cas d'oxydation : la formule ?
Bonjour,
Si vous pouviez m'aider à me coucher moins bête ce soir, voici la question :
Sur un bateau à sec depuis deux ans j'ai trouvé des traces - macroscopiques ! - d'oxydation. Du moins j'imagine que c'est de l'oxydation. Il y en avait en particulier sur certaines pièces du moteur : l'alternateur et le démarreur (c'est à dire des pièces reliées au courant). Mais aussi en pied de mat (qui se trouve directement sur la quille), et de manière très impressionnante (et très belle pour ceux qui aiment les cristaux).
Puisque sur le moteur, ce sont des organes électriques qui étaient touchés, j'en ai déduit que le phénomène était la conséquence d'une fuite de courant, sur la masse peut être ? sur le + ? C'était un bateau en polyester.
Le bateau n'était pas branché au 220V. Mais l'éolienne tournait et les panneaux étaient au soleil. Et je suspecte qu'au moins un des deux fournissait du jus dans le circuit.
Pouvez-vous m'expliquer - avec le niveau de précision approprié - ce qui se passe ?
Quelle est la réaction chimique ? formule ?
Quels sont ces matériaux qui s'oxydent de la sorte ? (en particulier, en quel matériau est le corps d'un alternateur ?)
Y avait-il quelque chose à faire pour éviter ce résultat ?
C'est grave ?
Merci
Il y a eu au fil de ce genre et la conclusion était: corrosion de surface due à l'humidité. En effet, sur la photo, on est dans une cale moteur sans doute humide et pas ventilée et les apparaux oxydés semblent en matériaux bruts et pas vraiment protégés.
Ce que je ferais, c'est tout bien nettoyer, gratter toutes les connections électriques et mettre de la graisse autour et aussi pulvériser du WD40 sur les pièces sensibles.
Enfin et surtout, mettre en place une ventilation dynamique sérieuse du bateau. Rien qu'en voyant les photos, ça sent le moisi. Juste ?
Merci pour vos réponses.
Je précise que ce n'est pas mon bateau, mais un bateau que j'ai visité. Ce bateau avait sans aucun doute de sérieux atouts (notamment la solidité apparente, et le prix attractif, le grément en bon état), mais aussi pas mal de problème, dont ce problème de corrosion (on voit aussi que l'inverseur a perdu toute son huile au fond de la cale moteur). L'atmosphère n'y était pourtant pas trop humide, mais pas hyper sèche non plus, les matelas étaient humides, et il y avait du liquide dans les fonds.
Je me suis demandé si la corrosion (ou oxydation ?) n'était pas le fait de quelques électrons qui se promenaient indument. Sur le tableau électrique on voyait des diodes du "régulateur" de l'éolienne qui clignotaient.
Une question le wd 40 protege t il de l oxydation ? J ai l impression que le liquide s evapore tres vite
Apres essai j ai l impression que la graisse silicone liquide qu on projette en bompbe marche mieux j en vais sur mes boulons de quille
il faut relier la masse à la terre soit sur le ber s'il est métallique soit avec un piquet de terre comme les maisons .
le vent fabrique de l'électricité statique sur le gréement qui ne peut pas s'évacuer par la coque en polyester .j'ai déjà vu ce phénomène sur des mats stockés à terre sur tréteaux en bois
Alain
Le WD40 (dixit la notice technique) protège pendant un an ou plus de la corrosion dans un milieu intérieur, ce qui serait le cas d'une cale moteur comme sur le bateau montré par tdm2023. Il ne s'évapore pas mais se combine avec la surface sur laquelle il est pulvérisé.
Il y a des produits plus performants dans la catégorie des inhibiteurs de corrosion. Le top du top: LPS3 ou Boeshield T9. Heureusement pour nos bourses, il y a toute une gamme intermédiaire.
C'est quoi comme canot ? (Simple curiosité car le mât traversant c'est à priori sur des bateaux qui s'éloignent de ton cahier des charges)
L'air salin a des effets néfastes (normalisés) jusqu'à 6 km à l'intérieur des terres.
Il est possible d'imaginer un dépôt salin sur les surfaces.
Avec l'humidité de l'air, création d'un électrolyte qui ferme un circuit éélectrique avec les métaux différents voisins = pile et corrosion.
Pas assez de rinçages réguliers pour supprimer les dépôts salins?
je pense quand même qu'au pied de mât il va falloir inventorier sérieusement, vue la quantité de grumeaux, l'alu a été attaqué et devient cassant, ça n'est pas anodin
qt à la cause, l'humidité et les métaux différents, même alu contre alu, il y a des différences
pour l'alternateur, oxydation normale de fonte d'alu non protégée soumise à une atmosphère humide, pas grave, ça reste superficiel alors que le pied de mât, c'est une oxydation intrinsèque alimentée par les couples électrolytiques
JL.C
Merci à tous pour vos avis.
Je retiens que les causes pourraient être différentes entre ce qui se passe sur le moteur (simple oxydation de surface, ou peut être aidée par le fait que le circuit n'aurait pas été coupé) et ce qui se passe en pied de mat (électricté statique du gréement, et potentielle fuite d'eau le long du mât), le tout accentué par l'humidité ambiante à l'intérieur.
Je rappelle qu'il ne s'agit pas de mon bateau, mais d'un bateau que j'ai visité en perspective d'un potential achat. Ces problèmes, même s'ils ne sont pas majeurs (quoique...) sont pour moi le symptômes d'un bateau qui n'aura pas été entretenu dans les rêgles de l'art, et je vais donc passer mon chemin.
Ces phénomènes d'oxydation, de couples métal/métal, d'électricité statique, de fuite de courants, d'électrolyse, etc. sont pénibles et destructeurs, ils représentent aussi parfois un petit challenge intellectuel pour trouver les causes.
entretenir un navire correctement sans faire trop d'erreurs est déjà un challenge intellectuel ,
soit on s'appuie sur la connaissance de nos prédécesseurs ,soit on acquiers par beaucoup d'erreurs et de la mémoire pour ne pas recommencer .
car les bases sont toujours les mêmes ,bien qu'actuellement on remplace pas mal de matériaux naturels pars du synthétique .
alain