Frein de bôme Walder ....

Frein de bôme Walder - Influence de la position des points de fixation et renvoi

Bonjour j'utilise un frein de bôme Walder sur mon bateau depuis une quarantaine d'années. Je pense qu'il m'a évité des problèmes mais lorsque je vois la démonstration de son fonctionnement sur le site du fabricant je crains que le mien ne soit pas installé de façon optimale. N'ayant pas de rails de fargue, il ne m'est pas facile de tester différents emplacements au niveau du pont. Le fabricant indique de les monter au niveau des cadènes de bas-haubans arrière, hors sur mon bateau elles sont plus reculées par rapport au mat que sur bien d'autres bateaux et je pense que cela doit avoir une influence.

Aussi, j'aimerais savoir qui parmi les utilisateurs de ce système aurait eu l'occasion de tester différentes positions longitudinales des points de fixation et de renvoi et avec quels résultats ?

Merci d'avance pour vos avis.

Eric

L'équipage
19 déc. 2023
19 déc. 2023

Les miens sont installés sur les cadènes.
L'essentiel est qu'il joue son rôle, la difficulté réside dans le réglage de la tension... depuis 40 ans, ça doit être le cas, non ?


19 déc. 2023

La théorie veut que la fixation du frein sous la bôme et les points de renvois soient plus ou moins sur le même arc de cercle, en considérant la position du vit-de-mulet comme centre.

Perso j'utilise les chaumards de mes taquets au maître-bau et j'ai reculé le Walder en conséquence. Ce n'est pas très académique, mais ça fonctionne, et au pire ça devrait être ces chaumards - des pièces à 100 balles - qui "feraient fusibles".
Le seul défaut de mon système, c'est que dans les airs petits à moyens, il faudrait que je ne fasse qu'un tour sur le Walder, mais deux dans les vents plus soutenus.
En pratique, je laisse deux tours et j'utilise le Walder presque comme un hâle-bas de bôme.

Question en rapport : suis-je le seul utilisateur de Walder à me demander si je ne vais pas supprimer le hâle-bas ? :-)


19 déc. 2023

Merci à vous deux pour vos avis. Je m'intéresse tardivement à la question car j'installe une nouvelle bôme et donc j'en profite pour revoir certains points.

@ Sypasi, mon Walder me donne à peu près satisfaction mais il me semble pouvoir fonctionner mieux car je dois souvent ajuster la tension pour permettre l'empannage. La position reculée de mes points de renvoi au pont explique sans doute ce défaut.

@ Jef-370, c'est ce qui semble être illustré sur le site de Walder et c'est assez logique mais ce n'est pas clairement énoncé par le fabricant qui reste assez vague sur les emplacements des trois points. Du reste, je constate que les installations sont assez diverses, ce qui expliquerait peut-être que les avis sur l'efficacité du Walder soient divergents.

Je vais tester un déplacement des points sur le pont en les amenant plus proche du travers du vit de mulet et reculer le point de tire sur la bôme qui serait effectivement trop avancé.

Concernant le hale-bas, j'allais poser la question inverse car je n'en ai pas installé ainsi que le recommandait le fabricant. Avec l'arrivée des hale-bas rigides il semble plus fréquent de voir les deux combinés, je me demande donc s'il y a un avantage à cette configuration.


Bonsoir,
Sur mon Oceanis 473, je n’ai pas le choix que d’utiliser les 2 cadènes existantes au maître bau à plat pont.
Le Walders est fixé sous la bôme par une erse à bouton en Dyneema sur un pontet au 2/3 arrière.
2 tours sur le Walders est suffisant.
J’ai installé une poulie sur la cadène tribord qui renvoie le bout sur un palan 4 brins à plat pont que je gère à côté de la barre.
Système simple et efficace sans aucun percement.
J’avais cogité un certain temps avant de trouver la solution.
Bonne bricole,
Patrice


Sypasi:"une poulie sur la cadène tribord qui renvoie le bout sur un palan 4 brins à plat pont que je gère à côté de la barre." +1 c'est comme ça aussi sur le mien, mais sur bâbord, renvoi sur le winch dédié à l'enrouleur de génois.. ·le 20 déc. 2023 07:07
20 déc. 202320 déc. 2023

J'avais fait souder deux cadenes lors de la construction du bateau spécifiquement pour le frein de bôme. Elles sont très légèrement en arrière par rapport aux bas haubans.
Sur la cadene tribord j'ai une poulie de renvoi et comme Ar Men, le bout revient près de la barre avec un taquet coinceur.
C'est vraiment une super sécurité au portant, les empannages même par gros temps sont d'une douceur incroyable. Et surtout c'est vraiment plus sûr qu'une retenue de bôme qui peut s'avérer catastrophique lors d'un empannage involontaire.


20 déc. 2023

Merci à tous pour vos contributions. Je reste néanmoins un peu sur ma faim car il manque des valeurs chiffrées des positions respectives des points d'ancrage, ce qui est bien compréhensible en cette saison où nombreux sont ceux qui sont assez loin de leur bateau. Il serait pourtant intéressant de pouvoir faire apparaitre les meilleures combinaisons et éventuellement de tenter de comprendre l'influence de ces paramètres.

Je tente de modéliser ces variables sur des schémas avec le logiciel Sketchup en 3D. Je pars du principe qu'une bonne combinaison doit permettre de maintenir une longueur constante du cordage pendant la rotation de la bôme pour garder une tension constante. Peut-être n'est-ce pas la meilleure configuration car pour passer d'un bord à l'autre la bôme subit une force verticale qui tend à la mater? cela me semble néanmoins une approche logique.

Les résultats que j'obtiens par cette approche empirique sont assez différents de ce que j'imaginais car lorsque les points de tire au pont sont par le travers du vit de mulet, il est impossible de conserver une longueur constante. La seule solution est de reculer les points de tire sur l'arrière du travers. De même, la distribution sur un arc de cercle horizontal des trois points pont - bôme - pont ne permet pas de respecter cette condition.

Dans le cas de mon bateau, une configuration qui maintient une longueur à peu près constante serait la suivante: le vit de mulet étant à environ 130 cm du pont, les points de tire à 180 cm de l'axe du navire et à 40 cm sur l'arrière du vit de mulet, le point de fixation sur la bôme devrait être à 1 m du vit de mulet.

J'aimerais arriver à formuler ces relations par la géométrie mais il va falloir que je fasse appel à des neurones qui se reposent depuis longtemps. Si de plus doués que moi veulent tenter l'aventure, je ne serais pas vexé s'il arrivent à un résultat avant moi!

Merci de me donner votre avis sur ces réflexions qui, j'espère, ne paraitront pas trop capillotractées.

Eric


James :Intéressé par tes réflexions !J'ai un frein Wichard mais j'ai merdé pour les points d'accroche (trop en avant) et le fonctionnement n'est pas très fluide je trouve ·le 20 déc. 2023 10:37
Erickalon:Alors en avant pour le braintrust !·le 20 déc. 2023 10:43
Sypasi:Juste une légère correction de sémantique : il ne s'agit nullement d'une approche "empirique", qui serait alors le résultat d'expériences successives, mais au contraire d'une approche purement théorique. Dans la pratique, je me contente des points d'accroche solide à disposition (exite le rail de forge, donc, qui me semble bien léger par rapport aux forces en jeu), et donc le hauban le plus en arrière, et le point d'attache du hale bas..+1 à Entrecôtes : j'ai vu un jour les dégats occasionnés par un brutal empannage avec une retenue de bôme : plus jamais pour moi, ce que pourtant j'ai pratiqué en présence d'enfants à bord par temps relativement calme. ·le 20 déc. 2023 11:05
Erickalon:Je cherche à approcher du résultat théorique par approximations successives en faisant varier les paramètres sur des modèle 3D sur Sketchup. Donc effectivement le terme juste serait sans doute plutôt itérations ?Absolument d'accord sur la nécessité d'avoir de solides points d'accroche. Sur mon bateau c'est repris sur le pavois en acier, donc pas trop d'inquiétudes de ce coté. Si je dois les déplacer je vais devoir repercer et donc traiter anticorrosion, ce n'est pas insurmontable...Et pour être bien clair, il n'est pas question pour moi de douter de l'utilité du frein de bôme mais de tenter d'obtenir un fonctionnement demandant le moins d'intervention possible hormis bien sûr une adaptation de la tension aux conditions de vent.·le 20 déc. 2023 11:21
Cédric 1983:il y a sur le site de walder tout ce qui faut pour bien le poser...·le 20 déc. 2023 16:52
Erickalon:Je ne suis pas tout à fait d'accord, le site est pas mal fait mais il manque des précisions sur l'emplacement des points d'ancrage sur le pont et sur la bôme et je pense que cela est préjudiciable à la réputation du produit en raison d'installation imparfaitement adaptées.·le 20 déc. 2023 17:24
20 déc. 2023

Le schéma d'installation officiel ne montre que cela :
www.walderweb.com[...]lation/

On est effectivement d'après le plan légèrement à l'intérieur d'un arc de cercle.

Comme le fait logiquement remarquer Erickalon, on a deux foyers, donc une ellipse. Ce qui serait simple à calculer si elle restait toujours dans le même plan. Sauf que la hauteur fixe du Walder sous la bôme fait que le plan de cette ellipse bascule : presque vertical bôme débordée, plus incliné avec la bôme dans l'axe. Et ça, je ne sais pas du tout comment on peut le calculer (?)

J'en viens à me demander si un emplacement théoriquement parfait, où la tension sur le bout reste constante, existe "mathématiquement" (?)
Va-t-on devoir chercher l'emplacement du Walder sous la bôme qui induit le moins de variations de tension sur le bout ?

Je regarderai ça plus attentivement sur place dans trois semaines. il me semble plus facile d'observer à quel point le cordage se détend et se retend avec les mouvements de bôme en pratique qu'en théorie.
Joli défi !


Sypasi:" il me semble plus facile d'observer à quel point le cordage se détend et se retend " jen e crois pas : quand ça se "détend" la vitesse augmente, la vitesse de rotation de la bôme qui varie très légèrement. On le remarque très bien en manoeuvre : ça "grince" très fort et difficilement au début, ça accélère un peu au mileu et ça ralentit pour finalement s'arrêter à la fin.·le 20 déc. 2023 11:27
roberto:+1Oui c'est une espèce d'ellipse, mais pas tout à fait :DEn théorie pour avoir une longueur constante dans le cordage les points d'accroche des deux bouts devraient être le plus possible près du vît de mulet, par contre au fur et à mésure qu'on s'y rapproche les efforts mécaniques augmentent de plus en plus rapidement.J'ai essayé un moment un frein de bôme (le 8) mais effectivement la position des bouts en travers du bateau complique pas mal le parcours cockpit/mât, comme j'ai ris, drisse et tout au mât (et pas d'envie de déplacer quoi que ce soit) je ne l'ai plus remis, peut-être avec des ponts d'accroche moins génants...·le 20 déc. 2023 11:26
Erickalon:@ Roberto, "les points d'accroche devraient être le plus possible près du vit de mulet", si tu entends par là qu'ils doivent être le plus près possible du travers du vit de mulet, contrairement à ce que j'ai pu penser avant de modéliser, les modèles 3D me prouvent le contraire. Les points d'accroche doivent être en arrière du travers du vit de mulet. Cela correspond finalement à la préconisation de Walder lorsqu'ils suggèrent de les installer au niveau des cadènes de bas-haubans arrière, à la condition qu'elles soient bien en arrière du mat.·le 20 déc. 2023 11:45
roberto:Désolé, je me suis mal exprimé et il est fort possible que j'aie dit n'importe quoi, ce n'est pas facile à visualiser dans l'espace. La figure dessinée dans l'espace se rapproche fortement d'une ellipse (par définition même, quand on dessinait les ellipses avec les crayons c'était la ficelle de longueur fixe tenue aux bouts par deux punaises :D ), or comme le plan Walder/AccrocheBb/AccrocheTb varie, les longueurs des demi-axes de l'ellipse varient aussi, donc son perimètre, ce qui fait varier la tension dans le cordage s'il reste de la même longueur.J'ai fait quelques essais au hasard avec cet outilcalculis.net[...]ellipse et effectivement il suffit de très peu de variation dans les longueurs des semiaxes pour avoir des longueurs de perimètre assez différentes. En théorie la variation de perimètre se réduit au fur et a mesure que l'ellipse se rapproche d'une circonference, donc les deux points focaux convergeants vers un seul centre.Sinon il faudrait que Walder/Deux accroches restent toujours dans un même plan fixe, là on aurait la longueur du cordage égale au perimètre d'une ellipse aux semiaxes constants et il ne devrait pas y avoir de variation de tension.Une piste pourrait être un mécanisme (?) qui déplace la position du Walder le long de la bôme de façon à le garder dans un même plan le plus possible fixe avec les deux accroches: peut être jouer sur la longueur du cordage qui rattache le tambour Walder à la bome?Est-ce que ça paraît avoir un sens? Pas évident à visualiser dans le vide :D ·le 20 déc. 2023 12:13
20 déc. 2023

J'ai fait mes modélisations 3D sur la base d'une bôme dans l'axe et débordée à 70°. Je compare les longueurs totales du cordage entre ces deux positions. Je tacherai de faire la comparaison avec une valeur de débordement intermédiaire mais il est probable que si j'obtiens une valeur constante entre 0 et 70° je n'aurais pas une grosse variation pour une valeur intermédiaire.

Évidemment dans la pratique la tension varie même si la longueur théorique est constante et la longueur pratique variera mais cela ne pose pas les même problèmes que si la longueur varie géométriquement avec l'orientation de la bôme.


20 déc. 2023

Tu t’adresses à un bon gréeur avec de l’expérience et miracle tu as une bonne solution.
Sinon rechercher un optimum sous contraintes mais faut être capable de choisir les bons paramètres. Peut-être voir avec un cabinet d’architecte pour la théorie.


Erickalon:Je ne doute pas qu'un bon gréeur sera capable de trouver une bonne solution, mais j'aime faire les choses moi-même et j'aime comprendre ce que je fais, et puis la saison se prête assez bien à ce genre d'exercice intellectuel...·le 20 déc. 2023 12:58
20 déc. 2023

En tout cas les principes:
www.math.sciences.univ-nantes.fr[...]osc.pdf
De l’optimisation sous contraintes a tout hasard.
Bon courage


20 déc. 2023

Personnellement, on a eu un frein de bôme walder installé sur le précédent bateau avec lequel on a fait un TdM par les alizés. Je n'ai jamais été vraiment convaincu et nous n'en avons plus sur notre voilier actuel.
On navigue au vent arrière avec une retenue de bôme qui part de l'extrémité de la bôme, passe dans une poulie à l'avant et revient au cockpit. Cette retenue est solide, non élastique et je la reprend sur un winch.
En cas d'empannage involontaire, la bôme ne bouge pas, la sécurité est totale.
Cependant, sur un bateau comme le nôtre, très stable au portant, l'empannage involontaire n'existe pas vraiment. (il y a 3 ans, une pièce du régul a lâché et on s'est retrouvé à contre une fois).
Je trouve que ce genre de matériel est surtout fait pour faire dépenser et comme souvent, sous couvert de "sécurité" (si t'as pas, tu mets en danger ton équipage) on te vend des trucs chers et inutiles.


Erickalon:Le sujet a été longuement discuté sur le H&O, je préférerais rester sur l'idée de voir comment optimiser le fonctionnement du Walder. Ton intervention conforte mon idée que l'installation n'est pas toujours optimale, en grande partie parce que le fabricant ne donne pas de consignes suffisamment précises, ce qui fait que certains sont déçus par son efficacité alors que d'autres en sont pleinement satisfaits.·le 20 déc. 2023 13:39
BWV988:Tout comme ED, j'utilisais en traversée une retenue grée exactement de la même façon. Par contre j'ai fait un choix différent en ce qui concerne la nature du bout utilisé, et j'ai choisi d'utiliser un bout ayant un tout petit peu d'élasticité, enfin c'est pas non plus un sandow hein, mais je ne voulais pas de quelque chose de trop raide du genre drisse, ceci pour éviter toute casse en d'empannage involontaire. Je précise qu'il s'agissait d'un petit bateau mais j'aurai procédé de la même façon s'il avait été plus gros.·le 20 déc. 2023 14:49
Sypasi:Ben moi, j'en ai un depuis que j'ai mon bateau. Il était fourni avec. Je pense qu'il est très bien positionné comme il le faut, et je constate que je suis parvenu à le régler de façon correcte. Au point que lorsque je fais un empannage volontaire, je le laisse faire son office : la GV se met à traverser l'espace à vitesse réduite en faisant un bruit de grincement (le bout sur sa poulie Walder), et c'est un vrai plaisir. Eventuellement je reprends un peu la tension, ou au contraire j'en relache un peu. Ensuite, je ne touche à rien, je sais qu'en cas d'empannage involontaire, ben... on empanne gentiment sans aucun danger ni pour les têtes, ni pour la bôme, ni pour les cadènes. 2 gros problèmes pour parvenir à ça : une insatllation correcte (sujet de ce fil...), et un réglage correct (c'est un FREIN, pas une retenue). Je suis absolument persuadé que les raisons d'une expérience négative avec un Walder viennent soit d'une mauvaise installation (sujet de ce fil), soit d'un mauvais réglage de la tension...·le 20 déc. 2023 15:15
ED850:Oui, c'est ça, avec le frein, la bôme passe doucement, et il faut donc réempanner ensuite. Mais avec une retenue, ta bôme ne bouge pas et ne souffre pas. Si, malencontreusement, tu as empanné, il suffit juste de remettre au cap et tout revient immédiatement dans l'ordre, ce qui est simple, gratuit et sur.On n'a pas de "mauvaise expérience" avec le frein Walder, juste qu'on n'en a pas l'usage. Si on veut mettre 600€ pour ça, chacun est libre😉·le 20 déc. 2023 16:10
entre-cotes:J'ai eu un empannage involontaire suite à une vague un peu plus violente et plus de travers que les autres. C'était sur l'endurance 44, gréé en goélette donc avec une grande GV. J'avais une retenue de bôme qui a tenue. Le bateau est parti en vrac, GV à contre, couché sur le coté et il a fallu se battre pour aller couper la retenue. A ce moment là, la bôme libérée brutalement a balayé le cockpit heureusement largement au dessus de nos têtes. Je ne sais pas comment le gréement a resisté mais pour moi, c'est clair, plus jamais de retenue...·le 20 déc. 2023 16:28
Erickalon:J'avoue que je ne me rappelle pas le prix que j'ai payé en l'achetant grace à l'Unité Amateur. J'hésiterais sans doute devant une dépense de 600 € maintenant. L'un des avantage que je trouve au Walder est qu'il est toujours disponible alors que l'empannage involontaire prévient rarement et peut avoir lieu avant que l'on ait pris le temps de gréer une retenue de bôme.·le 20 déc. 2023 16:38
Sypasi:Toujours à disposition, oui : 10 secondes (3 tours de xinch) pour le mettre en oeuvre sans avoir à aller à l'avant, un essai pour le réglage, et ensuite on peut faire autant d'empannages que l'on souhaite, il n'y a aucune manipulation à faire ! Ah oui : si on souhaite le transformer en retenue de bôme, suffit de lui donner un coup de winch de plus... mais franchement, à part si on a envie de plier la bôme, quel est l'intérêt de vouloir retenir une bôme ? ·le 20 déc. 2023 16:37
20 déc. 2023

Je crois que effectivement ça pourraît être intéressant de regler/jouer avec la tension du cordage de retenue en gardant celui-ci de longueur fixe et en agissant sur la position av/ar du point d'ancrage du tambour: le frapper sur une erse/loop autour de la bôme avec une retenue vers l'extremité arrière de la bôme; peut-être en rajoutant un amortisseur on pourraît se rapprocher d'une tension assez stable sur la drosse Walder.
Hop c'est marqué parmi les essais à faire l'année prochaîne :)


20 déc. 2023

Comme le soupçonnait Roberto, je crois, il semble qu'il ne soit pas possible d'obtenir une disposition permettant de conserver une longueur parfaitement constante du cordage. Les modélisations que j'ai faites de 10° en 10° montrent toutes des variations de longueur qui ne sont pas linéaires donc il faut se contenter d'une solution imparfaite qui entrainera le variation la plus faible possible. Je me suis amusé à faire un tableur pour comparer les solutions, pour le moment en faisant varier la position longitudinale des ancrages au pont pour une position donnée du Walder sur la bôme.

Pour les valeurs étudiées, soit un vit de mulet à 154 cm au dessus des ancrages au pont (j'ai intégré le bouge que j'avais omis précédemment) et une distance Walder - vit de mulet de 180 cm, les variations de longueur sur une rotation de 70° de 10° en 10° sont les suivantes:

Pour des ancrages à 40 cm en arrière du travers du vit de mulet: 13 cm, pour 45 cm: 10 cm, pour 50 cm: 8 cm, pour 55 cm: 7 cm, pour 60 cm: 10 cm, pour 65 cm: 13 cm.

Dans ce cas, la position optimale serait à 55 cm sur l'arrière du vit de mulet. Pour cette valeur, la longueur est de 5.36 m lorsque la bôme est dans l'axe, elle passe par un minimum de 5.29 m pour 50° de débordement puis remonte à 5.36 m pour 70°.

Si l'on considère que la bosse est plus ou moins étarquée pour le débordement de 70°, elle va légèrement mollir durant le premier quart de sa rotation, raidir quand la bôme passera dans l'axe, de nouveau mollir pour raidir de nouveau en atteignant la position débordée de l'autre bord.

Alors je sais , tout ça c'est de la théorie, dans la pratique ça se passe différemment etc, mais il est toute de même intéressant de tenter de comprendre ce qui se passe en pratique.


Sypasi:"il semble qu'il ne soit pas possible d'obtenir une disposition permettant de conserver une longueur parfaitement constante du cordage." Je ne somprends pas cette phrase : vous touchez au réglage de la tension du Walder quand vous empannez ? ? ? ?"elle va légèrement mollir durant le premier quart de sa rotation, raidir quand la bôme passera dans l'axe, de nouveau mollir pour raidir de nouveau en atteignant la position débordée de l'autre bord." ben oui. Mais on ne touche à rien, la vitesse de rotation de la bôme va légèrement varier durant le trajet, c'est tout.·le 20 déc. 2023 16:49
Erickalon:Je décris ce que le modèle 3D démontre en tenant compte de la distance point d'ancrage - Walder - point de renvoi mesurée sur les schémas. Comme cette valeur varie en fonction du débordement de la bôme la tension résultante varie obligatoirement si on ne touche au réglage et entraine un étirement de la bosse. Dans la pratique la grand-voile prendra un partie de l'effort et la bôme s'abaissera légèrement.·le 20 déc. 2023 17:00
Sypasi:OK compris :-) - L'intérêt du Walder est que justement on n'a pas à toucher au réglage en cas d'empannage, que celui ci soit violent ou non, désiré ou pas...·le 20 déc. 2023 17:08
20 déc. 2023

Comme son nom l'indique le Frein Walder est par définition un FREIN (à friction):
c'est à dire qu'il est fait pour FREINER ET NON BLOQUER, très grosse différence avec la retenue de bôme. Le frein permet en effet de dissiper PROGRESIVEMENT l'énergie qu'il va subir, ce qui permet de limiter les risques majeurs que sont en tout premier heurter jusqu'à être mortel (publié) une tête d'un équipier sur la trajectoire de la bôme en folie, en second de heurter violement un bas hauban, tout en permettant à la bôme de venir en position obligée par le nouvel angle de vent en épargnant la voilure et le gréement dépendants.
Donc le montage DOIT répondre à cette logique de conception: autoriser tout le parcours de la bôme tout en la freinant SANS la bloquer. C'est aussi simple que cela !!!!
Donc des points d'accroche latéraux solides ET un mode d'enroulement à une, deux ou trois spires du tambour selon le résultats d'essais après mise en tension ad hoc sérieuse du cordage pilote: la bôme doit alors être très nettement freinée (il faut pousser généreusement en bout de bôme pour la déplacer) mais JAMAIS bloquée !!!
Perso j'ai pu en vérifier l'utilité en réel et j'ai pu aussi constater le résultat chez un voileux innocent (accmpagné de sa famille) de ne pas avoir monté ce frein laissé à fond de cale: bôme pliée sur un bas hauban qui a tout de même résisté à la violence du choc.


outremer:La disposition pratique adoptée est fonction directe des possibilités des aménagement de pont du bateau utilisé mais relève d'une géométrie TRES élémentaire bien comprise. Il faut que ce soit logique, pratique et que la mise en tension soit très facilement et efficacement établie dans la suite très immédiate du nouveau positionnement de la grand voile.·le 20 déc. 2023 16:16
Sypasi:Oui. J'ai vu moi aussi une bôme pliée suite à un violent empannage "évitée" grace à une retenue... Donc jamais plus, pour moi. Quelqu'un qui ne voit pas l'intérêt de freiner plutôt que bloquer n'a jamais utilisé un walder bien réglé. ·le 20 déc. 2023 16:25
BWV988:Oui Sypasi ,c'est pour ça que si on fait le choix de la retenue, il est préférable à mon avis de choisir un cordage présentant un minimum d'élasticité, choix que personnellement j'ai fait.·le 20 déc. 2023 16:38
20 déc. 2023

Je me répète mais je constate que l'on revient sur le débat tant de fois discuté frein de bôme vs retenue de bôme.

Pourriez-vous essayer de rester sur quelque chose de plus factuel, à savoir la disposition précise et chiffrée de votre installation et son efficacité pratique (nécessité ou pas de modifier la tension de la bosse pour l'empannage, vitesse d'empannage sous Walder) de façon à ce nous tentions de comprendre quelles dispositions fonctionnent le mieux ?


Sypasi:En vent arrière, si je laisse la GV (ce qui n'est pas systématique), je bride systématiquement le Walder. C'est vite fait : le bout est juste à coté de celui de l'enrouleur, 3 tours sur le winch, un peu de moulinet, c'est fait. Je teste la tension pour qu'il agisse en frein, pas en blocage. Ensuite, je n'y touche plus. Le Walder gère les empannages s'il y a lieu, je ne retouche pas au réglage de la tension. ·le 20 déc. 2023 16:46
20 déc. 2023

Pour illustrer mes cogitations et pour ceux que cela intéresserait je joins des vues de quelques modèles 3D. Je peux également joindre des fichiers Sketchup si quelqu'un le désire.


20 déc. 2023

La modélisation de ma configuration actuelle explique assez bien le fonctionnement moyen que j'observe. La distance reliant les trois points d'ancrage varie de 476 cm bôme dans l'axe à 492 cm pour 70°. Si la bosse est réglée pour la bôme débordée de 70°, elle est trop longue de 16 cm lorsque la bôme passe dans l'axe et la tension donc le freinage diminuent fortement.

Je ne pense pas être le seul à avoir fait un montage médiocre, j'avais suivi les prescriptions de Walder mais comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, je pense que celles-ci sont trop vagues.


20 déc. 2023

Hola,
Les bomes pliées c'est souvent parceque la retenue est prise en milieu du profil...
Idem pour les voiliers qui ont l'écoute prise pas au bout du tout.
Si la bome n'est pas d'une taille au dessus, ça peut plier aussi sur un empannage sauvage ,sans toucher le bas hauban.
Une retenue de bôme bien tendue pour éviter l'énergie cinétique (?) et prise en bout ne risque pas de plier le profil.
Le souci c'est que suivant les bateaux et notre rapidité de réaction,il y a une limite à ne pas dépasser, après c'est un peu tard.
J'ai eu les deux cas souvent, si on intervient tôt et que le bateau le permet juste un coup de barre et après le gonflage de la Gv dans le bon sens on reprend sa route.
Sinon il ne faut surtout pas avoir à couper le bout de la retenue pour s'en sortir, c'est ultra violent.
Une retenue doit être béton d'une part et d'autre part il faut obligatoirement qu'elle revienne au cockpit pour la relâcher progressivement si la situation l'exige.
Un bon palan no souci.
On peut même empanner en jouant de la retenue et du palan jusqu'au passage de l'axe du bateau.
Après j'aime les deux possibilités ,je n'utilise pas systématiquement que le frein ou que la retenue.
Bon,chacun ses choix, comme toujours c'est le bateau qui décide...


20 déc. 2023

Lorsque j'ai fait l´acquisition de mon harmony 38,il y avait un frein de bôme qui fonctionnait mal. J'ai fait plusieurs modifications pour arriver au résultat satisfaisant. D´abord j'ai modifié les points d'ancrage sur le pont. A l´origine pris sur l´intérieur des passavents pour les positionner sur la base des cadenes avec poulie de renvoi comme expliqué plus haut. J'ai décalé le point d´ancrage du walder en l´avançant au point d´ancrage du halebas rigide. Et j'ai changé la bosse pour la passer de 10 en 8. Depuis en effet en jouant sur la tension depuis le cockpit par le biais de taquet coinceur j'ai un Walters qui fonctionne très bien.


Bonsoir,
Mètre en main, je suis allé prendre les mesures...
Les cadènes à plat pont se positionnent à 2,50 m en arrière du mât
Le Walders à 3 m du mât, sur une bôme qui mesure en tout 5,30 m.
Pour mon cas, le passage se fait en douceur quand je décide d’empanner avec un léger relâchement géré par le palan 4 brins.
Je trouve ce système plutôt sécuritaire.
Après, ce n’est que mon avis
Patrice


Erickalon:Merci Ar-men pour ces valeurs. C'est assez surprenant comme disposition mais tant mieux si cela fonctionne. J'espère que nous aurons bientôt d'autres mesures.·le 20 déc. 2023 23:13
Erickalon:Toujours dans le but de comprendre le fonctionnement de nos freins de bôme, j'ai dessiné un modèle sur la base de ces valeurs, en assumant une hauteur de bôme par rapport aux points d'ancrage de 1,75 m et une distance de 1,80 m de ces points par rapport à l'axe. Le résultat est une longueur point fixe - Walder - poulie de renvoi qui varie de 5,12 m bôme dans l'axe à 7,66 m pour 70°, soit 2,54 m. Je dois avouer que je ne comprends pas comment la tension peut conserver une valeur suffisamment constante pour un bon fonctionnement. Merci de ne voir aucune critique de ma part, je cherche uniquement à comprendre, peut-être me suis-je trompé quelque part.·le 21 déc. 2023 11:43
Jef-370:La logique veut que ce que tu gagnes d'un côté, tu le perdes de l'autre, non (?) ·le 21 déc. 2023 12:35
Erickalon:La variation de longueur est symétrique d'un bord sur l'autre, mais une grande variation entraine obligatoirement soit une forte variation de la tension si on ne touche pas au réglage de la bosse, soit la nécessité de toucher à ce réglage. Dans ce cas de figure, logiquement la tension doit mollir fortement lorsque la bôme se rapproche de l'axe du bateau mais se raidir de nouveau lorsqu'elle repart sur l'autre amure, ce qui semble suffisant pour éviter une manœuvre brutale.·le 21 déc. 2023 19:16
Sypasi:La variation de tension entraine une variation de la vitesse de rotation (le frein est moins fort quand la tension est plus faible). C'est peut être stressant au début quand on voit la bôme faire son empannage toute seule, mais à l'arrivée il y a la même tension donc le même frein qu'au départ... Après quelques essais, ce n'est plus une question.·le 21 déc. 2023 19:18
Erickalon:Bien sûr. Je pars sur l'idée que la tension doit rester relativement constante (donc la longueur calculée) mais un bon fonctionnement implique peut-être au contraire une variation de ces valeurs pour permettre un passage en douceur. La voile apportant moins d'énergie en se rapprochant de l'axe, il est peut-être préférable que la bosse soit légèrement mollie (du fait de la géométrie du montage) pour faciliter sa rotation, sachant qu'elle sera raidie en approchant de l'autre amure.·le 21 déc. 2023 19:26
Sypasi:Le réglage de la tension est fonction du vent : par vent faible, le frein n'est pas vraiment nécessaire, et il ne doit pas être réglé puissant, sinon il fait office de retenue. Plus le vent monte, plus le réglage doit être puissant. C'est ce qui est le plus long à maitrisé.Le démarrage de l'empannage doit être très lent : ça grince fort et ça tourne peu. Tout le monde est prévenu, les têtes se baissent et le barreur rectifie. Ensuite l'empannage se fait, la bôme tourne lentement, plus rapidement, puis ralentissement et arrêt sans dommage : comme si l'équipier avait bien fait son boulot en synchro avec le barreur. Efficace et sécurisé. ·le 22 déc. 2023 09:25
21 déc. 2023

De mémoire sur mon Gin Fizz Ketch le positionnement de ma poulie Walder était légèrement en arrière du milieu de la bôme, le bout de contrôle était positionné sur les cadènes des bas haubans point fixe d’un côté et sur une poulie de l’autre et renvoyé à l’arrière du bateau puis repris en retour par une poulie puis sur un palan 4 brins fixe sur un taquet à proximité du winch de spi.
J’ai utilisé du bout d’écoute 8 mn gaine coton pas glissante, ça fonctionnait beaucoup mieux avec la gaine raide et usée qui augmentait le coefficient de frottement et facilitait le réglage Deux tours sur la poulie suffisaient . Voile 26 m2 full batten lattée. Le contrôle était très facile et par fort vent les virements vent arrière avec les trois voiles en ciseau se faisaient en douceur. Je l’ai utilisé pendant plus d’une dizaine d’années. Le gros défaut : le bout qui fait croche-pieds sur le pont. Prendre une couleur vive et pour la nuit j’avais scotché au point fixe de la gaine fluorescente.


Erickalon:Merci Domde. Sur le Gin Fizz, les bas haubans sont-ils en arrière du travers du mat?·le 21 déc. 2023 08:48
Domde:Je regarde sur les plans lundi pour être précis car je viens de le vendre. Le mat est haubané avec 4 bas haubans et 2 haubans barres de flèche dans l’axe. ·le 21 déc. 2023 09:39
Erickalon:Merci, passe un joyeux Noël en attendant.·le 21 déc. 2023 10:45
22 déc. 2023

Question subsidiaire aux utilisateurs du Walder, que donne sur votre bateau un essai de rotation de la bôme à la main lorsque la bosse est modérément raidie et la bôme maintenue horizontale par la balancine?

Ce test pourrait-il nous apporter une information utile pour pronostiquer le fonctionnement sous voile? Si oui, cela pourrait aider à affiner les positions de ancrages.


22 déc. 2023

Pour les points d'ancrage des poulies de l'écoute de gv, j'avais des pontets dans la face inférieure de la bôme --> avec la bôme débordée ça crée un moment de torsion sur le vît de mulet (la force des poulies est appliquée sur la face inférieure de la bôme, celle du point d'écoute de la GV et éventuellement bordure sur la face supérieure), en particulier dans les empannages: je les ai remplacés par des erses en dyneema, sur lesquelles sont frappées les poulies d'écoute (j'en ai trois), elles sont libres de tourner autour de la bôme donc l'angle de traction s'est beaucoup amélioré. Pour la retenue j'ai une "ceinture" en sangle, avec deux anneaux.
Je ne sais pas si c'est possible avec le Walder mais AMHA tout moyen qui permet de donner une meilleure orientation aux directions d'application des forces est bon à prendre.


Erickalon:L'idée semble intéressante au niveau du travail mécanique du vit de mulet, quoique l'effort de la grand voile s'applique sur le haut de la bôme donc la traction du frein de bôme et de l'écoute sur le bas doivent équilibrer cette force.·le 22 déc. 2023 19:23
Erickalon:Je n'ai pas précisé que je pensais aux composantes horizontales de ces forces.·le 22 déc. 2023 19:30
Quelque part entre Sognefjord et Måløy, Norvège.

Phare du monde

  • 4.5 (143)

Quelque part entre Sognefjord et Måløy, Norvège.

2022