(matériels) grimper au mât tout seul

Si tu tombes c'est la chute, si tu chutes c'est la tombe !

J'utilise un palan réalisé avec une corde statique de speleo et deux poulies doubles réas achetées sur Amazon.
La longueur de corde est à choisir en fonction de la hauteur du mât évidemment.
Je hisse la poulie supérieur du palan à la balancine et je me contre-assure avec un bloqueur d'escalade sur la drisse de spi maintenue tendue sur l'anneau de tangon.
A la montée une poignée jumar me permet de tirer sur la corde du palan. A la descente j'installe un grigri à la place de la poignée jumar.
Je suis assis dans une chaise de mât mais également dans un baudrier qui n'est pas en tension, assuré avec un peu de mou.

Sur les pointes du jumar et autres, utilisé normalement ça n'abîme pas la gaine ni l'âme. Les pointes servent juste à ce que la corde de glisse pas dans le mécanisme le temps que celui-ci la bloque par compression. En théorie ce ne sont donc pas les pointes qui retiennent la charge mais la compression du système sur la corde (à condition que la corde soit au bon diamètre). Mais j'avoue que si je montais de cette manière sur une drisse hightech, je hisserais plutôt une corde statique pour grimper dessus et ne pas prendre le risque d'abîmer quoi que se soit sur ma drisse haut de gamme.

Pour le questionnement sur corde semi-statique ou dynamique. Pourquoi donc vouloir prendre autre chose qu'une corde statique ? Pour avoir déjà fait de la remontée sur corde sur une dynamique en escalade (j'étais beaucoup moins bon que mon co-équipier monté en premier...), je peux affirmer qu'il est contre-productif d'utiliser autre chose qu'une statique !

Bonne grimpe !

Bonjour,

J'ai vu ce matériel en démo au Crouesty, croixdusudmarine.com[...]ul.html .

corde statique d'alpinisme, 1 baudrier.
1 poignée
1 poulie
1 gri-gri
1 sangle pour le pied
des mousquetons

Attention au choix du baudrier: certains (en particulier pas ceux conçus pour travailler) ont la mauvaise conséquence de bloquer la circulation sanguine dans les jambes. bobo quand elle revient :-(

Comme Now, en solo échelle de sangle avec coulisseaux étarquée par la drisse de grand voile, assuré avec baudrier sur la drisse de la balancine et un grigri..
Et récemment encore plus facilement en se hissant si on est deux avec la drisse qui passe dans un bloqueur puis sur le winch de la GV et la perceuse en petite vitesse, contre assuré avec la balancine renvoyée dans un bloqueur. Une minute 30 et je suis en haut des 15 mètres sans fatigue.

au port ou mouillage calme , je grimpe seul avec mes echelons de mat ( dont les rivets sont en monel et en etat)..j(ai un baudrier de montagne avec deux longe pour m'assurer sur le 'lieu" de travail, mais je ne m'assure pas en montant.Il faut dire que j'ai 40 ans d'escalade et d'alpinisme...j'ai un shunt pour m'auto assurer eventuellement, mais je ne m'en sert que si je suis seul en mer et encore pas trop agitée.
en mer et conditions severes, c'est pareil sauf que ma femme m'assure sur un winch ou sur son baudrier , elle aussi a 40 ans d'escalade derriere elle.
lorsque je frappe mes longes je le fait sur deux points independants ( regle d'alpinisme) surs ( autour du mat, sur les cadenes , sur le pontet de drisse de spi.. Il faut aussi pour assurer le coup toujours avoir une ou deux garcette de 5 ou 6, pour faire des noeud auto bloquants sur les drisse si besoin. Et bien sur 2 ou 3 sangles et mousqueton supplementaires, en plus du matos qui servira a faire les travaux, eux meme assurés au baudrier , avec de finne garcettes assez longues et chacune un mousqueton.
Donc je ne vend pas ma methode solo a ceux qui ne sont pas parfaitement a l'aise avec ce type de manip
REMARQUE : portez un casque de montagne ou de surf etc.. surtout en mer si ca bouge, dans ces conditions severes on se cogne partout et sans casque ca va faire mal.
philippe

Un gag (sur le forum d'à côté) concernant la montée au mât seul.

Je ne sais pas si l'auteur de ce post est également sur Héo ? Si oui, il pourra se reconnaitre. Donc voilà l'histoire:

**_Il y a 2 ans, j'allais faire l'avitaillement du bord et je passais avec mon caddy en bordure du port de la Grande Motte.
En ce mois de mai, je suis seul sur le quai à 9 heures du matin. Soudain j'entends une petite voix: "Monsieur, hé Monsieur", je me retourne: personne.
Je regarde vers le parking très clairsemé : personne. J'entends encore: "Monsieur, hé Monsieur" . Commençant à penser à Jeanne d'Arc et ses voix, je me retourne à nouveau et je ne vois personne. Je me dis, hier, ils ont fait la fête et ce matin quelqu'un est tombé dans le port.

Je m'approche du bord et regarde dans l'eau autour des bateaux: personne, aucun bouillonnement aucune bulle, rien!!!

Et j'entends encore " Monsieur, hé Monsieur". Là je commence à avoir des doutes sur mon état mental.

Je remarque que le bateau devant moi est ouvert. Il y a une caisse à outil sur le pont, mais personne.

Je m'approche prés de la passerelle du bateau, et j'entends distinctement "Monsieur, hé Monsieur, là haut.
Je lève les yeux vers la tête du mât, et je vois un grand gaillard, accroché prés de sa girouette, grelottant de froid et de peur.

Ce monsieur, c'était offert une superbe paire de winchs électriques avec télécommande.
Et il s'était dit: je vais me hisser tout seul en haut du mât pour bricoler.
Mais, ce qu'il avait oublié c'est que ces winchs électriques tournaient dans un sens, mais pas dans l'autre.
Donc la descente n'était pas possible avec la télécommande.
Je suis donc monté sur son bateau, dégagé le self-tailing du winch, dégagé un tour et je l'ai redescendu. Il en était tout ahuri.

Maintenant, je crois que certains winchs électriques peuvent tourner dans les deux sens. _**

Bonjour,
Dans les années 70, le président de mon club qui avait plus de 60 ans montait tout seul à son mât avec beaucoup de facilité.
Nous étions nombreux à lui emprunter sa chaise.

C'était une planche qui servait de chaise, attachée à un palan à 7 brins équipé d'un long bout en chanvre. Les poulies étaient d'anciennes poulies en bois. J'ai un petit doute sur le nombre de brins qui était peut-être de 9 avec des poulies à 4 réas.

Il suffisait de déployer le palan en montant la poulie à ringot en tête de mât avec une ou plusieurs drisses. Avec le bout qui descendait et qui nous servait à monter, cela nous donnait un rapport de démultiplication de 7 (9 avec des poulies à 4 réas).

C'était facile de monter seul puis d'attacher le bout à la chaise qui était assez confortable.

CE palan nous servait aussi à abattre le bateau en carène, dans le port, pour brosser rapidement la coque sans trop nous salir. Cela ne gênait personne à l'époque et nous permettait de régater sans mettre d'antifouling.

Ayant navigué avec un élagueur,dont le métier appel à monter, descendre, ajuster sa hauteur, plusieurs fois par jour, en toute sécurité, c'est son matos que j'ai trouvais le plus convaincant mieux que celui des alpinistes ou des spéléos.
Il montait avec une facilité déconcertante, ajuster sa hauteur et descendait tout aussi facilement.
J'essaye de retrouver les références.

De mon cote,j'ai 2 drisses de GV que je fixe au pied de mat avant de monter. L'une sert exclusivement a l'assurage avec un shunt, l'autre a monter avec un jummar plus pedale. La descente se fait avec un grigri sur la drisse de montee.
Je suis attache avec un baudrier a sangle larges et j'ai 2 marches en haut du mat pour travailler.
Aussi qq annees d'escalade.

fr-fr.facebook.com[...]Z3D.fr/

Je grimpe et je descends avec deux Shunt sur deux drisses tendues,les deux drisses passant dans chaque Shunt. Ça doit faire au moins 12 ans que je fais comme ça.