Les enjeux d'un tour du monde.

Bonjour,
Dans mon futur nautique, un tour du monde à la voile pourrait faire son apparition.
Un rêve d'adolescent.
Comme tous ceux qui n'ont pas encore réalisé un tel projet, mon désir s'est nourri de quelques lectures essentielles. On se fait alors une vague idée de la manière dont pourrait se dérouler un tel voyage.
C'est pour moi difficile à définir : la vie serait forcément différente de celle en navigation côtière ou hauturière "classique".
Comment voyez vous cela ?
- Avant tout axé sur les rencontres humaines ?
- La part belle à la navigation pure ? Certains vont jusqu'au sans escales
- Une approche plus touristique culturelle ?
- Tenter l'aventure, la prise de risque ?
- une vision qui ne figure pas dans cette liste ! :-)

Au plaisir de vous lire,

Lorenzo.

L'équipage
27 mai 2018
27 mai 2018

pour un tdm , voyage rencontres , navigation souvent chiante , culturelle , prise de risque

27 mai 2018

C'est une très bonne question que peu de gens se posent !!
Un long voyage en bateau c'est surtout l'occasion de réaliser un projet personnel.
Même si le voyage en lui même est intéressant: naviguer d'un endroit à un autre, rencontrer des bateaux copains et boire l'apéro, faire des petites visites et discuter avec les habitant...Tout cela est très sympa,mais il peut vite manquer un intéret intellectuel et un "fil rouge" au voyage.
Sans compter qu'en bateau, on est souvent seul(s) malgré tout et dans le cerveau, ça mouline...

Après selon tes centres d'intérêt, seul toi pourras te trouver le projet compatible avec tes envies. Ca peut être effectivement la navigation extrême qui mobilise toute ton énergie, la peinture (on a rencontré une personne qui faisait de magnifiques aquarelles), le bricolage chez toi et les autres (un gars qui adorait découvrir le nouveau matériel et pour qui c'était un plaisir de dépanner tout le monde en se formant encore et toujours).

27 mai 2018

"Celui qui voyage sans rencontrer l'autre ne voyage pas ,il se deplace "

Alexandra David-Noel

01 juin 2018

Alexandra David-Néel Une grande Dame.
Pour ce qui est de la question c'est vraiment du tout à fait personnel.
Rechercher peut être un psy maritime ?
Plus sérieusement, répondre à tes aspirations et inspirations les plus profondes ?
Voir: Maslow's hierarchy of needs.

01 juin 2018

Salut, cela fait maintenant presque 2 ans que j'ai pris la décision de réaliser un TDM mais pourquoi en ai-je tant envie ?
J'ai toujours aimé les voyages, la mer, les voiliers et la nature. J'ai aussi toujours été attiré par les activités dites « à risques », j'aime aussi l'inconnu et l'aventure.
Je dois aussi avouer que je trouve le rythme « métro-boulot-conso-dodo » de la vie à terre trop monotone et que j'aspire à autre chose.
J'ai aussi envie de prendre le temps de ne rien faire, de découvrir, savourer et d'observer la nature, les paysages et les autres cultures au rythme qui me convient mais aussi de rencontrer des gens intéressants.
Je ne pense pas que la partie navigation soit chiante, sauf s'il n'y a pas de vent pendant plusieurs jours, au contraire, j'imagine qu'une longue traversée de plusieurs semaines loin de tout et de tous doit être fascinante surtout pas nuit noire lorsqu'on ne voit plus l'horizon et qu'on se trouve quelque part au milieu du néant en ciel et mer.

01 juin 2018

c est pas tj aussi idyllique ,mais ça mérite de le faire si l envie est la

02 juin 2018

Merci pour vos réponses constructives .
Ce n'est pas tellement le "pourquoi" qui m'interroge, quoiqu'il y ait là matière à réflexion très intéressante, mais le "comment".

Entre nos fantasmes et une réalité qu'il faudra façonner par des choix, il peut y avoir des écarts importants.

Sur le pourquoi, je résume ma position ainsi : comment ne pas éprouver de la curiosité envers cette magnifique planète qui a tant de merveilles à nous montrer !
Je n'éprouve donc pas du tout la nécessité de consulter un psy maritime ! :-)

02 juin 2018

part est tu auras ta réponse

02 juin 2018

La première "rencontre humaine" du tour du monde est celle qui se vit dans le bateau.
Pour moi, un tour du monde ne peut se concevoir sans le partager avec quelqu'un (comme beaucoup d'autres choses, par ailleurs....mais autant il est facile de trouver quelqu'un de disponible pour une soirée à l'opéra, pour un tour du monde de trois ans en voilier, c'est moins évident)

02 juin 2018

bonjour ,
lire le livre de django"j'ai même pas fait le tour du monde "
le tdm en équipage n'est pas le même qu''en solo qui est un combat contre soi même de tous les instants .
même déjà après plusieurs jours de mer on a changé de mentalité ,
alors après un tdm reprendre une vie dite normale ,ça ne doit pas être évident (voir moitessier)
alain

02 juin 201802 juin 2018

Fritz... quand je fais un combat contre moi-même, je gagne tout le temps (bon, ok, je triche pas mal...) :-p :-D

Plus sérieusement, durant ma vie professionnelle, lorsque je partais pour des période de plus de trois mois, j'avais un mal fou à reprendre ma vie de famille, c'est dingue la vitesse à laquelle on prend des habitudes de célibataire...quand on revient en groupe, on trouve tout irritant...rien ne va. Sur la fin, j'avais mis en place, après chaque période au loin, un weekend prolongé ou une semaine de "palier de décompression", seul avec ma femme dans un territoire "neutre" (hotel ou camping), et même avec ça, c'était pas toujours facile de reprendre une vie "normale".

06 juin 2018

oui, après avoir traversé l'atlantique dans les 2 sens, je n'ai qu'une envie, c'est de repartir......

02 juin 2018

j'ai pensé à une option, qu'un de mes potes avait choisi :
il partait trois mois, laissait le bateau qq part, prenait l'avion pour passer un mois à la maison, reprenait l'avion puis le bateau, 3 mois en mer, etc...
bon, sa copine l'a quand même plaqué, il a vendu le bateau, et racheté un pavillon...

...Va falloir que je négocie serré avec ma moitié...j'imagine aussi des périodes où c'est elle qui prendrait l'avion pour passer un mois sur le bateau pendant ses congés.

02 juin 2018

J'ai pensé à la chanson de Renaud dans un mouillage en Amérique du Sud en regardant les voiliers voisins.
Il fait bon aussi de visiter les gens à terre.

Autant de styles et de manières de voyager.

Au rez-d'-chaussée, dans mon HLM
Y'a une espèce de barbouze
Qui surveille les entrées.
Au premier, dans mon HLM
Y'a l' jeune cadre dynamique
Au deuxième, dans mon HLM
Y'a une bande d'allumés
Qui vivent à six ou huit
Au troisième, dans mon HLM
Y'a l'espèce de connasse
Celle qui bosse dans la pub'
Au quatrième, dans mon HLM
Y'a celui qu' les voisins
Appellent " le communiste "
Pi y'a aussi, dans mon HLM
Un nouveau romantique
Un ancien combattant
Un loubard, et un flic
Et la môme du huitième, le hasch, elle aime

02 juin 2018

Il n'y a pas de raison qui ferait que l'on soit différent en faisant un tour du monde à la voile que ce que l'on est déjà. Les difficultés existencielles (s'il y en a) risquent même de s'aggraver en partant seul pour longtemps. Avant une décision de départ, il faut avoir une vision réaliste de ce qu'est la vie en grand voyage. La part de navigation ne dépasse pas généralement plus du quart de la totalité du voyage. Le risque est de s'engager dans un tel projet avec dans la tête des représentations erronées.

02 juin 2018

A quinze ans j'ai du garder la chambre pendant de longs mois.
Quand on est malade , on est tout seul m'avait dit un toubib.
Heureusement , j'avais alors dévoré des bouquins de navigateurs solitaires , de jacques yves le toumelin , alain gerbeau ........
Une façon de ne plus être seul.
Ce que j'aime en bateau c'est la solitude , la solitude avec la nature , les éléments, avec moi même.

02 juin 2018

le petit breton avec sa poule de luxe doit savoir de quoi tu parles ..
alain

02 juin 2018

Hello,
Et ben plutôt déprimant, ce fil!!!Bah...le tour du monde...ce qui me parait important, c'est de décider de changer de vie, de découvrir de nouveaux horizons, faire de nouvelles rencontres...ce qui me plait, c'est de quitter un mouillage, et d'arriver dans un autre...je ne trouve rien de plus beau que la terre, vue de la mer...
Les longs moments de solitude, transats et autre, bof...ma vie sociale n'a jamais été aussi intense que depuis que je suis parti!
J'y retourne d'ailleurs demain...! :acheval:

03 juin 2018

Ce qu'il y a sans doute de fascinant dans un tour du monde s'est de revenir à son point de départ , sans jamais revenir sur ses pas.

C'est la découverte concrète de la rotondité de la terre.

C'est sans doute pour cette raison que des ingénieurs d'affaire après avoir parcouru le globe dans tous les sens en avion , se paient à leur retraite un tour du monde en deux mois en avion . Il sont déjà allés dans toutes les escales , mais , n'ont jamais fait un tour complet.

03 juin 2018

"Vas, vis et deviens"

sinon...:

"J'ai grandi dans la mer et la pauvreté m'a été fastueuse, puis j'ai perdu la mer, tous les luxes alors m'ont paru gris, la misère intolérable.

Depuis j'attends.

J'attends les navires du retour, la maison des eaux, le jour limpide. Je patiente, je suis poli de toutes mes forces.

On me voit passer dans de belles rues savantes, j'admire les paysages, j'applaudis comme tout le monde, je donne la main, ce n'est pas moi qui parle. On me loue, je rêve un peu, on m'offense, je m'étonne à peine.

Puis j'oublie et souris à qui m'outrage, ou je salue trop courtoisement celui que j'aime. Que faire si je n'ai de mémoire que pour une seule image ?

On me somme enfin de dire qui je suis. « Rien encore, rien encore... »

Albert Camus

05 juin 2018

"Vas, vis et deviens"

très beau film...

05 juin 2018

moi, au mieux, ça me gonfle d'entendre ou lire "je vais faire un tour du monde et..."

soit les questions sont à coté des problèmes, soit le problème est celui qui pose la question

pour une fois, la question est bien posée,

quelle est la finalité ?

sur le sujet, je vous recommande ça

jurancon-skol.typepad.fr[...]bateau/

merci pour ce fil que je vais suivre

bonnes nav's à tous et là, je fonce au bateau pour aller suivre les isaf's (jo avant l'heure) dans la rade de marseille

05 juin 2018

Merci Sortilège / lune de miel pour la recommandation, je suis touchée !
(bien que la page "le bateau" ne soit pas la plus indiquée sur ce sujet-là)

J'ai aussi publié dans un autre blog une réflexion critique à propos de ce qu'on greffe sur un projet de voyage en voilier

jurancon-skol.typepad.fr[...]er.html

En réponse à la question de Lorenzo, j'ai trois réflexions :
1°) malheureusement, ne pas occulter le temps que le bateau exigera qu'on passe à s'occuper de lui, qu'on le veuille ou non, qu'on aime ça ou pas.
2°) quoi qu'on ait imaginé avant de partir, CA SERA DIFFÉRENT. Se tenir prêt à changer son projet, son rythme, en fonction de ce qu'on y trouvera de plaisant et de moins plaisant.
3°) Les rencontres humaines (les vraies) sont à mon avis le plus précieux et le plus difficile du voyage. il faut du temps, un gout pour les langues et beaucoup de ténacité.

Bonne suite de réflexion !
Isabelle, de Skol

06 juin 2018

coucou Isabelle,
visiblement, nous sommes lu du coté de la Patagonie ....;-)
bonnes navs à vous !

06 juin 2018

Hello , je sais pas si je ferai un TdM un jour , mais je rêve d'avoir du temps pour profiter et naviguer sur mon bateaux ...allez encore quelques années ...(un expatrier qui en fini pas de bosser...grrr)
A+

06 juin 2018

On peut tj arrêter de courir , mais il faut s adapter a une vie différente et ça c est pas tout le monde qui peut le faire

06 juin 2018

Yes ...mais bon..quand mes 4 enfants seront autonomes. ..hop hop bosser bosser????

13 juin 2018

Mais peut-être qu'il n'y a pas de finalité à un tel voyage, simplement le besoin de partir, pas vers un ailleurs mais vers un autre soi-même, celui qu'on ne connait pas encore, celui qu'on va devenir et qu'on va se forger au fil des emmerdes liées à une telle expédition. C'est d'abord l'envie ou le besoin, soit de fuir, soit de découvrir ou de partager mais après vient le moment où tout ça s'estompe au profit du marin que seule les explorateurs du grand large peuvent devenir. Je ne suis jamais parti plus loin que ça mais je sais que le marin d'eau douce que je suis aujourd'hui n'a aucune commune mesure avec le marin que je pourrais ( ou pas!) être dans les quarantièmes!!!

13 juin 2018
13 juin 2018

Pourquoi une finalité ?
Je ne me suis personnellement jamais posé cette question.

-Les rencontres humaines ? Oui c’est sympa, mais l’homme n’est-il pas le même partout ?

-La part belle à la navigation ? Oui certainement, et quelque part c’est une suite logique pour quiconque s’adonne à cette activité qu’est la navigation. Au début on traverse du continent jusqu’à la petite île d’en face (Groix, Belle-Île, Oléron, ou leurs équivalents en Méd), et puis on élargit ses escapades, jusqu’au jour ou l’envie d’une traversée océanique se fait pressante.

-Une approche touristique culturelle ? Oui pourquoi pas mais ça reste accessoire, et il existe des moyens plus adaptés que le bateau pour cette approche.

-L’aventure, la prise de risque ? Oui et c’est peut-être là le principal, avec aussi l’envie de découvrir d’autres rivages, d’autres mers.

Parmi les mauvaises raisons, la fuite est à mes yeux la plus mauvaise qui soit.

Québec, le cap Gaspé

Phare du monde

  • 4.5 (190)

Québec, le cap Gaspé

2022