Galileo: le retour

du serpent de mer...

un peu long à lire, mais instructif et édifiant

m'est avis que si l'on veut attendre pour changer de GPS, il faudra être patient

mercredi 16 mai 2007, 15h55
Un financement public européen pour sauver le projet Galileo
BRUXELLES (Reuters) - L'argent public devra financer l'intégralité de l'infrastructure du projet Galileo pour un coût de 3,4 milliards d'euros afin de sauver ce système européen de positionnement par satellite menacé par la défaillance du privé.
La Commission européenne n'a laissé mercredi aucun doute sur l'absence d'alternative en présentant la proposition qui sera soumise le 7 juin aux ministres des Transports des Vingt-Sept.

"On ne peut pas continuer à suivre le scénario qui avait été précédemment imaginé d'un partenariat public-privé", a déclaré le commissaire aux Transports Jacques Barrot. "Le secteur public prendra en charge la mise en place de la constellation complète, soit 30 satellites et les éléments au sol", a-t-il ajouté.

En 2005, c'est un tout autre montage qui avait été choisi pour financer Galileo, un projet concurrent du GPS (Global Positioning System) américain et qui permettra d'assurer d'ici à 2012 l'indépendance technologique européenne.

Ce système, beaucoup plus précis que le GPS, aura de multiples applications dans l'agriculture, les transports, l'environnement, la pêche, la surveillance des infrastructures et, même s'il s'agit d'un projet civil, Barrot n'a pas exclu que des militaires s'en servent comme utilisateurs.

Il y a deux ans, il avait été décidé que les quatre premiers satellites seraient financés par le secteur public, les 26 autres étant à la charge des industriels privés.

Un appel d'offres avait été lancé et, après quelques péripéties et des pressions importantes des Etats membres, comme pour Airbus, les deux consortiums qui l'avaient emporté avaient fusionné pour calmer les susceptibilités nationales.

IMPOSSIBLE DE RENONCER

Ce consortium est composé de grands groupes industriels européens: le géant de l'aérospatiale EADS, les français Thales et Alcatel-Lucent, le britannique Inmarsat, l'italien Finmeccanica, les espagnols AENA et Hispasat et le duo allemand Deutsche Telekom-Centre aérospatial allemand.

Mais les industriels ont refusé de prendre le moindre risque financier à l'échéance qui avait été fixée au 10 mai par les ministres des Transports des Vingt-Sept.

"Nous sommes bien obligés de constater que le consortium n'a pas accepté de prendre les risques commerciaux et du design", a expliqué Jacques Barrot en se montrant dépité.

"Pourrait-on imaginer de renoncer à Galileo? Ma réponse est non", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Pour que le projet voie le jour à la date prévue de 2012, le secteur public doit donc financer la construction de l'infrastructure, qui coûtera au total 3,4 milliards d'euros.

Cela suppose l'injection de 2,4 milliards d'euros supplémentaires, l'UE ayant déjà apporté un milliard au projet qui reviendra au total, y compris la maintenance et l'exploitation de Galileo, à quelque 10 milliards d'euros.

Cela sera fait par une augmentation du budget européen, solution qui a les faveurs de la Commission, ou des contributions des Etats membres, un nouvel appel d'offres devant être lancé pour l'exploitation du système.

Barrot a tenté de relativiser les montants demandés.

LE PRIX DE 400 KM D'AUTOROUTE

Des dépenses de 2,4 milliards d'euros sur six ans, cela fait 400 millions d'euros par an, soit le coût de la construction d'à peine 400 km d'autoroute, a-t-il souligné.

En outre, a-t-il ajouté, l'opération sera neutre.

Il a comparé le mécanisme envisagé à l'achat d'une voiture: une acquisition en leasing, comme celle qui était initialement prévue, coûte finalement plus cher à l'acheteur que le paiement en liquide au début de la vie de l'automobile.

Un expert du dossier fait toutefois remarquer que la comparaison a ses limites, puisque dans le schéma original l'essentiel de la participation publique prenait la forme de garanties qui, si tout s'était bien déroulé, n'auraient pas dû entraîner de versement d'argent public sonnant et trébuchant.

La Commission explique que les montants versés pourront être récupérés lorsque Galileo sera en phase d'exploitation.

Les pouvoirs publics n'ont de toute manière guère le choix.

"Ce n'est pas un échec, simplement il y a du retard", a estimé le commissaire européen en précisant que toutes les études prévoient que Galileo sera rentable. "C'est précisément pour éviter l'échec que nous changeons le scénario".

Curieusement, la Commission semble découvrir maintenant que, comme pour le creusement du tunnel sous la Manche, la prise en charge par le privé de la construction d'énormes infrastructures se heurte la plupart du temps à des difficultés insurmontables.

C'est exactement ce que les membres du consortium pensent, après s'être pourtant engagés à mettre la main au portefeuille.

"Ce spectaculaire projet européen montre qu'on ne peut pas tout privatiser, l'infrastructure doit être fournie par le public d'une manière ou d'une autre", avait déclaré la semaine dernière Thomas Enders (EADS), co-président exécutif d'EADS.

L'équipage
16 mai 2007
16 mai 2007

Autres explications ?
Les anglais (encore eux ?) refuseraient que Galiléo soit retenu par les armées de l'Europe (au profit du GPS américain), ce qui crée un déficit de clientèle important par rapport aux prévisions.

Plus polémique : Est-ce le retour de l'idée que les services publics sont de la responsabilité de la collectivité ?

16 mai 2007

ou encore
développer un programme de ce cout là alors que le service est gratuit et entretenu par les américains...
bien sur c'est une politique à cour termes et surtout dépendant d'un seul gouvernement plustot qu'un consorcium d'état,

le projêt galiléo a été envisagé et débuté à une époque où les américains garantissaient la gratuité de l'accès jusqu'en 93 (1993)

ensuite ils ont garantis de ne pas le vérrouiller, et de limiter la dégradation,

ça coupé l'herbe sous le pied du projet galiléo, on a lancé qqes sattelite un peu avant, mais il aurait fallu mettre le paquet;

aujord'hui les système d enavigations de ce qui vole , roule, flotte, pédale, galère... sont basé sur le système américains, même nos positionnements militaires,

donc bazardé tout ça, ou les upgrader (il est beau celui là) représente un tel cout que je ne vois pas comment le concurencer...

un peu comme linux ou autre face à winbouse (et pourtant le dernier est payant alors que les autres sont gratuits)

il est plus probable qu'à long termes on s'associera au système actuel pour le péréniser...

mon avis dans mon petit coin ... ;-)

16 mai 2007

A coeur vaillant ...
Rien d'impossible !

Qui eu cru (lustucru) qu'un jour Aibus dépasserait Boeing ?

16 mai 2007

L'enjeu
C'est, amha, l'indépendance de l'Europe, face au Américains.

17 mai 2007

pas sûr ...
Galilio est prévu gratos pour les usages de particuliers, et payant mais avec une obligation de résultat pour les pros.

Donc le marché des particuliers ne va pas les financer !

Ce sera le marché des pros qui les financera, car il y aura une obligation de résultat, ce qui n'est pas le cas pour le GPS.

16 mai 2007

bien sur robert
mais les avions ont un renouvellement de la flotte plus rapide que les sattelites

et le marché est moins important, 400 aibus livrés en 2006 (environ et de mémoire)

et combien de sattelites dédiés ??? à la météo par exemple... michel pourrait nous dire ça..

et on utilise les mêmes aéroports, les mêmes pilotes (enfin formés...) etc

mais si on s'en donne les moyens on sait faire aussi bien même mieux si on le veut...

mais l'investissement est il a la hauteur de l'enjeu,

là je n'ai pas la réponse,

16 mai 2007

bin oui
mais combien d'entre nous jetterais leur gps, portable, traceur, tomtom etc etc

pour glorifier l'indépendance de l'europe....

et comme je dis, les avions de ligne, autobus, bateau de pêche, etc etc etc

pas sur qu'il y ai beaucoup de monde pour mettre la main à al poche et jeter leur matos pour en achter un nouveau, opu alors faire modifier le leur pour le rendre compatible,

et pour ceux qui me dirait "je m'en fous j'en ai pas" y sont pas concernés par ce que je viens de dire

je crois que le bon plan serait d'avoir cette fonctionnalité implanté sur des sattlites utilisés à autre choses, pour amortir les couts....

mais il faudrait une concertation scientifique en premier lieu... et là c'est un autre débat...

17 mai 2007

c'est ce que je pensais
mais un proche, chez THALES, m'a expliqué que Galiléo serait "certifié", et cela lui semblait considérable comme différence, à la fois pour la difficulté et pour l'avantage !
Et pour le reste l'expérience chinoise réussie du mois de février, - destruction d'un satélite sur son orbite à partir du sol- rend cela un peu différent d'optique!
Peut être que l'Europe aura plus son mot à dire s'il n'est pas forcément en américain?
is not it?

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