des différents facteurs cités tout au long de ce fil.

Par ailleurs, j’ai noté la phrase « Contrairement aux idées reçues, le poids de la chaîne est négligeable dans la tenue d'un mouillage. Le poids de la chaîne aide l'ancre à se trouver à plat sur le fond en abaissant l'angle de tir (sic) et favorise son positionnement pour pénétrer ou s'accrocher au sol »

Son interprétation peut prêter à confusion. S’il faut comprendre que le poids d’une chaîne n’améliore pas la performance d’une ancre donnée, alors là j’adhère.

Seulement j’ai bien peur que certain comprennent que, à part aider l’ancre à crocher au début, l chaîne ne participe plus ensuite à la bonne tenue du mouillage, et là, ça pose problème.

Désolé Alain, mais si quelqu’un peu dénicher des infos plus pro, cela permettra de faire avancer les choses.
Jean


14 août 2022

si l'on compile tout se qui a été dit et redit et contredit sur les mouillages ici on devrait remplir quelques rayonnage d'une bibliothéque ...
Que de questionnement pour pas grand chose ?


14 août 2022

dans ce pdf il y a beaucoup d'info
déja tu peux voir que ta règle de longueur de chaine 3 fois la profondeur est à oublier
7 fais l'idéal, sinon 5 fois (page 3)

ensuite tu vois que les ancres charrues (convexes) chassent mais se raccrochent alors que les ancres concaves tiennent mieux au début mais si elles lachent elles ne raccrochent pas (page 18)

tu vois aussi les charges sur la chaine en fonction de la force du vent (page 10) pour choisir le diamètre de chaine qui convient

plus foule d'autres infos

je ne suis pas l'auteur mais je le trouve riche ce pdf


14 août 2022

Mon ancre Vulcan cesse de s’enfoncer d’après le fabricant Rocna (donc peut potentiellement remonter si ça tire très fort) avec un angle supérieur à 15° donc suffit de diviser la hauteur d’eau par la valeur du sinus soit 0,25, c’est à dire 4 fois la hauteur d’eau plus la hauteur du davier, pour 10 m de fonds 45 mètres de ligne de mouillage pour moi tout chaine avec un amortisseur


14 août 2022

Bonsoir,
J'ai écrit que je trouvais à première vue le contenu de cet article "daté", il est en fait pour le moins simpliste: il s'agit d'une vision purement statique du mouillage d'un navire!
Dans le monde réel, le vent varie et le bateau n'est pas immobile...
Je suggère la lecture d'un document sur ce sujet: "artimon1.free.fr[...]ues.htm "


Fabien83:Tout à fait. Conformément à ce que dit la littérature sérieuse sur le sujet, en plongeant pour vérifier mon mouillage, j'ai constaté à plusieurs reprises que simplement par 30 nds de vent et malgré jusqu'à 5 fois la hauteur d'eau, ma chaîne de 10mm est tendue quasi en permanence entre davier et ancre. Même en rajoutant encore de la longueur on ne peut l'empêcher de se tendre sur les à-coups dus au tirage de bords et/ou quand le bateau cule puis qu'il est stoppé par le mouillage. Il est illusoire de penser pouvoir maintenir la traction horizontale de l'ancre, ce que s'efforce de calculer l'article de l'almanach. ·le 15 août 2022 06:50
14 août 2022

Merci Barilau pour ce document tableur dont la complexité n'a rien à voir avec la pauvre feuille de calcul que j'ai produite à partir des données de l'almanach du Marin Breton. J'ai hâte de voir comment ce document va être reçu par la communauté H&O, pour ma part je vais essayer de l'utiliser pour saisir toutes ses subtilités.
Cependant, il ne faudrait pas que tout cela soit trop compliqué, et l'idéal serait d'obtenir, pour chaque bateau, chaque type de chaîne et quantité de chaine un résultat ressemblant à ce que ma feuille de calcul produit, avec la longueur de chaine en rajoutant le cas échéant celle du cablot s'il est nécessaire (pas encore dispo sur ma feuille).
Jean


14 août 202214 août 2022

Je crois pour avoir fait quelques centaines de mouillages avec des bateaux différents des ancres différentes des fonds variés et des vents violents, qu’il est bien présomptueux de vouloir mathématiser avec des formules simplistes des phénomènes qui comportent une part importante d’aléas non maîtrisables sinon en partie par l’expérience. C’est satisfaisant pour l’esprit beaucoup moins confronté à la réalité. C’est intéressant sans plus en l’occurrence le document d’artimon existe depuis plusieurs années et à fait l’objet de commentaires dans plusieurs fils


matelot@19001:Artimon n'a cessé d'améliorer son modèle au fil des ans. Et oui, la théorie est quand même utile, elle permet de remettre en question de vieilles croyances profondément ancrées (c'est le cas de le dire), croyances qu'on voit pourtant ressurgir régulièrement sur ce forum. Avant Archimède et son principe, les anciens pleins d'expérience pensaient que plus l'eau était profonde et mieux les bateaux flottaient, il y a probablement sur ce forum des personnes qui le croient encore ...·le 14 août 2022 23:55
Calypso2:les anciens étaient des savants ils savaient dejà que l'eau est profonde mieux un bateau flotte ..c'est demontré maintenant ...il y a m^me une formule mathematique que j'appliquais pour corriger la vitesse mais que j'ai oublié ...·le 15 août 2022 08:58
matelot@19001:Ha oui ? Il va falloir d'urgence que tu nous trouves un document sur le sujet, je suis impatient de découvrir ça 😂😂😂·le 15 août 2022 13:03
yantho:Calypso nous parle-t-il du surenfoncement ou accroupissement fonction de la vitesse et du différentiel tirant d'eau / profondeur ? (In english : "squat").·le 15 août 2022 14:17
Calypso2:Exactement ·le 15 août 2022 15:24
yantho:Donc situation dynamique et pas statique (il était fait référence à Archimède).·le 15 août 2022 17:18
Calypso2:Un navire statique est un navire qui ne navigue pas ·le 15 août 2022 17:31
matelot@19001:C'est comme si tu disais : "l'existence de coques planantes prouve qu'Archimède avait tort".·le 15 août 2022 17:46
Calypso2:moi ...je ne dit rien du tout !!!!·le 15 août 2022 18:09
15 août 2022

Je n’ai pas contesté les travaux d’artimon bien au contraire, cela a le mérite de mettre en cause des opinions toutes faites en proposant une approche scientifique sur les forces en œuvre dans un mouillage.

Par contre, la pratique se trouve parfois bien éloignée de la théorie, à cause de la variabilité de la tenue des fonds, des contraintes des mouillages encombrés, des aléas météo, et de la diversité de la tenue des ancres (variable avec la nature des fonds).
C’est la pratique des mouillages qui permet d’intégrer la théorie et toutes ces contraintes et incertitudes en étant capable d’évaluer le risque global de chasser.


Calypso2:c'est bien évidant ... et je dirai que la bonne longueur de chaine est celle qui permet au bateau de tenir sur son ancre ... c'est peut etre simpliste mais ça marche 😊·le 15 août 2022 09:10
15 août 2022

Il n’est jamais trop tard, je n’avais pas connaissance de ce travail, qui évidemment prend en compte beaucoup plus de paramètres que celui de l’article du marin breton. L’approche de ce dernier est basé sur des forces statiques, et c’est peut être au niveau de marge de sécurité qu’il est censé prendre en compte la partie dynamique, mais on ne sait pas comment il s’y prend.

Le travail d’artimon, pour ce que j’ai pu en voir jusqu’ici, est basé sur une modélisation mathématique couvrant différents domaines de la physique, dont la cinématique, et nécessite la prise en compte de beaucoup plus de paramètres.

Cerise sur le gâteau, il traite des mouillages mixtes.

Il est particulièrement intéressant, car non seulement il permet de prédire (j’ai bien écris prédire) la bonne tenue ou non d’un mouillage, mais aussi, comme le reconnaît son auteur de casser un certain nombre d’idées toutes faites qu’il avait pu faire siennes auparavant. Comme quoi, modéliser un phénomène permet d’en avoir une meilleure compréhension.

A titre d’exemple, moi qui mouille souvent à l’échouage, ça m’intéresse au plus haut point de comprendre que ce type de mouillage par très peu de fond est en fait problématique.

Bref, je crois bien que j’ai trouvé ce que je cherchais...

Jean


15 août 2022

Je me souviens qu'on avait étudié ça à l'hydro (ENMM, maintenant l'ENSM). Je ne me souviens plus exactement du calcul, mais c'était très compliqué... Par contre le résultat est très simple : 5 fois le fond si c'est de la chaîne, 10 fois le fond si c'est du bout. Si on ne peut pas étaler autant de longueur à cause du cercle d'evitage, mouiller deux ancres ou faire coulisser une gueuse le long de la ligne de mouillage.


Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

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