Chaîne galva dans une baille inox ?
On est en train de refaire notre baille à mouillage (sacré défi). L'idée fait son chemin de la réaliser en inox. Question : est-ce qu'il y a des risques que la galvanisation de la chaîne, au contact de l'inox, se fasse peu à peu manger par corrosion galvanique ?
Au passage, est-ce qu'il y aurait d'autres raisons de ne pas choisir l'inox ?
Merci
bjr
pourquoi pas ,mais alors tu peux assez facilement mettre sur l'inox du cp marine ..plus de contact ,pas de ragage et moins de bruit
Tapis caoutchouc .... J'ai fait cela pour mon trisbal. Démontable pas cher évite de ragage et le contact acier galva alu.
Poids de l'inox à l'extrémité Av du bateau ?
Dans les fils sur les ancres cet argument est cité comme argument pour ne pas surdimentionner l'ancre.
L'ancre n'apas à rester sur le davier pendant les longues traversées, on
peut la ranger au pied du mât.
Alourdir la baille à mouillage sera une aggravation définitive du moment de tangage.
Habiller les parois et le fond de la baille avec du caillebottis en plastoc léger pour jardin. (amovible)
J'imaginais utiliser de la tôle de 2mm (3mm serait mieux ? Je ne sais pas trop comment faire pour dimensionner à part au doigt mouillé...) Avec des tubes carrés de 15 pour renforcer.
Si j'interprète bien vos retours. Le risque de corrosion galvanique existe bien mais peut être déjoué en isolant les deux métaux avec du plastique ou du bois.
@LAKS Oui, tu as raison. Je reste attentif à la répartition des poids, même si l'unité fait déjà 18 tonnes (ketch acier de 46 pieds). Y a-t-il un matériau qui serait plus rentable en terme de poids pour stocker 250-300 kilos de chaine de 12 ? Si la baille fait entre 20 et 40 kilos, ça reste acceptable en rapport avec le poids de la chaîne.
De toute façon il vaut mieux éviter de poser de la chaîne galva sur de l'inox. On le voit bien quand on a une liaison chaîne/ancre en inox : la galvanisation du dernier link est vite bouffée.
Perso j'ai un DI acier de 13T où toutes les superstructures baille à mouillage incluse sont en acier Inox 316. Pour des raisons de centrage des poids la baille à mouillage du pic avant est consacrée uniquement au mouillage de miséricorde (Ancre +8m de chaine + 30m de cablôt) les mouillages principal et secondaire étant décalés nettement plus en arrière et plus bas au dessous des couchettes avant. En grande navigation au grand large les ancres sont rangées et on garde l'accès au mouillage de miséricorde. Les mouillages principaux sont remontés à l'approche des côtes. L'acier inox c'est d'abord de l'acier. et le plus à protéger c'est plutôt l'acier inox.
La galvanisation d'une chaîne est une protection transitoire, raison pour laquelle on regalvanise des chaines ou on en change, selon les disponibilités et les dépenses que l'on accepte ou on.
L'inox 316L n'est pas de l'acier puisqu'il n'y a pas de fer, c'est un alliage d'autres métaux.
Appeler l'Inox "acier" c'est comme appeler "bois" de l'agglo.
Une chaîne rouillée peut être regalvanisée ou remplacée.
Une baille rouillée dans un bateau acier c'est une longue galère à remettre en état puis reprotéger contre les agressions mécaniques et electrochimiques d'une chaîne trempée d'eau salée.
Un dessal à bord avec un réservoir de 10-20L pour rincer la chaîne qui remonte à travers un tuyau équipé de jets d'eau douce intérieurs ?
(Je l'ai vu fonctionner sur un cata aux Antilles)
Le 316L (A4) est neutre à l'aimant, ce qui n'est pas le cas du A2.
Hello ! moi je vois pas bien l'intérêt d'une baille en inox sur un pont / coque acier ?
Si tu refais cette partie, tu vas devoir sabler et retraiter au zinc de toute façon.
Au prix de l'inox...
Le seul intérêt de l'inox est pour les zones de ragages. En effet si la protection de l'acier n'est plus assurée par la peinture la rouille arrive.
Dans une baille à mouillage, le frottement de la chaîne va vite dégrader la peinture et l'inox se justifie. Enfin chez nous on a juste un gros bidon de PVC pour les 100m de chaîne.
Pour le reste du pont, pas d'intérêt, l'acier bien protégé ne rouille pas.
J'ai des chandeliers en galva peint sur Libertaire, 50 ans et pas une trace de rouille.
Le roof a été refait en parti (surélevé) il y a 24 ans, construit en 3mm galvanisé, non peint a l'interieur sauf les cordons, pas une trace de rouille.
Je vous dois quelques éléments de contexte.
Nous sommes dans une coque en acier, plutôt en bon état.
Nous avions à poste une baille à mouillage en gros contre-plaqué résiné de l'intérieur qui faisait plutôt bien son travail. Elle avait néanmoins deux défauts : 1) elle n'était pas assez profonde, ce qui faisait que le tas de chaines venait rapidement boucher l'écubier et qu'il fallait donc ranger à la main la chaine au fur et à mesure. Comme on navigue en duo, ce n'était pas vraiment gènant. Mais bon elle était quand même un peu petite. Deuxièmement, elle était non démontable, empêchant tout accès à l'avant pour visite de l'état des tôles.
Dans l'euphorie des premiers jours du chantier, on s'est mis en tête que son heure était venue, qu'il nous fallait aller vérifier derrière dans quel état était l'acier. On l'a donc découpée et sortie.
Il nous faut donc une nouvelle baille. Au début on était parti sur l'idée de la faire en résine, mais je ne maîtrise pas ce matériau. Donc l'idée est venue de la faire en inox - que je maîtrise un tout petit peu moins mal que la résine.
Notre baille est donc une boîte fermée à l'intérieur de la coque. On n'envoie pas la chaîne directement dans les fonds. J'ai pour phobie - peut-être exagérée - la présence ou même la simple circulation d'eau dans mes fonds. Donc la boîte se doit d'être étanche, et j'aime bien l'idée aussi qu'elle soit auto-vidante.
L'idée de descendre la baille plus bas avec une pompe pour la vider fera peut être son chemin. Mais pour le moment j'aime bien aussi le fait d'accéder à la baille depuis le pont pour pouvoir agir rapidement en cas de problème.
La baille que l'on dessine en ce moment est en inox, au-dessus de la flottaison (on gagne environ 35 cm de profondeux), et démontable, donc en plusieurs morceaux (le bac du bas est d'une seule pièce, plus des panneaux latéraux, étanchéité au sika).
Je me pose aussi la question de l'étanchéité de la boite "en haut", sous le pont - pour pouvoir jeter des grands sauts d'eau sans avoir peur que des éclaboussures trouvent un chemin vers mes chères lisses. Peut-être une sorte de jupe en néoprène, comme les kayakistes ?
@Damienz tu as 100m de chaîne de 12 ? Ton bidon de PVC est relié par un tube à l'écubier, fermé en haut ? Est-il accessible depuis le pont ?
Merci à tous
Bonjour,
Quid d'un genre de "hotte" solidaire du "trou", avec les tôles de la boite qui viennent s'appuyer sur les côtés ?
Ou simplement un gros tube depuis l'écubier de pont, qui descend vers la boite qui ne serait pas solidaire du pont ?
Alors en regardant un peu et en réfléchissant, le "spurling pipe", le tuyau qui descend, n'a pas besoin d'être métallique.
Un tuyau PVC pourrait convenir.
Pour la gestion du tas, voici ce qu'indique l'architecte Dave Gerr dans son livre "Boat Mechanical Systems Handbook".
- La baille (le "puits aux chaines") doit être aussi profond, étroit et de grande hauteur que possible.
- Il doit être situé aussi près de la "sortie" du guideau que possible.
- Il doit y avoir un minimum de 46 cm (mieux, 60 cm) entre le bas du conduit de chaine (le spurling pipe) et le sommet du tas.
- Ce conduit doit être aussi vertical que possible (moins de 10°), et jamais à plus de 45° d'inclinaison.
- Dans l'idéal, le bas du conduit doit être évasé ( je l'aurais trouvé tout seul)
Il propose une formule pour déterminer le volume du puits aux chaines nécessaire (volume en-dessous des fameux 46 cm)
Volume baille (m3) = [Longueur chaine (m) * taille chaine (mm) ^2 ]/ 48612
NB les nombres bizarres viennent de la conversion des pieds, pouces etc. par l'auteur du livre.
Bon, j'ai acheté de la cornière 30303 en 304 (pas de cornière en 316 ici). Et j'ai commencé à tracer les plans. Je vais boulonner une dizaine de points d'arimage sur les couples 1 et 2 et construire une structure amovible en cornières soudées, sur lesquelles je viendrai souder de la tôle de 2 mm (en 316). Le tout sera démontable.
J'en ai parlé à une voisine de chantier qui - bien sûr - m'a proposé une toute autre version : souder une paroi type crashbox au niveau du couple 2, puis strater l'intérieur avec de l'epoxy et du tissu, ou alors avec du mastic. L'argument en faveur de cette option c'est le gain de poids. Mais j'avoue que je ne le sens pas trop de stratifier ma coque de l'intérieur : comment être sûr d'une bonne adhérence partout ? La corrosion finira toujours par trouver son chemin par en-dessous. En plus la coque n'est pas lisse mais parcourue de raidisseurs, anguillers, etc. Difficile d'appliquer une strat proAvez vous déjà vu ça, une baille stratée ou mastiquée à même la coque dans une coque métallique ?
On dirait le cockpit d'un avion de chasse.
C'est vrai que ça pèse par contre.
Je viens de penser aussi à un autre inconvénient de ce matériau : c'est la condensation que ça va générer. Il va falloir penser à de l'isolation...
Un bref retour sur le sujet. On a d'abord fait des pattes de fixation boulonnées sur les couples 1 et 2. Puis on a construit une structure avec de la cornière inox 30 mm. A ce moment là du chantier, en recalculant le devis de poids, on s'est rendu compte que ça allait être beaucoup trop lourd de la faire en tôle inox de 2 mm. Alors on l'a faite en résine et fibre de verre. La baille à mouillage n'est pas en appui sur les tôles de la coque. Il y a un vide d'air qui permettra l'aération. La baille est composée comme un puzzle de 7 morceaux assemblés au sika. Cela permettra de la démonter/remonter si besoin.
C'était la première fois qu'on travaillait la résine polyester et la fibre de verre. On s'en est pas trop mal sortis.
normalement entre le zinc et l'inox la différence de potentiel est faible ,
mais avec l'acier c'est autre chose ,l'acier rouille ,la rouille contamine l'inox et c'est parti pour les coulées