Peinture Bi composant, terne....

le rendu de ma peinture bi composant, est legérement granuleux et je la trouve terne, alors que brillante normalement.

Voila comment j ai procédé :

Poncage au 320
1 ere couche d appret
reponcage leger, au 600
2 eme couche d appret

et 1 ere couche la laque..

ma question, est ce que cela viens du fait que ce soit la premiere couche ?

Faut il que je reponce avant la deuxième ? avec quel grain ?

L'équipage
13 mai 2012
13 mai 2012

Petite précison , j ai fait ca au rouleau laqueur

La c'est un peu plus mon domaine, la barbouille. Est-ce que le mélange laque est ok en visosité ( = consistance) pour une application au rouleau ? Si c'est trop épais par manque de diluant, le lissage ne se fait pas (le film ne se tend pas), mais si c'est trop liquide, en vertical cela donne de la peau d'orange..

Pour le savoir il vaut tremper un pinceau et regarder l'écoulement de la peinture, plus il est facile, plus la visco est basse, alors il faut avoir en tête une référence d'écoulement.. (sinon, parfois les fabricants ou détaillants de peinture propose ds coupe de viscosité en plastique pour régler la dilution)
www.nostalgiavwshop.com[...]uct.php

Visiblement tu n'a pas poncée sur la deuxième couche d'apprêt, elle était lisse au toucher ? Dernier point les bi-composants ont une durée de vie en pot, c'est à dire qu'une fois mélangés, la réaction commence et rien ne l’arrête, si tu a préparé trop de temps avant l'application, ou si tu a préparé une grosse quantité pour être tranquille, si le mélange a chauffé au soleil, cela peut accelere et épaissir la laque et on revient au début.. Pour un lustrage en carosserie c'est poncé au P80, puis P800 en final.

13 mai 2012

la peinture etait fluide , mais pas trop, le mélange a été fait expres pour une application au rouleau...

donc , pour toi , je reponce au 800 a l eau ?

A la main ou orbitale ?

Pour être tout a fait honnête, ma référence (boulot, je suis chimiste en peintures industrielles) c'est la carrosserie ou les bagnoles sont lustrées comme des miroirs. le P800 est utilisé en disques sur des ponceuses pneumatiques, c'est plutôt de l'orbitale. L'idéal (si tu a le temps) serait de faire un essai sur environ 1 m2 en ponçant la 2ème couche d'apprêt, d'abord une passe en gros grain, P80 ou un peu plus fin, puis du fin et c'est le 800 que nous utilisons pour les laques. Il y a aussi un lustrage au polish en final, disque tampon + liquide de polish. C'est la pratique habituelle en réparation auto, bon en marine, c'est peut être un peu exagéré et le 600 peut être suffisant.. Quand tu parle de terne, tu veux dire qu'il y a comme un voile dans le brillant ? parce que la remarque de Stef56 sur l'humidité atmo est bonne, s'il y a des traces de condensation sur l’apprêt cela peut aussi pertuber le lissage, en peignant la laque apres le séchage de l'apprêt le matin tôt, attention à la rosée, dans ce cas il faut soit attendre un peu, ou passer un chiffon d'acétone pour enlever les micro gouttes..

13 mai 2012

humidité ambiante ? pourtant il y avait du vent ce week end, à moins que cela soit du fait de l'humidité résiduelle...
de +, j'aurais poncé/surfacé la 2ème couche d'appret pour un un bon accrochage

14 mai 2012

quelle marque de peinture as tu utilisé ?

14 mai 2012

Bonjour , comme Fabien , je suis ingénieur en chimie des peintures (à la retraite ) et j'ajouterais dans le volet "conditions de séchage " une humidité relative importante (probablement supérieure à 70 % " .
Les isocyanates (le durcisseur ) sont avides des molécules d'eau qu'ils absorbent en surface et cela voile la surface.
Le remède à cela , un ponçage ultra fin pour donner de l'adhérence à une nouvelle couche de laque .
Pour la future couche , il faudra attendre les bonnes conditions météo ( température supérieure à 15 °C , et humidité ambiante infèrieure à 70% ) , éviter les jours de vent , et les variations importantes de températures ( commencer à 11 h , et finir à 13 h ) pour commencer le durcissement à partir de 14 h .
Pour le reste , les conseils de Fabien sont de trés bonne qualité .
Un conseil , si votre laque est de couleur constante après dèglaçage , votre nouvelle couche pourrait être composée de 80% de vernis bi composant et 20 % de la teinte initiale , cela donnera un aspect superbe et sera plus solide au frottements (les pare battages ) .
Bon courage
Philippe

14 mai 2012

petite experience= apres 20 ans sur un alu peinture toujours nickel =sablage,couche d'accrochage, 3 couches d'appret epoxy bi composant,3 couches international bi composant (une personne au rouleau et une autre qui lisse avec un large pinceau de qualitè en suivant la premiere et en passant le pinceau vertiqualement et horizontalement, 2 jours apres enduction d'une cire auto et lustrage( chaque annèe je relustre) le secret c'est jamais de vent sinon peinture mat, pour le pont et les retouches j'applique maintenant de l'appret en bombe et de la peinture bi composant automobile (comoda) beaucoup moins cher que les marques"nautismme" et resutat equivalent cordialement

14 mai 2012

le mieux , serait de faire de faire des couches fines avec du diluant ou un couche plus épaisse ?

14 mai 2012

maintenant on 2 experts en peinture ! merci trebor, merci safioran ! :bravo:

Je me permet d'en remettre une petite couche (facile le jeu de mot)
Théoriquement, des couches fines avec du diluant, peut destructurer la peinrure, cela s'appelle le choc de dilution, les pigments enrobés par les résines perdent les molécules périphériques et il se forme des grains de pigments, car ils ne sont plus stabilisés. C'est le cas avec beaucoup de peinture, la surdilution destructure l'equilibre des phases. Donc pour reduire une épaisseur de couche, il est préférable de jouer sur la vitesse de déposition. Au pistolet pas de problemes car il y a une vis de reglage débit, en brosse eten rouleau, il faut théoriqueemnt passer plus vite (pas evident).
Pour la couche épaisse, la limite est la rhéologie de la peinture et sa resistance à la coulure, suivre les préco du fabricant, car la balance solvants (les rapides, moyens et lents) est optimisée afin d'avoir le bon compromis, évaporation lissage et tendu du film, si on dépose un film trop epais, risques de coulure, peau d'orange en vertical, cloquage ou frisage..
Ca c'est la théorie des "règles de l'art", la vérité ultime, c'est de faire un essai sur une petite surface et on en a le coeur net, ou de beneficier de l'expérience d'un peintre qui a déjà bien expérimenté plusieurs fois son process...
<°)))><

14 mai 2012

Bon, j ai poncer ma 1 ere couche que j ai passée hier, legerement au papier fin 600.
j ai depoussier et a 12h00 j ai attaquer la deuxieme couche , j ai également changés les rouleaux et achetés des rouleaux laqueurs...

Y a du mieux , mais je n ai pas l impression que la peinture se tire, pas du tout, et toujours cet aspsect "peau d orange"

Je n ai pas mis de diluant sur la premiere couche, et ce matin j ai tenté de la diluer a 10 % ....ca change pas gd chose..
La peinture utilisée est une peinture PU , je l ai acheté chez BMI , tres sympas les gars et tres a l ecoute.
C est eux qui m ont dis de ne pas la diluer.

Clairement je suis assez decu du resultat, certes je ne suis pas un pro de la peinture et d ailleurs c est un métier mais la , le résultat est plus que moyen.

Je n ai plus le temps , ni le courage d ailleurs.. de reponcer et de recommencer... donc j y suis aller, c comme ca .

merci a vous pour vos conseils

14 mai 2012

Ce genre de peinture est difficile, travailler dans un hangar à température constante et faible humidité est conseillé. Il faut attendre, je crois, que le printemps soit installé et plus stable. Ah ! j'en ai raté des peintures ! maintenant je n'utilise plus que de la mono composants, ça brille super mais ça ne dure pas plus de 2 ou trois ans. Pas grave ! ça se repasse très vite, le plus long comme toujours est la préparation.

C'est vrais que dans l'usine ou je travaille, lorsque nous repeignons nos équipements industriels (machines, charpentes aciers ) avec du 2 composants que nous produisons nous mêmes, la peinture est assez difficile à appliquer, faut vraiment tirer sur la brosse et le nivelage du film est assez faible. C'est pas grave pour repeindre un atelier de travail. Ce type de peinture s'applique bien au pistolet pneumatique à 3 bars, avec les pulvé basse pression ça pourrait passer mais il faut être assez fluide sinon pas assez de "pêche" pour aspirer la peinture par venturi. Le rouleau laqueur je ne connaissais pas... Il est bon aussi de vérifier (a tout hasard) s'il n'y a pas une date de péremption sur la peinture...

15 mai 2012

et peindre avec un mono composant , qui est plus simple a faire + vernis pour le ragage ????

C'est sur que les dénominations sont assez trompeuses et pas très bien expliquées. Les peintures industrielles (donc non bâtiment) sont maintenant principalement acryliques, c.a.d basées sur des résines polymères acryliques et aussi un peu de polyesters. Pour les faire durcir, on rajoute un durcisseur( ça c'est logique...) de type isocyanates, ou mélamines.
Si c'est un isocyanate, il forme des liaison uréthannes entre les chaines polymères de la résine, c'est le PU2K = polyuethanne 2 composants. C'est en principe le top qualité en viellissement s'il est bien appliqué et tout....
Si c'est une mélamine, on parle de melamine 1K, on l"utisise pour les cas de séchage forcé à l'étuve.
La on est en phase solvant pour ces peintures.

En batiment le terme acrylique designe aussi des dispersions aqueuses de polymère acryliques, il n'y a pas de durcisseur (peut pas car il réagirait avec l'eau) le séchage se fait par évaporation de l'eau et coalescence des micelles de polymères.. Cela donne les fameuses peintures mattes pour facades extérieures ou le mat plafond.

Si vous le voulez je peux me renseigner plus sur les peintures marines et fournir des "pdf" plus techniques, (envoyez vos demandes en MP).

<°)))><

15 mai 201215 mai 2012

Oui il y a 2 cas :
1/ le mono composant contient déjà son durcisseur mais il ne réagit pas à température ambiante, c'est le cas des mélamine, il ne réagit qu'en température, donc pièces en étuve ou cassettes infra-rouge pour les pièces peu sensibles à éventuelles surchauffes. logiquement il ne devrait pas avoir ce type de système pour une peinture de coque ou de pont (bref ce qu'il sera difficile de chauffer).
2/ Le séchage est physique par évapo de solvant + réticulation à l'air - C'est le système traditionnnel des peintures glycérophtaliques, boostées au silicone, modifiées "acrylique" ou modifiées "uréthanne" ou modifiées "epoxy" (toujours les mêmes) pour être plus durables.. Mais cela ne vaut qd même pas le PU2K..

Pour l'ajout du vernis, avec le PU2K c'est sans problème, le système est bien dur et inerte chimiquement... Pour les mono composants, c'est un peu au K par K, il peut se produire des détrempes de la peinture, le diluant du vernis vient attaquer le film de peinture et il y a des cloques, des pertes d'adhérences...

www.plasticoque.com[...]nitions
Quand je regarde les présentations techniques des laques de finitions, on retrouve les systèmes "classiques"
la 1ère après la bombe aérosol --> "finition polyuréthannes pour plastique", c'est déjà une résine PU réticulée mais à faible poids moléculaire, elle sèche par évapo de solvant et surtout ne durcit pas et adhère bien sur plastiques
la 2ème --> alkyde urétanne c'est une glycérophtalique modifiée uréthanne, en solvant séchage air.
la 3ème --> c'est aussi une alkyde (glycéro) mais rendue hydrodiluable par emploi de résine à forte acidité organique + neutralisation avec des dérivés légers ammoniacaux (amines) . C'est une émulsion de polymère.
la 4ème --> C'est un PU 2K, visiblement basé surtout sur du polyester pour une meilleure résistance, il faut savoir que le Polyester est plus difficile à étaler qu'une acrylique, ce qui peut aussi expliquer la galère de SHE36.
la 5 ème et la 6ème sont des glycéro solventés séchage air..

Demain, je repasse à mon bureau et je consulte le "Coatings Handbook" et je regarde un peu mieux les formulations.. J'aurai plus d'éléments pour répondre, surtout sur le principe des ant-fooling..

15 mai 2012

quelle différence entre une polyuréthane , acrylique et uréthane

15 mai 2012

oui bien compliqué pour un novice , pour un mono composant comment se fait le durcissement . étant plus facile a appliqué peut on mettre un vernis dessus pour plus de solidité du film ?

15 mai 2012

Le mot polyuréthane correspond au résultat de la réaction d'un isocyanate (le durcisseur ) et une molécule portant le radical OH ( hydroxyle ) .La réaction du radical NCO sur l'OH , va donner une liaison NCOO trés solide . La chimie des résines a développé des molécules de type poyester (hydroxylées ) car ce sont les plus simples a obtenir ( dans les années 50 par Bayer ) , mais les réactions étaient lentes , aussi on a remplacé les polyesters par des polyesters acrylés puis des purs acryliques hydroxylés ( monomère l'hydroxy ethyl acrylate ) .
Si on fait un classement des familles de bi composants PU :
1 les Polyesters PU 2K , trés solides chimiquement , résistance à la rayure , brillant , "rondeur" , aspect flatteur .
2 les acryliques PU 2K , trés solides aux UV , séchage trés rapide aspect un peu sec et glacé .
Perso , pour un bateau , les polyesters PU 2K sont largement suffisants car les agressions des UV ne sont pas aussi fortes qu'en automobile ( incidence des rayons UV ) .La meilleure preuve en est que les meilleures laques reconnues sont celles de chez Awlgrip qui utilisent le nec plus ultra de cette technologie ....
A votre service si besoin de + de renseignements
Philippe

15 mai 2012

J'ai très peu fai de peinture, à chaque fois de la bi.
Première expérience, au rouleau. Résultat peau d'orange.
Deuxième fois, au rouleau + pinceau pour étirer, çà brille.

16 mai 2012

pour les pros . j ai souvent entendu dire que la peinture camion est plus solide que la peinture pour le nautisme ??

16 mai 2012

super ses explications , donc il y a pas photo le pu2k est donc bien meilleur mais bien plus dur a appliquer pour un non pro
j ai un amis qui a fait ua rouleau une peinture awlgrip et lissé au rouleau sans peinture , résultat bon et surtout aprés 5 ans sous les tropiques j avais l impression que le bateau venait d être peint ....
il a juste poncé au grain 220 sr son ancienne polyréthane et peint direct sans couche d accrochage

16 mai 2012

TBT interdit en plaisance depuis une dizaine d'années et progressivement pour flottes commerciales, les militaires avaient obtenu un délai supplémenatire

16 mai 201216 mai 2012

pas possible , déja fait
www.sea-dreamer.com[...]age.asp
www.speciation.net[...]84.html
fr.wikipedia.org[...]%A9tain
Tributylétain
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Tributylétain
Tributylétain
Tributylétain
Général
No CAS 688-73-3
No EINECS 211-704-4
PubChem 3032732
SMILES

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InChI

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Apparence liquide incolore à jaune
Propriétés chimiques
Formule brute C12H28Sn [Isomères]
Masse molaire1 291,061 ± 0,019 g·mol?1
C 49,52 %, H 9,7 %, Sn 40,79 %,
Propriétés physiques
T° ébullition 80 °C (0,4 mmHg)
Solubilité réagit avec l'eau
Masse volumique 1.082
Point d’éclair 40 °C
Propriétés optiques
Indice de réfraction 1.472-1.474
Précautions
Directive 67/548/EEC
Toxique
T

Dangereux pour l’environnement
N
[+]
Phrases R : 10, 15, 21, 25, 36/38, 48/23/25, 50/53,
Phrases S : 35, 36/37/39, 45, 60, 61,
Transport
66
2788

[+]
NFPA 704

Symbole NFPA 704
2
3
2

Composés apparentés
Autres composés Hydrure de tributylétain
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le tributylétain (ou TBT) est un composé organo-stannique (stannane) de formule chimique (n-C4H9)3Sn-H. C'est aussi le composé parent de la famille de composés de formule (n-C4H9)3Sn-X où X est un anion, où X est un groupement anionique de charge unitaire.

Le TBT est un puissant biocide, toxique pour les végétaux et d'autres organismes, utilisé pour cette raison comme pesticide et dans les antifoulings dès les années 60 mais surtout dans les années 70 avec l'explosion de la construction navale et de la plaisance.

Il s'est avéré être aussi un leurre hormonal capable à faible doses de masculiniser les femelles de certaines espèces aquatiques, et on peut craindre des effets similaires sur d'autres espèces, dont l'Homme. De nombreuses alternatives sont testées ou vendues, mais rares sont celles qui ne semblent pas poser de problèmes d'environnement ou de santé.

C'est un des polluants de l’annexe 2 de la stratégie de l’OSPAR. Comme le plomb, il a été interdit dans les peintures qui en contenaient 20 % à la fin des années 1980 et qui en Europe n'en contiennent théoriquement plus2.
Sommaire

1 usages
2 Règlementation
2.1 Processus d'interdiction
3 Cinétique et comportement dans l'environnement[7]
4 Produits de dégradation
5 Toxicologie
6 Cinétique environnementale
7 Écotoxicologie
8 Détection
9 Liens externes
10 Notes

usages

On en a tiré les dérivés industriels suivants :

Oxyde de tributylétain (TBTO),
Benzoate de tributylétain (TBTB),
Linoléate de tributylétain (TBTL),
Méthacrylate de tributylétain (TBTM),
Fluorure de tributylétain (TBTF),
Chlorure de tributylétain (TBTCl),
Phosphate de tributylétain
Naphténate de tributylétain (TBTN).

Règlementation

La France (avec un décret en 1981 puis un arrêté du 19 janvier 1982) a été le premier pays à limiter l'emploi du TBT toxique dans les antifoulings (peintures dites « antisalissure »3. Elle l'a fait pour protéger l’exploitation de coquilles Saint-Jacques, des moules et surtout des huîtres qui dès 1975, paraissaient affectées par ce produit sur certaines zones du littoral atlantique. Le lien avec le TBT n'a été vraiment scientifiquement prouvé que dans les années 80, notamment dans le bassin d'Arcachon. La chute de production de coquillage a été de 15 000 T à 3000T, avec chez l'huître une déformation de la chambre (« Chambrage »), une inhibition complète de la fécondation à partir d'environ 100g/L, des anomalie de développement des embryons et larves à partir d'environ 2g/L, et des perturbation de la croissance larvaire dès 20 nanogrammes par litre. Chez les gastéropodes (le plus étudié a été), un « Imposex » était constaté à très faible dose3.

Après la France, et avant l'interdiction par l'OMI, le TBT a été partiellement ou totalement interdit dans les antifouling au Royaume-Uni(1987), aux États-Unis (1988), en Nouvelle-Zélande (1988), Australie (1989) et Norvège (1989) ainsi que dans d'autres pays4.
Processus d'interdiction

En 1982, la France a la première interdit l'emploi du TBT sur les bateaux, mais uniquement pour les coques de moins de 25 m de long. En novembre 1999, une résolution de l’OMI (A.895) a été proposée et adopté le 5 octobre 2001, interdisant les peintures antifouling à base d’étain à compter du 1er janvier 2003. Leur présence sur la coque d’un navire sera interdite dès 2008.Ses molécules de dégradation et métabolites (dont l'étain qui n'est pas dégradable) persisteront néanmoins longtemps dans les sédiments des ports et sur les sites d'immersion de boues de dragage et à leur aval suite aux remises en suspension le cas échéant.

En 2005, selon l'INERIS5, du tributylétain pourrait encore servir

comme antifongique (anti-moisissure) dans l’industrie du papier, du cuir et du textile et dans les circuits de refroidissement ;
comme désinfectant et biocide dans les tours de réfrigération et les centrales électriques, en milieu hospitalier, etc.
comme répulsif pour rongeurs ;
comme anti-parasitaire dans la brasserie et la maçonnerie.
comme biocide certains produits grands publics (oreillers anti-allergéniques, aérosols pour les pieds,
comme biocide pour des fibres textiles,
comme catalyseur dont des traces pourraient subsister dans le cuir, le polyuréthane, le polyacrylate)
Comme élément dans des produits pharmaceutiques (RPA, 2003) ou certaines mousses polyuréthanes. L’Agence Danoise de l’Environnement a détecté du TBT (à des taux de l’ordre du mg/kg) dans des produits de grande consommation en PVC6, qui pourraient être des impuretés de composés organostanniques (MBT, DBT) utilisés comme additifs stabilisants du PVC.

En France, dans le bassin Adour-Garonne, une augmentation ponctuelle (dans l'espace et le temps) des taux de TBT (> 10 ng/l) a été mesurée dans l'eau en aval des stations d’épuration.
Cinétique et comportement dans l'environnement7

Il est soluble dans l'eau de mer, dans laquelle il se dissout sous forme d’hydroxydes de carbonates ou de chlorures. Il est mal adsorbé sur les matières en suspension (5 % max). Il se dégrade sous l'action de la lumière et de certains microbes, mais de nombreux organismes ont le temps de l'ingérer avant qu'il ne disparaisse de l'environnement.

En eau douce (canaux, rivières, lacs..), il est au contraire fortement adsorbé sur des matières en suspension, d'où des contaminations importantes des sédiments jusqu’à 1 000 fois plus importantes (jusqu'au mg/kg) que dans la colonne d’eau (en µg/l).

Sa demi-vie en eau douce varie de 360 à 775 jours dans les sédiments de surface, et de 10 ans voire plus en condition anaérobie.
Produits de dégradation

Le tributylétain se dégrade en libérant du dibutylétain (DBT) et du monobutylétain (MBT), également toxiques, mais moins que ne l'est le TBT.
Toxicologie
Cinétique environnementale

le TBT est perdu dans l'environnement marin en grande quantité par les peintures antisalissure, et il est bioaccumulable, notamment par les organismes filtreurs.

Il peut être dégradé, par photolyse8 (dans la partie de la colonne d'eau exposée à la lumière, et sur l'estran, très exposé aux UV à marée basse. Il peut aussi être dégradé par des micro-organismes (biodégradation)8. Il donne alors deux molécules de dégradation réputés moins toxiques que lui ; le dibutylétain et le monobutylétain8.

La demi-vie de la molécule de TBT varie de quelques jours (au soleil, en milieu agité et oxygéné) à quelques semaines dans la colonne d'eau. Sa décomposition est par contre beaucoup plus lente quand il a été accumulé par des sédiments8, en particulier si ces derniers sont anoxiques8, ce qui est très fréquent dans les estuaires et dans les ports ; Sa demie vie est alors de plusieurs années, ce qui laisse penser que les zones portuaires fermées, de chantiers navals, et de carénage, ou autres zones très polluées ne s'épureront que lentement, comme le confirment les mesures faites depuis son interdiction dans la plupart des antifoulings.
Écotoxicologie

Sa toxicité pour l'environnement et certains organismes n'a fait l'objet d'inquiétudes qu'au milieu des années 1970.

On a d'abord constaté qu'un petit escargot marin, le pourpre de l'Atlantique femelle (Nucella lapillus) s'avérait sensible à des concentrations infimes de TBT (un demi-nanogramme (ng) par litre, suffisantes pour faire apparaître un pénis chez la femelle de cet animal, lequel finit par bloquer l'oviducte, bloquant la reproduction de l'espèce, provoquant en quelques années des diminutions brutales de population, voire des extinctions locales8. Ce phénomène baptisé « imposex » (pour imposition des caractéristiques physiologiques sexuelles mâles sur les femelles d'une même espèce) est l'un des effets de polluants dits perturbateurs endocriniens a ensuite été constaté chez plus de 70 espèces de gastéropodes marins de par le monde8.

On a aussi constaté que les huîtres qui l'accumulaient se déformaient (formation de chambres se remplissant d'une substance mucilagineuse translucide dans la coquille) et à forte dose mourraient, en raison d'interactions du produit avec le métabolisme du calcium chez l'huître8.

Comme le montre la contamination des espèces du sommet de la pyramide alimentaire, tout le réseau trophique est concerné. Le TBT est bioconcentré plus vite qu'il ne se dégrade. On le retrouve notamment chez les grands et petits cétacés vivant dans les eaux des États-Unis, de l'Asie du sud-est, comme en Mer adriatique et en Mer noire8.

Aux doses où il et trouvé, il diminue la résistance immunitaire des animaux, dont les poissons et en particulier les poissons plats qui en contiennent plus, notamment sur les sédiments vaseux à proximité des ports et estuaires 8.
Et il reste extrêmement toxique enfoui dans les sédiments d'où il peut être extrait par les animaux fouisseurs, ou remis en suspension lors des curages ou clappages en mer, ou dans les turbulences provoquées par les hélices de navires, ou encore lors d'opération de chalutage.

Des effets importants sur la démographie des populations de divers organismes sont observés dès 40 ng par gramme de poids sec.

16 mai 2012

Merci mais ça ne concerne pas la plaisance ou c'est inetrdit depuis longtemps, ça l'était déjà en 1998 aux etats unis.

sinon qu'il soit dans de l'auto érodable ou pas il finit dans la biosphère, je ne vois pas trop l'intret pour l'environnement ?

Sinon il ne sert à rien !

j'avais vu un reportage sur des cargos siliconés, il y a aussi les systèmes à "vibrations électriques" qui fonctionnent , test récent dans voiles et voiliers

17 mai 201217 mai 2012

Bonjour Fabien , bonjour Jean , je confirme qu'aujourd'hui il n'y a plus de résine modifiées TBT produite dans le monde .Le site de King of Prussia qui fabriquait cette résine (groupe Arkéma France ) a stoppé cette production .J'ai travaillé chez Arkéma dans ce domaine , et les derniers développements de polymères qui se faisait , était des polymères modifiés silicones ( SPC self polishing polymers ) .J'ai moi même essayé les polymères fluorés pour voir , mais ce concept était beaucoup trop cher .
Aujourd'hui ,les antifouling plaisance sont principalement à base de polymères caoutchouc cyclisé plastifié + résine de colophane maléinisé (résine du pin ) qui procure la lexivation de l'antifouling (autopolissant ) .
Pour votre gouverne , je pourrais vous fournir en MP , une présentation en powerpoint du statut actuel de la production des antifouling ds le monde .C'est assez lourd mais c'est une mine d'information pour les professionnels car on comprend mieux les différences entre les petits producteurs d'antifouling et les grandes marques ( International , Sigma , Jotun , etc ...) qui ont accés aux résines SPC .
Personnellement je surveille du coin de l'oeuil , une recherche sur la modification biologique des bactéries qui se fixent sur la surface de la coque dés les premiers instant d'immersion , c'est un groupe de chercheurs d'un labo de Hyères qui travaillent sur ce sujet , et cette vision en direction des biotechnologies m'interesse .

Oui mais justement dans ce cas on peut "cuire" les surfaces peintes, donc utiliser des systèmes liants avec des hauts poids moleculaires. En sechage air à température ambiante ce ne serait pas possible d'arriver au même resultat de formation de film. Les cabine de camions et bennes sont cuites dans des étuves de à 80°C à 140°C et comme les problèmes d'apparences, brillances, harmonie chromatiques sont nettement moins critiques qu'avec les voitures, les formulateurs peuvent bien "blinder" les systèmes liants.
Par contre les vernis PU2K de gamme camions à séchage air sont très certainement "équivallents" à ceux proposés en utilisation marine, faut pas hesiter à comparer les couts de revient.
Pour les antifouling, c'est bien l'ajout de matières minérales qui apporte des propriétés biocides qui "tuent" les algues et les coquillage. Il s'agit de tri-butyl oxyde d'étain et d'oxyde de cuivre. Pour des raisons de protection de l'environnement les labos R&D rechechent d'autres substances efficaces mais moins nocives.

Oui, dans ma boite nous avons des "training center" et autres "competences centers" dédiés à la formation des peintres industriels. Pour la production de série, la robotisation répond à 90 -95 % des besoins avec une bonne répétabilité. Pour les applications techniques, exemple ouvrir un capot moteur et peindre une zone peu accessible de forme complexe, la robotique atteind ses limites et seul le peintre parvient à appliquer la peinture. Les gars ne peuvent travailler sur chaine que 2-3 heures et font 30 mn de pauses car contrairement aux robots, ils se fatiguent et les gestes sont moins précis. En retouche et réparation c'est 100 % humain + outillage. Donc ponceuse, polisheuse, pistolet pneumatique (parfois plus electrostatique) + cabine de peinture avec dépoussierrage.. En lisant les posts, je me demande si cela ne vaut pas la peine d'investir dans une pistolet pneu + un petit compresseur , ou de le louer pour son carenage..

Possible, j'ai une documentation biblio editée en 1999 (Paint & Surface Coatings , Theory and Practices, 2nd edition, pages 543-545)... Visiblement en UK et au Japon, ils l'utilisent encore mais le TBT est directement gréffé sur le polymère résine, c'est nettement plus cher mais c'est efficace plus longtemps et cela relargue moins que le TBT "libre". .. J'ai comme référence International Paints (UK) et Nippon Oils and Fats Company. Ce serait intéressant de voir ce qui est vendu comme anti fouling en Angleterre actuellement. Ces résines sont (d'apres ma doc) homologuées aux US , en Europe et au Japon depuis 1978, mais je n'ai pas de mentions après 1999 (logique), ca a peut-être évolué, je me renseigne.. On trouve mes questions bizarres au boulot ces temps-ci ;+)

16 mai 201216 juin 2020

Oui Jean, il y a bien une interdiction ou restriction du TBT additif libre, c'est le CAS number qui désigne la molécule libre avec ces caractéristiques, mais le TBT lié moléculairement sur un résine ne rentre pas dans cette dénomination.
"TBT Self Polishing Copolymer Paints
TBT self polishing copolymer (SPC) paints are currently used. Copolymer systems are based on a combination of biologically active resins and other active ingredients, typically TBT copolymer resins and copper compounds. The TBT biocide is chemically bonded within and throughout a copolymer resin system. The coating on a ship that has been painted with a TBT-SPC paint system will react, by hydrolysis with sea water, resulting in the slow release of TBT which combats fouling. The remaining surface of the paint system is mechanically weak and is eroded by moving seawater, resulting in the exposure of a fresh surface of TBT polymer. "
This hydrolysis/erosion process is repeated until no paint is left on the surface and all of the triorganotin biocide is exhausted. The hydrolysis/erosion process confers two key properties on TBT copolymer paint system:
The ability to control/regulate biocide leaching rate
The erosion process results in ?smoother? surfaces, that is that the paint polishes - i.e., self-polishing copolymer or "SPC" antifoulings.

Ca c'est visiblement une piste de recherche actuelle, je ne sais pas si c'est encore exploité commercialement, il est ecrit que c'est "currently used" pourtant.. . Par ailleur il semble que d'autres firmes chimiques développent des résines sans TBT (c'est peut-être le cas de la mienne, mais dans les grand groupes vous savez que l'on est pas mal cloisonné par secteur d'activité..)

perso, quand je lit la publi de l'Ineris, je préfererais des solutions alternatives sans TBT, mais on a connu des solutions alernatives qui avait aussi des effets néfastes en environnement, c'est jamais simple..

Je suis récemment intervenu dans deux fils ou les démiurges de la pensée orthodoxe en matière de peinture jetaient des poncifs à la tête de pauvres amateurs qui veulent juste repaindre un canote.

je pense que ce fil surréaliste marque un point dans mon sens: si vous n'êtes pas polytechnicien, mettez de la mono ou faites le faire par un pro.
perso, je mets de la mono, et c'est pas terne
:acheval:

16 mai 2012

le souci pour moi est de repeindre sous les tropqiues , il fait chaud et la bi composant sêche três vite , pas le temps d étirer la peinture . avec un mono composant ça doit être moins rapide

17 mai 2012

comment faire si du bi composant dans les endroits chauds ??

17 mai 2012

C'est plus difficile car la chaleur et l'humidité vont rendre l'opération plus délicate , mais avec un peu d'organisation on peut y arriver .
Peindre à l'abri si possible , bien diluer la peinture avec un diluant lourd pour retarder le séchage par évasion , réduire le % de durcisseur ( de 10 % environ ) , réduire le temps d'utilisation du mélange au maximum .
Les peintures Awlgrip sont sur ce point assez adaptées à cette utilisation par leur formulation assez radicales .

Cap Béar .Méditerranée. Port-Vendres

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