Més Aventure de matelot équipier

Début mai je passe cette annonce

« Après une première mise à niveau de 15 jours en avril avec les Glénans en baie de Paimpol, je souhaite continuer à apprendre la mer et la manoeuvre, en combinant embarquement et école de croisière.

44 ans responsable, bricoleur, bon cuisinier à ce qu'il parait, on me dit sociable bien qu'ayant une personnalité affirmée.

Si un Capitaine responsable a besoin de bras pour tirer sur les écoutes, d'une tête pour assurer des quarts, souhaite partager ses connaissances son carré et offrir l'hospitalité de son canot pour quelques semaines, soit en med, manche ou atlantique, pour un petit voyage voir un convoyage, qu'il prenne contact afin que nous apprenions à nous connaître, et ensuite évaluer la pertinence de faire un bout de chemin en mer ensemble.

A vous lire

Laurent »

Et je reçois notamment cette réponse

« Bonjour,
Je voudrais amener mon bateau de Port St Louis du Rhone (Marseille) a
Zumaia ( Pays Basque espagnol ) La periode de navigation est a definir
(mois de mai et juin)
Je suis a la recherche de 1 equipier capable de tenir un quart.Nous
serions donc 3 .Nous partagerons les frais.Si un de vous a des aptitudes
pour la cuisinne se serait parfait Je m'engage pour la vaisselle.
Le bateau est un Bavaria de 11 metres en excellent etat,avec 3 cabines
et conforme a la reglementation
Je suis un ancien prof de gym,moniteur de plongee,moniteur de voile
.J'ai encadre aux Glenans durant plusieurs saisons ( vacances scolaires)
et traverse l'atlantique sur un cata en 2002.
Des que nous sommes 3 nous partons,4 serait super
Le voyage doit etre agreable,et devrait durer 4-5 semaines.N'hesiter
pas a prendre contact avec moi par email ou par tel xxxxxxxx Salut Marc »

Premier contact téléphonique, le propriétaire met en avant ses compétences et son expérience de navigation ( bateaux des autres, encadrement en école de croisière, location ), l’équipement complet du bateau et son parfait état, et le fait qu’il le connaît bien pour avoir déjà navigué dessus, étant donné qu’il vient de le racheter à un ami. Il précise également qu’un de ses amis ayant de l’expérience sera du voyage. Le bateau est présenté comme etant un Bavaria 350 de 14 ans.

Nous tombons d’accord sur le programme, et ma venue est organisée pour le 20 mai à Port Saint Louis du Rhône, ou le propriétaire prépare le bateau.

Et les surprises arrivent

Déjà juste avant mon arrivée, le skipper m’appelle pour me demander si je connais quelqu’un sur place pour l’aider à gréer son génois sur son enrouleur car il ne sait pas comment s’y prendre.
Arrivé sur place et

Le bateau est dans un état moyen

Il n’y a pas de ligne de vie installé

Les Winchs sont raides, ils n’ont pas du voir de graisse depuis longtemps

Le bateau n’a pas 14 ans mais 24 ans

Les instruments de navigation semblent récent et en bon état , de même que les batteries et l’installation electrique

Les vannes sont un peu raide, dont une ( celle de l’évier )quasiment grippée et difficilement fermable. D’ailleurs le skipper ne voit pas l’utilité de fermer les vannes en mer, et d’ailleurs nous l’interdit formellement.

Bref la cote de confiance commence à diminuer

Nous complétons l’avitaillement, et le départ est prévu pour le jeudi 22 mai au matin, vers le cap d’agde pour une prise en mai et un amarrinage.

La mer est belle le vent est modéré, et nous hissons les voiles.. Nous sommes au bon plein, le bateau marche honnêtement malgré le réglage de voile des plus approximatif , et dès que la gîte dépasse 15° le vénérable Skipper s’inquiète, a peur pour son bateau…….. Il commence à découvrir ses instruments, peste car le GPS de bord n’a pas de répétiteur, et ne comprends pas qu’il ne peut pas recharger son GPS portable en le branchant sur la prise 220 du bord ….

Je souffle un bon coup, et plûtot que de lever les yeux au ciel, je regarde la mer, profite de la chance de croiser des baleines, vraisemblablement des globicéphales, ainsi qu’une troupe de dauphin qui vient jouer avec nous..

De tergiversation en tergiversation, le capitaine decide de passer creus dans la nuit, sans avoir au préalable manqué de faire appel à la risée Volvo. La nuit est clair, nous longeons la côte, passons Bear et creus au petit matin, pour atterir a Estartit.

Arrivée épique, d’un skipper s’emmêllant les pinceaux dans les latérales , ne saisissant pas comment s’amarrer à un ponton équipé de pendilles…….

Ravitaillement du bateau, et la surprise, pas de prise adéquate…..

Ça commence à pas sentir bon. D’autant plus que je m’interroge que sur le Navtec furuno, nous ne recevions pas les info meteo de l’emetteur de Valencia. Nous n’avions que les données issues de l’emmetteur de La Garde. Le prétendu Skipper affirmait pourtant avec force qu’il avait fait le nécéssaire pour programmer le Navtec.. La tension monte, d’autant plus que le bulletin vhf de la Garde annonce un coup de vent sur Languedoc Roussilon pour le lendemain, avec une dépression calée au nord est des Baléares…

Samedi 24 appareillage pour passer Taragone … Nouvelle surprise, hormi les navicarte côtière nous n’avons pas de carte pour la zone. Le skipper ne faisant pas de nav, je fais avec les moyens du bord, faisant un point régulier et traçant la route sur la carte du bloc marine, seul support couvrant la zone. La carte suivante ne prenat le relai que passé

Nous passons au large de Barcelone et de Taragone à 30 miles, sommes au 220, et lorsque le skipper prend la releve de mon quart à minuit et me demande le cap à suivre. Je lui repond et note sur le livre de bord, 220° voire plus à l’ouest à verifier en fonction des cartes disponibles.

Entre temps il s’était mis dans l’idée de viser Dénia au sud de Valence…

Petit somme, je me laisse bercer par le Volvo, le roulis… je me cale bien, et je dors comme un bébé, juste réveillé de temps en temps par la mer qui tape de plus en plus.. Il est évident que ça forcit et que la mer devient dur..

Dimanche 25 mai 6h30 , réveil en fanfare, le skipper m’invective.. équipes toi, donnes nous la route pour le port le plus proche..

Je me brêle.. je monte dans le cockpit, le propriétaire est blême, la mer est forte, et mon équipier d’infortune est à la barre, le pilote ayant rendu grâce dans cette mer.. Et j’apprends que nous faisions cap au 180 jusqu’à 5 heurs du matin.. Devant nous c’était l’Algérie.. même s’il y a les Baléares entre les deux. Alors que justement Nord Baléares était à éviter vu la dépression en cours.. Je fais le tour du bateau, vérifie les vannes , les ferme toutes

Un point rapide, nous sommes hors cadres des cartes disponibles, et nous visons l’Ampolla, à 70 nautiques, cap au 270°.. Brice l’autre équipier et moi même, négocions durement pour que nous établissions un peu de voilure afin de caler le bateau.. Car en fin de compte notre capitaine d’opérette ne connaît que le diesel, pour faire avancer un bateau.

Le bateau se cale, et nous avançons. Brice va prendre du repos. Et je reste dans le cockpit avec le Skipper. Il est prostré, a visiblement peur et a vraisemblablement le mal de mer. Il est assis hagard.

Nous faisons route, c’est tonique, mais je dois dire que j’ai aimé. Plus nous avançons vers l’ouest, moins la mer est dure, et le vent mollit pour s’établir à 20 / 25 nœuds avec une mer agitée. Le tout sans pilote. Je suis serein, nous avons de l’eau à courir, et le bateau réagit à peu près correctement, même s’il il a un tendance à loffer assez prononcée

Sur le coup de midi, mon équipier se lève, je discute un peu avec lui et lui demande ce qui s’est passé dans la nuit. Il a pris son Quart à 3h30. Il me confirme que le cap était au 180, que le skipper ne s’est pas reposé et qu’il était complétement paniqué, notamment lorsque le vent et monté à 30 nœuds avec des rafales à 36, et une mer forte..

Brice prend la barre, le skipper est en vrac dans le cockpit. Je descend à la table à carte et commence à approfondir.

Je prends en main le Navtec Furuno. Et là Oh surprise, il était en mode manuel. Et il n’était donc programmé que pour recevoir les bulletins de La Garde. Je le passe en mode Auto. Et là ça commence à tomber, de Valencia, Gibraltar, et même d’Italie.
Ça sent pas très bon dans ce coin de med en ce moment, c’est BMS sur BMS. Bref , on avait rien à foutre là ou on était.

Je prends en main le également le GPS de bord, un furuno , rentre les cordonnées de L’Ampolla.

La prise en main des deux appareils s’est faite assez facilement. Quasi intuitivement et les docs étaient simples et complètes.

L’après midi se déroule. Le Skipper transi dans le cockpit, Brice à la barre. Ils sont incapable de descendre à la cave trop nauséeux qu’il sont.

Moi sui au sec et au chaud dans mon Cotten, je fais la nav, m’astreignant a reporter régulièrement notre position, et veillant à se que le skipper et surtout Brice tienne le coup, en les abreuvant régulièrement de thé chaud et très sucré, et en leur proposant régulièrement banane ou pomme.

Le skipper ne dessere plus les dents. Ma décision est prise, je débarque à l’escale.

Nous arrivons à l’Ampolla, juste avant la nuit, prise d’amer pour trouver l’entrée du port.

Le skipper rassuré par la terre proche, se reveille, commence à retrouver du tonus, crie haut et fort qu’à partir de maintenant il prendra seul les décisions.. Et nous attendons donc patiament qu’il pense à préparer l’accostage, à mettre les défenses et penser à frapper les aussières sur les taquets… ( j’oubliai, notre skipper ne savait pas faire un nœud de taquet )

Le skipper reprend la barre pour l’accostage, manque de se vautrer. Et finalement nous sommes à quai, non sans mal. Ammaré tant bien que mal.

Brice et moi sommes claqués. Une seule envie, une bonne douche, une bière bien méritée et quelques Tapas.

Le skipper veut me parler. Je lui répond séchement que je suis vanné, et que je souffle d’abord, et que nous discuterons après une nuit de sommeil.

Ma décision est péreine, je quitte cette galère. Brice et moi allons nous restaurer aussi doute aussi mais il ne sait pas vraiment…

Nous remontons à bord, je jette un œil sur le recepteur navtec, le skipper en notre absence a éffacé toutes les alertes qui n’avaient céssé de tomber ce dimanche. Je n’ai vraiment plus aucun scrupule ni remords de le laisser face à sa problématique.

Je prépare mon barda, et je m’endors, décidé à dormir autant que mon corps le réclamera.

J’émerge vers 9h00. Le Skipper tonifié d’être à terre s’est senti des ailes pousser. Il m’invective, me disant qu’il n’a pas apprécié que je prenne en main le fonctionnement de son récepteur navtec et de son GPS de bord. Il commence à déblatérer, je le coupe et lui annonce que je débarque.

Déçu de l’expérience ? Non, car j’ai beaucoup appris pendant cette semaine. Certes le programme n’a pas été celui initialement prévu, mais c’est là une option que j’avais toujours considéré comme possible.

Je ne peux que souhaiter que Folidoux Bavaria 1060 sous pavillon belge, ne se transforme pas en fortune de mer.

Ce fil je le dédie à Brice qui est encore à bord, à ceux qui m’ont instruits durant mes 15 jours à la base des Glénans à Paimpol en avril, au matelot d’ici bas, dont la lecture des nombreuses contributions m’ont permis de comprendre et d’assimiler bien des choses, m’ayant aider dans la compréhensions des comportement et des conduites à tenir et surtout à prendre les décisions qui me semblaient justes et bonnes

L'équipage
27 mai 2008
27 mai 2008

et bé...
je suis mitigé sur quoi dire, mais surtout de ne pas laisser descendre ce fil,

mitiger devant la satisfaction de te voir mener l'affaire ( ta vie ) en bonne situation,

et inquiet de l'avenir pour ce "skipper" :-(

je découvre que la communication du départ renseigne énormément de la suite, quand un proprio de bateau affirme les choses sans proposé le contrôle c'est qu'il ne maitrise pas lui même

chaque fois que je suis aller sur un bateau différent du mien, le proprio m'a toujours invité à voir avec lui la réponse à ma question, une communication qui permet d'être rassuré sur les compétences de chacun ,

j'admire ta délicatesse dans tes propos,

n'aurait il pas fallut inciter brice à débarquer aussi ?? puisqu'il semblait peu amariné ?? c'est une question, pas un conseil à postériori ;-)

27 mai 2008

bien vu goupside
j'admire aussi la gentillesse des propos. bravo Matelot, et meilleure chance pour la prochaine.
Alex

27 mai 2008

Comme Goudspide
J'admire la délicatesse de tes propos !
Ça "craint" quand même cette aventure !

27 mai 2008

j'ai incité Brice à prendre soin de lui
j'ai présenté les faits à Brice, je lui ai expliqué et argumenté ce qui avait motivé ma décision et comment elle avait muri

Lui aussi avait des doutes, mais c'est à lui de prendre sa décision. il sait qu'il est dans la galère. Je crains que l'envie de prendre la mer à tout pris l'emporte sur la raison. Le reste c'est sa propre histoire.

La seule chose que je puisse encore faire pour lui et que j'ai fait en lui annonçant par sms la depression calée sur le golfe de valence prévue, se comblant lentement sur zone demain. Libre a lui de decider pour lui.

Quant au prétendu skipper son sort m'importe peu. Je souhaite juste que son inconscience ne mette pas en peril ceux ou celles qui pourraient être amener un jour à devoir lui porter assistance, quoique je doute qu'il soit capable en situation de stress de lancer un appel de detresse

28 mai 2008

J'ai beaucoup apprécié la sobriété de ton récit.
Tu as su gérer la situation à la place qui était la tienne, puis en assurant les places vacantes.
Tu as sû, également, faire la mise au point nécessaire avant ton logique débarquement.
Tout s'est bien terminé.
Chapeau à un équipier de la trempe d'un bon skipper !

28 mai 2008

et ben chapeau!
Pour un matelot qui se disait presque débutant il y a peu encore, plein de modestie et d'humilité face à tout ce qu'il faut apprendre, demandant des conseils pour un stage printanier, tu as assuré comme un chef et ton récit montre à la fois ta sagesse, ta maîtrise et ton expérience!
Cette expérience décevante n'est surtout pas ratée pr toi puisqu'elle t'a beaucoup appris encore et t'as mis en situation de te mesurer toi même et,avec une parenthèse dans la modestie qui doit(devrait) être l'ordinaire de chaque marin, tu peux être content de toi et pourquoi pas même un peu fier même si tu n'as fait que ton boulot de marin.
J'espère aussi comme toi que ton coéquipier n'est pas reparti dans une galère et tu pourras garder quelques contacts avec lui pr au moins nous apprendre le dénouement heureux de cette fichue croisière.
Merci encore pr ce récit formateur à destination de futurs équipiers et, pr toi, ton boulot et ton analyse :pouce:

Ps HS: du coup on va pouvoir arroser ton retour au pied du Bareuzai?

28 mai 2008

Brrr
L'affaire fait froid dans le dos....
Lorsque les Navtex and co ne fonctionnent pas on peut toujours se rabattre sur une bon vieux poste de radio PO-GO. Gaffe à France Inter et son multiplexe D2 le Samedi !

28 mai 2008

chef de bord
L'expérience t'aura démontré que tu es compétent comme chef de bord, y compris la gestion du reste de l'équipage, y compris Captain' Mytho!!!
Sinon, pour évoquer ce brave homme,il me revient cette phrase des Tontons Flingueurs "les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait".

Amicalement

15 fév. 2011

Oh purée... je l'avais oubliée, cette phrase-là.
C'est juste ce que je ne voudrais pas qu'on dise de moi.
Mais si on attend d'être hyper-compétent pour se lancer on ne le fera jamais.
Ce que je trouve totalement et rédhibitoirement inadmissible, ce n'est pas que ce Captain'Mytho se lance dans une aventure dont il n'a pas les moyens. Il arrive que dans des cas comme ça, on les trouve en route, les moyens (enfin, dans ce cas précis, c'est peu probable) ; et puis il fait ce qu'il veut avec sa peau.
C'est que, refusant de se regarder en face, il ait recours à d'autres, sans l'admettre, pour dire à l'arrivée "J'AI fait la traversée".

Bref, "équipier qui recherche embarquement" doit avant tout se méfier des mythos. Et, tout aussi important, au cas où le mytho ne serait pas décelé avant embarquement, être prêt à s'en séparer le plus vite possible.
Brice a eu grand tort !

28 mai 2008

'fextivement, l'affaire fait frémir...
Du coup ça me pose une question (purement théorique !)

As-tu envisagé de prendre des mesures, disons coercitives envers le gars, qui pouvait être dangereux (il n'a pas hésité à déprogrammer le Navtec) et de prendre sa place pour ramener bateau et équipage à bon port ?

En l'occurence le "skipper" voulait aussi rentrer, mais vos avis auraient pu diverger (rester au large en attendant une accalmie, atterrissage trop hasardeux, accès à un port plus éloigné...).

Y a t-il des précédents ? Des affaires de ce genre qui sont allées en justice ?

juste comme ça, en passant:
ne pas oublier qu'à toute cloche, outre un "ding", il y a un "dong"

Autant les impressions de Thunderbird sont intéressantes pour se faire une idée de ce qu'on peu vivre dans ce genre d'embarquement, autant ce témoignage ne peut pas servir de base pour condamner sans appel un bonhomme qui avais peut-être simplement une autre conception de la navigation.
Je vis tous les jours des récits de traversée dans les divers clubs que je fréquente, et je ne me fais jamais d'opinion sur une seule version des faits, car j'ai été souvent surpris à formuler un jugement erronné.
:alavotre:

28 mai 2008

J'ai l'habitude de dire.....................
....qu'il faut toujours plusieurs éclairages pour comprendre une situation.

Et j'aime bien aussi prendre l'exemple d'un match de foot en nocturne, c'est super éclairé.............mais y a quatres ombres par joueurs.....de la relativité des choses.
:lavache:

28 mai 2008

Ca promet pour la suite,
La partie méditerranéenne de ce convoyage est la plus facile.La suite, le Portugal dans le mauvais sens, c'est du vent dans le pif, du brouillard, peu de ports et pas aménagés pour la plaisance, etc...

Bref, une belle galère en perspective, en tout cas merci pour ce récit.

28 mai 2008

Quel histoire ...
Je serais curieux de connaitre ton parcour nautique thunderbird car a par 15 jour au glénan en avril je na connais pas ton expérience et j'ai du mal a ma faire une opinion. Cordialement

28 mai 2008

Rachid , kiwi et jo
Rachid, Kiwi, je souscris a votre vision des choses. Mon propos est d'ailleurs mesuré.

Mais si vous le souhaitez, regardez une carte, prenez en compte la meteo du moment sur Baléares et Cabrera, et dites moi s'il il était judicieux de se trouver à 70 nautiques plein est de l'Ampolla le dimanche 25 à 5h00 heure locale. Et ce pour un skipper:

1)qui prenait en main son bateau, n'était pas ammariné
2)avec des équipements de veille meteo et de navigation non opérationnels car pas paramétrés ni maitrisés par le skipper, et sans carte du secteur de cap san sebastian à Tarragone
3)avec des équipiers qui s'étaient présentés comme débutant.

Si vous pensez que celà est normal, j'aurai plaisir à partager une bière au ponton avec vous, mais, mais j'aurai des réticences à monter à votre bord si vous me le proposez.

Aller dans le gros temps lorsqu'on y est préparé, je le conçois, s'y retrouver car surpris par une évolution météo plus dure que celle prévue je le conçoit également

Pour Jo concernant mon expérience nautique:

Adolescent j'ai pratiqué quelques été en colo le ado, sur vaurien,mini solitaire 420, 445,

Adulte, j'ai commencé la plongée formé par l'UCPA notamment à Niolon, j'en ai plus de 500 au compteur, tant en med, manche , mer rouge, qu'en zone caraïbes ce qui m'a amené à être quelques fois en mer parfois pour plusieurs jours d'affilées

Je pratique pas mal la rando en moyenne montagne, avec mon barda ma silva et mes cartes au 25 000. Des marcheurs pedus dans le brouillard, surpris par un orage, retrouvés perdus en hypothemie il y en a régulièrement, y compris dans les zones perçues comme faciles. Sauf que parfois même dans les Vosges ( c'est mon coin ) au mois d'aout la température peut parfois descendre très bas

J'ai posé pas mal de temps mes fesses dans des planeurs ( ASK 13, Twin Astir, DG 500,Marianne, Stemm Djin Astir)en solo essentiellement en local et grand local, en plaine ( Dijon) et parfois en montagne ( Saint crépin vallée de la Durance vers les écrins ) ainsi que pour des circuits un peu plus long en double

Ces deux dernières activités, surtout le vol à voile, bien que fort éloignées de la mer, présentent bien des similitudes avec la conduite d'un voilier. Meteo, Navigation,

28 mai 2008

Je voulais dire ;
....ya pas mal de pilotes sur le site....
:oups:

28 mai 2008

12 000 fois d'accord .........
...........avec toi Robert...................

28 mai 2008

Ya pas de soucis thunderbird...............
...............c'est juste que si tu demandes a mon pot qui a navigué avec moi le we dernier un compte rendu des deux jours, je pense que tu auras pas loin d'un récit du passage du Cap Horn.

Si c'est moi qui te le raconte t'auras le récit d'une nav dans une MTO qui va de F7 à pétole avec des changements trés rapide.......résultat des courses des fois t'as 30 m² a l'avant il en faut 7 m²......le temps d'adapter la config des fois tu couches le boat....bon ect....je vais pas te raconter la mer tu m'as compris....

NB; concernant l'analogie vol/voilier je suis d'accord avec toi, d'ailleurs ya pas de pilotes sur ce site.......

28 mai 2008

technique et mental ...
Cela prouve une fois de plus que la partie technique de la voile sur un bateau de taille moyenne est somme toute assez simple et vite apprise pour une personne ayant pratiqué divers sports de confrontation avec la nature.

Et que le plus important est le mental nécessaire, qui est bien le même dans toutes ces activités : mer, montagne, air.

On peut donc être "débutant" en technique de bateau, et pourtant potentiellement expérimenté dans cet aspect "chef de bord".

28 mai 2008

T'as sauvé ta peau peut-être...
Bon réflexe en tous cas, j'aurais fait pareil que toi.
C'est vrai qu'un vrai con ça ose tout: la preuve !
Ils en sont d'autant plus dangereux pour eux et pour les autres...

Thunderbird
Loin de moi l'idée de lancer une polémique sur les vues et les qualifications de chacun.

Je suis moi même marin professionnel et j'avais déja plus de 10 ans de mer lors de l'achat de mon premier voilier, pourtant je le manipulais avec luxe de précautions et beaucoup de méfiance (genre deux ris et foc temp§ete par force 3 sur une rivière)

N'importe qui qui embarquerait aujourd'hui sur mon bateau serait horrifié et exigerait de débarquer sur le champs, car l'essentiel de l'instrumentation est en panne, l'électricité laisse à désirer et certains winch ont besoin urgent d'entretien, et pourtant je partirais sans crainte avec ce bateau tel quel pour un tour en mer du Nord, ou je sais que le mauvais temps arrive parfois vite et fort. Simplement ma perception de mes besoins me le permet.

Qqn a mentionné qu'en absence de Navtex, on peut écouter la radio. toutes les personnes embarquées étaient en mer ayant décidé de partir sur base des informations disponibles. Si être en mer à ce moment était une erreur, vous l'avez tous commise.

Quand au comportement des gens dans la tempête, je ne me prononce pas. je connais des gens très compétents qui s'énnervent et hurlent pour un rien et ne cessent de trembler, et d'autres inconscients restant olympiens dans les plus grands dangers. D'autre part, je sais que mes propres sentiments et peurs me font percevoir le comportement des autres d'une manière biaisée.

je ne dis pas que tu as raison ou tord, et d'ailleurs, cela ne m'intéresse pas vraiment, je signalais simplement que tes lecteurs ne devraient pas partir de ce texte pour se faire une opinion sur Tartempion, mais simplement en profiter pour se rendre compte de ce que l'on peut vivre dans des circonstances données, au cas où une expérience similaire les tenterait.

voili, voilà
:alavotre:

28 mai 2008

d'accord kiwi
je suis d'accord avec ton propos,

ce fil doit juste mettre en avant une situation vécue et ressentit par une personne,

à la lecture de son expérience privée on peut concevoir que sa vision des choses est pertinente, c'est ce que j'avais senti dans la lecture au départ,

pour ce qui est de ton bateau et ce qui marche ou pas, je crois que c'est différent, tu connais ton bateau, tu gères ton bateau, il est fort à parier que la lecture d'un équipier avec toi serai d'une autre nature que celui qui nous est proposé,

le cas présent est une prise en mais d'un bateau inconnu, d'une personne affirmant avoir programmé le bazar alors que rien n'était opérant, le scripte du scénario est différent

amha

28 mai 2008

Vraiment d'accord avec toi Kiwi
Thunderbird nous donne son témoigne, et il est très intéressant en tant que tel.

Mais on ne juge pas à partir d'un témoignage, et nous sommes pas juges.

Ce serait sympa que ce genre de fil permette de faire partager l'expérience des uns et des autres, sans se transformer en tribunal de comptoir.

28 mai 2008

Un truc qui m'étonne:
Les espagnols donnent régulièrement une meteo sur la VHF, en espagnol mais aussi en anglais, z'avez zappé ?

28 mai 2008

technique et mental
pour un peu répondre a Robert et a kiwi.
Robert tu as raison, ce qui fait un bon marin ou un bon montagnard ou un bon libériste c'est le mental. je dirais que des trois disciplines c'est la montagne qui exige plus de technique, mais au final, la technique assimilée (et en navigation elle est particulièrement simple) c'est autre chose qui joue.
Visiblement thunderbird possède ces qualités qui font un vieux montagnard ou un vieux navigateur ou un vieux libériste (on dit qu'un bon libériste est un vieux libériste) et j'ai fortement tendance à croire ce qu'il raconte.
meme si le skipper avait été compétent techniquement, dès lors qu'en situation d'urgence ou en situation délicate il perd ses moyens alors il devient dangereux.

28 mai 2008

Vhf
thunderbird mentionne qu'ils étaient environ à 70 miles des côtes donc pas de VHF...

28 mai 2008

portée optique 200M?
D=Racine(17H1)/1,852+ Racine(17H2)/1,852

Avec H1 et H2 hauteure respective de l'émetteru et du récepteur. Je te laisse calculer la hauteur necessaire avec un mat de 25m.

Si je ne m'abuse

STéphane

28 mai 2008

Et...
La statue de la Liberté depuis la plage de St Clément...

Mais bien sûr ! (et la marmotte elle met le chocolat...)

28 mai 2008

ça
c'était le temps d'avant :-(

29 mai 2008

euh...
mis à part le côté un peu méprisant du "mdr". Personnellement ça me serait jamais venu à l'idée de chercher la météo sur VHF à 200M des côtes. Et en manche-atlantique je n'ai jamais entendu la VHF émise depuis la terre à une telle distance et à vrai dire dans ces cas je reste en veille sur le 16.

29 mai 2008

En fait,
je suis pas un spécialiste mais le problème n'est pas la puissance de l'émetteur mais les ondes de courte longueur (VHF) "n'épousent" pas la rotondité de la terre. C'est de qui a été dit dans un message précédent: pour une grand distance il faut des mats super hauts.
Le fait de recevoir des bulletins aussi lointains est sans doute du à certains relais.

29 mai 2008

eureka !
petite mare tiède = peuplades arriérées = la terre est encore plate = grande portée VHF

:reflechi:

29 mai 2008

Pan pan pan
Le nombre de fois en été où l'on entend des pan pan pan concernant "vedette en panne de moteur" au large de cavalaire ou port fréjus.
Heu... je navigue au large de collioure quand mème...
C'est mème agaçant car on entend très bien le cross poser les questions mais pas les réponses...
Surtout qu'ensuite la météo c'est nada "pour cause d'importantes opérations en cours"

29 mai 2008

Et, pour illustrer le propos
Voici de la (bonne) lecture concernant la propagation troposphérique en VHF :
pagesperso-orange.fr[...]ues.htm

29 mai 2008

sporadique E
Je me souviens avoir entendu "fort et clair" le trafic VHF de Las Palmas... depuis Casablanca !

Ca mettait un fameux bordel dans les communications des premiers radio-téléphones qui fonctionnaient dans les bandes VHF... :-D

_/)

28 mai 2008

Mdr !
70M c'est effectivement limite pour une VHF normale en ÉMISSION, en réception on capte très bien les émetteurs puissants jusqu'à 200M !

28 mai 2008

héo batelier et clarivoile
ça ne vous rappeler rien ?? pont de saint nazaire depuis le pied du phare des baleines

:mdr:
:alavotre:

30 mai 2008

alors là
je découvre ce fil que maintenant

je vous rappelle que la statue de la liberté, c'est pas de la plage, mais du haut du phare qu'on la vois (par temps clair bien sûr) ;-)

28 mai 2008

Bin,
Désolé des Baléares on capte très bien la meteo émise en VHF par des différents CROSS (agde toulon et corse) on entend aussi les Algeriens etc...

29 mai 2008

même en veille
sur le 16 si tu devais capter qq chose tu aurais au moins les appels pour annoncer le bulletin.

STéphane

29 mai 2008

Désolé,
Ya pas de mepris, mais ta réflexion m'a fait rire, probablement parce que j'ai la mauvaise habitude d'oublier la vhf sur le 79 après la mto.
En Med les différents Cross, envoient leurs bulletins avec 2/3' d'écart sur le 79, donc je me tape celui d'Agde, pis Neoulos, le Coudon et la Corse avant de repasser sur le 16 (le tout capté sans problème en Languedoc).

Mais peut être qu'en Manche, les émetteurs ont moins de puissance ?

29 mai 2008

VHF
à la fréquence de nos liaisons radio VHF, les fréquences ne sont pas encore assez élevées pour se propager parfaitement en ligne droite comme la lumière.

C'est pour ça qu'on obtient des portées qui peuvent être très grandes, mais qui ne sont pas reproductibles et qui dépendent du lieu (indépendamment de la hauteur des antennes qui est aussi un paramètre de premier ordre).

Il faut donc connaître par expérience pratique comment ça se comporte en un lieu donné. C'est vrai qu'en Méd, ça porte souvent très loin entre le continent et les iles.

29 mai 2008

Mon grain de sel technique radio...
Question portée VHF, effectivement, on peut simplifier et faire l'analogie avec la portée visuelle, optique.

Mais ce n'est pas tout à fait exact.

En VHF radioamateur (bande des 144 Mhz, la VHF marine est en 156 Mhz : pas très loin, même comportement), on joue beaucoup avec les différents types de propagation afin de s'amuser à faire des contacts à plus de 300 km, 1000 km n'étant pas spécialement un exploit. On est largement au delà de la portée strictement "optique".
Alors, comment ce fait-ce ?

Et bien, il y a déjà la propagation troposphérique, dans les couches basses de l'atmosphère, dépendant largement des conditions météo.
Par exemple, par temps humide en Méditerranée (vent marin), on arrive à capter les bulletins de Corse à Leucate (avec une antenne verticale en tête d'un mât de 11m). Ces même conditions me permettent aussi d'ouvrir les relais radioamateur de Toulon ou Corse depuis le bateau à Leucate.
Ce type "d'ouverture" était dailleurs très significatif pour les marins pros dans le golfe de Gascogne car, s'il captaient les émissions météo VHF des stations de Bretagne, cela voulait toujours dire que ce bulletin MTO allait être mauvais... (pour cause d'arrivée d'un front chaud en avant d'une dépression). J'ai mis volontairement cette dernière remarque au passé car je pense que plus personne ne fait attention à cela maintenant.

Ensuite, (et c'est plus rare, mais c'est maintenant la bonne saison), il y a ce qu'on appelle le "sporadique E" qui permet des distances encore plus importantes (1500, 2000 km).
Dans ce cas, on bénéficie de la présence de zones ionisées temporaires dans une couche haute de l'atmosphère (la couche E). Mais c'est un phénomène rare et fugitif qui fait le bonheur des radioamateurs et aurait plutôt tendance à mettre la pagaille sur les autres services.

Sinon, pour rester pragmatique, il est parfaitement vrai qu'on entend les bulletins MTO de Néoulos (frontière espagnole) depuis les Baléares (en zone dégagée cependant...) avec une antenne en tête de mât, et ce, quelque soient les conditions météo.

Voilà

29 mai 2008

Hé bien
Très instructif, merci pour tes contributions !

29 mai 2008

Une des causes
Pour laquelle le skipper avait gardé le navtex (et pas navtec) en "manuel" est peut être (peut être !) tout simplement ..... parce qu'il ne comprenait pas un bulletin météo en anglais !

Alors s'il ne le comprend pas à l'écrit, en phonie en vhf ........

Situation lamentable mais très fréquente de gens qui veulent se balader et qui ne pannent pas un mot d'anglais, encore moins d'espagnol ou d'italien. J'en ai un stock ici ......

Au passage, je suis très étonné que le CRR français comporte si peu d'anglais. Pitet qu'il y aurait trop de recalés. Pitet aussi une raison pour laquelle le CRR est très difficilement reconnu à l'international (si tenté qu'il l'est, je n'ai toujours pas la réponse)

Mais encore une fois ce n'est qu'une simple supposition, cela me met aussi un peu mal à l'aise de n'avoir que la version de Thunderbird.

PS Kidd: la Gazelle te renvoie aussi un gros poutou :-)

28 mai 2008

Ce qui est commun ..............
....aux activités de plein air ; mer, montagne, spéléo, canyon c'est bien sur le millieux "hostile" mais surtout le fait que quand tu décides d'arréter t'es a la moitié du parcours.......
Un plus pour la spéléo quand t'es a - 600 m ou - 1000 m en plus ça monte au retour !
:mdr:

28 mai 2008

ce qui est interessant

une fois de plus d'observer est le cheminement de la "prise de decision" Thunderbeird debarque l'autre équipier reste.

Chacun sa perseption des choses suivant sa propre personnalité .

En fait c'est ça aussi "la mer" fasse à une situation tu dois avoir un jugement et decider seul sans bequille et hors toute influance.

Et attention aux extremes car l'enjeu de la partie peut etre sans retour..

Quelle formidable école..

Par ailleurs à bord d'un bateau les masques , les tricheries et les petits arangements tombent là on est dans le concret .

josé

28 mai 2008

CMA
impossible de vs lire en entier, le mode de naviguer a trop changé
bref
quand on n'avait pas de moteur, pas de radio, navtex etc...
l'important, oui l'important était de ne rien casser et de bien bouffer, ok on était des brutes

:-D :-D :-D :-D

28 mai 2008

Pas d'accord avec vous
la sécurité, c'est d'abord une AMBIANCE dont le skipper est le tout premier responsable.
Si le matériel, dont il a la charge d'entretien, ne marche pas, c'est pas terrible.
Si en plus il est hystérique, bonjour le confort mental qu'il distille autour de lui.
Je suis convaincu que des situations tout à fait gérables dégénèrent en psychodrame puis en drame tout court à cause de ça.

28 mai 2008

Un enseignement
à en tirer, c'est qu'il faut faire tres attention quand on recrute ou on se fait recruter par annonce.
Pour m'aitre fait pieger dans les deux sens (patron ou équipier), je ne navigue plus qu'avec des gens que je connais ou alors à mon bord en surnombre pour les inconnus.

28 mai 2008

pour m'Etre
faites excuses

28 mai 2008

Thunderbird
, J’espère que tu as laissé un condensé de rapport dans le journal de bord.
Tu as fais preuve de sang froid et d’un esprit de synthèse fasse à une situation où il faut parer à l’urgence sans tomber dans la panique.
Les exercices de remontée en panique en plongée ont entre autre l’intérêt de se préparer mentalement à des scénarios catastrophes. La montagne forme aussi à se préparer à l’improbable.

Il n’existe pas de formation pure aux catastrophes, simplement l’accumulation d’expériences en tous domaine est une richesse qui vaut largement un bon diplôme.

Je me refuse à condamner sans appel ce « skipper » disons qu’une chose est certaine :
C’était simplement le propriétaire du bateau…
Je rejoins en cela l’avis de Kiwi et Goudspide, nous n’avons qu’un éclairage.

Et, autant ton témoignage est agréable à lire et suffisamment détaillé, autant il serait dangereux de porter un jugement à priori.

Pour avoir par deux fois été contraint de me dérouter sur les Baléares pour débarquer des équipiers que je qualifierais de dangereux pour le restant des équipiers, comme en toutes choses il est bon de savoir :
1- garder son calme
2- anticiper

Pour que la symbiose d’un équipage se fasse il n’y a pas de recette miracle…
La compétence est surtout l’accumulation d’expériences et surtout les leçons que l’on en tire.

Réjouis toi d’une telle expérience.

Certainement après la lecture de ton récit, tu n’auras aucun mal à trouver un embarquement sur Hisse Héo.

28 mai 2008

Merci pour vos commentaires, instructifs
la première leçon que je tire de cette expérience est le fait qu'il a été de ma responsabilité, de ne pas être assez vigilant quant au choix de l'embarquement.

Quant au livre de bord encore eu t'il fallu qu'il y en ai un à bord. j'ai pris de moi même l'initiative de consigner sur un cahier, les éléments principaux qui me semblaient importants: heure, position, cap, vent, pression. certainement de façon incomplète, mais je sais que j'ai encore à apprendre dans ce domaine. Quant au devenir de ce cahier une fois que j'ai quitté le bord ???

Je ne veux pas condamner le proprio du bateau, ni mettre en doute son expérience passée. Ce que je crois est qu'il est sorti du cadre dans lequel il avait l'habitude de naviguer, et qu'ayant des équipiers à bord, il s'est senti pousser des ailes pour allonger la foulée, sortir de sa zone de "confort", motivé vraisemblablement par le souhait de ramener au plus vite son bateau chez lui sur la côte basque.

La sagesse aurait Amha dictée de commencer par des petites étapes côtières, mais il y a des caps à passer pour tourner l'Espagne, donc celà aurait rallongé le voyage.

Il a aussi il me semble perdu de vue, que c'est lui qui avait besoin d'équipiers pour convoyer son bateau.

En ce qui me concerne j'ai fait un choix, celui de me former aux glénans hors période estivale, ce qui sous entend un certain accord avec une certaine forme de navigation, une capacité à vivre serré sur un bateau avec des hommes et des femmes rencontrés sur place. Cette approche me convient notamment dans son aspect "rigueur" quant à la préparation. Je l'ai d'ailleurs évoqué dans le fil ou je me présente. J'accepte et comprendque celà ne soit pas universel,et que celà ne corresponde pas aux attentes de tous. Et le propriétaire du bateau a beaucoup mis en avant le fait qu'il avait été chef de bord aux Glénans plusieurs saisons....

Néanmoins il y a des domaines pour lesquels je suis assez peu enclin au compromis, notamment dès que celà touche à la sécurité des hommes et du matériel.

28 mai 2008

quel histoire...
Ce qui me surprend c'est que le fait de naviguer avec un skipper inconscient ne t'a pas empêcher de dormir... comme un gros bébé...

28 mai 2008

JO je te cite
"jo

non inscrit

Quel histoire ... - 28-05-2008 10:03 -
Je serais curieux de connaitre ton parcour nautique thunderbird car a par 15 jour au glénan en avril je na connais pas ton expérience et j'ai du mal a ma faire une opinion. Cordialement "

Présentes toi également et j'aurai grand plaisir à te répondre, ça s'appelle de la réciprocité il me semble ?? Qu'en penses tu ??

Quoiqu'il en soit tel que je l'ai écrit, l'objet de ce fil n'est en rien de se poser en accusateur. Il s'agit juste de mon retour d'expérience.

29 mai 2008

ouais
ça n'a pas du etre drole du tout...

Tout comme bidule, j'aimerais bien savoir comment s'en est sorti ton pote Brice, et comment s'est fini l'aventure...
Si tu as des nouvelles, essaye de nous tenir au courant, ne serait ce pour nous nous rassurer ...

@mitiés

Jo.

28 mai 2008

expérience interessante
j'ai oui dire d'une expérience presque similaire (avec un skipper completement paniqué qui a finit par peter un cable, ce sont les équipiers qui ont du prendre le relais ) lors d'une transat, c'est plus long.
et Brice ?
as tu gardé contact ?
as tu eu des nouvelles ?
le convoyage s'est il terminé ?
et dans quelle conditions ?
le bateau est il toujours a zumaia ?

29 mai 2008

Eh Jo !
[i]Ce qui me surprend c'est que le fait de naviguer avec un skipper inconscient ne t'a pas empêcher de dormir... comme un gros bébé...[/i]

Amha t'as pas bien lu le récit de thunderbird : il a en effet bien dormi, mais [b]à quai ! [/b] et non pas en navigation... ce qui fait quand même une différence importante !

Chercherais-tu la polémique ?

_/)

29 mai 2008

quel intérêt ?
Comme tu dis Erendil, c'est arrivé à tout le monde dans les deux sens, et l'intérêt c'est de savoir qu'on n'est pas une exception, et d'élargir ses capacités d'analyse et de compréhension en lisant ce qui est arrivé aux autres, et ceci sans leur chercher des poux dans la tête :heu: .

29 mai 2008

Courage
Pour ma part, je trouve cela très bien de raconter ses aventures et déconvenues.

On en apprend tous les jours et c'est certainement pas avec le récit d'une navigation-soleil-petite-brise-baignade que l'on se forme...

Evidement, il serait préférable de connaître une autre version mais à la lumière du récit je crains ne jamais la lire. Il en faudrait du courage au skipper pour étaler ici son point de vue. A tort ou à raison d'ailleurs

30 mai 2008

En réponse à Erendil :
Je suis admiratif... tu dois sans doute être un surhomme hachement balaise pour rester stoïquement à la barre 24/24 à la barre dans le baston sans dormir !

Pas moi : à deux dans une tempête, (celle d’octobre 87 dans le golf de Gascogne), j’ai laissé régulièrement mon épouse seule à la barre pour bien dormir… d’un œil, considérant que chacun étant reposé un minimum faisait partie de la sécurité pour nous deux.

Ce que j'ai signalé est ceci : [i]je prépare mon barda, et je m’endors, décidé à dormir autant que mon corps le réclamera. J’émerge vers 9h00...[/i] et ça, c'était en sécurité au ponton !

Bon vent !

_/)

29 mai 2008

Non non, Tili
C'est bien dans la baston qu'il a dormi :

"Petit somme, je me laisse bercer par le Volvo, le roulis… je me cale bien, et je dors comme un bébé, juste réveillé de temps en temps par la mer qui tape de plus en plus.. Il est évident que ça forcit et que la mer devient dur..

Dimanche 25 mai 6h30 , réveil en fanfare, le skipper m’invective.. équipes toi, donnes nous la route pour le port le plus proche.. ".

Cela dit, c'est évident que ce fil va partir dans la polémique. Tout y est...

Thunderbird annonce la couleur, il a un caractére "carré". Et effectivement, pas mal de ses affirmations sont assez préemptoire (ne serait ce qu'un Bavaria 350 de 24 ans, ça me laisse déja perplexe. Cela voudrait dire mis à l'eau en 1984...).

Et aussi le fait qu'il manque bien des infos pour comprendre (le skipper avait peut être ses raisons de changer la route dans la nuit).

Enfin, perso, je ne vois pas bien l'intérêt de reporter la route sur la carte du bloc marine. La tenue du livre de bord m'apparait suffisante.

Et, pour finir, les conditions ne m'apparaissaient pas démentes pour un 35'.

Ca, cela n'a pas grande importance. Je me pose plutôt la question de l'intérêt de ce genre de fil.

Ils sont trois sur un bateau, de niveau différent. Il ne s'entendent manifestement pas. Il ne s'est rien passé de particulièrement grave. L'un débarque et raconte son histoire.

Que dire de cela, sinon que chacun d'entre nous a déja au moins une fois viré un gars de son bord ou a quitté un bateau au milieu d'un programme de nav.

Et je me garderais bien de trancher pour dire qui a tort ou raison dans ce cas. Pour ne pas s'entendre, il faut être deux.

Dans ton cas, Tunderbird, c'est peut être bien le débat qui a manqué sur ce bateau. Discuter tranquillement au port sur les compétences de chacun, attribuer des rôles en fonction de l'expérience des uns et des autres, et après, en cours de nav, discuter pour choisir les bonnes options. Que le skipper tranche n'empéche en rien de consulter l'équipage pour améliorer sa compréhension de ce qui se passe.

Jacques

30 mai 2008

Mais pourquoi tu me dis ça ?
Où as tu lu que je restais 24 heures sans dormir ?

Qu'est ce que c'est que cette histoire ?

Jacques

28 mai 2008

quelle histoire...
Merci pour ton recit il est très instructif.
Ce que je voulais dire c'est que si le skipper avait été si dangereux tu n'aurais pas pu dormir. Que la vision d'un équipier est différentes de celle du skipper. Qu'un bon équipier est quelqu'un qui aide son skipper sans mettre en doutes ses comppétences une fois qu'il est sur l'eau car il est trop tard.

28 mai 2008

;;;;;
ou alors c'est une mutinerie mais Brice ne t'a pas suivi.
C'était juste pour parler à la place du skipper qui n'était pas là.
Une autre version.
Merci encore pour ton recit...

28 mai 2008

&lt°))))&gt&ltI
et bon vent a tous....

28 mai 2008

Ah ?
:heu: on dirait un "grand" patron du CNPF : "un bon équipier est quelqu'un qui aide son skipper sans mettre en doutes ses compétences" :heu:

Dans tous les métiers, même chez les militaires, il existe le droit de retrait et même le devoir de désobéissance en cas d'ordre illégitime ou dangereux.

29 mai 2008

A Mr Kidd
Le dimanche 14 Août 1977, à 22H05, je naviguais à 26 nautiques de Pto Soller de Majorque. Avec mon Sailor, j'ai non seulement obtenu Marseille Radio mais également mon correspondant au téléphone. J'avais même fait part de mon étonnement à l'opérateur au moment de l'annonce de la durée de la com.
Distance supérieure à 200 nautiques.
On peut donc toujours essayer...

28 mai 2008

"Grand patron" ou
Chez Mac Do...
Bien vu Robert !:mdr:

29 mai 2008

Etonnant !
Mais bon à lire les posts de Swanee, des fois ça peut passer sur des distances énormes, mais c'est pas reproductible...

29 mai 2008

sentiment bizarre
j'aimerai que Thunderbird nous dise quand le "climat" s'est vraiment dégradé avec le skipper.

Sans vouloir juger le contenu du récit (je me permetrrait pas vu ma faible expérience) c'est plutot la forme qui me gène.

C'est sur que le récit (avec le recul) on "recoit" une image du skip carrément négative dès le début du récit mais ca a du etre progressive.

Sans doute aussi un petit peu d'incompatibilité de personnalité?... un skipper incompétent et un équipier qui dit souvent JE...ca fait pas bon ménage

30 mai 2008

Ce qui est clair...
... et ce qui me semble évident, à la lecture de ce fil, c'est qu'en cas de fortune de mer ou de mésaventure, ce n'est pas ici que je la raconterai...

Entre les éternels sceptiques et les donneurs de leçons, "yaka discuter, yaka échanger" ([i]péroreurs que l'on retrouve sur d'autres fils à tartiner leur spleen [/i]), il n'y a plus beaucoup d'espace à l'auteur de ce fil.
Encore un peu de temps et bientôt on le traitera d'affabulateur, voire de psycho-rigide fermé à la discussion !
Faut quand même pas déco** !

Perso, je trouve qu'il a bien assuré et que même si l'on n'entend qu'un seul son (d'accord avec Kiwi là-dessus), je ne vois pas pourquoi il arrangerait la vérité...

Ce genre d'histoire sur H&H apporte beaucoup, et c'est à chacun d'en tirer sa conclusion, sans pour autant clouer l'auteur au pilori.

30 mai 2008

One star
pour Gibsea.
C'est dur d'arriver sur ce site en narrant une mésaventure en toute bonne foi...
Ca me rappelle le fil du gars qui avait posé son boat sur les rochers du Cap Creus.
Lui aussi narrait sa mésaventure très franchement. Qu'est-ce qu'il s'est pris par la tronche...

30 mai 2008

Hé bé
Hé bé t'as la couenne dure...
Plus d'un aurait fait silence radio.
Ou se serait énervé tout simplement.
On a mème déjà entendu des portes claquer, enfin virtuellement.

30 mai 2008

Gib sea , Tanaris
Honnêtement , je n'ai pas le sentiment de m'en prendre plein la tronche.

Un Forum est par définition un lieu de débat, ou chacun s'exprime avec sa personnalité, sa perception, et son humeur du moment.

Que polémique il puisse parfois y avoir, fait partie de l'esprit Gaulois de H&O , et c'est ce qui fait aussi le charme du site

30 mai 2008

Oui, je me souviens d'un certain Antoine...
et de son Sangria...

30 mai 2008

Quitte a se rappeler.....................
.....faut se rappeler dans le méme registre, du moins sur le méme théme......une certaine Melle O, alors là oui, ce fut sévére.......dans le cas de Thunderbird c'est un échange.........tiens au fait il passé ou l'autre fil je le trouve pas...

30 mai 2008

Interréssant
Hello,

Je trouve ce genre d'expérience très intérressante à lire sur H&O.

Voici mon (humble) avis sur la question:

Il ne me semble pas que le danger ait été très important. Pas de gros problème sur le bateau, (voie d'eau,...) Pas de danger immédiat (cote proche, ...)
Si le skipper était "blème" ou "prostré", deux équipiers motivés suffisent à mener ce genre de bateau à bon port par vent soutenu.
Par contre, Thunderbird a bien fait, selon moi, de débarquer à l'escale vu qu'il ne se sentais pas en sécurité pour la suite, ou plus simplement qu'il n'était pas en phase avec la façon de naviguer du proprietaire. C'est le moins qu'on puisse dire à la lecture du récit.

La leçon que je tire de ce récit est que faire connaissance un minimum avec le skipper est indispensable avant de partir pour un périple significatif.

Par contre, au sujet de certaines réponses : Pourquoi parlez vous tout le temps de juger? Il me semble que Thunderbird n'a à aucun moment demander de jugement.
Vous pouvez donner votre avis sans porter de jugement.

A+,
Harry;

30 mai 2008

une
zétoile

30 mai 2008

cette narration
m'a rappelée celle du naufrage du Sangria au cap Creus. Dès le début, les prémices sont en place.

Et le piège est qu'il est difficile de dire "non" au moment ou on pose son sac sur le bateau en disant bonjour. On ne peut pas non plus sortir sa check-liste et "verbaliser" celui qui vous accueille .

L'expérience sur un bateau mal entretenu, non préparé, et vraisemblablement pas bien armé pour la croisière s'est heureusement bien terminée. Reste à espérer que le propriétaire saura mesurer le risque qu'il a pris et fait prendre aux autres par, à priori, sa vantardise son incompétence et son inconscience. Je le lui souhaite, il pourra alors progresser.

30 mai 2008

heu !!!
le fil que vous évoquez n'existe plus en ligne,

alors ceux n'ayant pas de mémoire ou n'étant pas là ne comprendrons pas,

et ton dernier post gilus, je crois qu'il y a méprise sur le scénario,

il me semble hasardeux de faire quelconque rapprochement entre les deux situations,

amha, d'ailleurs la suite des intervention de thunderbird en témoigne , le silence du principal protagoniste sur le fil et au proposition d'aide en direct on surement contribué à dégénérer le fil de l'époque et n'a pas éclairci bon nombre de point d'ombre

;-) amha forcément

30 mai 2008

Mais GilusBleu
Tu ne peux pas confronter les situations, puisqu'aucun de nous ne les connaît réellement.

Rien ne te permet d'affirmer :
"une bande de copains, 5 dont 2/3 non expérimenté qui se fourrent dans un guêpier tout simplement par un effet de majorité. La majorité étant non-compétente à 60%."

Pas plus que :
"une situation de vantardise du propriétaire qui met son équipage dans une situation désagréable"

Il s'agit là de tes interprétations établies à partir d'un seul témoignage dans chaque cas.

30 mai 2008

dans ce cas
je comprend mieux,

nous sommes d'accord sur le fait d'un proprio/skipper qui n'a pas été à la hauteur de lui même , probablement l'ont ils découvert tous les deux dans ces circonstances,

le malheur de l'histoire du sangria, est que le pov malheureux n'a pa tenu un rdv pour se rendre sur place avec des héossien s'étant proposes, ce qui était quand même dans le sens de la compassion,

mais on ne refera pas ce fil, ....

mais pour ceux ne se souvenant pas, o n'étant pas là, et de mémoire, que l'on me reprenne si je défaille

le fameux proprio du sangria, aurait fait une méga fêtes bien arrosé, aurait décidé à minuit de lever l'ancre d'un coin connu pour très pourri pour une zone plus calme

, mais son bateau est équipé d'un moteur HB (le inboard non opérant mais existant, présence de l'arbre d'hélice sur les photos)

il n'avait pas les voiles à poste ou inopérante,

le bateau n'aurait pu étaler le clapot à cause du HB qui déjaugeait,

il aurait appelé le cross qui aurait dépêché la snms espagnole, celle ci serait venue mais ne serait pas intervenue et le bateau se serait retrouvé sur les rochers, à deux heures de marche de toutes civilisations, il nous a appelé au secours pour avoir des idées pour sortir son bateau de là,

ce qui a valu une mobilisation des matelot pour plein de suggstion (la photo d'idf par exemple) même des conseils de voir avec son assurance,

et au bous de qqe jours il ne nous parlait lus sur son fil mais répondait sur d'autre fil :-(

et il finit l'affaire par un laconique message expliquant qu'il bossait dans un chantier nautique et que son assurance allait s'occuper de l'affaire, mais nous n'avons jamais su comment il avait été sorti le bateau ni vraiment il était échoué..... cela restera un grand mystère :-( que seul le titulaire du post original est le détenteur amha,

c'est que j'en ai souvenir

30 mai 2008

dans l'histoire du cap creus
je me replace au moment ou après les premières journées de navigation, après le quartier libre tout le monde re-embarque.

Or du récit d'Antoine il était 2 connaisseurs 3 débutants. Il y avait un problème de non prise météo et un très beau temps.

Et le récit d'Antoine était clair "[b]on[/b] a pris la décision..." [b]on![/b] c'est donc une décision collégiale. Plus loin dans son récit, il dit [b]je[/b]; mais c'est déjà trop tard.

Toutes ces situations sont à méditer car elles relèvent d'un défaut de liberté de décision.

30 mai 200816 juin 2020

oui mais
:tesur: le gars ayant reçu plus de volé de bois vert que de compréhension !
cela n est qu une histoire qui peut faire école,méme si l histoire n était qu un cas d école !:reflechi:

30 mai 2008

il n'y a pas méprise sur le scénario.
Je voulais simplement confronter les deux situations pas saines au départ.

Dans le fil supprimé une bande de copains, 5 dont 2/3 non expérimenté qui se fourrent dans un guêpier tout simplement par un effet de majorité. La majorité étant non-compétente à 60%.

Ici une situation de vantardise du propriétaire qui met son équipage dans une situation désagréable.

Et dans les deux cas l'impossibilité pour le responsable compétent de dire non face a une situation psychologiquement blocante.

C'est simplement ce type de situation que je met en exergue.

30 mai 2008

bonne mémoire
le goud !

30 mai 2008

Goudspide, le piège d'une situation.
On est manipulé ou on se fait manipuler par un ensemble de réactions inconscientes.

Je vais prendre un exemple hors sujet pour te faire comprendre comment on peut répondre "oui" ou "non" sans être maître de sa décision.

Supposons que à l'occasion de la visite de deux collèges d'une autre société vous vous retrouviez au restaurant du coin. Celui ou on mange correctement pour 25-30€.

Immanquablement, le garçon vous posera la question "[i]prendrez vous l'apéritif?[/i]" Comprendre par là : "[i]le patron me le demande et tout le monde me le refuse[/i]" (Entre nous ils sont assez nuls il existe d'autres façons de présenter la chose pour solliciter le oui.)

Et tout de suite tu réponds : "n&lti&gton, on a du boulot cet après midi je veux garder les idées claires!&lt/i&gt" et tu te tourne vers un de tes interlocuteurs et tu lui pose la question "[i]et vous?[/i]"

Quand le dernier aura dit non, tu rappelle le garçon et tu dis : "[i]J'ai changé d'avis; après tout, un petit remontant me ferait du bien, donnez moi un whisky[/i]!" Et tu relance le tours de table : "[i]et vous[/i]"

Immanquablement "[i]ah bah si.... moi aussi...[/i]".

Dans le cas de thunderbird, (même avec une seule version des faits,) la liberté de décision était biaisée au départ.

31 mai 2008

voila le fil en question :
www.hisse-et-oh.com[...]dex.php

30 mai 2008

Après
une relecture complète de ce fil, mais aussi un bon moment passé avec son auteur, que j’ai découvert pour de vrai aujourd’hui même, je me lance à mon tour pour un petit commentaire.
Je précise que ne contribue pas à ce fil, ni à sa demande, ni pour parler en son nom.

Il est vraiment évident que le propos de Thunderbird a, dans le récit de son aventure, toujours été très mesuré et respectueux.
Il ne s’est pas permis d’émettre un jugement, mais a simplement exprimé la manière dont il a vécu cette expérience malgré tout très formatrice.
Le récit qu’il nous livre est sa version et cela n’apporte rien de tenter d’analyser plus avant les origines du «conflit» qui l’a poussé a débarquer .
Il ne sert à rien d’accuser le skipper autant que de le défendre de même qu’il ne sert à rien de pousser l’auteur du fil a des justifications prenant parfois une tournure accusatrice.
Comme déjà dit par d’autres nous n’avons qu’une version, le ressenti et le vécu d’un seul, nous n’y étions pas.
Thunderbird a bien voulu nous faire partager cette expérience, pas nous faire une leçon, ni de voile, ni de morale mais simplement illustrer par son exemple des situations d’incompatibilité pouvant exister entre des personnes ne se connaissant pas avant d’embarquer.
Vouloir construire des théories à partir d’un exemple est à mon avis illusoire et plutôt source de quiproquos voire de polémiques stériles.
Au lieu de cela ce récit devrait plutôt nous inviter à réfléchir, non plus sur cette histoire mais ce qui pourrait se passer à notre bord, ou ce qu’il s’y passe peut-être dans la perception des autres.
Enfin si Thunderbird à mis fin a son voyage, c’est d’abord parce que progressivement il a perdu la confiance qu’il avait dans le skipper de ce bateau.
Quelques en soient les raisons, partir en mer sous l’autorité d’une personne en laquelle on n’a plus confiance est une folle inconscience ou une soumission.
Thunderbird n’est pas ainsi et c’est tant mieux pour lui et pour ceux qui le rencontreront !

30 mai 2008

re re re lecture
"
Je me brêle.. je monte dans le cockpit, le propriétaire est blême, la mer est forte, et mon équipier d’infortune est à la barre, le pilote ayant rendu grâce dans cette mer.. Et j’apprends que nous faisions cap au 180 jusqu’à 5 heurs du matin.. Devant nous c’était l’Algérie.. même s’il y a les Baléares entre les deux. Alors que justement Nord Baléares était à éviter vu la dépression en cours.. Je fais le tour du bateau, vérifie les vannes , les ferme toutes"

Jamais, jamais d'équipier à (mon)bord...

Je relis ce truc, j'en veux pas à Thunderbird, on lui a appris aux Glénans à fermer les vannes
, donc la prise d'eau moteur, je suppose...En Med jamais, jamais fermer ce truc, le moulbif doit toujours etre disponible!

Sur mon rafiot un passager , qui toucherait aux vannes de lui même, et sans en rendre compte risquerait un gros mal de dents ;-)

31 mai 2008

Ah zut
Celle du refroidissement moteur je l'avais oublié, mais quel benêt je fais :reflechi:

Mea culpa, Vade Retro Satanas, Flagellez moi :pouce:

31 mai 2008

je me demande .... ?
cette histoire de fermer toutes les vannes m'interpelle ... Je comprends que cela puisse avoir une certaine origine "à l'époque héroïque" :heu:

Mais à part celle des WC qui peut se trouver sous la flottaison à la gîte, je ne vois pas bien l'intérêt pour les autres, surtout pas celle du moteur comme dit par Kidd.

Je me demande si le risque lié à un grand nombre de manoeuvres +/- brutales des vannes en position plus ou moins tâtonnante n'est pas supérieur au risque de les laisser ouvertes si l'installation générale des tuyaux, colliers et raccords est bien faite ?

12 juin 2008

les meilleures vannes
démarrent au quart de tour :-)

31 mai 2008

Une petite anecdote sur les vannes
J'embarque un équipier bien sous tous rapports avec qui je naviguais pour la 1ère fois.

Comme d'hab, avant de partir, je fais -je dirais machinalement- le tour du bateau, ferme les hublots et les vannes.

En cours de route, je refais un tour et trouve les vannes ouvertes. Je me dis, tiens, Hervé, tu gloglottes..

2ème jour, idem. Je me dis encore, pourtant, il me semble bien que je les avais fermées, mais bon..

3ème jour : je vois mon équipier qui passe derrière moi et qui ouvre ttes les vannes...

On lui avait appris aux Glénans qu'il fallait fermer les vannes et donc, il faisait son petit tour très méticuleusement.
Mais il ne savait pas dans quelle position elles étaient ouvertes ou fermées.

Voilà le risque avec un équipier consciencieux qui applique les "règles" sans trop s'y connaitre.

Sans aucun rapport avec toi, Thunderbird, bien évidemment.

RV

31 mai 2008

Tout à fait d'accord avec toi
Cette petite histoire date de qques années.

Aujourd'hui, à part la vanne d'entrée d'eau des WC et la vanne moteur, je ne ferme plus mes vannes, jusqu'à présent sans pbs.

Tout dépend également de la facilité et de la rapidité d'accès aux vannes, c'est qque chose que j'ai spécialement "chiaddé" sur mon boat avec petits trappons découpés dans le plancher (pour la vanne moteur par ex).

RV

12 juin 2008

Toutes les vannes...
Effectivement, l'eau peut remonter par celle des WC à la gite, mais aussi par celle de l'évier et pourquoi pas celle d'un lavabo sous le vent. j'ai déja vu un geyser gicler de l'évier sur un coup de gite. Alors je ferme tout dès le départ, sauf celle du moteur qui est rarement à la portée du premier clampin venu.
En cas d'utilisation en mer (WC, évier, lavabo), on ouvre pour utiliser et on referme après.
Mais ce n'est que ma pratique personnelle...

30 mai 2008

finalement ...
et à lire le post et les réponses..........

naviguer en solo ..............

:pouce:

31 mai 2008

Aucun doute
c'est ma religion. au moins je sais à qui m'en prendre si j'estime ne pas avoir été à la hauteur.

31 mai 2008

il ne faut
surtout pas géneraliser.
tout les propriétaires de bateaux ne sont pas égoistes.
seulement c'est pas forcement evident pour tout le monde de proposer un émbarquement pour un ou plusieurs jours comme ça par l'intermediaire d'un forum a quelqu'un qu'on ne connait pas.
moi pesonnellement je n'aime pas m'engager, il peut a tout moment m'arriver une couinte,
un impératif de derniere minute ou une baisse de forme qui me pousserais a reporter.
j'aime me sentir libre et faire ce que j'ai envie et quand j'ai envie.
par contre au moment de mettre a l'eau, si je suis seul et que quelqu'un avide de naviguer se présente,
il n'y a pas de problème je l'embarque. il m'arrive meme de le proposer a des badauds qui viennent discuter au moment ou je met a l'eau si par hasard ils n'osaient pas demander.
de meme on m'a deja proposer plusieurs fois de faire quelques petites nav locales quand je viens faire le badeaux de la ligne au dessus.

31 mai 2008

dans le même temps
on voit bien que vous avez tous des choses à transmettre, vos pratiques , vos trucs, il n'y a pas que sur un forum qu'il faut les partager, mais après tout,je peux me tromper, cela doit être plus confortable de naviguer seul :-p

31 mai 2008

zut !
le principal défaut de ce forum c'est qu'on ne puisse pas éditer...
avec la contribution au dessus, il me semble que je me sois planté de forum. j'ai répondu a northman et pensait etre sur l'autre fil.
celui de la recherche d'embarquement pédagogique :
www.hisse-et-oh.com[...]dex.php

31 mai 2008

Oh!
Oui!

31 mai 2008

Parce que
les posts au dessus répondais aussi à Farfa, donc le tiens viens à la suite.

A+,
harry.

31 mai 2008

Exemple mauvais skipper!
Le 29 juin 1979, je pars avec mon épouse pour la Grèce et la Turquie. Il est convenu qu'elle quittera le bord vers le 15 août pour retrouver notre pitchoun laissé aux grands parents.

Une amie me demande de prendre son fils 18 ans pour la remplacer au départ d'Athènes pour le retour. J'accepte. Il a de la pratique car ses parents croisent régulièrement.
Départ d'Athènes le 15 août.
Je me retrouve avec un garçon que je connais, aimable, gentil, bien élevé. Toujours plongé dans ses bouquins.
Il me propose de m'aider pour les tâches banales.
Mais quand on me demande si on peut m'aider, je réponds toujours : non, ça va, tout va bien...
On embouque le canal de Corinthe, je lui laisse la barre. Il barre d'un oeil distrait tout en continuant à lire! Passer ce canal sans en marquer un intérêt quelconque!...
Stops à Lépante, Levkas, Corfou.
Sans être malade, j'ai l'impression qu'il a le mal de mer.
Le 22 août nous quittons Sta Maria de Leuca (le talon) pour Regio. Un NW force 7 se déclare et je reste près de 10 heures rivé à la barre, le pilote étant inopérant au largue pour ce vent.
Mon passager est enfermé. Je stoppe à Crotone à 18 H après 69 nautiques de "solitariat".
Depuis Athènes, je n'ai rien demandé, j'ai pratiquement tout fait, cuisine et vaisselle comprises.
Il n'y a pas eu un mot désagréable émis, aucune tension.
Je le convie au restaurant et là, je le mets à l'aise: "si tu t'ennuies avec moi, je comprendrais fort bien que tu veuilles quitter le bord. Je t'offre le voyage retour et tu pourras même passer une journée à Rome."
Il accepte et je lui sens un grand soulagement.
On téléphone à ses parents et le lendemain matin, je le mets au train.
J'ai continué seul vers Marseille et ce fût un grand plaisir avec une traite Ponza-Cannes de 320 nautiques où j'ai tout eu, calmes et bastons.

J'ai voulu savoir, en interrogeant la maman, ce qu'il en avait pensé.
"On ne vit pas sur la même planète" a t'il dit simplement en parlant du skipper.
Il m'a été expliqué qu'il était peut-être légèrement dépressif suite à une déception.(merci la Maman!).

Je pense n'avoir pas été à la hauteur. J'eus dû le faire participer à toute la vie du bord. Dans mon inconscient, cet équipier m'avait été un peu "imposé" (j'exagère) et j'ai voulu sans doute lui montrer que je n'avais pas besoin de lui(je me dis cela rétrospectivement). J'étais content de mon périple (3300 nautiques en deux mois et beaucoup de sites visités), mais ce dernier épisode m'a laissé amer
et je n'en étais pas fier.
Mes relations avec la famille de mon équipier sont depuis toujours restées très amicales.

31 mai 2008

C'était pour
Farfa.
J'avais cliqué répondre à Farfa! Pourquoi mon post se retrouve en dernier?

12 juin 2008

vraiment
chapeau pour cette marque de lucidité; mon expérience des grands ados est identique: c'est aux adultes de vouloir partager avec eux, pas l'inverse...

31 mai 2008

Tu as eu parfaitement raison!
Tu as eu parfaitement raison! de débarquer, je connais ce genre de bonhomme (le skiper) en fait un comportement de "propriétaire" qui n'a aucune experience et qui s'immagine tout savoir.

Tu as bien assuré aves l'autre équipier c'est le principal!

12 juin 2008

Pour ceux et celles qui avaient émis le souhait d'avoir des nouvelles de l'équipage
Brice l'autre équipier, a souhaité débarquer 3 jours après moi à Denia au sud de Valencia, et a rejoint les siens à Liège

Il est le seul à pouvoir relater son expérience et ses motivations, si il le souhaite.

Le Bateau ferait actuellement route le long des côtes portugaises, sous la conduite d'un Skipper professionel.

12 juin 2008

il n'est pas bon de raconter
depuis plusieurs fois que je vous lis et je constate que comme beaucoup d'autres forums,un récit arrive à flinguer son auteur donc vaut mieux lire et ne pas intervenir.

13 juin 2008

Ou sont passés les volfoni ?
1) suis en vie :-)

2) j'ai pas vu de flingues, ni les fères volfoni :-) des Trolls un peu plus par contre

3) "donc vaut mieux lire et ne pas intervenir", ben vous l'avez fait :-)

13 juin 2008

Ouah,ce fil m'avait échappé.....
...Merci pour ce récit Thunderbird.
Je retiens que Les Glens t'ont bien préparé,et que tu t'es bien débrouillé dans une mer inconnue,la Med,bien différente des côtes bretonnes...
Dans ton malheur,le fait que le skip était parti au tas fut une aubaine...Te permettant de rectifier l'erreur.
Et nul doute que tu auras progressé vers la fonction de skipper...Partager son savoir et son autorité,expliquer pourquoi, n'est pas donné à tous...

[color=blue]Le Bateau ferait actuellement route le long des côtes portugaises, sous la conduite d'un Skipper professionel. [/color]
Surpris là... :tesur:

15 fév. 2011

Bavaria 350
Bonjour,
J'ai cru voir qu'il y avait un Bavaria 350 dans cette histoire.
Y a t il un retour d'expérience quant à la qualité du bateau, Sans revenir sur le pb d'équipier?
Merci
JM

16 fév. 2011

fil très intéressant
en tout cas qui montre la difficulté de naviguer à plusieurs .
ça me rappelle une autre histoire. Trois de mes amis sont partis ensembles en mer pour environ une semaine, il y a quelques mois.
je connais et j'estime fortement les trois à la fois pour leur courage , leur franchise leur compétence et leur honnêteté. Ce sont tous les trois des marins .
J'ai eu trois récits de leur semaine. Trois récits différents , l'un des trois a eu vraiment la trouille et hésitera sans doute à repartir avec le même skipper, je comprends sa trouille , mais si demain je devais partir avec ce skipper pour traverser l'atlantique ,sur le même bateau , je partirais sans aucune trouille.

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

  • 4.5 (162)

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022