les déçus en bateau
tant de gens rêvent du TDM ou d un TDA , combien sont rentrés ou ont arrêtés le voyage , déçus
On repart , mais a la lecture de pas mal de gens je crains ceci par rapport aux années que j ai connu
Je pense qu'il faut oublier ce que l'on a connu et repartir sur de nouvelles bases.
D'après moi, c'est pas très grave de renoncer ou d'être déçu. Si il s'agissait d'un rêve, ça serait plus ennuyeux d'avoir des regrets de ne pas avoir essayer.
Pour toi, c'est un peu différent, tu as déjà fait et tu sais de quoi il s'agit, donc soit tu as encore envie, soit pas. Si tu n'as plus envie, c'est pas bien grave de ne pas y aller, si tu as envie, alors faut y aller sans se poser trop de questions et tu verras bien si tu est déçu ou pas.
Tout ça AMHA bien sur.
PS : Je précise, je n'ai AUCUNE compétence en psychologie, donc à prendre comme un simple commentaire de comptoir ! (oups, de forum, pas de comptoir ... 😁)
J'ai un bon copain qui a fait arriver à la retraite le TDM en 4 ans.
Je lui ai posé la question. Il regrette lui et son épouse.
Durant le périple sa fille a eu de gros problèmes, divorcé, cancer, chaumage etc elle avait alors besoin de ses parents, ils n'étaient pas là.
Maintenant ils sont vieux plus de bateaux et ils sont seul alors qu'à leur tour ils ont besoin du lien familiale. La fille c'est reconstruit sa vie mais à pris ses distances
Les déceptions sont généralement à la hauteur des attentes. Certains se fixent des objectifs très élevés, c'est une manière assez sûre de finir déçu.
On le sait: le monde change. Je ne retrouverai jamais le charme de Capraia en 2000, quand nous posions l'ancre au milieu du port et reculions cul à quai. Depuis, les pontons flottants ont envahi le port et les disoccupati te prennent immanquablement - et mal - tes amarres contre quelques piécettes.
Si j'ose un conseil: pars sans programme. Pas de TDA mené tambour battant en 12 mois, réservations incluses, ni de TDM en 3 ans. Prends le temps. C'est ton bien le plus précieux: tu as le temps. Que t'importe de rester 2 ou 3 mois à Porto Santo ou à Agadir si tu y es bien? Il fallait absolument prendre le train des alizées pour cette transat? Et alors? On est bien aux Canaries de février à août, même si les mouillages sont parfois rouleurs. On y trouve aussi quelques ports aux tarifs raisonnables et les échanges avec les navigateurs "en attente d'une prochaine saison" pour cette fameuse transat y sont d'autant plus agréables.
Il y a forcément des moments plus pénibles, des problèmes techniques qui s'accumulent, certaines personnes qui manquent de bienveillance, mais au final, si les avantages de ta croisière surpassent ces inconvénients, tu n'auras pas de regrets. Et c'est bien la seule chose qui compte.
Bon vent! :-)
J'aime bien la vision de @NOW.
Essayer et renoncer c'est mieux que de ne pas essayer.
Poste qui serai mieux en taverne.
Histoire rapporté par une skippeure avec qui j'ai navigué:
Il y a quelques années un dufour d'une quarantaine de pieds tout neuf était en vente sur la façade Atlantique.
Il appartenait a un couple de belge quarantenaire. Qui avait fait quelques stages / croisières tranquille. Ils voulait partir en TDM. Grand bateau pour grand rêve. Bref, ils avaient mis le paquet.
Quelques semaines après l'achat, ils ont pris F6/F7 entre la Rochelle et Oleron. Une nuit d'enfer, terrifié, boule au ventre, incapable de gérer la bête.
Aussitôt rentré, aussitot vendu.
Fin de l'aventure et du rêve voile.
Morale de l'histoire ? Aucune.
les sous sont un frein aussi , le voyage peut couter cher si des soucis en cour de route , même sur un bateau simple .
On rencontre peu de déçus. Néanmoins, on peut aussi répertorier à contrario, ceux qui restent. Et là, les profils se regroupent souvent, tant au niveau du type de bateau qu'au niveau de la philosophie de la vie.
Il y a quand même une certaine constance au niveau du mode de vie : plus l'éloignement du mode de vie terrestre est important, plus l'adaptation à la vie marine est facile.
Rapport au temps, rapport au confort, rapport à l'argent, à la vitesse, aux équipements... beaucoup ne passent pas le cap, et restent dans une vision terrienne de le vie en mer et ne s'adaptent pas. Certains mettent plusieurs années à le passer.
J'avais lu qu'au contraire dans les 100 % de gens qui rêvent de voyager au long cours, la sélection se fait assez vite, entre ceux qui ne tentent même pas l'achat d'un bateau par exemple ,puis ceux qui essaient des navigations côtières mais qui finalement ne vont pas plus loin, et il y a encore un pourcentage encore plus réduit de gens qui finissent par partir . Et parmi ces gens-là il y a encore un pourcentage assez élevé de gens qui abandonnent ,soit parce qu'ils sont déçus en effet, soit parce que ça se passe mal au niveau couple relation, ou finance, ou ils se font peur en mer ou tout simplement ça ne convient pas aux rêves quand ils font face à la réalité . Et puis il y a un petit pourcentage qu'on pourrait estimer à 1 % par exemple, qui passe le cap de la sélection et qui voyage au long cours pour une durée indéterminée et pour qui ça convient .
En tout cas j'ai souvent lu ce genre de pourcentage, et ça correspond des fois aussi à ce qu'on observe sur pas mal de chaînes Youtube de voile : on voit beaucoup de projets se creer, de chaînes de voile aussi, avec un gros projet de changement de vie et de voyage à bord, voire qui essaint de se financer avec des followers et autres patreons, mais ca marche rarement, et il y a aussi un écrémage assez sérieux quand on voit des chaînes Youtube qui s'arrêtent d'un coup et dont on entend plus parler au bout de deux ou trois vidéos de préparation ou de navigation sur le bateau .
Donc j'imagine que statistiquement il y a quand même un pourcentage assez élevé de déçus et d'abandons
En ce moment il y a un paquet de youtoubeurres qui ont mis leurs voiliers en vente ou qui ont arrêtés.
Je pense que de nos jours il y a aussi un effet de mode pour certains qui se rendent compte que cela n’ai pas si simple qu’il n’y paraît.
Après ils ont eu le courage de tenter et même de réaliser pour l’ensemble d’entre eux.
La mer…
Bonjour à tous,
Déjà 3 semaines que nous sommes rentrés…
Entre le nettoyage et le rangement complet du bateau, les amis et la famille à revoir, nous avons été occupés à 200% …
Je compte faire un débriefing de notre tda.
Mais pas tout de suite.
Mais rassurez vous : tout va bien pour nous!
À bientôt,
Patrice
Jamais déçu à partir du moment où ce sont la rencontre des gens, d'autres cultures, la découverte de paysages surprenants qui priment. Ma coéquipière n'a jamais aimé être en mer et a toujours adoré le voyage et la vie à bord.
Holà,
Le voyage,le risque,la différence, tout ça fait un tout que les personnes habituées à leur train train de vie de terrien n'arrivent pas à dépasser.
Si on ne parle pas l'anglais au minimum,un peu d'espagnol,si on n'est pas prêts à faire un peu d'exercice physique et qu'on manque d'esprit d'ouverture il vaut mieux rester chez soi ...
On les voit bien en voyage,un bide d'athlète de l'apéro, ça critique tout le monde,les locaux,leur bouffe,leur musique, ça reste en groupe de blaireaux, ça squatte dans les ports et ne supporte pas non plus la chaleur tellement ils sont en surpoids...
C'est comme les fanfarons de la montagne ou de la randonnée,ils sont tout équipés dernier cri,le dernier matos indispensable, propres sur eux ,mais au moindre truc un peu dur,qui les sort de leur routine et de leur confort,ils s'effondrent comme un château de cartes...
Il faut de tout pour faire un monde mais le milieu de la voile s'est fortement dégradé, surtout en été, surtout dans tous les coins faciles pour naviguer.
Après dans la foule des gens sur l'eau on rencontre toujours des gens originaux et sympas, mais c'est certain que plus on est loin des zones "civilisées",plus la proportion de gens aimant l'aventure et la découverte augmente...
Je viens de terminer un TDA et je n'ai pas été déçu, même si je n'ai pas rencontré l'extase non plus.
C’était un beau voyage bien agréable dont je rêvais depuis longtemps sans avoir eu la possibilité de le faire avant.
J'ai aimé toute la partie Est de l Atlantique et le bonheur de retrouver les Açores.
Pour avoir vécu longtemps en outre mer pendant ma carrière, je savais à quoi m 'attendre sur la vie Antillaise, par contre je ne connaissait pas le coté plaisance.
L'expérience des deux transats est également très intéressante.
Les gens recontrés au fil des escales resteront les meilleurs souvenirs.
Je suis content de l'avoir fait, j'ai libéré ma tête de ce projet et je vais retrouver avec plaisir des destinations plus proches et tout aussi enrichissantes.
Bonjour
3 pensées dont 2 en mode aparté et quelque peu provocantes :
Il n'existe pas semble t'il de statistique concernant les voyages avortés, du style arrêt définitif aux Canaries/Cap verts et autres point de départ avant l'alizé, ou aux Antilles.
Le voyage n'a jamais été autant populaire et pourtant la voile au long cours restent parcourue de moments difficiles qui peuvent décevoir ou décourager.Que reste t'il de l'aventure en 2024. Pas grand chose à mon avis. Juste un mot qui s'est vidé de sa substance originelle..
Les vrais aventuriers sont minoritaires, le gros de la troupe se contentent de navigations avec risques minimales. Toutes les aides à la navigations sont là pour rendre le voyage bien plus accessible, là où il serait resté une notion trop risquée à une époque précédente.Le monde de la voile et du voyage se sont fortement boboïsés depuis au moins une décennie. Moi qui souhaite faire un tour du monde, la difficulté va résider dans l’augmentation des prix puisque cette population à niveau de vie élevé attire toujours plus la convoitise.
Pour ma part, je suis en préparation d'un départ. Je n'ai pas besoin d'un TDM, simplement quelques destinations insolites me raviront.
Donc depuis bientôt 3 ans je refit un voilier. Cela devait être pour 6 mois au départ. Mais je ne suis pas étonné de devoir tout revoir.
Lors de l'achat à Morlaix j'avais envisagé, pour un retour en méditerranée, de passer par la Gironde. Mais l'envie de faire "le grand tour" me tenait aux tripes. J'avais un peu d'expérience à la voile, mais rien de bien torride.
Donc une fois mes amis qui m'ont permis de prendre le bateau en main débarqués à Pornichet, j'ai filé directement sur l'Espagne avec une première escale à la Corogne. C'était à l'époque du Covid, donc pas grand monde en mer. Après quelques sorties familiale, j'ai atterri à Port Saint Louis du Rhône.
Mon but sans prétention est de descendre le long du Brésil (les Antilles que je connais, pas pour cette fois) pour rallier le détroit de Magellan. Je prépare mon bateau pour cela. J'en rêve. Vais je le faire ? J'espère. Je suis seul et me prépare pour cela.
Le départ serait pour l'année prochaine faute d'avoir trouvé sur place des "spécialistes" compétents dans différents travaux. D'où mon retard en parti.
L'envi est toujours encrée en moi et je ne désespère pas de prendre le départ.
Si je devais abandonner, j'aurai au moins la satisfaction d'avoir tenté. Rêver et ne rien faire, c'est la pire des solutions à mon avis.
je reviens sur la preparation , il faut si l'on ne veut pas avoir de surprises idiotes:
*avoir le budget, ce qui ne veut pas dire etre bernard arnault , mais etre sur d'avoir les revenu pour le programme et le bateau.
*etre totalement competent et a l'aise en manoeuvre , en particulier dans le vent fort et le gros temps..ceux qui n'ont fait que du cotier sous couverture meteo , ne sont pas pres
*dans le meme esprit le bateau doit etre tout temps ( pas de limite superieure dans la force du vent et l'etat de la mer)
* on doit etre autonome pour l'entretien et les reparations et/ou savoir ou reparer et avoir les sous pour si on emploi des pros
* derniers "details" a mon sens, savoir se passer de previsions et savoir faire soi meme un prevision a 12h par ex, et aussi savoir navigué sans carte locale en cas d'escale non prevue
*ne pas se trompé dans la gestion des saisons
.
bref toujours mon radotage de prudent limite parano
Apres les histoires personnelles ou de famille, c'est chacun sa merde.
Pour moi c'est simple, et j'abonde en direction de ce qui a été dit avant : essayer d'émuler une vie de terrien en mer est voué à l'échec. Rester le cul entre deux chaises, c'est cher, et donc souvent un échec. La voile, ce n'est pas que le voyage. C'est même, on pourrait argumenter, l'une des pires manière de voyager. Il faut embrasser complètement et sans concessions le mode de vie. Et pour celà à mon avis il y'a un dénominateur commun : il faut aimer la mer absolument, et les bateaux complètement. Le vent et les embruns !
@voyageur : j'ai ete dans le temps chercher du F10 , j'ai eu 12...une experience irremplacable qui m'a permis en corrigeant quelques erreurs de ne plus jamais etre en difficulté...etre faineant c'est important aussi et je suis tres faineant en mer.
D'autre part , negliger l'apprentissage de la meteo et etre le nez dans les grib sans jamais faire sa propre prevision, c'est aussi simplet que de se dire que la technologie reglera les problemes de l'humanité, rien ne remplace le savoir pur et dur.
"Le voilier est de loin le moyen le plus lent, le plus inconfortable, le plus coûteux, le plus dangereux et le plus humide pour quitter un endroit où l’on se trouve particulièrement bien et rejoindre un endroit – pas forcément prévu – où l’on n’a rien à faire"
Tout la contradiction du voyage en mer est dans cette boutade de Tabarly
On est un voyageur parce qu'on aime le voyage, pas pour arriver à une destination ou pour fuir un passé.
On est un marin parce qu'on aime la mer, sa beauté, ses contraintes, son immensité, ses colères, et aussi parce qu'on aime les bateaux, ces espèces de cahutes flottantes instables, fragiles et humides où la loi des enmerdes s'exprime au carré pendant qu'on essaye désespérément de les faire avancer !
On apprend pas ça en visionnant des vidéos sur Youtube, on le ressent en soi quant on y est, et pour ça il faut bien l'essayer
Mais finalement, pourquoi avoir peur d'être déçu ?
La déception fait immanquablement partie du voyage, tout comme son alter égo la satisfaction, et ces deux-là sont les mamelles où s'abreuve l'insatiable curiosité d'un voyageur.
Le monde avance et se rétrecit ?
Ce sera pire dans dix ans, autant y aller maintenant !
J ai bien aimé AR-MEN , qui a eue le courage d indiquer pourquoi il n allait pas comme prévu sur la Polynésie .
il y a beaucoup de candidats et peu d'élus .
le renoncement se fait dans le silence.
il y a pas mal de temps je possédais un noroit ,petit voilier peu connu maintenant ..
quand je l'ai acheté ,à mon club tout le monde me demandait ou vas tu aller avec ,et moi fier comme un caban ,je leur disait en corse
quand les vacances de juillet arrivaient ,j'avais de plus en plus la trouille ,ma femme ne voulait pas venir et mon fils avait 9mois
finalement je suis parti comme un voleur au cas ou j'aurais fait demi-tour .de toulon j'ai mis 37H et c'est la revellata qui m'a guidé sur l'arrivée .
finalement elle m'a rejoint nous en avons fait le tour et nous sommes rentrés de centuri aux lérins à trois.
souvent j'y pense cette traversée à été ma madeleine .
mais combien j'en ai connu qui devaient partir l'année prochaine
mais le bato n'était jamais prêt et ils sont toujours là .et pourtant avec les moyens modernes ,les voiliers actuels c'est plus facile
Personnellement, pas déçu, mais j'ai effectivement revu mes ambitions à la baisse.
J'ai compris que je n'étais pas prêt à bouffer de la vache enragée, et que si le gros temps ne m'effraiait pas, il ne m'amusait pas non plus.
Oublions aussi l'idée de naviguer dans le froid glacial de l'hiver ou dans les glaces.
J'ai pas le mental pour ça.
Ajoutons à cela une compagne que ça n'amuse pas du tout et qui se retrouve être une charge en plus quand la mer se met à bouger...
Bref, je souhaite continuer en côtier, sans fermer la porte à des aventures un peu plus lointaines, mais clairement, mon kiff à moins, c'est de me poser sur un caillou paumé et d'y glandouiller 2 semaines, pas de traverser des mers et des tempêtes.
J'ai pas signé pour souffrir okay ?
:D
On est probablement moins déçu si on ne tire pas de plans sur la comète à long terme. Une des maladies de notre siècle (et du précédent) est de vouloir tout planifier d'avance.
Pourquoi tout simplement ne pas prendre ses prédispositions pour être libre un moment et y aller "comme on le sent".
Quand je pars en croisière estivale j'essaye de me donner un feeling de destinations qui peuvent en valoir le coup mais 48h avant je ne suis pas certains de la prochaîne étape.
Comment pourrais-je être déçu si je ne me suis pas monté le bourricot 6 mois à l'avance avec un plan de destinations cellé dans le béton et 6 mois à me faire des films de comment j'imagine que ça va se passer. Je ne peux pas me faire des films vu que c'est flou dans ma tête.
Aussi, éviter les destinations "sur-vendues" aide quand même. Viser parfois la "seconde catégorie" de destinations, celles dont on parle un peu moins, qui sont un peu plus difficile ou un peu plus "out of the box".
Pour conclure, au début du 20ème siècle la liste de belles destinations ou on pouvait se rendre en maillot de bain était bien plus longues que maintenant. En ce début de 21ème siècle il vaut parfois mieux mettre un pull pour trouver des belles destinations. La je me trouve dans l'archipel de Stockholm et ne suis pas convaincu que c'est moins bien que les Antilles, plutôt convaincu du contraire en fait, à peine besoin d'un pull, 23 degrés.
On est déçu quand on idéalise trop, et il n'y a aucune raison objective d'idéaliser le voyage en bateau. La navigation hauturière n'est jamais qu'une navigation côtière qui dure plus longtemps et au cours de laquelle il faut se prendre en charge sans compter sur aucune aide extérieure, c'est tout, mais je conçois que ça puisse poser problème pour certaines personnes insuffisamment armée mentalement.
Mais au delà de l'aspect navigation, beaucoup de gens idéalisent beaucoup trop le voyage en lui- même, en s'imaginant que l'herbe sera plus verte ailleurs, que les populations autochtones seront plus avenantes, plus vertueuses, par exemple j'entend souvent dire qu'à tel ou tel endroit les gens sont gentils, etc, etc...foutaises que tout cela, l'homme est le même partout, aux Antilles, comme en Polynésie ou en Alaska.
Perso je n'ai jamais été déçu car je n'attendais rien d'autre du voyage, que le plaisir de naviguer dans des endroits différents. Et puis quand on aime naviguer il arrive qu'on se dise que si on est riverain d'un océan il est tentant de le traverser, juste parce qu'il est là, même si on sait ce qu'on va trouver de l'autre côté.
J'ai planifier avec mon selection 37 de 1988 une navigation entre fin 2024 et le premier semestre 2025, Canaries/Dakar/Gambie/Casamance/Capvert/Canaries/Madère/Açores/Irlande/Bretagne...
C'est grave docteur de planifier ces navigations ?
Je planifie pas a chaque fois ça part en couille ,un jours je dis a ma fille ,tient je dois voir des copains de heo en bretagne et le lendemain on part en road tripp ,je suis allé en bretagne mais en passant par la hollande !!!planifiez ’planifiez il en restera toujours quelque chose
j'en "rajoute une couche" par rapport à mon commentaire plus haut qui suggérait d'essayer d'éviter de trop planifier et de ne pas hésiter à "think out of the box" pour les destinations (penser hors de la "boite", aller hors des sentiers battus). A savoir se donner le temps de prendre "des risques", à savoir aller vers des destinations dont pas grand monde parle.
A ma modeste échelle de marin d'eau douce (c-à-dire qui navigue 3-4 semaines par an en été) ces règles restent années après années toujours valables.
Les destinations de cet été bien "tarte à la crème"/classiques étaient comme à l'accoutumée, les moins intéressantes, Stockholm dans un premier temps. Je devais y aller car mon père devait y prendre un vol retour. Je suis content qu'il ai pu admirer le "Vasa" (bateau du 16ème admirablement conservé) mais à part cela marina bourée à craqué, file pour les toilettes, pour la machine à laver etc. Un finnois maladroit a embouti mon tableau arrière. Stockholm est OK mais c'est juste une grande ville. Idem pour Mariehamn dans les Aland. C'est OK mais "nothing to write home about" comme dirait l'autre (à part le musée de la marine avec le "Pommern", grand 3 mats barque en acier). Par contre les petits ports ou nous n'avions pas prévu d'aller étaient les mieux, deux n'étaient même pas sur Navionics, donc il faut voir, y aller faire un tour pour voir si il y a la profondeur et de la place et s'y mettre. Idem pour les mouillages. Le dernier était bien pourri de cailloux, mon fils ainé à l'avant pour voir à travers l'eau si on ne s'en mange pas un en approche, il en a vu un, marche arrière et on essaye à nouveau 15m plus à droite. La gratification ? Vous y êtes seuls entourés par des têtes rondes qui vous observent de loin avec curiosité (des phoques). Je n'avais pas prévu d'y aller, juste on commençait à être tous un peu fatigués, je regarde la carte et on essaye (archipel des Aland). Idem avec port actuel (Kuressaare), jamais lu personne y faire référence sur HEO à part notre ami @Bigben. Pourtant c'est pour moi bien mieux que Mariehamn qui est l'objet d'au moins 4 vidéo Youtube. Donc "think out of the box" !, pour tout, même pour le choix de votre bateau.
Encore une petite couche...en obvervateur d'adultes "mûres" qui viennent naviguer avec moi, je vois bien la différence avec la masse de jeunes que j'ai formé en temps que moniteur de voile ou mes garçons qui naviguent avec moi (19 et 21 ans).
1) rapport au temps. En temps qu'adulte on a vécu toute notre vie avec une horloge dans le ventre. Ce n'est pas une bonne recette pour naviguer avec un voilier. Mon père de 86 ans qui est à la retraite depuis une vingtaine d'années a toujours cette horloge dans le ventre. Mes garçons sont par contre beaucoup plus flexibles dans leur tête.
Avec mon père, c'est quasi impossible de passer une nuit en mer à glisser sur l'eau à 3 noeuds. Il faut mettre le MOTEUR dès que la vitesse tombe en dessous de 5 noeuds. La montre dans le ventre dirige tout. Il y a toujours une échéance. Le mauvais temps qui arrive, le vent qui va tourner. Le monde à la marina si on arrive après 17h00 etc. etc. On ne s'appartient pas, on appartient à la montre qu'on a dans le ventre.
Retrouver l'enfant nonchalant et contemplatif en soi aide beaucoup en bateau. Pour certains il est la, juste sous la surface, pour d'autre il est si fort enfoui que c'est peine perdue. Ce profil est probablement le mieux à même de profiter de ce que la mer a à nous offrir, déjà se donner le temps d'admirer comme elle est belle.
2) la domination de la chose sur l'homme. Très 21ème siècle ça. L'autre jours je lisais un fil à propos d'un odomètre fichu (compte heure moteur). C'est un poil frustrant mais le mieux est de probablement mettre cette panne quelque part profond dans une "to do list". A faire quand il reste plus grand chose d'autre. Une partie plus importante qu'on s'imagine des trucs qu'on a à bord sont la plus par pression marketing & sociale que par réelle nécessité. Un énorme nombre de pannes peut être résolue en se passant du bidule. Donc au lieu de se faire une fixette sur ce qui ne fonctionne pas, se donner la chance de diminuer la distance entre nous et la mer. AMHA ces bidules cumulés sont autant d'obstacles entre nous et la nature qui nous entoure, sont les vestiges du terrien craintif (à par le frigo bien entendu ;-)) comme ces personnes qui diminuent leur angoisse du voyage en traînant 30 kg de bagages derrière eux.
Se donner 10 jours. Si après 10 jours on a toujours pas oublié le bidule "essentiel" qui est tombé en panne, OK alors mettre la réparation à l'ordre du jours. Chez nous généralement après 3 jours on a oublié le bidule "essentiel". On a utilisé notre plasticité mentale pour imaginer un contournement du problème (ca apporte une grande satisfaction intellectuelle...:-))
Je plaisante avec le frigo mais en ayant voyagé en afrique dans ma jeunesse, ce que je regrettais le plus est l'absence de boisson fraiche...
Malheureusement il y a toujours des contraintes de temps telles que les marées, les ouvertures de ponts, les saisons . certaines sont impératives et peuvent faire capoter une navigation ..
En dehors de celà je pratique une certaine dilatation du temps qui m'enchante .