mise a la cape sur les gros bateaux

Salut a tous,
Je viens de finir un bouquin sur la peche a la morue a Terre Neuve ( annees 70-80, au moteur, donc ) et l'auteur parle souvent de mise a la cape sans preciser plus.
Quelqu'un saurait comment on met un bateau de type chalutier, voire cargo a la cape ?
Bon vent ! ;-)

L'équipage
18 déc. 2010
18 déc. 2010

Forcats de l'ocean?
Je me suis beaucoup posé la question aussi. J'imagine qu'ils laisse un filer de gaz vent debout

18 déc. 2010

Peut-être à comparer
avec la cape sèche sur un voilier

18 déc. 2010

avec la prise au vent d'un chalutier
et la barre dessous ca doit bien capayer !

18 déc. 2010

à Terre Neuve

ça arrive souvent ,j'ai veçu celà en octobre 82/83 à bord de La Grande Hermine un chalutier congelateur qui faisait du filet de cabillot.

La journée avait été agitée le bateau était submergé sur tout l'avant et la météo annonçait F9 avec mer tres grosse alors le commandant à fait route à vitesse reduite pour ce mettre sous la cote (je ne sais plus laquelle) et on ait resté toute la nuit à la cape .

Le bateau ce met 3/4 face à la vague et au vent et reduit sa vitesse jusqu'à faire presque du surplace ,en fait équilibre sa vitesse sur la force du vent mais reste manoeuvrant .Il fait bouchon evite d'allé face à la vague c'est à dire d'ajouter sa vitesse à celle-ci ,il subit donc uniquement la force des vagues ce qui reduit l'impact.

Grand moment à bord tout avait été amarrer les portes fermées ,les tapes des hublots fermé etc

là on ait content d'avoir une planche anti roulis dans sa couchette .

josé

18 déc. 201016 juin 2020

oui j'en ai fait pas mal sur les cargos
Ma plus belle cape étant sur celui-çi &gt&gt&gt&gt&gt&gt
le CGM Pascal,pas petit mais sur un trajet Seattle/Japon, après une route nord par les Aléoutiennes,on s'est fait coincer par Cyclone
contre le Kamchatka.On l'avait vu venir depuis belle lurette par le Sud mais un cargo ne cherche pas longtemps à éviter un phénomène météo car la pression commerciale est trop forte hélas. Tout était prêt pour le recevoir:renforcement et vérification des saisines de pontée.tout les taquets de portes amarrés(il n'est pas rare que les paquets de mer écrase le joint de porte et fasse sauter les taquets un à un),toutes les aussières rentrées Etc vérification des stoppeurs d'ancre etc
à 20h00 le vent est passé de 7 à 10 en deux heures.
les capteurs de couple et de contrainte forcent déjà à ralentir.On tombe trés vite à 7/8 noeuds (vitesse d'exploitation 21 noeuds) à 22h le vent monte de 10 à 12 en 2h.Lorsque l'anémomètre est calé en butée à 120 noeuds,nous sommes à l'arrêt,machine au ralenti.Quelque points nous montrent que nous reculons.Nous sommes à la cape.Je suis à la barre car le pilote ne sait pas faire.Le tangage est impressionnant de violence et la mer ressemble à de la neige.Il est impossible d'ouvrir une porte de peur de l'arracher.Personne ne dort bien sur.à deux doigt de mettre en fuite car les mouvements sont trop violents,on sent un brusque retour au calme.Nous sommes dans l'oeil.le barro stoppe sa chute et nous jetons un oeil dehors.L'air était humide,sombre.Le cargo fait route alors et nous retrouverons une heure plus tard des vents un peu moins violents de F10 tout de même mais cette fois dans le dos.Gros surf garanti mais là le bateau et le pilote auto savent faire.
Le lendemain, le bateau est couvert d'insectes qui ferons le bonheur du maître électricien qui les collectionne.
Nous n'avons pas eu de casse.J'étais jeune et je salue le sang froid du Pacha.
Je ne cache pas que je ne me vois en aucun cas dans ce genre de temps sur un voilier quel qu'il soit.
Nous avons estimé les creux à 18m
Cordialement

Comme Zoom. En fuite
sur un petit tanker (environ 8000 tonnes, ça fait 115m sur 15)
Dans l'équivalent de "the perfect storm" pour ceux qui ont vu le film, route SW le long de la Nouvelle Ecosse. les vagues nous arrivent droit dans le dos et sont plus hautes que la passerelle (14m). La machine avant demi pour une vitesse normale de 7 noeuds (après essais, c'etait la vitesse qui assurait le passage le plus sur des crètes). Sur la face avant, on surfe à 17, puis le navire s'arrête une fois la crète passée.

L'officier de quart a proposé de mettre un matelot à la barre, mais j'ai refusé. Un bon pilote bien règlé assure bien mieux qu'un paysan balinais.

Heureusement on étai chargés, ce qui mettait le pont à 2m de la surface, c'est à dire constamment sous eau, mais bonne inertie.

18 déc. 2010

Ces photos montrent des chalutiers dans des mers un peu dures...
www.euronor.fr[...]530.jpg

www.euronor.fr[...]526.jpg

www.euronor.fr[...]523.jpg

LOngueur du navire 44 m...cela donne une petite idée de la taille des vagues !

Mon beau pere a navigué comme chef mécanicien...12 jours de mer; 2 jours de repos et reparti pour une marée...à l'époque c'est sûr ils gagnaient leur vie plus que bien mais quand il évoque ces périodes ...il le fait avec bonheur...la mer est un monde à part où les vrais marins pros ne se plaignent jamais et sont des durs au mal et à la tache...

dans mon boulot, je suis au contact des jeunes étudiants et pour certains d'entreu eux, je me dis qu'il suffirait de leur faire faire une marée d'hiver sur ces bateaux pour qu'ils pigent la chance qu'ils ont de pouvoir faire des études...

19 déc. 2010

oui certes d'accord
mais un chalutier de 54 m ce n'st pas un bouchon comme le serait un voilier meme solide de 12 à 14 m

on ne peux pas extrapoler entre le mur de ferraille qui lutte et le voileir qui s'échappe

19 déc. 2010

t'inquietes mais je reste tres humble, tout petit
en aéronautique peux t on extrapoler entre un Airbus 380 et un planeur ??

18 déc. 2010

ça fait peur

j'ai vu un chalutier de 54m "La Bretagne" venir au chantier pour reparation apres etre passé dans une queue de typhon ;c'était effrayant

-le portique dessus la timonerie qui supporte feux et radars à plat sur le pont
-le mat avant arraché
-les canots de survie disparu
-un pavois enfoncé
-les meubles des cabines avant au milieu de la piece et la cloison complete enfoncé,deformé
-et l'image supreme ,l'emprunt de la chaussure du chef mécano à un metre du sol sur une cloison de coursive ,il avait marché sur la cloison , l'armateur nous avait demandé de ne pas l'effacer.

et quand je sens certain pont de nos bateaux qui s'enfonce lorsque l'on marche dessus ,ça m'interroge

josé

19 déc. 2010

certe
voici bien un sujet ou l'on doit resté tres tres humble ,tout tout petit .

ce qui fait peur concernant la solidité c'est les deferlantes ,ce sont des tonnes d'eau qui s'abattent sur le bateau .

Un foie j'ai eu une deferlante en passant au Raz de Sein ,le winch sur le mat a disparu sous l'eau ,la vague m'est arrivé dessus à la barre ,je dois la vie à la reaction instinctive que j'ai eu de s'accrocher tres fort à la barre et j'ai été plaqué sur la balcon arriere. Un bruit d'enfer sur le bateau

Et le temps n'était pas vilin f4/5 seulement .

19 déc. 2010

murs de ferraille ou autres bouchons à voiles, le problème reste le mème,
il s'agit de trouver un équilibre, une stabilité de route qui permette de préserver les qualités de stabilité (tout court) du grand ou du petit bateau, pour, éviter les déferlantes :
- de face : un fontal : addition de puissances colossales, c'est pour cela que l'on réduit la machine ou la surface de voile, ou que l'on garde un angle par rapport à la direction des vagues,
- par le travers et en perte de vitesse : roulé comme une crèpe,
- en fuite, trouver les bonnes vitesse et cap pour accompagner les vagues en surf,

la cape est une solution, puis la fuite en est une autre, sur les grands à moteurs ou les petits à voile,

passer de l'une à l'autre est d'ailleurs aussi un moment délicat, ou il faut choisir la bonne vague pour éviter,
Barrer ou laisser faire le pilote est aussi l'un des choix à faire, en effet.

Mais bon, personne n'impose à personne d'aller naviguer en Atlantique Nord, ou dans le Grand sud en hiver, à chacun ses choix !

26 déc. 2010

Forcats de l'ocean
c'est bien ce bouquin, en effet.
Merci pour vos reponses, les matelots !
Je serais ( un peu )moins bete ce soir ! :-)

26 déc. 2010

le plus impressionnant
que j'ai vu en vidéo c'est sur you tube:
tanker in big storm
très difficile de prendre l'apéro dans ces conditions,isn't it?

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

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Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022