Conduite des cata performant, entre rêve et réalité

Intéressant, je l'ai telechargé.
J'ai rencontré un couple USA,à bord d'un outremer 44. Et on a discuté : ils régataient, naviguaient sur un monocoque et l'idée d'un cata performant a germé. Ils sont donc venu en Med et l'ont acheté.
Pourquoi celui là ?? En regardant les offres pas si nombreuses je me suis aperçu que c'était le seul avec un mat carbone . Je leur ai posé la question et ils m'ont confirmé. Le truc , c'est qu'ils ont loué un skipper pour leur apprendre à mieux naviguer sur ce cata performant. Leur cata doit s'appeler un nom genre Walou ??
A toi de jouer...

Ouah la traduction de merde!

www.yachtingworld.com[...]-136686

Certains catas marchent bien au près bon plein dans les canaux Antillais. Mais ils sont rares. Un Lavezi me parlait de torsions, de mouvements pas très agréables ds ces foutus canaux.
Les skippers de loc sont principalement aux moteurs , meme lorsqu'ils convoient .
Je naviguais sur Aikane de 15 m , old school, pas de fly bridge ni de
2eme etage. Tout au rez de chaussée. Il marchait bien et virait de bord correctement malgré les petits quillons. Je n'ai jamais navigué sur un cata performant par mauvais temps.

Pour les catas, je n'ai pas d'éléments de comparaison (pour les raisons que j'ai donné). Une seule fois on a pu se confronter, mais conditions assez dures, 2,50/3m de creux, près bon plein 22/28 kn. Et le cata était très réduit (GV 2ris et petite trinquette).
Autrement, nous n'en avons jamais vu à la voile pure, alors qu'on se tape la bourre régulièrement avec des Océanis 50, S.O, Wauquiez Pilot Salon ou Dufour.
Mon questionnement est se suivant : Ces catas avancent ils vraiment à la voile autrement qu'entre 3 bouées en baie de La Trinité vides de toute provision?

Les achats majeurs de cata d aujourd hui sont comme a la maison , on se retrouve avec des carènes larges , des catas lourds , haut sur l eau , un fly fridge , bref , un anti cata de nav , mais aux mouillages , le top ....
Un mono lourd avec une bonne carène profonde sera bien au près serré dans les canaux antillais , mais a la gite ...

Ne pas oublier le malheureux accident du ts5 l'an passé au large du portugal. pourtant avec un equipage aguerri, son chavirage avait fait un mort (le barreur de memoire).
Cata rapide dont ses concepteurs le presentaient pourtant comme accessible. Donc, se méfier du marketing sur ces bestioles.

voilesetvoiliers.ouest-france.fr[...]fb563fa

Merci Colyande
Plan Lucas srtip planking d'aprés le profil. belle unité.
Pour quel programme? Med?, est-ce qu'il souffre à être trop chargé?

Mon nouveau grain de sel suite aux échanges :
Le Soubise 50 est déjà un bateau assez extrême par rapport au mien, il sera donc plus exigeant en terme de navigation. Quelques remarques issus de mon expérience, pas valable pour tout le monde :
- Ayant pourtant fait 5 éditions des vieux safrans en solitaire, je n'ai cependant jamais osé naviguer seul sur mon Cata, mais d'autres le font sur les leurs, ils s'en sortent très bien, tout dépend de l'organisation des manœuvres et des gouts/aptitudes du marin...ce qui est sûr c'est que les conditions de manoeuvres sont plus aisées sur un cata ( pas de gite, plus d'espace...)
- Pour anticiper les problèmes de "vieillesse", j'ai électrifié progressivement tous les winchs, j'espère ainsi pouvoir naviguer plus vieux. Pour hisser la GV de 65 kg, c'est pratiquement indispensable, je l'ai fait dès la deuxième saison.
- Je peux vous dire que je rattrape aisément tous les bateaux monocoques ou multicoques de croisières type Lagoon ou Fountaine. mais, je n'ai jamais côtoyé de Soubise 50, Catana ou Outremer, certains iraient sans doute plus vite que moi, j'aimerais bien avoir l'occasion de vérifier
- La grand voile à corne m'est apparue une bonne façon d'encaisser les surventes puisque la corne permet de déverser contrairement à la chute classique, enfin c'est mon ressenti depuis que je suis équipé d'une corne. Je me suis pris des catabatiques de 60 Nds et le bateau ne bronche pas et est d'une incroyable stabilité.
- Enfin quand je cherchais un cata, venant de la régate, je rêvais d'un bateau avec dérives, et finalement, je n'en ai pas et je dois dire que je ne regrette pas même si j'aurais gagné un peu de cap et de vitesse, car c'est un soucis de moins à gérer. Par contre, j'ai des bastaques, qui nécessitent un peu plus de manoeuvres à chaque virement comme les dérives.
- ayant 2 voiles d'avant, génois et trinquette, je n'ai pas de voiles dans les coffres à matosser à part le spi qui est dans un coffre au milieu du bateau derrière le filet
- Là encore tout dépend ce que l'on attend de ses navigations, j'ai vu beaucoup de propriétaires de cata caravanes qui ne font pas de près, ou avec un moteur, ce n'est pas mon cas, j'ai doublé très souvent des monocoques de croisière au près. Et je peux comprendre que certains qui ont loué ce type de multi soient un peu déçus, mais se sont sans doute vite consolés au mouillage et/ou au petit calin du soir ou de la sieste dans une grande cabine bien large de la tête aux pieds. Et que dire du fait de ne pas avoir à descendre "à la cave" continuellement, se privant ainsi de la vue sur la mer...
Je vous communique un très bon article assez ancien qui analyse très bien les différents aspects du cata/mono. Il avait contribué beaucoup à mon choix d'un cata.

Dommage cette traduction de m...e.

J'ai eu la chance de faire deux longues navigations en deux catamarans bien différents
- Sétes Brest en outremer 55std
- Caen Bodo en Marquise 56
Dans les deux cas, j'ai pris un bon coup de vent (plus 9bft établis).
Sur l'outremer, je skipper a préféré rester conservateur et malgré une grosse houle au large du Portugal (8-9 mètres je pense), a aucun moment il n'y a eu de stress, pas d'efforts surhumain, toujours très prévoyant. Cela ne nous a pas empêcher de traverser le Gascogne à prés de 10nds de moyenne.
Sur le Marquise, on s'est pris un vent similaire, mer plus courte et moins grosse, mais le skipper était plus à l'attaque (il fait aussi des courses au larges sur on autre bateau). Et bien on a planté les étraves à 20nds.

Je pense que ce n'est pas le bateau qui fera que tu te feras peur ou que tu te feras dépasser par la machine, mais c'est ta capacité à anticiper.

Un engin rapide est bien plus sécurisant s'il reste dans son devis de poids, qu'un engin au déplacement lourd. Si il est trop chargé, il sera alors dangereux. C'est bien la charge que tu vas embarquer qui va conditionner le choix de ton bateau. Si tu navigues léger, prends un cata léger, si tu ne sais pas faire le tri dans ce que tu dois prendre, choisi un cata qui pourra supporter ce poids. Tu seras plus en sécurité.

En réalité, les occasions de mener un cata à "hautes performances" à son max sont relativement rares, sauf à naviguer avec un bateau très peu chargé, configuré dans un choix d'aménagements minimalistes.
Il faudrait plutôt parler de catas capables de tenir une bonne moyenne.
Et encore, mon expérience personnelle (je navigue sur des multis de tous types depuis 1978) m'a démontré que ces moyennes, même si elles sont plus généreuses, sont fortement oblitérées quand on navigue avec tout ce que l'on emporte en croisière ou en grande croisière (vêtements, équipements divers, jouets du bord comme les annexes, les équipements de plongée et diverses planches à voile, etc.) Restent les aficionados des régates qui vont régater régulièrement dans des courses où les multis sont acceptés: dans ce cas là ces voiliers sont le plus souvent menés par des équipages aguerris, capables de réagir rapidement en cas de survente ou de conditions limites