Naviguer en solitaire: quels plaisirs ?

Bonjour... Voilà je pose cette question car perso j'aime pas trop.. Je parle pas de la sortie à la journée pour régler et s'entraîner ou envoyer le boat dans un autre endroit...
Je pense à partir une ou plus de une semaine tout seul...??? De surcroît sans escale du tout bien sûr... Je préfère être à deux voir trois pour partager... pour la secu.. pour rigoler... En fait j'ai jamais fait tout seul plus de trois jours sans escale je précise... et jecommençais déjà à causer au bateau 🤔🤔..
Sans doute je ne visualise pas ce que cela apporte à long terme ???
Jean

L'équipage
06 nov. 2024
06 nov. 2024

Le sentiment de liberté, d’autonomie, l’introspection. L’impression de ne dépendre de personne. Le besoin d’être sans cesse entouré cache souvent des problèmes plus profonds. Les solitaires ne peuvent rien se cacher car ils sont seuls face à eux mêmes et à leur responsabilité.

Mon plaisir personnel ? Bouquiner à l’ombre de mon mât sous pilote auto. Pas besoin de faire deux semaines de nav pour ça mais c’est une forme de plaisir solitaire.


06 nov. 2024

Comme le disait Florence Arthaud on ressent tout plus fort.


06 nov. 2024

Hésiter à naviguer en solitaire est normal.
Une que les appréhensions et les craintes dépassées / assimilées * (* il peut falloir plusieurs jours pour les dépasser et les assimiler), naviguer en solo loin au large permet de savourer autrement la mer, de reprendre conscience que nous sommes infiniment petit, de se (re)connecter avec l'immensité de l'univers.
Seul, avec/sur son bateau, au milieu de nul part, sans terre en vue, on se trouve dans des conditions propices à l'écoute et à la découverte.
Une bonne approche est la navigation de nuit avec tout le monde qui dort, celui ou celle qui se trouve seul(e) de quart est projetée dans un autre univers
Ca ne remplace pas la navigation en équipage, c'est autre chose de très différent.
Mon plaisir écouter


06 nov. 2024

Idem, quasi toujours seul, c'est une corvée quand je dois embarquer quelqu'un (obligation familiale, promesse faite lors d'un apéro...)
Exception faite de la jolie fille qui veut bronzer quelque part dans un mouillage isolé...mais avec l'age cette opportunité à tendance à se faire râre ! 🤣
J'ai remarqué il y a longtemps, qu'on manquait bien plus souvent de main d'œuvre les jours de carénage que de volontaires les WE de beau temps...😁
Bref, tout seul on part et on rentre quand on veut, on est moins tributaire d'horaires.
On va ou on veut (ou ou on peut) sans critiques ou suggestion "appuyées", on n'envoie pas le spi sous pression, on n'est pas obligé de cuisiner si un morceau de pain paté suffit, on peut faire durer la sieste ou au contraire appareiller à la marée à 4h00 du matin sans entendre rochonner la femme du copain qui n'a pas pu prendre sa douche à la capitainerie...
On peut même conserver une hygiène douteuse pendant 15 jours ! 😅
Plus sérieusement, je me sens plus en sécurité seul qu'avec un équipage car je ne fais que ce qui doit être fait au lieu de me plier à un programme consensuel pré établi et de déléguer certaines tâches que je préfère assurer moi même.


06 nov. 2024

En équipage une bonne partie de mon attention est tournée vers les copains ou la famille.
Je délégue aussi une partie des manœuvres.

En équipage, mon objectif est plus de vivre de bons moments avec l’équipage tout en faisant une bonne navigation si possible. Et non pas le contraire.

En solitaire, toute mon attention est tournée vers la navigation, le mer et le bateau.
Au bout de quelques jours, je ressens la moindre variation de comportement du bateau. Je ressens la mer même de l’intérieur du bateau et un changement de mer va m’alerter rapidement même en plein sommeil.

En solitaire, je vois aussi beaucoup mieux les meilleurs réglages à faire, j’ai plus d’attention sur les routes à faire.

Bref deux pratiques de navigation tout aussi plaisantes l’une que l’autre mais complètement différentes


Menkar:... la moindre vibration, le bruit de l'eau sur la coque, les odeurs aussi (si, si) ... allongé sur la banette du carré, on sait ce qu'il se passe ... quelle allure, quel vent, quelle mer ... un jour j'ai sû qu'il y avaient des baleines autour du bateau ... et elles m'ont accompagné plus de 8 heures, du début naissant de l'aube jusqu'au midi ·le 06 nov. 13:14
06 nov. 2024

Pourquoi naviguer seul ?
Parce que basta !
On n’a pas su convaincre la femme qu’on aime que chaque croisière n’est pas un naufrage.
On en a eu marre d’attendre que le bon copain soit libre. Qui est libre aujourd’hui ?
On n’a plus la chaleur de tous ceux qui auraient voulu et auxquels on pense, partis surfer sur de vieilles vagues du temps.
On n’ose plus proposer de partir à ceux dont le corps est usé ; leurs yeux diraient trois fois oui puis se noieraient de tant d’amertume.
Parce que l’été d’Europe est si court, il faut faire vite…La vie est si courte aussi et il est déjà bien tard…
Parce que « S’en fout la mort ». Déjà trois fois senti son haleine pourrie sur mon cou. Elle m’aura bien sur ; mais pas ma révolte à cet inéluctable, qui restera inutile et inobservée.
Parce que j’aime ce creux au ventre qui se fait à chaque dépassement de soi et là d’oser le large. Il n’est pas fait pour nous, il peut nous avaler avec indifférence n’importe quand, mais il est si beau...
Parce que « La véritable paix de Dieu commence à cent milles de toutes terres. » Joseph Conrad.
Parce que c’est bon de crier cela de toute sa voix, au large, sur la peau nue de la planète, sans humain pour l’entendre.
Parce qu’enfin il faut que j’y aille et que je ne cherche à convaincre personne.


Menkar:D'accord sur tout ça .... au début, j'avais tellement envie de le faire que je ne demandais à personne de m'accompagner, ... et puis, qui étais-je, n'ayant jamais fait de grande traversée, pour proposer à quelqu'un de m'accompagner ... j'ai fait quelques miles en solo depuis·le 06 nov. 13:31
06 nov. 2024

C'est une question de caractère. Les quelques voyages que j'ai pu faire tous seul, j'ai aimé être en mer. Les traversées me paraissaient toujours trop courtes, je portais de la toile et me foutais un peu de tout, et surtout du confort.
Je m'ennuyais aux escales. Bon, comme j'étais jeune et avenant, je ne restais pas vraiment seul longtemps.
En équipage,c'est plus difficile. Bon, c'était le boulot et les équipiers des stagiaires qu'il fallait surveiller, contrôler et être toujours attentif à tout.
En famille, c'est ce que je préférais. Avoir ses enfants à bord, faire l'école, leur faire découvrir le monde tout en navigant est un grand bonheur.
En couple, c'est toujours un plaisir aussi. Mais autant c'est la configuration qui permets de profiter le plus du voyage, des escales et des copains, autant les traversées sont plus longues. On s'ennuie un peu. La période ou on faisait l'école, ou on jouait avec les enfants, lisions des histoires... nous manque un peu.


06 nov. 2024

C est tellement agréable de naviguer en couple que je n ai jamais compris ceux qui naviguent en solitaire pourtant j en vois beaucoup


xabia:Ben...c'est un peu comme à terre , il y a les célibataires et ceux en couple !...et la compagne ne partage pas toujours les grandes traversées.·le 06 nov. 12:51
Menkar:ah les couples ... !! je me marre (pas méchamment) ... j'ai vu des couples avec des "madames" vraiment top top, des compagnes compétentes, aimables, tout ça ... mais j'en ai vu un paquet de malheureuses, ou chiantes, qui n'aimaient pas être là ... ·le 06 nov. 13:20
06 nov. 202406 nov. 2024

Pfff, je ne navigue jamais tout seul, je navigue toujours avec MOI, et il se trouve que je m'entend très bien avec MOI, on discute entre MOI et MOI de choses et d'autres de manière décontractée entre gens de bonne compagnie, on philosophe, on refait le monde, c'est sympa, même si quelquefois il peut y avoir une petite engueulade, mais ça ne dure pas et on se réconcilie assez vite, c'est cool. 😏


TITIMARIN:a mon avis, l'intérieur de ton bateau est blanc, et tu as plein de "moi" en blouse blanches autour de "toi" :-) je blague bien sûr ... les blouses blanches c'est de moins en moins utilisé :-)·le 06 nov. 15:38
BWV988:Je rigole bien sûr, quoique...mais il est vrai que je n'ai quasiment jamais navigué avec des équipiers (exception faite de clients en charter mais ce n'était pas des équipiers), et je n'en ai pas envie, la seule personne qui a navigué avec moi, c'est ma moitié, mais comme elle n'a plus trop envie de naviguer, je navigue donc maintenant avec moi tout seul.·le 07 nov. 11:20
06 nov. 2024

je navigue rarement seul a part les sorties à la journée ...sinon on est deux pour les "grandes croisiere" qui durent environ 3 semaines .
et finalement dans la pratique on est deux "solitaires" à bord ..chacun a son propre rôle ..
Mais seul durant plusieurs jours ça m'est arrivé je ne trouve pas celà bien plaisant .


06 nov. 2024

Quand tu navigue a avec de jeunes enfants c'est encore plus complique.


06 nov. 2024

Moi, j'aime bien les deux.
En équipage, c'est super et en solo c'est super aussi mais différent

La nav en solo ( je ne parle pas des escales ) c'est un des rares moments où on ne peut compter que sur soit, où on prend vraiment ces responsabilités, où on peut sentir la grandeur des éléments, ...

Et puis, il y a des choses qui ne s'expliquent pas entre soit, son bateau et les éléments.

Un jour, quand j'étais un jeune equipier inexpérimenté, un marin d'expérience qui naviguait parfois loin en solo et qui n'était pas très bavard, m'a dit, " mon bateau, est un peu un prolongement de moi même" j'avais acquiescer sans vraiment comprendre.
J'ai compris cette phrase bien plus tard, quand j'ai commencé à faire des petites traversées solo sur un bateau que je connaissais bien. ( C'est un peu pour ça aussi qu'on préfère son bateau à de la location, mais c'est une autre histoire)

En fait les plaisirs de la nav, qu'elles soient solo ou en équipage d'ailleurs, c'est difficile à expliquer (pour moi) il faut découvrir pour voir si ca nous convient.


06 nov. 2024

c'est diogène ,mais plaisancier .
il vaut mieux être seul que mal accompagné .
alain


06 nov. 2024

Je me sens terriblement en insécurité seul sur un bateau. Ne serait ce que pour la veille.


fritz the cat:il y a moins de risque que dans le 93·le 06 nov. 17:13
CLK:Je me suis encore aperçu cette dernière saison que dés qu'on s'écarte à 20 milles de la côte il n'y a presque personne. Par contre les ports sont pleins. Le bateau deviendrait-il avant tout une nouvelle forme d'habitat ?·le 07 nov. 11:19
06 nov. 2024

Bonjour et merci pour vos messages... L'important est que chacun y trouve son compte.... Du coup je vais essayer par curiosité 10 ou 15 jours plutôt vers Irlande... On verra.... Un équipier me rejoindra à l'issue des 15 jours... Jean


Menkar:Un trajet vers l'Irlande, c'est pas top top .... beaucoup de bateaux, météos compliquées, il fait froid ... pour commencer, fais plutôt un ... Canaries - Cap-vert ??? ... je sais que c'est pas évident ... je veux dire que la météo serait moins exigente ... ·le 06 nov. 13:24
Mbratac:Depart de ou? Sinon pas vraiment d'accord avec menkar, il fait froid , deja pas tant et puis et alors? Meteo pas compliqué, parfois rude, mais les coups de vents sont bien annoncé. Niveau bateau a l'ouest c'est le desert, et de la circulation certe au niveau des rails scillys si on vient de ce coin la.·le 06 nov. 16:35
06 nov. 2024

Autant a terre je suis très sociable, j’aime parler et discuter.
Sur un bateau je déteste parler, expliquer, justifier mes choix.

Mon bateau est « à ma main ».
Je n’arrive pas à déléguer j’ai tellement l’habitude de faire les manœuvres seul.

Pour être seul et se sentir bien sur un bateau il faut «  bien s’entendre avec soit même » dixit VDH ( avant sa GGR)


06 nov. 202406 nov. 2024

Bonjour,

Une lecture souriante sur ce sujet : le chapitre "le soliloque du barreur" dans La mer est ronde de Jean-François Deniau.


Menkar:bof bof ... je préfère Slocum, ... Le Toumelin ... et même Gerbault ... bien sûr Bernard (Le bernard) est bien aussi. Deniau .... ok pour "lecture souriante" ... ·le 06 nov. 13:26
06 nov. 2024

Bonjour... En fait suis déjà allé tellement de fois en Irlande c'est pas la destination qui est souci... Mais jamais seul... Bon faut j'essaye... C'est pas loin du tout... 50 a 55 heures pour mon boat sans escale scillys.... Mais du coup si je veux une semaine seul faut je monte mayo direct... Bon je vais préparer ça... Jean


06 nov. 2024

Je trouve ce post très intéressant, vraiment. Beaucoup de témoignages sincères.
Je n'ai pas encore navigué seul, et cette perspective ne m'enchante pas, car je trouve qu'un moment est bien plus beau lorsqu'il est partagé.

Mais il y a un aspect qui n'a peut-être pas encore été abordé : la difficulté à ne pas s'engueuler, lorsqu'on voyage en couple par exemple.

J'ai passé quatre semaines idylliques cet été à naviguer avec ma compagne, dans des conditions parfois clémentes ou parfois plus rudes. Et c'est lorsque le stress monte (avec le vent et la houle) qu'il faut se méfier.

A cet instant, le chef de bord doit être directif, et décider clairement de la marche à suivre. Les "ordres" peuvent être donnés de manière calme et posée, ou de manière moins claire et moins posée si le chef de bord est lui-même sujet au stress, par manque d'expérience par exemple. J'en parle à l'aise, car c'est mon cas.

Et dans cette situation, les choses partent vite en sucette. Au retour, j'ai mis trois semaines à retrouver le contact avec ma compagne, indignée que je me comporte de manière "autoritaire".

Le voilier est donc le plus bel endroit du monde pour un couple, comme le pire. Pas moyen de s'échapper, pas moyen de fuir, le temps que la tension redescende. A méditer pour ceux qui tiennent à leur relation.


Now:Pas besoin d'être autoritaire à bord, clair ou même directif oui, mais pas autoritaire, Le stress fait parfois qu'on peut le devenir si on ne l'est pas naturellement. Quand au stress lui même il peut arriver même quand on a de l'expérience Le tout est d'arriver à le gérer. Je commence à avoir pas mal d'expérience, mais il m'arrive d'être stressé, je le gère plus ou moins bien, ça dépend, mais j'essaie de progresser là dessus.Par contre quand je navigue avec ma femme, je m'occupe du bateau mais nous partageons toutes les décisions comme "on y va où pas" ou le programme de la croisière, tout ce genre de choses. ·le 06 nov. 16:51
philthecat:Idem. Nous partageons toutes les décisions. Quant à être autoritaire, je ne pense pas l'avoir été, mais ce fût perçu comme cela. Donc le ton et l'attitude sont sans doute à travailler. ·le 06 nov. 17:11
06 nov. 2024

Hello,
Lors de ma dernière "grande "nav solo(800+400miles, il y a 2 ans), c'est drôle, je n'ai pas souffert du mal de mer, et ce malgré les 3 premiers jours plutôt musclés.
Sur le trajet retour, l'année d'après, j'étais accompagné d'une très charmante "equipiere" complètement novice(concernant la nav, hein...).
Et ben le mal de mer ne m'a pas quitté du voyage...
Je ne sais pas trop quoi en conclure?😁🙄


ED850:Conclusion : t'es pas malade au pres, t'es malade au portant.😀·le 06 nov. 14:34
Pat45:Non non, on a eu du près en quittant le Guatemala, puis Guanaja...c'est vrai qu'ensuite, ça a été plus cool.😁·le 06 nov. 15:26
Now:Alors tu est allergique aux "charmante équipière" ? ... ·le 06 nov. 17:13
Pat45:Non, je pense que je stresse plus à 2 que tout seul...mais je continue à apprécier la bonne compagnie!😁·le 06 nov. 18:22
06 nov. 202406 nov. 2024

J'ai la chance de pouvoir profiter du meilleur des deux mondes. Je navigue au printemps et en automne avec ma compagne et l'été en solo. La défection d'un équipier m'a obligé de tester mon fonctionnement en solitaire l'an dernier. Oh, pas grand chose: après deux premières navigations diurnes d'une douzaine d'heures, un retour de la Gomera à Las Palmas en 32 heures, une remontée d'Arrecife sur Madère au près en 58 heures et enfin, et enfin six jours pour remonter de Porto Santo à Portimao. Une première "vraie" navigation semi-hauturière qui tient plus du déniaisage que du fait d'armes. ;-)

Ce qui m'a sidéré, outre ma facilité à me mettre en mode solo, c'est cet état de conscience "amplifiée" (? Je ne trouve pas d'autre mot...) où tout devient évident. Je programme une phase de sommeil de 20 minutes? Je me réveille automatiquement après 19 minutes et 30 secondes. Le vent ou les vagues changent de force ou de direction? Je suis dans le cockpit avant que l'alarme du pilote n'indique une saute de vent.

Enfin, il y a ce luxe absolu de mettre l'écran de l'AIS sur la plus petite échelle et de savoir que l'on est le seul humain dans un rayon de 32 milles. Après six jours de navigation, j'étais certes content d'arriver à bon port, mais sans plus et j'aurais volontiers fait deux ou 3 jours de plus.
Bref: le pire dans la navigation en solo, c'est qu'une fois qu'on y a pris goût, ça devient terriblement addictif!


06 nov. 2024

Il y a solo et solo.

Il y a ceux qui partent en solo pour des grandes ballades, avec des navs de nuit. C'est une chose que je ne connais pas.

Et il y a ceux qui sont en solo pour bouger le bateau, pour des petites traversées, pour quelques jours. Ca je fais et j'aime bien. Bouger le bateau, c'est aller de la bouée au port ou du port à la bouée une fois la baston passée. C'est changer de coté de baie parce que la bouée va être exposée alors que c'est calme de l'autre coté. Je fais ca tout le temps, et le solo s'impose parce que je n'ai pas envie de solliciter quelqu'un pour ca. Et que j'aime bien dérouler le truc proprement, faire une belle prise de bouée, un beau mouillage.

Les petites traversées, c'était pour aller en Corse quand les gamins étaient petits. Il me rejoignaient en ferry avec ma femme. C'était déja autre chose. Je me préparais dans ma tête quelques jours avant. Et c'était d'excellents souvenirs, même dans des conditions rudes. Je me rappelle d'une traversée Cavalaire Sagone dans un solide mistral durant la moitié de la nuit. Fallait gérer le truc, la belle houle, trouver un angle de descente qui permette d'arriver quelque part sans partir dans des surfs de fou. Gérer un truc tout con : j'étais parti en fin d'aprèm et j'étais à la barre en short et tshirt. La mer s'est vite levée, ca devenait trés sportif, GV trois ris, pas de foc. Impossible de lâcher la barre. La nuit tombe, une vague, deux vagues, trois vagues, et je suis trempé jusqu'à l'os. Toujours impossible de lâcher la barre, d'autant que le pilote est à 3 m, de l'autre coté du cockpit. J'attendrais encore 2 h, en me refroidissant vraiment, avant que le vent passe à 30 nds et que je puisse en une poignée de seconde, traverser le cockpit en courant, connecter le pilote, descendre me changer et remonter reprendre la barre. j'ai mouillé le matin à Sagone, après avoir fini la nuit comme toujours en med dans ce coin, dans la pétole. Souvenir marquant. Il y en eu d'autres, qui tenaient plus de la longue glisse tranquille sous genak. Mais elles sont vraiment toujours toutes dans le top de mes belles navs.

Et des petites ballades de 3 ou 4 jours, tranquille, des petits mouillages, des courses dans les patelins au calme de l'arrière saison, des promenades dans les petits chemins déserts. C'est encore autre chose, pas de difficulté technique, juste profiter du temps qui passe. Ca aussi, une collection de bons moments.

Il faut tenter, je pense, pour savoir. Je conçois bien que cela peut ne pas plaire.

Après, c'est sur qu'avoir le bateau à la bouée simplifie les choses. C'est archi facile de partir et d'arriver, que cela soit à la voile ou au moteur. J'ai connu quelques places de port où c'était une autre histoire, et quasi impossible de manœuvrer seul dès qu'il y avait un peu d'air.


edbum:Superbe... Ça à dû être dur à gérer seul..... Jean·le 06 nov. 20:28
Polmar:Erendil, depuis t'es-tu offert une télécommande de pilote 🤔?😉·le 08 nov. 08:31
Erendil:Oh mais j'avais une télécommande de pilote, mais c'est un SPX5 barre franche, et il faut de toute façon le connecter sur la barre. Le pb c'est que le vent était fort, 38 - 40 nds, et qu'il faisait noir. Je ne voulais pas partir au surf, dans ces conditions on arrive vite à 20nds. Il y avait un angle à tenir pour rester au creux de la vague et avancer avec elle. Je savais que le mistral allait baisser et tomber, il aurait déja du le faire à 18h d'après la météo, mais ce n'est que vers minuit qu'il est passé sous 30nds, ce qui permettait l'usage du pilote.Il y a eu d'autres conséquences. J'avais une remote tacktick qui pilotait toute l'électronique (speedo, anémo, report Gps) et qui était mon seul écran extérieur. Elle a pris l'eau en même temps que je me faisais tremper. Elle était censée être étanche à 100m, mais elle a rapidement commencé à perdre ses fonctions les unes après les autres... A 3h du mat, plus rien. Il me restait juste le Gps à la table à carte. Bah, je savais où j'allais, le vent était tombé, le jour se levait, rien de trés problèmatique. Vers 6h du mat, j'étais au large de Cargèse. Le vent tombe complétement. Je démarre le hors bord, un yam blanc, il démarre facile mais cale tout de suite. Impossible de le redémarrer. Bon, ca suffisait comme ça, j'affale, je me couche. J'emmerge 2h plus tard, toujours pas de vent, toujours pas de moteur. Je finirais à traquer les risées dans la pétole pour mouiller à Sagone en fin de matinée...Je passerais 3 semaines sans moteur. On se balladera de Sagone aux Agriattes et j'embarquerais une bande d'ados de cousins et cousines pour la traversée retour. On est parti le mardi soir d'Ile Rousse, on est arrivé le samedi matin à Bandol...·le 08 nov. 12:09
06 nov. 202406 nov. 2024

Deux ou trois jours en solo c'est déjà significatif ... mais il y a plus long


06 nov. 2024

Je rajouterai que, pour que la navigation en solo soit un plaisir, il faut avoir le bateau adapté, pas forcément grand ou confortable mais bien accastillé: les winch ST bien dimensionnés, les ris autos, un guindeau pour les mouillages et surtout un pilote auto indéfectible.

Avec mon ancien First 25 c'était un peu une mission, les winchs trop petits et pas ST (ou le génois trop grand), la barre dure et le pilote de barre franche merdique. Avec mon Bongo actuel c'est un autre monde et tout se fait avec une grande facilité.


06 nov. 2024

Hello,
L'avantage en solo, c'est aussi qu'on s'organise comme on veut au niveau du sommeil.
En couple, il faut parfois(souvent?)gérer les angoisses(parfois légitimes)de sa partenaire.🙄🙂


Imarra:Ah bon ?Je n’ai jamais eu à gérer une angoisse quelconque 😂·le 06 nov. 20:10
Pat45:Oh la la...tu as eu de la chance!Mon ex femme pleurait de temps en temps à chaudes larmes, assise dans le fond du cockpit...Mon equipiere de l'année dernière combattait courageusement sa trouille à coups de grandes lampées de Vodka, se promenait avec sa bouteille d'eau bénite dans une main(très dangereux, ça s'est finit par une gamelle et une côté froissée )!Une fois la bouteille de Vodka vidée, elle avait parfois des exigences que je n'étais pas en état de pouvoir satisfaire!🤣Mais bon, ça fait des souvenirs...·le 06 nov. 22:12
06 nov. 2024

quand j’étais jeune et incompétent, je rêvais de solitude et de courses au large.

Maintenant que je sais être seul, plus du tout.

Si je devais être seul aujourd'hui, je crois que je serais seul au port , sans but. je bricolerais en permanence un bateau déjà au top pour un voyage autour du ponton...


06 nov. 2024

Pour aporter un autre son de cloche,
Autant en cotier (nav de 24/48h max) j'ai adoré etre en solo, on rencontre plus facilement du monde et des situations rigolote je trouve. Fin pareil que n'importe quel voyage seul.

Mais ma seule traversée seul un peu longue (2semaine) je me suis profondément ennuyé, rien d'autre a faire que lire (ce que j'adore! Mais bon pas 14h/jour). Ducoup j'ai bouffé un bouquin par jour.

Bon les conditions étaient pourri, 25/30knt au près, de la flotte quasi en permanence sur les 10 derniers jours... Pas d'autre position possible que couché. (Sur un 8m) , les draps trempé d'eau de mer..
C'était dur, et cette traversée m'a apporté pas mal d'humilité (et d'humidité 😀) je me pensais plus costaud que ca.

Je retenterais avec une nav plus sympa, peut etre que que je changerais d'avis.

Ne pas oublier que nous sommes des animaux sociaux, la présence de nos congénères est vitale a notre santé mentale.
(Même si ils nous cassent parfois les noyaux).


Now:C'est sur que dans ces conditions (humidité++, ...) il y a de quoi ne pas apprécier !·le 06 nov. 19:35
06 nov. 2024

Je suis un peu trop hedoniste pour aimer naviguer seul. J'aime bien les bons petits plats, le bon vin et tous les plaisirs qu'on partage avec une compagne. D'autant plus qu'en traversée, on a le temps de prendre son temps pour faire durer ces plaisirs. Les dauphins ou autres dorades coryphenes sont rarement dérangés par les manifestations bruyantes de ces plaisirs (en tout cas, il ne le disent pas) et, hors contrées froides, dans lesquelles se rechaufer mutuellement peut aussi être un objectif, la navigation se pratique le plus souvent dans le plus simple appareil, ce qui facilite les choses.
Donc non, naviguer seul, tres peu pour moi.


philthecat:Ha ! Je ne suis donc pas tout seul à naviguer tout nu ! ;-)·le 06 nov. 17:12
06 nov. 202406 nov. 2024

Je me souviens lors du "convoyage" de mon bateau de la Normandie vers la Baltique, au début on était à 4. L'équipage était plus lourd à gérer que le bateau. Le sentiment d'être un "gentil organisateur". Ensuite, pour la plus grande partie, j'étais juste avec mon fils aîné dont le passe temps favori est d'être sur la couchette en V à l'avant le nez dans son téléphone. Il n'en strictement rien à faire de la navigation. Il sort de la que quand ça secoue trop ou quand il n'a plus d'internet ou si il a très faim. Quelle calme...:-) Cette partie de la croisière était fantastique, j'ai vraiment bien profité de la navigation comme d'autres ont écrit plus haut. Un peu comme avoir un chat domestique qui pionce quelque part sur une voile mais qui tient compagnie 2 heures toutes les 24H. Avec ma compagne c'est super clair, elle tout ce qui l'intéresse c'est les escales, sont truc c'est de me rejoindre aux escales et rien qu'aux escales. A la rigueur 4 heures de nav par mer calme. Il vaut mieux être un peu contemplatif pour naviguer, elle est une boule d'énergie, elle s'emmerde après 3-4 heures.
Mon grand projet est de faire une partie de la Norvège, l'Ecosse, Faroe et un cinglé en moi-même me murmure parfois des conneries (Groenland !?). Tout cela seul bien entendu. Au moins en partie. Il y a aussi une dimension "défi", crise de 2/3 (3/4?) de vie. Je viens d'un milieu familial/culturel ou la valeur pivot est souvent la trouille (très belge ça, la rue d'à côté c'est l'exotisme et le danger). Besoin de m'exposer, de me sentir vivre. Quelqu'un ici aurait le guide Imray Faroe, Iceland, Greenland écrit par Willy Kerr ? Il devient introuvable.


06 nov. 2024

Bonjour... Encore une fois merci à tous d'avoir répondu à mon post. Super chacun y va de son ressenti... De ses expériences personnelles... Y'a pas de certitudes..... Super et remarquez y'a pas de frictions... Pas de gens qui ont raison ou tord... Juste des ressentis personnels....
Jean


06 nov. 2024

C'est aussi quand les équipier(e)s ou ami(e)s sont partis que ça fait tout d'un coup un grand vide .
Plus de bruits de conversations,de rires... ça fait tout drôle un moment ce contraste.
Naviguer seul aussi quel plaisir !
Un autre monde ,de l'autre côté du miroir...
Surtout sur les grandes traversées loin sans personne, où la veille est légère comme le sommeil...
En naviguant seul j'ai souvent écrit pour mes chéries des livres de bord ,ou pour ma mère simplement.


06 nov. 2024

Pour l'aptitude au solo il suffit probablement de voir si on a tendance à se suffire à soit-même sans trop de soucis à terre & si on est sensible à la beauté de son environnement. Dans mon cas ces deux cases sont cochées. J'aime beaucoup la compagnie d'une seule personne, à 4 ça commence à me peser un peu au bout d'une semaine, rien de dramatique mais irai chercher le calme quand possible. Si je suis parmi un grand nombre de personnes (grand groupe, disons 20-30), j'aime, ça me stimule mais si c'est bruyant comme une soirée ou l'espace est confiné après plus ou moins 2-3 heures le plaisir d'être la laisse graduellement place à la saturation et suis contend quand je pars. D'autres seront la comme un poisson dans l'eau sans limite dans la durée.


06 nov. 2024

De notre coté, on navigue 90% du temps en couple, ma petite femme etant aussi passionnée que moi... ce qui est amusant chez nous c'est qu'autant il peut arriver d'avoir des tensions a terre, autant il n'y a jamais eu aucune tension entre nous sur l'eau !!!
Pas de capitaine entre nous, pas d'ordre, on sait tout faire tous les 2 : un réel bonheur !!!

Mais... j'ai fait une experience de 2 ans en mini 6.50 et forcement les courses sont en solitaire (meme s'il en existe en double).
Donc le solitaire... en fait j'aime bien, mais au bout de 24 h, ma moitié me manque... alors j'ai decidé d'arrêter et nous avons acheté un 40 pieds... (ca change...)

Finalement ce qui me plait dans la voile c'est aussi le partage de cette passion, et comme le dit si bien ED850, un bon vin avec des copains c'est trop cool aussi !!!

Bref, un convoyage solo ok, mais pas trop longtemps...


07 nov. 2024

Mon ressenti est une synthèse de celui de tous ceux qui ont dit leur préférence pour le solo (élégamment exprimé par CLK que j'avais eu le plaisir de croiser à Santona il y a quelques années). A cela j'ajouterais que j'ai un peu de mal à faire de la place à un équipier, j'ai beaucoup de mal à déléguer, et les personnes qui naviguent avec moi, y compris la famille quand cela arrive, sont plus en situation d'invités que d'équipiers, j'ai du mal à laisser des responsabilités aux autres, et c'est sans doute inconfortable pour eux et pour moi. Cela peut être agréable pour des sorties WE, mais je ne me vois pas faire du charter pendant un mois...
La seule personne avec qui j'ai pu naviguer en co-responsabilité était "Akwaba" qui nous a hélas quitté. J'apprécie donc la croisière en solitaire pour les navigations, de jour comme de nuit, mais parfois la solitude aux escales me pèse, il m'arrive de ne même pas descendre à terre, je n'ai pas l'envie d'aller au restau ou de faire des balades seul, j'ai passé l'âge de chercher une compagnie à terre, et je me vois pas trainer ma solitude de bistrot en bistrot, alors que c'est une chose que j'aimais faire avec les amis. Donc pour moi, l'idéal serait la navigation en solitaire, en retrouvant des amis sur un autre bateau aux escales.


07 nov. 202407 nov. 2024

Bercé plus jeune par les lectures des ouvrages de B. Moitessier j'ai toujours révé de partir en hauturier. Ayant beaucoup navigué en Manche avec les bateaux des copains ou des bateaux de location, j'ai du pour des raisons familiales et professionnelles attendre l'age de la retraite pour concrétiser ce reve.
Ayant pu faire l'acquisition d'un Moody 30 que j'ai remis en état et équipé au maximun, je suis donc parti un beau jour de septembre de Port Medoc en direction de santander. puis la Corogne, le Portugal et l'Algarve avant de traverser vers Porto Santo dans l'archipel de Madère.
Mon épouse qui était encore en activité me rejoignait de temps à autre mais la plupart du temps je naviguais en solo, sauf pour la traversée de Faro à Porto Santo ou je m'étais fait accompagner d'un jeune équipier portugais. La presence de celui-ci était sencée me permettre des temps de repos plus longs.
Il s'avera qu'il n'en fut rien car après 2 jours et demi il passait plus de temps sur sa couchette que dans le cokpit.
Au cours de cette traversée d'un peu plus de 500 mn nous avons essuyé 14 grains. Le plus sévère qui ne dura que 26 minutes nous fit subir des vents entre 40 et 50 noeux dans des creux de 4.50 metres.
Mon équipier qui avait fini son quart 1h30 plus tot resta dans la cabine avant.
Lorsque le grain fut passé, je le vis emerger de sa couchette et voyant qu'il y avait un peu de "désordres" dans le carré il me demanda ce qui c'était passé. Lorsque je lui expliquais ce que nous venions de subir, il prétendit avoir dormi, ne rien avoir senti ni rien entendu...

Si vous dites cela à un cheval de bois, il vous donne un coup de pieds.

Bref, il est parfois préferable de naviguer en solo mais cela implique plusieurs choses:
Bien connaitre son bateau.
Que celui-ci soit en très bon état.
Que celui-ci soit bien équipé dans le but de nav en solitaire
Avoir une trousse à pharmacie bien garnie.
Prévoir des pièces détachées de rechange pour palier à toutes casses ou avaries
L'une des 1ères choses que j'ai acheté après le radeau de survie fut un transpondeur AIS.
Pour la sécurité du solitaire c'est indispensable meme si ce n'est pas une garantie à 100% il est inenvisageable de s'en passer.
J'ai également appris qu'on ne s'attache pas uniquement par gros temps mais aussi par beau temps. En effet, on est moins attentif et c'est là que le danger est plus réel.
Toujour avoir des chaussures aux pieds et deux mains au bateau pour monter ou descendre du carré vers le pont. Un mauvaise chute à bord pourait avoir des conséquences desastreuses.
Il faut également prévoir de pouvoir s'alimenter régulièrement et si possible prévoir egalement des repas chaud.
Après, viennent les sensations. Dans ma situation personnelle, je suis parti seul car mon épouse etait encore en activité mais nous naviguons tous les deux depuis notre plus jeune age.
Il n'y a rien d'anormal dans le fait de parler à son bateau ou aux objets qui nous entourent.
Pour occuper le temps dans les longues périodes de navigation, la lecture est un bon passe temps.
En ce qui me concerne je n'étais parti qu'avec 3 livres mais je n'en ai ouvert aucun. Régulièrement j'écrivais un roman inspiré de mes aventures marines, de mes reves et de mes fantasmes.
Le reste du temps était consacré à la bonne marche du bateau et à son entretien.
Plus vous naviguerez seul plus vous ferez corps avec votre bateau. Certain jours vous le hairez, d'autres vous le bénirez en le remerciant de vous faire vivre de telles senstions.
Pour débuter en solo, un parcours de nuit avec 36 heures de navigation dans une zone pas trop compliquée est une bonne mise en jambe mais c'est à chacun de se créer ses expériences.
Après les escaless n'en seront que plus belles..
Bonnes navigations à tous.


07 nov. 2024

J'ai eu l'occasion de naviguer en solo, sur des durées plus ou moins longues(2 à 15j), entrecoupées d'escales ou pas, mais toujours contraint et forcé (manque d'équipiers). je ne dois pas avoir une vie intérieure suffisamment riche pour m'en accommoder. En mer, le partage me manque, je flippe un peu (même attaché, une chute est forcément mortelle, car il est impossible à un sexagénaire trainé dans l'eau de se rétablir à bord tout seul). Les escales sont épouvantables (rien de plus pathétique qu'un vieux marin seul dans un bar), au point que je me terre à bord. Je me demande si les aficionados du solo ne font pas de nécessité vertue. Ils sont souvent influencés par la prose de B.Moitessier, sinistre gourou qui ne recherchait que la gloire et barjotait pas mal. Le modèle des courses spectacles en solo doit également jouer son rôle. Ils oublient que ce sont des compétitions ( où "seule la victoire est jolie"). Le plaisir ne joue absolument aucun rôle et les concurrents ne sont pas solitaires (constamment en contact radio ou vidéo) avec leurs proches. Tous, de leurs propres aveux, préfèrent naviguer en équipage. Mais ils n'ont pas le choix : les courses sponsorisées en france sont des courses en solitaires, contrairement aux pays anglo-saxons, où la plaisance est populaires depuis bien plus longtemps. Ainsi vogue la mode de l'onanisme nautique franco-français.


Mbratac:En général on n'y reste pas longtemps seul au bar, mes meilleures soirée avec les locaux en voyages ont toujours été en étant seul. Quand je suis avec ma compagnie on ce suffit a nous même ducoup on va moins vers les autres.·le 07 nov. 13:35
matelot@19001:Oui, on en croise beaucoup qui sont dans leur bulle à deux places et incapables d'en sortir ¯_(ツ)_/¯ Mais chacun fait ce qu'il veut !·le 07 nov. 13:50
Pat45:Bah...il n'y a pas de règle particulière, on est sociable, ou pas, que ce soit à 2 ou tout seulA moins d'être vraiment très très amoureux ...😂·le 07 nov. 14:49
Jef-370:Boaf, j'ai remarqué que l'on se regroupe souvent par affinités supposées. Parce qu'on arbore le même pavillon, parce que l'on parle la même langue, lorsque l'on est en couple on rencontre plutôt d'autres couples et quand je suis solo je fraye plus facilement avec d'autres solitaires. J'ai pour principe de ne jamais boire d'alcool seul et si possible pas plus d'une fois par semaine. Je détonne au bar du port avec mes cervezas sin alcohol, mais il arrive qu'un autre solitaire ait envie de tenir une discussion à 0/000. ;-)
Sinon, je suis trop j'm'en-foutisme pour baliser. Je me suis attaché une fois au mât l'an dernier le temps d'un bricolage pour lequel il me fallait les deux mains, mais je constate après deux ans de croisière que je n'ai jamais utilisé les lignes de vie, bien trop contraignantes et tout sauf pratiques. Puisque la mort est inéluctable, pourquoi la craindre, à plus forte raison si on a la chance de faire les choses qu'on aime? ;-) ·le 08 nov. 15:07
07 nov. 202407 nov. 2024

Un peu de folie aussi.
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Pierre3:Merci bcp. Super instructif & belles prises de vue. Une pépite cette vidéo.·le 07 nov. 14:07
Jip:Merci pour cette découverte. Magnifique·le 08 nov. 08:35
Flora :):Oui, beau bateau et excellentes videos. c'est un Endurance 44 construit dans un chantier british.·le 08 nov. 09:39
Jip:C'est un beau bateau, j'adore! Mais le ferrociment j'ai du mal. ·le 08 nov. 09:54
Flora :):A moins que tu aies l'info précise, tous les Endurance ne sont pas en ferrociment ! La plupart en polyester, en particulier ceux fabriqués dans un chantier.·le 08 nov. 10:28
Jip:Tu as raison Flora, J'évoque le bateau de Florent dans la video. C'est dans les commentaires de la video du cap farewell. @johansmets4040il y a 1 moisSalut il en acier ou aluminium le bateau ⛵️ ???RépondreFlorent Defay·3 réponses@florentdefayil y a 1 mois @johansmets4040 n’y l’un n’y l’autre 😉 en Ferrociment…·le 08 nov. 10:36
Flora :):ok c'est donc bien du ferro... moi non plus je n'aime pas trop mais sans avoir expérimenté !·le 08 nov. 10:56
07 nov. 2024

Bonjour

je pense qu'il y a un ADN "solitaire" !
Assez peu partagé contrairement à l'ADN "grégaire"

Certains, très rares, sont capables de faire un tour du monde sans escale (en mode croisière) et d'autres se sentent mal à l'aise passés quelques jours en solo.
Entre ces deux extrêmes, se logent pleins de statuts intermédiaires.

Perso, je trouve que le but le plus passionnant du voyage, c'est la rencontre d'individus issus d'une culture étrangère à la notre. La mer devenant un moyen très chouette de se déplacer, mais les longues traversées peuvent devenir pesante par trop d’isolement.


07 nov. 2024

Moi aussi j'apprécie la navigation en solitaire, mais je ne la pratique qu'en côtière, avec seulement des étapes de jour. En ce qui concerne les navigations au large, c'est toujours en équipage. Je n'imagine pas faire l'impasse sur une veille constante.
Évidemment, dans certaines zones du globe le risque d'abordage est quasi nul, ce n'est pas le cas dès lors que l'on s'approche des côtes, et c'est parfois là que des traversées se terminent mal.
Par ailleurs, et au milieu de nulle part, être deux ou plus offrira plus de chance de se sortir d'un mauvais pas, par exemple en cas d'avarie majeure, de blessure ou tout autre problème.
En ce qui me concerne, l'équipage idéal, pour de longues traversées, c'est un minimum de 3 équipiers, nombre qui permet des "quarts de banette" confortables.
Jean


07 nov. 202407 nov. 2024

n'étant pas le premier à aborder le sujet ,
antoine l'a fait avant moi/
es-ce que la poupée gonflable remplace une équipière ou pas .la question, est bien :quels plaisirs ...?
alain


Pierre3:Avec la vitesse à laquelle la technologie progresse bientôt le pilote automatique devrait pouvoir remplir cette fonction. Attention toutefois de télécharger l'app qui correspond à son orientation au risque de plus jamais pouvoir ramasser son savon dans le cockpit.·le 07 nov. 17:04
Pat45:Excellent !🤣·le 07 nov. 17:20
Lady_C:attention, le Chat, les poupées gonflables sont maintenant équipées d'électronique et d'intelligence artificielle, et sont capables de se plaindre et devenir des poupées gonflantes.·le 08 nov. 08:45
Pierre3:Ca c'est le modèle "plus vrais que nature", très cher. ·le 08 nov. 16:07
08 nov. 2024

bonjour ...je suis content que le post attire beaucoup de réponse.....pour autant un aspect n'a pas ete évoqué.....
au vu es réponses je ne vois que des hommes à faire du solitaire....les femmes étant présentent soit en tant qu'épouse ou en équipieres ou les deux.....
ce qui m'interesse c'est si il y a des femmes qui pratiquent en solitaire????je parle pas de la compétition
jean


carpe diem:J'en ai rencontrées. C'est plus difficile pour elles quand elles sont seules avec des enfants; j'en ai connu une qui a dû vendre son voilier par manque de moyens financiers. Manque de confiance en elles souvent aussi : une capable de convoyer seule le bateau d'un ami embauchait un skipper quand elle louait avec ses enfants à bord.·le 08 nov. 11:19
gorlann29:J' en connais plusieurs... il y en a d' ailleurs sur ce forum.·le 08 nov. 11:30
Rigil:Oui, il y en a sur le forum, et pas sur des bateaux faciles !·le 08 nov. 17:57
08 nov. 2024

Rien n'est figé, suivant l'âge, les rencontres ...
Jeune je ne rêvais que de ça naviguer en solo, faire des traversées, avec les livres qui vont avec.
Quand on a eu une corvette en copro je sortais souvent seul, de jour, de nuit, écouter le bateau glisser...
Mais bon on était quelque uns dans ma tête, longues discutions sur les réglages la glisse.

A présent ça fait longtemps que nous naviguons avec mon épouse, maintenant sans les enfants et je ne retrouverai aucun plaisir à naviguer seul sans pouvoir partager.
Attention on n'est pas tout le temps en train de dire béatement regarde comme c'est beau ou comme on va morfler avec la météo (!), mais on le vit ensemble, on partage émotions et souvenirs.

Après une petite traversée sur la corse en solo juste pour me challenger pourquoi pas, c'est comme régater c'est autre chose.

Qui sait peut être même qu'un jour j'aimerai faire des traversées sur mon bateau avec d'autres personnes. Pour le moment plus d'une journée ça me stress 'et pourquoi on ne va pas là, et tu avais dit que ...' sources de conneries.

"tout est relatif et dépend du lieu ou l'on est par rapport à l'idée qu'on s'en fait il est néanmoins ..."


08 nov. 2024

Je n’ai jamais navigué en solitaire, jamais, car notre bateau est aussi notre maison, alors je ne connais, maintenant j’imagine que ça doit ressembler à un quart de nuit quand on veille, allongé dans le cockpit… au bout d’un certain les pensées prennent le dessus, joie, tristesse un mélange de sentiments de sensations.


08 nov. 2024

Le plaisir d'être perfectionniste car en solo, une boulête ou un truc pas anticipé peut vite devenir plus compliqué à gérer.

En solo, j'aurai tendance à prendre plaisir à faire des choses plus techniques, pour le fun et aussi parce que quelque part c'est toujours bien de se prouver quelque chose à soi-même


08 nov. 2024

C'est pas pour se prouver quelque chose ( je simplifie) ... ce n'est pas non plus difficile, rien de risqué, de périlleux ... comme évoqué un peu plus avant, il faut travailler pour amener le bateau à un niveau correct, et c'est du boulot, c'est le plus gros de la tâche ... personne ne peut le faire à votre place, ce serait même dangereux, car il faut tout savoir sur son bateau (ou presque), disposer de tout un tas de matériels, pièces, médicaments, ... le plus difficile à mon sens est que vous devez rester concentré, attentif, pendant 20 ou ... 40 jours, face aux pannes, aux problèmes, anomalies, casses, qui ne manqueront pas d'arriver : je n'ai jamais connu une traversée sans problème ..... Quand j'arrivais à la fin d'un long parcours, je mettais plusieurs jours à "décompresser", c'était presque douloureux ... rester attentif plus de 20 jours ce n'est pas évident ... faut de la chance aussi je pense ... J'ai fait en solo 20 jours (Sénégal - Brésil), 40 jours (Robinson Crusoe island - Gambiers), 25 jours (Gambiers - Nouvelle Zélande), 12 jours (Malaisie - Bali ... le plus difficile avec des grains incessants et des centaines de pêcheurs) .... et quelques autres pas piqués des vers ... la distance ou la durée ne sont pas significatifs, les cargos, les pêcheurs ou la météo rendent la chose tellement plus difficile. Le Pacifique par exemple ce peut être impressionant (ça l'est) ... mais on dort bien !!


ED850:Rarement de probleme en mer. En mer, je me repose beaucoup. Je fais peu de quarts à part dans les endroits fréquentés (arrivée sur Panama, detroit de la Sonde, Bab el Mandeb .... Je bricole un peu, vernis, vidanges etc... Les escales sont plus fatigantes, Pas vraiment le temps de bricoler, visites, rencontres sorties etc...·le 08 nov. 16:59
08 nov. 202408 nov. 2024

@ "je n'ai jamais connu une traversée sans problème"

Faut quand même pas exagérer, il y a beaucoup de traversées qui se passent sans problèmes, et perso les traversées océaniques que j'ai faites (en couple et non en solo) se sont toutes effectuées sans l'ombre d'un problème. Mais bon, j'ai peut-être eu de la chance.


Peace And Love:completement d'accord avec BWVHalifax Lisbonne, seule casse le support de PQ et on a eu du gros temps et on est allé vite sur le segment Halifax Horta, 12 jours·le 08 nov. 11:59
Peace And Love:a part cela, ces traversées n'etaient pas en solitaire, j'adore le solitaire , c'est formidable être zen et responsable quel que soient les pbs rencontrés, rarestout est meilleur, ce qu'on mange, ce qu'on écoute, FREEDOM·le 08 nov. 12:03
Peace And Love:j'aime aussi faire découvrir le bateau et la voile pour des sorties a la journée·le 08 nov. 12:04
Peace And Love:face aux pannes, aux problèmes, anomalies, casses, qui ne manqueront pas d'arriverpour etre juste sur la petite traversée d'entrainement Boston Halifax la bosse d'enrouleur s'est rompue et le genoa TASKER d'origine s'est décousu, c’était prevu de changer la bosse et changer de genoa à Halifax (J'en avais deux à 155 un à 150 et un à 110)·le 08 nov. 12:24
Menkar:bon, bien, je dois être mythomane, avoir le mauvais oeil ... mais je dois avoir beaucoup de chance, après avoir survécu à 45k miles en solo, peut-être ai-je abusé de la bibine ... j'exagère sûrement, ces marins, quels gros baratineurs !!·le 08 nov. 14:32
BWV988:Haha, je ne permettrais pas de dire que tu es baratineur, et d'ailleurs le terme "exagérer" que j'ai utilisé n'est pas adapté, car tu n'as certainement pas inventé les problèmes dont tu as fait état. Après il y a aussi la chance ou la malchance...😊·le 08 nov. 14:54
Peace And Love:Oui la malchance bien sur !·le 08 nov. 15:30
Peace And Love:Shit happens comme ils disent ·le 08 nov. 15:30
matelot@19001:Oui ... mais sur le bateau de Menkar le système électrique est inaccessible : www.hisse-et-oh.com[...]t-point alors forcément les problèmes se compliquent quand il y a des électrons qui s'échappent 🤣🤣🤣·le 08 nov. 15:47
roc:Surtout que forcément, s'ils s'échappent en traversée, c'est qu'ils sautent à l'eau, et alors ça se met à bouffer les anodes. Et changer une anode en traversée et en solo, c'est pas une situation d'avenir.·le 08 nov. 16:32
08 nov. 2024

Le plaisir de boire un verre........un verre solitaire...


09 nov. 202409 nov. 2024

En tous les cas en risque de voie d'eau en solitaire le risque de perdre son bateau est clairement beaucoup plus important. Je note deux récits de voie d'eau, l'un avec perte de bateau, l'autre sans perte du bateau. L'un en solitaire, l'autre non, la différence entre es deux est clairement le manque de "ressources humaines". Je l'ai déjà écrit mais on ne peut être au four et au moulin. Envoyer un mayday et faire le suivi avec les secours et en même temps chercher l'origine de la voie d'eau et vider le bateau avec un seau toutes les 5 secondes. On est très vulnérable en solo et il faut accepter de mettre sa vie en jeu. Je note beaucoup de témoignages de navigation solo ou on parle de tranches de sommeil de 20 minutes etc. A part en Manche et dans les zones très fréquentées je ne suis pas convaincu du tout que ça soit un bon calcul du risque, vraiment pas. Pour moi je sais que les risques en rapport avec le manque de sommeil extrême (maladresse, mauvaise analyses et réactions) l'emporte largement sur le risque que le cargo ou le pecheur sans AIS me coule. Je n'ai pas dit non plus que je me mets en pyjama et brosse mes dents à 21h30 en mettant mon réveil à 08h00, mais que je dois contre-intuitivement me forcer à me relaxer, comme un gosse qu'on doit convaincre que non, il n'y a pas de monstres sous son lit (mais si il est la le cargo russe qui fonce sans AIS tous feux éteins ! juste sous ma banette...). Comme je compte navigué un peu en solo j'essaye d'analyser les vrais risques, j'aurais plus tendance à installer une deuxième pompe de cale 12V gros débit, avoir tous mes passes coques accessibles avec la pinoche qui correspond voir une toile prévue que je puisse l'enfiler par l'étrave en cas de voie d'eau dans cette zone plutôt qu'arriver à destination en ne sachant plus comment je m'appelle tellement je suis crevé (si j'y arrive dans cet état). Le plaisir du solo c'est aussi ça, se rendre la vie acceptable.


Rigil:100 % OK pour les vannes mer (qui sont toujours trop nombreuses).J'ai renoncé à l'achat d'un bateau par ailleurs correspondant à mon cahier des charges, car le propriétaire etait incapable en ma presence de les trouver toutes et du coup ne les avait jamais fermées.Effectivement, certaines etaient quasi inaccessibles sans miroir sous un maudit contremoule qu'il aurait fallu découper. (Construction anglaise "renommée").Toutes mes vannes ont une pinoche adaptée retenue par une garcette à proximité.Mais il faut aussi isoler le presse étoupe et la meche de safran (chambre à air et serflex ?).On ne peut que pester contre l'acces compliqué à des éléments essentiels sur nos bateaux. Pour naviguer tranquille, j'ai dû decouper et faire des grandes trappes d'accès (baille à mouillage, cadénes, points bas...) dans le contremoule de mon bateau actuel, mon premier-et dernier-contremoulé, d'ailleurs.Ok avec toi : la voie d'eau en solo, c'est la cata x10 !·le 09 nov. 17:58
09 nov. 2024

J'aime bien la navigation en solitaire. C'est plus difficile, en particulier pour la gestion du sommeil, et c'est un peu flippant quand tu navigues de nuit à 50 milles des côtes, mais ça rend tout ce qu'on vit plus intense. Un couché de soleil au large, je m'en émerveilles plus facilement en solo. Pour caricaturer, je comparerais cela à une montée du Mont-Blanc à pied ou en hélico : tu ne savoures pas pareil le paysage en haut. Pour la navigation, ce n'est pas une question de qualité physique ou technique mais d'être seul face à un environnement difficile. Ça change ton rapport au monde.


09 nov. 202409 nov. 2024

J'ai souvent pratiqué la navigation en solitaire mais sur des trajets avec maximum deux nuits, je me prépare à l'avance pour être dans une bonne forme physique. Depuis quelques années l'age aidant c'est plus rare. Je dors effectivement par tranche selon les endroits je veille en permanence à proximité des côtes ou traversée d'un rail, plus au large je dors par tranche de 20 mn meme dans les endroits relativement fréquentés, j'ai l'AIS et la Radar en veille permanente sur le traceur au poste de barre et je dors dans le cockpit. J'évite les traversées un peu trop musclées de nuit et j'essaie de dormir un peu plus en journée au large si je ne suis pas sur une route fréquentée.
Je fais un tour régulier toutes les deux heures pour vérifier que tout va bien. Deux nuits c'est un maximum surtout en méditerrannée ou en été le trafic est important.
Je prends du plaisir à être seul à comtenpler la mer, les étoiles, les vagues, le lever de soleil et à réver. C'est aussi un petit challenge personnel avec moi-même.
J'ai rarement eu des problèmes vraiment genant. Sinon deux fois une panne moteur(bactéries dans le GO). Je suis rentré à la voile au port et me suis fait aider pour prendre une place.


Phare du monde

  • 4.5 (101)

2022