préparation Arzal - Arcachon

Bonjour,

Au printemps prochain (mai/juin) j'envisage d'aller d'Arzal à Arcachon, avec mon Poker. Je comptais faire Arzal - Ile d'Yeux, puis tracer directement à Arcachon. Rester quelques jours à Arcachon avec des copains, puis retour Arzal par la même route.

Le bateau est relativement bien préparé, avec un récepteur AIS, pilote auto, mais sans radar/Mer Veille ni émetteur AIS, et avec un moteur Hors-Bord tout petit (6CV)…

J'ai déjà navigué jusqu'à la Rochelle, en faisant des haltes plus courtes, sur ce même bateau.

Voici mes interrogations :

  • Un allez-retour sur 7/10 jours, ça vous semble jouable ? Je prévois plus de temps de congé, au cas où le temps ne serait pas trop coopératif. Dans tous les cas, je ne joue pas avec la météo.
  • Est-ce réalisable de le faire en solo ? Je navigue déjà en solo sur le bateau, dans la baie de Quiberon… mais je n'ai jamais navigué sur plusieurs jours et de nuit, donc j'appréhende un peu la partie Yeux/Arcachon ! D'un autre côté j'ai très très envie de naviguer la nuit, ça serait l'occasion, et en cas de problème je peux toujours faire une étape sur Royan ou la Rochelle ?
  • Avec 1m45 de tirant d'eau, je suppose que ça ne pose pas tellement de soucis à Arcachon ? Le passage des passes semble un peu délicat, mais pas infaisable.

Bref, l'idée est d'avoir des vacances un peu sportive, de sortir un peu de ma zone de confort, sans me mettre trop en danger ou galérer comme un forçat, ça dois rester des vacances :-)

Je suis preneur de vos avis sur ce voyage : Ça vous semble sérieux, ou un peu limite ?

Bonne soirée

Adrien

L'équipage
18 déc. 2021
18 déc. 2021

C'est faisable !
Néanmoins, es-tu certain de trouver un réel intérêt à naviguer seul, étant précisé que, quel que soit ton âge et ta forme physique, ce n'est pas prudent.
Quis custodiet ipsos custodes ?
En effet, qui te ramènera si tu as la moindre défaillance physique ou le moindre problème ? Es-tu vraiment certain de ne pas glisser sur le pont ou les plats bords, au point d'être sinon dans la totale incapacité du moins grandement embarrassé pour continuer à naviguer seul ?
De surcroît, la vitesse critique du poker laisse augurer une navigation longue, susceptible d'être agréable à deux ou plusieurs et rapidement fastidieuse tout seul, abstraction même faite de la fatigue.
les marins de la transat en solitaire, voire même plus modestement les équipages de la transquadra, se soumettent à une préparation extrêmement sérieuse, totalement distincte de celle résultant de l'application du dernier coup de rouleau d'antifouling sur la carène, avant le départ.
En outre, le dérèglement climatique engendre, depuis plusieurs années, une grande instabilité de météo dans le golfe de Gascogne (et certainement ailleurs) pouvant générer des situations d'inconfort majeur avec de petits voiliers (étant observé que ce n'est pas beaucoup plus agréable sur les gros) ; il y a lieu également d'observer que les vents font souvent preuve d'une autonomie de fonctionnement telle que les croisières, encadrées dans des délais restreints pour cause de vacances limitées, peuvent être singulièrement perturbées, en cas de facéties du vent.
Il convient donc d'en tenir compte pour accomplir le parcours choisi et revenir, sans avarie.
Enfin, tu nous indiques que la motorisation de ton voilier, annoncé quand même pour 2,2 t lège, est un 6 Cv : j'espère qu'il s'agit d'un bicylindre, à arbre long, équipé d'une hélice de poussée et non d'un monocylindre bruxellois, doté d'une hélice à mayonnaise.
En effet, tu indiques vouloir entrer dans les passes d'Arcachon ou éventuellement te réfugier à Royan, ce qui, dans un cas comme dans l'autre, peut t'amener à avoir besoin de la force propulsive du moteur, de telle sorte que, dans la deuxième hypothèse de motorisation, il n'est nullement exclu que tu éprouves déjà de singulières difficultés à étaler le courant.
Le secret donc pour une telle croisière est : une bonne forme physique sans retard de sommeil, un bateau bien contrôlé et bien préparé, si possible un équipage, même restreint, compétent et passionné, ainsi qu'une bonne météo, si possible durable.
La première sécurité en mer est la prudence, les meilleurs marins n'ayant jamais prétendu avoir vaincu/ou surpassé la mer mais simplement avoir eu la chance de réussir à naviguer sur elle, en revenant sans trop de dommages.
Pour finir, il est à noter que le balisage des passes d'Arcachon est remis à jour, annuellement entre le début du premier semestre de l'année et la fin du printemps, en fonction des tempêtes qui font bouger les bancs de sable et nécessitent le déplacement des bouées.
Il faut donc surveiller les avurnav et les différents avis donnés aux navigateurs.
Ci-joint, une photographie des passes en 2021, par jour de beau temps.
A titre d'exemple, le balisage 2021 :
BALISAGE DE LA PASSE DU BASSIN D'ARCACHON

PROJET DE MODIFICATION 2021
NOM WGS 84

Latitude Longitude
Atterrissage 44°32,625' N 001°18,514W
1N 44°32,882' N 001°17,353'W
2N 44°32,982' N 001°17,426'W
2 Na 44°33,643' N 001°16,644'W
3 N 44°33,559' N 001°16,581'W
4 N 44°34,264' N 001°16,045'W
5 N 44°34,270' N 001°15,850'W
6 N 44°35,135' N 001°15,040'W
7 N 44°35,031' N 001°14,928W
7 Na 44°35,757'N 001°14,126'W
8 N 44°35,722' N 001014,332'W
9 N 44°36,984' N 001°14,258'W
11 44°37,903' N 001°14,158'W
13 44°38,707' N 001°13,555'W
14 44°39,566' N 001°13,145'W
15 44°39,787' N 001°12,113W

agrémenté d'un schéma du balisage, étant rappelé que la possession d'une carte à jour est indispensable et qu'un sondeur en état de fonctionnement s'avère rapidement utile et même rentable, pour éviter d'avoir à changer de bateau trop souvent.
Mille pardons d'avoir était trop long et certainement trop rabat-joie.
Estey.

18 déc. 2021

Merci pour vos réponses.

Sur le moteur : effectivement c'est un arbre long, forte poussée, mais 6CV ce n'est pas puissant, et étaler 3kt de courant est fastidieux, il vaut mieux éviter… mais ça se fait, je l'ai vu à St Nazaire, en descendant la Loire un peu trop tard.

Mais normalement, les prévisions météo sont bonnes à une journée, ce qui me laisse de la marge pour rejoindre un port sur tout le trajet en cas de coup dur.

Pour la préparation mentale : je suis bien seul :-) Même si j'apprécie la compagnie des copains bien sûr. Par contre c'est plus le sommeil qui me semble à gérer.

18 déc. 202118 déc. 2021

Estey, je crois que tu noircis un peu le tableau ! En plus, tu es bien gentil de donner le balisage des passes, mais c'est un cadeau empoisonné, il sera sans doute complètement obsolète au mois de mai prochain, et s'y fier serait se mettre en danger. Les conseils que tu donnes à propos du moteur sont sans objet, puisque on est censé rentrer avec le courant, au montant, et le bassin, ce n'est pas le raz de Sein, 3 nds de courant sont peu fréquents. Pour ce qui est de la navigation en solitaire, si cela ne te tente pas, n'essaie pas d'en dégouter les autres, personnellement, cela fait vingt ans que je navigue en solitaire sur un petit cata un peu "sport", pour ne pas dire un peu limite, et je m'en trouve très bien à 70 ans ! Je franchis les passes d'Arcachon plusieurs fois tous les ans et n'ai jamais eu le sentiment de me mettre en danger. La seule chose que je peux conseiller, en belle saison, est de les passer au matin : les thermiques d'Est de la nuit les aplatissent comme un lac.
Adrien, tu auras compris que je ne suis pas tout à fait d'accord avec Estey, ton projet est tout à fait faisable, c'est peu ou prou ce que je fais plusieurs fois par an, soit vers le nord soit vers le sud, c'est tout à fait raisonnable en solitaire, même si on a une condition physique de "vieux". Il faut arrêter de raconter n'importe quoi sur les passes d'Arcachon, en été, à 99%, c'est du billard !

18 déc. 2021

PS. J'ai relu ton post, la seule chose qui me semble un peu limite, c'est le calendrier. 7/10 jours me semblent un peu courts au départ d'Arzal. Tu n'auras aucune marge, et dans le golfe, il est nécessaire de prévoir une marge. Les accidents arrivent souvent quant on a des échéances à respecter.

18 déc. 2021

Ebraball,
J'ai simplement donné un point de vue sans prosélytisme, ayant pour souci de limiter les interventions de la SNSM, en indiquant à un navigateur qui nous précise être en début de carrière, que la navigation qu'il envisage d'accomplir doit être prise au sérieux, ce qui est encore vrai même pour des navigateurs expérimentés comme cela paraît être ton cas..
Pour ce qui est du balisage des passes, je n'ai pas fait de cadeau empoisonné, en ayant pris la précaution, simple à comprendre, du moins je l'avais pensé manifestement à tort, d'indiquer qu'il était nécessaire de se procurer le balisage en vigueur, modifié chaque année ou à peu près.
Je note par ailleurs que, titulaire d'une tête chenue, tu finis par relativiser les choses quant au calendrier, au point même d'arriver envisager la possible survenance d'un accident, à défaut de précaution.
Pour ce qui est du moteur, je conviens bien volontiers de l'étendue de mon erreur, ne serait-ce que parce que tu me signales que mes propos sont sans objet, sachant bien sûr qu'il n'a jamais pu m'arriver, en rentrant du large, d'être en retard par rapport à l'horaire de la pleine mer, et donc de m'engager dans la passe au descendant, au point d'avoir besoin du moteur.
De même, il est à peu près certain, sur les dernières décennies, qu'il n'y a jamais eu plus de trois nœuds de courant dans les passes d'Arcachon, même par fort coefficient : là encore, l'intensité de ma bévue est incommensurable.
J'ajouterai que je n'ai jamais vu de pêcheurs professionnels faire demi-tour en s'engageant dans la passe, peut-être un peu trop tôt. Une situation identique est totalement inenvisageable pour des plaisanciers, fatigués par une nuit en pleine mer.
De la même façon, les passes étant du billard à 99 % l'été, les naufrages ne doivent donc survenir que pendant le 1 % restant…
Pour mémoire, j'avais commencé ma réponse en précisant : « c'est faisable ! » Je n'ai donc jamais cherché de dégoûter quiconque, étant observé qu'il ne m'a pas non plus semblé raconter n'importe quoi, pas plus que je n'envisagerais de discréditer ton point de vue.
Estey.

Bonsoir,
en dehors de la capacité du bonhomme (dont je n'ai aucune idée) le POKER reste un petit bateau, dans ton cas avec un HB (déjaugeage dans la houle) et pas puissant
une semaine pour un A/R peut bien sûr se faire, mais avec une météo clémente de bout en bout et des vents aidants.
dans le cas contraire, tiré des bords rallonge considérablement la route et si le mauvais temps s'invite, il faut prévoir un plan B
et un plan B autour des passes d'Arcachon????????????
et dans le cas de la fatigue du bonhomme, les bonnes décisions peuvent devenir compliquées à prendre quand les neurones ne sont plus en place.
je pense qu'il faut prévoir un équipier et du temps à courir si mauvaise météo
un conseil d'un vieux de plus de 30 ans de mer
bon choix,
patrice

18 déc. 2021

Le bonhomme est physiquement en forme, 36 bougies en 2022, 10km en 43min aux foulée de l'Éléphant à Nantes, bref le bel âge :-)

Je note sur le temps de trajet optimiste. En fait je comptais 7/10 idéalement, dans au moins 15 jours/3 semaines de congé, en cas de pb justement, et j'ai la chance de pouvoir les prendre au dernier moment (genre 2 jours avant), ce qui aide pour trouver le bon créneau météo.

Sur la fatigue : je n'avais pas pensé aux neurones qui ne se touchent plus avec la fatigue, élément fondamental !

@Erbaball : je note aussi le passage des passes si possible le matin, et la carto à suivre.

@estey: en relisant ton message : j'ai bien un sondeur, et suis habitué à rentrer dans la Vilaine, donc avec courant et peu de profondeur d'eau. Donc en principe, je ne suis pas en terrain totalement inconnu, modulo les bancs farceurs.

Merci pour vos conseils !!

Il y a 4 ans on a fait Lorient Arcachon à 2 en 2 jours en brin de folie, donc à peine plus grand qu'un poker, attente de la marée compris au niveau du warf. Surtout du portant , un peu de pétole.
Les difficultés:
Attention aux pêcheurs très nombreux si passage près du plateau de Rochebonne
Bien se renseigner pour le passage des passes. Pour nous suivi du balisage au flot à mi-marée, petit temps, RAS. Suivre les indications des experts de la zone sur ce fil qui ne manqueront pas de donner des conseils.
Note: l'avantage de l'AR en 7 jours est de na pas s'attarder sur le bassin, les nuitées sont chères si on ne béquille pas

18 déc. 2021

Ayant beaucoup pratiqué ces endroits, je dirais qu'il ne faut pas le faire vu comment tu présentes la chose.
En partant d'Arzal, il y a des tas de boucles qu'on peut raccourcir ou rallonger à la demande avec de vrais points de replis possible.
Peut être serait il souhaitable d'aller satisfaire ton envie de vacances "un peu sportives" dans des lieux moins problématiques ou de modifier les paramètres (cf Ar-men, plus de temps, + un équipier aguerri)
Pour du sport, tu pars d'Arzal dans une queue de dépression, tu fais le tour de Belle Ile, puis de Groix, tu vas en ch... mais tu auras toujours la possibilité de trouver une allure de navigation de "sauvegarde" vers un abri pas trop éloigné.
Impossible entre Chassiron et l'embouchure du bassin d'Arcachon. Confondre sport et danger ne me semble pas une bonne idée.
Excuses pour cet avis un peu "hard" mais issu d'une pratique de ces lieux pendant des dizaines d'années.
Cdt
Yves

19 déc. 2021

Nous sommes arrivé à Arcachon de Royan une fois. Plein été et beau temps. Nous sommes entrés dans la passe sans problème et avons commencé à monter le chenal avec le courant. Au bout d'un certain temps on s'est aperçu qu'on n'avançait plus contre le courant, qui avait tourné. Il commençait aussi à faire nuit noire. Nous nous sommes mis juste en dehors du chenal et avons jeté deux ancres pour nous tenir bien en place. Heureusement, puisque le lendemain matin quand on s'est reveillé, il y avait un banc à huitres 12m devant nous, tout noir et pas visible du tout la nuit. Nous étions à bord d'un Ohlson 38.
Ceci pour indiquer qu'avec un Poker il faudrait absolument arriver à l'entrée d'Arcachon au bon moment point de vue courant, lumière du jour, ET comme ont dit plusieurs autres, avec un temps propice. Faire les bords en solo devant la passe pour attendre que ces trois conditions soient comme il faut pourrait facilement finir mal. Plusieurs équipiers pourrait partager le travail et donner aux autres la possibilité de dormir au cas où le voyage prend plus longtemps qu'on aurait voulu.

19 déc. 2021

Tout est possible...y compris terminer dans les statistique de la SNSM!
Ile d'Yeu-Arcachon, c'est porte à porte au plus court 150 milles, soit environ deux jours de navigation en solitaire dans des lieux mal pavés!
Faire une escale à Royan me parait plus avisé, et prendre un équipier du simple bon sens.
Mais c'est vous qui voyez.

19 déc. 2021

L'escale à Royan n'est pas forcément de tout repos. Il faut se présenter devant les passes à la bonne heure because fort courant, lequel au descendant avec vent d'ouest (même modéré) soulève un clapot violent + chenal étroit au milieu de grands bancs de sable + Royan est loin de la bouée d'atterrissage. Idem à l'envers pour sortir. C'est pour ça que dans ma précédente inter je disais qu'entre Chassiron et Le bassin d'Arcachon il n'y a pas de base de repli (en solo + bateau avec moteur pas fonctionnel dans ces conditions)
J'ai souvent fait ce trajet, avec un bateau de 10,5 m hauturier, équipé pour la nav en solo (regul + pilote), bon louvoyeur au près dans toutes les conditions, avec un bon Volvo sail drive capable de propulser le bateau dans n'importe quelles conditions. Je faisais ce trajet par besoin, bateau stationné sur le bassin, toujours avec des gros délais, jamais pour le plaisir, le plus rarement possible en solo.
Je te souhaite mille bonnes navigations.
Cdt
Yves

19 déc. 2021

Bonjour,
Bien sûr que c'est faisable à ton âge et dans les conditions que tu prévoies...
Tu n'as jamais passé une nuit blanche à terre ? ;-)
Fais-toi plaisir, une bonne préparation, une bonne météo et voilà.
Le bateau est capable de faire cette route à la belle saison.
Et toi aussi probablement, même si tu t'interroges !

19 déc. 2021

Flora a raison :-)

19 déc. 2021

Merci pour les encouragements !

« Bonne préparation, bonne météo », c'est précisément mon objectif ;-)

20 déc. 2021

Donc ... pour naviguer dans une zone mal famée il suffit :
- avoir l'âge (jeune je suppose)
- avoir l'expérience d'une nuit blanche à terre
- une bonne préparation
- une bonne météo
- un bateau capable
- une personne capable
et voilà ...

20 déc. 2021

Dans une zone malfamée, prévoir surtout un bon armement en général ;-))

20 déc. 2021

Ben oui, les naufrageurs sévissent encore au Cap Ferret ...

19 déc. 2021

Si tu n'as pas l'habitude du solo, la première nuit tu ne dormiras pas, mais tu te reposeras. Et tu seras tellement inquiet il te sera difficile de te relaxer vraiment. Mais il faut absolument s'obliger à se reposer par tranches de 10/20/30 minutes selon l'endroit. Une nuit sans dormir vraiment ça ne pose pas de problème.

L'important est de bien préparer ta navigation avec toutes les informations nécessaires , mais ça tu le sais.

Je suis entré une fois à Arcachon avec un voilier en acier de 13 mètres et c'était sportif. Nous avons appelé par VHF le sémaphore du cap Ferret qui nous a demandé de patienter. On a fait des ronds dans l'eau pendant plus de trois heures. Puis il nous a donné son feu vert en nous guidant et nous sommes entrés avec voiles et moteur et les rouleaux étaient impressionnants. Une fois engagé on ne peut plus faire demi-tour. L'état de la passe dépend beaucoup de la météo des jours précédents, de la houle soulevée par des vents soutenus.

19 déc. 2021

Le point « solo » fait débat… Il semble en effet plus sage de faire ce voyage en équipage, vu ma petite expérience sur cette distance : ça doit rester des vacances :)

L'étape à Royan coupe effectivement la route. Je vois aussi Port Médoc, juste en face. Des avis sur ces 2 ports ?

Merci encore pour vos conseils.

bonjour,
entre le banc de la mauvaise et Royan ou Port Médoc, il faut compter au moins 2 heures.
je m'abstiendrai de dire mon ressenti sur ces 2 ports, là n'est pas le sujet.
patrice

19 déc. 2021

Sur ce trajet, il y a fort longtemps, je me suis arrété 2 fois à la Cotinière. Je ne me suis pas fait jeter, petit TE. J'ai vu que ce port semble en cours de modification, peut être plus de possibilité aujourd'hui ?

19 déc. 2021

Très joli port, qui ne nous était pas recommandé, réservé aux pêcheurs pro, mais comme tu dis ça peut avoir changé ?

19 déc. 2021

ca fait longtemps que j'y pense mais je n'ai jamais osé... les passes d'entrée à Arcachon me font peur. pour affiner à votre place je partirai de l'estuaire de la Gironde, ça laisse moins de temps au temps pour changer en raccourcissant la route

19 déc. 2021

Les passes d'Arcachon (actuellement encore la passe Nord est la seule praticable, la Suds n'étant plus balisée, depuis de nombreuses années) n'ont pas à faire peur, pas plus que l'estuaire de la Gironde ou l'entrée du golfe du Morbihan ou le pertuis de Maumusson.
Il suffit seulement de mettre tous les atouts de son côté, à savoir météo acceptable, horaire de la marée (rentrer avec le montant, au plus tôt deux heures avant le plein mer, en fonction du tirant d'eau, car il existe un seuil avec environ 4 m de fond seulement, naturellement variable en fonction du coefficient de marée et de la houle), vent favorable, moteur enclenché par sécurité, respect du balisage avec veille au sondeur (dont la lecture peut être perturbée en cas de fort clapot provoquant un brouillard de sable) et enfin et surtout carte à jour avec positionnement de la plus récente implantation des balises.
Pour certains, le harnais peut ne pas être de trop, le gilet de sauvetage étant rendu obligatoire dans la zone, par les autorités maritimes.
Avec l'habitude, les précautions sont les mêmes mais moins drastiques.
la zone critique se situe naturellement, après la bouée d'atterrissage, en venant du large entre les balises 1N-2N et 2Na-3N, c'est-à-dire la zone du seuil.
Après, sauf météo très défavorable, il y a une zone de calme entre le banc du Toulinguet et le banc d'Arguin, puis, à nouveau, une zone susceptible d'être plus mouvementée mais néanmoins praticable entre le nord du banc du Toulinguet et le sud de la pointe du Cap Ferret, c'est-à-dire au droit de la passe Nord non balisée, régulièrement utilisée par les pêcheurs professionnels, se trouvant ainsi de fait régulièrement exposés à de violentes déferlantes.
Ces déferlantes peuvent exister dans la passe balisée, justifiant ainsi un appel au sémaphore, avant de s'engager, étant observé que si la passe n'est pas praticable il faut accepter l'idée de devoir passer une marée intermédiaire au large en espérant une amélioration météo, sauf à faire demi-tour vers Port Bloc, Royan ou la Rochelle selon l'état de la mer ou descendre jusqu'à Capbreton, si praticable, Bayonne, Saint-Jean-de-Luz ou Hendaye, c'est-à-dire de nombreuses heures de mer supplémentaires, pas inexorablement agréables en cas de fatigue accumulée.
En été, cette situation est plutôt rare, ayant moi-même fait le café dans les passes (sud à l'époque) sans difficulté, du moins jusqu'à ce qu'un chalutier me dépasse…
Le paysage est néanmoins magnifique et grisant, valant indiscutablement la sortie ou l'entrée.
Estey.

20 déc. 2021

"ou descendre jusqu'à Capbreton, si praticable". Si les passes d'Arcachon ne sont pas praticables, il ne faut pas trop espérer rentrer à Capbreton. La barre qui se forme devant Capbreton peut être dangereuse. Viser plutôt Hendaye, port dans lequel on peut entrer par tout temps.

19 déc. 2021

Bonjour,
Le point qui me semble le plus important est la météo. Après, vouloir faire Yeux/Arcachon nécessite de pouvoir obtenir des informations sur l'évolution de la dite météo. Perso, j'ai toujours privilégié un arrêt à Royan afin de repartir frais et dispos et ainsi pouvoir rallier Arcachon en plein jour et l'avis du sémaphore. Et puis, si tu as une superforme et que tout se présente bien pour continuer sans faire l'arrêt à Royan, alors c'est tout bon.
Jusqu'à présent, en organisant mes virées ainsi, je n'ai eu que du plaisir. sinon, Arcachon, mis à part les plages et les huitres, je ne vois pas beaucoup d'intérêt.

19 déc. 2021

Yéyeiette a écrit :
"sinon, Arcachon, mis à part les plages et les huitres, je ne vois pas beaucoup d'intérêt."
Malheureusement c'est loin d'être faux, surtout avec la réglementation actuelle interdisant de passer la nuit au banc d'Arguin, avec la disparition des piniots balisant les chenaux, la limitation importante des possibilités de passer la nuit au mouillage et le nombre de bateaux et de jet ski, tournant en rond, sans savoir réellement trop où aller.
D'où l'intérêt de sortir du bassin…à défaut d'en avoir un pour y entrer.
Estey.

20 déc. 2021

Hello !

Le faire ? Bien sûr ! En solo ? Pourquoi pas, si tu maîtrises bien ton bateau, mais je pense que ce serait plus fun et moins fatigant à deux.

Le plus important, ce sera une bonne préparation météo et le calcul de la route en conséquence.

Grosso modo, à 5 kts de moyenne, il faut compter un peu plus d'un jour et demi. Je vois deux options possibles :

  • tirer un grand bord jusqu'à l'ouest de Rochebonne (vers la sonde des 100m), puis tirer un autre grand bord jusqu'à l'entrée des passes. Avantages : dans à peu près n'importe quelle configuration de vent "conventionnelle" (c'est-à-dire, ce que l'on trouve le plus souvent dans le coin), tu avanceras. De plus, s'il y a de la houle d'ouest (souvent), tu ne te la prendras pas par le travers. Pour l'avoir fait à plusieurs reprises, c'est pas d'un confort extraordinaire.

  • passer à l'est de l'île d'Yeu, puis tirer sur les passes. Avantages : tu n'es toujours pas franchement sud, donc la houle ne t'embêtera que dans une moindre mesure. De plus, tu as des solutions de repli jusqu'au passage de l'estuaire de la gironde. En cas de pépin, c'est quand même assez sécurisant. Inconvénient (enfin pour moi) : c'est plus vraiment du hauturier...

En cas de repli sur Oléron, fais bien gaffe à arrondir Chassiron assez généreusement, ça peut remuer, et comme on parle de repli, ça remuera à coup sûr.

En cas de repli sur Royan ou Port Médoc, n'envisage même pas de couper par la Mauvaise ou la Coubre, c'est du suicide. De plus, n'embouque pas la passe ouest par vent d'ouest contre jusant à plus de 4 Bft, sans quoi tu risques au mieux de prendre la branlée de ta vie, au pire de ne pas pouvoir passer et de te retrouver dans une situation plus que délicate !

Après, c'est pas non plus un tour du monde par les trois caps en solo et sans assistance, hein, faut dédramatiser un petit peu. Si tu prends bien ta météo en croisant plusieurs modèles et que bateau et équipage sont bien préparés, tu feras juste une belle promenade.

Bon vent et mer belle !

20 déc. 2021

la première question à se poser est : quand tu arrives devant arcachon et que les passes ne sont pas praticables, tu fais quoi ?
il n'y a pas vraiment de port de repli accessible sauf à naviguer longtemps (les seuls vraiment accessibles sont La Rochelle et Hendaye); Royan/Port Médoc/Capbreton peuvent se révéler des pièges; La Cotinière est un port à échouage tout aussi difficile d'entrée si mauvaises conditions; ton projet est tout à fait faisable, même en solo, mais en étant conscient des aléas pouvant survenir et donc en anticipant des solutions viables

20 déc. 2021

tout à fait d'accord, y'a plus qu'à refaire 60M dans l'autre sens pour remonter à Royan, ou 90M pour aller à St Denis...

20 déc. 202120 déc. 2021

Tu précises que tu n'as jamais navigué de nuit, et donc que tu te poses des questions ce qui est tout à fait naturel.
Ces questions je me les suis moi aussi posées il y a un certain temps, et j'ai procédé de la façon suivante:
J'ai largué mes amarres, j'ai fait cap à l'ouest (vers le large) pendant 50 milles et je suis revenu, voilà c'est tout bête et c'est un bon test.

20 déc. 2021

Je suis très étonné qu'il y ait des encouragements, directs et indirects, à faire cette navigation dans les conditions décrites par AdrienG.
Dans sa présentation je relève :
" J'ai déjà navigué jusqu'à la Rochelle, en faisant des haltes plus courtes, sur ce même bateau.
Je prévois plus de temps de congé, au cas où le temps ne serait pas trop coopératif. Dans tous les cas, je ne joue pas avec la météo."
Il semble que l'expérience de navigation est encore mini ("en faisant des haltes courtes")
J'en déduis, sauf info contraire, que la connaissance du couple bateau/homme est loin d'être complète, ne serais ce que la façon de se reposer en solo et surtout de récupérer. Naviguer de nuit dans une région très fréquentée par les pêcheurs, nécessite une veille active. Pas plus de 10 mn de sommeil, les chalutiers/caseyeurs et petits bateau de pêche ne sont pas très hauts sur l'eau et se repèrent de moins loin que les cargos, leurs trajectoires sont aléatoires)
Quid du seul pilote auto (si j'ai bien compris) dans des conditions un peu difficiles et que faire si panne ? Comportement du bateau sans pilote ? J'ai eu un Poker (très bon bateau très marin) mais sans pilote il va falloir barrer tout le temps.
Je reviens sur le moteur qui ne sera d'aucun secours sauf par grand calme plat. Je sais que ça ne doit jamais être un appareil de secours... mais combien d'entre nous y ont fait appel avec soulagements dans de nombreux cas ?
Pour mémoire, parce qu'on ne peut pas s'y fier absolument, pas d'électronique de veille ni AIS.
Ce Monsieur a un job, il va donc poser des dates de vacances. Heureux celui qui peut prédire la météo avec plusieurs semaines d'avance.
Enfin, POURQUOI tenter cette navigation ? Pour aller voir des copains ? Soyons sérieux !
Aucun intérêt particulier de navigation, si ce n'est de se retrouver (dans le cas présent) dans une possible grosse galère. Tout le plateau continental de cette zone se transforme en enfer dans des tas de conditions.
Comme je l'ai déjà dit : STP, Adrien, vas faire tes armes ailleurs, pas dans ce coin !
Et si un jour tu es OBLIGE de venir par là, prends ton temps, embarque au moins un équipier et complète l'équipement de ton bateau, au moins un pilote de secours (ou régul d'allure mais pas facile avec un HB), un AIS.
Je ne suis pas un rabat joie ni un empêcheur de s'amuser en rond. La mer est immense, nos côtes peuvent être un terrain de jeux extraordinaire.
Ce projet (dans CES conditions) n'a pas de sens à mon humble avis.
Nota. Je ne connais aucun bateau de course en solo qui s'amuse à venir faire ses X miles probatoires sur un tel parcours dans cette région !
Cdt
Yves

20 déc. 2021

je plussoie avec ce qui a été dit au dessus :
aucun intérêt à part bouffer du mille et/ou se prouver qquechose
l'entrée de gironde est souvent dangereuse, idem pour Arcachon
et tout ça dans un temps si court, et en solo, sur un bateau pas super rapide ...
amha, une connerie.

./.

20 déc. 2021

Bonjour,

Je ne connais pas Arcachon et ces passes, donc je ne parlerais pas de cet aspect la.

Par contre, pour la partie solo, je lit certains te dire que tu n'as pas l'expérience, mais justement 150 Mn c'est une bonne distance pour une première expérience, ça ne fait qu'une nuit en mer, donc si ça te tente, il faut bien se lancer un jour pour savoir si ça te plait vraiment.

Mon conseil serait de ne justement pas passer la première nuit sans dormir du tout, car sinon tu arrives au petit matin avec les idées pas claires et ça n'est pas bon si tu dois décider de quoi que ce soit. donc dés le départ, même en journée, essayer de faire des micro-siestes. Pour ma première nav solo, j'avais fais comme ça en dormant par tranche de 10 à 15min (en fonction de la zone et du trafic) et j'étais arrivé en bonne forme après 170mn. Je précise que c'est une pratique que je n'avais jamais fais à terre (pas d'entrainement avant pour les micro-siestes) et ça c'était très bien passé. Un bon tour d'horizon avant et ne pas oublier d'enclencher un réveil fiable.
Il faut bien sur avoir un bon pilote sur lequel tu puisse compter et aussi un AIS pour aider à la veille et identifier les navires qui t'entourent, mais ne pas compter uniquement sur l'AIS, bien faire systématiquement un tour d'horizon avec les idées claires avant d'aller se reposer. si besoin prendre le temps de se réveiller, de boire un coup (d'eau) à chaque fois.

La routine devrait rapidement s'installer et après cette nav, soit tu te seras ennuyé tu arriveras fatigué et tu ne voudras pas recommencer, soit au contraire (comme moi) tu va adorer te retrouver seul avec toi même et ton bateau, tu arriveras en pleine forme, et tu n'attendras qu'une chose, c'est de recommencer au plus vite!

Bien sur que cela comporte des risques, mais qui peuvent être gérés (bateau et bonhomme préparé, je vais pas tout redire ce qui à été dit) et pas plus que toutes les navs habituelles.

Bonnes navs, en solo ou en équipage...

20 déc. 2021

Merci Now de mettre un peu de bon sens dans cet échange assez surréaliste.
J ai une première expérience du solo un peu similaire à la tienne. 120 nm pour rejoindre les Scilly depuis l Aber Ildut. Naturellement sans AIS, et au retour des soucis de batterie qui ont rendu le pilote auto inopérant. Quel inconscient ! Une traversée de la Manche (à l aller, puis au retour) en travers du rail et tous ces porte conteneurs, pétroliers, pechous à l'affût pour me découper en rondelles... Un de mes plus beaux souvenirs de nav. Cette sensation de liberté et de plénitude que seules les navs en solo offrent. Ce qui évidemment n interdit pas les plaisirs des navs en équipage.
En été, les prévisions MTO ont une fiabilité en période anticyclonique qui permet évidemment de se lancer dans l aventure sans trop de risque. A chacun de se sentir à le faire ou pas... mais pas la peine d en dégoûter ceux qui l envisagent.
Et si tu persistes, penses a installer un régulateur d allure. C ce que j' ai très vite compris après ce galop d essai, et bien des centaines de milles ont passé depuis, pour mon plus grand bonheur

20 déc. 2021

5 noeuds de moyenne en solo pour la première fois en côtier dans une zone à marées, avec un voilier de 6,4m à la flottaison, cela me parait d'un optimisme béat. Je dirais plutôt 3,5-4 au mieux.
Plus sérieusement, ce type de navigation est à "passage à niveau", c'est à dire que les points et les heures de passages sont imposés.
Je suggère de bâtir un plan de navigation en découpant le trajet en segments cohérents puis d'y inscrire à l'aide des annuaires des marées les valeurs de courants en fonction des heures, les contraintes de tirant d'eau s'il y en a, en fonction évidement des dates de voyage envisagées. Ensuite sur la base d'un vitesse du bateau estimée entre 70 et 75% de la vitesse max théorique, faire des simulations pour les différents points de passage.
La réussite est dans le soin apporté à la préparation...

20 déc. 202120 déc. 2021

Je dirai ok si à l arrivée tu peux prendre une bouée ou un ponton visiteur et t écrouler sur ta couchette mais choisir un des accès les plus dangereux des cotes françaises ou il faut être en pleine plénitude de ses moyens pour une première expérience 🙈🙈🙈🙈😬😢

Vraiment rechercher les emmerdes

20 déc. 2021

Bonjour,
Etant basé à Arcachon sur corps mort, je fais souvent la route vers et au retour de st Denis d'Oléron lorsque je vais vers le nord. En semi solo, l'amirauté n'étant pas du tout amarinée. Le passage un peu compliqué à gérer, c'est l'atterrissage de l'estuaire car il peut y avoir des cargos L'AIS est conseillé en plus d'une veille permanente.
Il faut compter aux alentour de 24 heures à 4 nœuds, l'escale à royan ne sert à rien dans ton programme.
Il y a peu de places passager et elles sont chères au port d'Arcachon mais tu peux demander un corps mort disponible à la mairie de la Teste de Buch.
Perso pour descendre d'Arzal Je ferais :
Arzal Port Joinville.
Port Joinville Saint Denis d'Oléron (voir les marées).
Saint Denis Arcachon.
Appeler le sémaphore pour avoir des indications sur la praticabilité des passes avant de partir de Saint Denis.
Bonne nav

20 déc. 202120 déc. 2021

+1
Complètement d'accord sur tout, et je confirme que l'escale à ST Denis d'Oléron (accessible facilement de nuit) est mille fois préférable à Royan qui ne raccourci qu'à peine le parcours et ajoute une difficulté supplémentaire. Globalement il s'agit d'une navigation plutôt facile.

20 déc. 2021

J'ai oublié :
appeler capitainerie Arcachon ^pour avoir les coordonnées des bouées de la passe elles ont régulièrement déplacées.

20 déc. 2021

Si quelqu'un me proposait le même projet je répondrais "oui, je suis tout à fait capable de le faire". Mais ... je suis expérimenté, de nombreuses navigations en solo et sur de longues distances, je connais bien le coin pour l'avoir fait plusieurs fois et dans des conditions variées. J'ai un bon bateau et un bon moteur, suffisamment puissant. De mon point de vue, la mer n'est pas un terrain de jeu ordinaire, elle suppose l'acquisition de connaissances, de compétences, et un comportement d'humilité. La mer n'est pas un stade, dans lequel on recherche à courir le plus vite, sauter le plus haut, prouver aux autres ou à soi-même qu'on est "cap". Cette zone est dangereuse, tous les marins expérimentés le savent, tous les marins pêcheurs le savent, tous les sauveteurs en mer le savent. J'ai pourtant navigué souvent dans cette zone, et donc ? Que devrais-je dire ? Ben c'est facile puisque je l'ai fait si souvent ? Je lis qu'il faut une bonne préparation météo. Ce qui ne veut rien dire si on n'explique pas que dans ces zones il faut être très attentif à la hauteur de la houle, 3m de houle par très beau temps est un risque absolu si on veut s'aventurer dans les passes. 1,80m seulement dans la passe nord d'Arcachon, et on n'a déjà pas le droit à l'erreur, le sémaphore contacté vous dit de ne pas y aller. On reste bien concentré. Et ça déferle bien comme il faut à tribord et à babord, et c'est pas bien large. Avec 50cm, évidemment tout change. La nav de nuit en solo : oui c'est très bien encore faut-il avoir appris à se reposer quand on est seul. Ne pas dormir, c'est assez vite se mettre dans le rouge, et on n'y est d'autant plus vite qu'on manque d'expérience à tous les niveaux. La jeunesse n'est pas d'un grand secours dans l'histoire, perso je suis bien plus endurant aujourd'hui qu'à 30 ans. Dormir par tranches de 15mn ? Qui sait le faire ? Je pratique cette forme de sommeil régulièrement en nav de nuit mais là aussi c'est un apprentissage, qui suppose des conditions bien réunies. Facile au large mais difficile en côtier. Le poker est un bon bateau, il fera le job mais le moteur ... Soyons sérieux svp, 6cv arbre long, c'est bon pour pousser une annexe ou le bateau quand il y a pétole. Vous êtes-vous déjà aventuré près des passes avec un petit hors bord. Moi oui, avec les vagues le pauvre moteur (9,9cv à l'époque) était à la ramasse. L'hélice (arbre long) sortait de l'eau régulièrement et brassait de l'air. Inefficace. Enfin, si les passes sont impraticables, aucun abri digne de ce nom avant Hendaye au sud ou Royan au nord en admettant que la passe ouest de la Gironde soit praticable. Se lancer des défis c'est une bonne chose mais sans mettre en danger soi-même ni les autres.

20 déc. 202120 déc. 2021

Il ne faut quand même pas exagérer les difficultés de cette nav. En fait la seule vraie difficulté potentielle, s'il ne s'arrête pas à Royan, c'est l'entrée dans le bassin qu'il ne faut pas surtout pas tenter si les conditions ne sont pas optimales, mais il en sera informé avant de partir d'Oléron, et si c'est pas bon il part pas. De St Denis à Arcachon c'est une nuit maxi, et n'importe quel individu en bonne forme (jeune de surcroit) est capable, au pire, de passer une nuit sans dormir.

20 déc. 2021

Bonjour,
J'ai fais cette balade en Aout 2015
Bonne lecture. ALAIN

20 déc. 2021

Nous sommes tous égaux, mais, selon Coluche, certains plus.
Pour certains, la balade est facile.
Pour d'autres, elle est faisable à condition de respecter certaines précautions, même si à plusieurs ce serait mieux : personnellement, j'adhère à ce point de vue.

Sur un autre registre, Mbappé gagne 2 376 000 EUR par mois : et vous ?
votresalaire.fr[...]-mbappe
Ainsi, puisque cela est réalisable par un être humain, pourquoi pas par tous, à moins qu'il ne faille, en dépit de l'aspiration on ne peut plus légitime à l'égalité, admettre l'existence de différences ?
Estey.

20 déc. 202120 déc. 2021

@ALB Sympa tes blogs. Terminé les aventures marines ?

20 déc. 2021

Oui, terminé à la suite de la vente du bateau pour changement de situation personnelle.
A 76 ans je continue à naviguer ... en quatre roues(camping-car).
J'aurais navigué sur de nombreuses régions du globe pendant 45 ans !!!...

ALAIN

20 déc. 202120 déc. 2021

Bons voyages sur 4 roues à toi. Il y a aussi de belles "navs" à faire en dehors des sentiers battus.
Je me suis permis de mettre un sur ma sélection de vagabonds

20 déc. 2021

En ce qui concerne l'arrivée à Arcachon, je veux bien vous croire qu'il faut faire attention, il suffit de regarder la carte pour s'en persuader et il est toujours bon d'écouter les locaux.

MAIS, si AdrienG compte faire ce trajet, il est au courant de ce fait et en prévoyant une arrivée de jour, je ne vois pas pourquoi ça serait plus dangereux après une nuit en mer ?

En Solo on a beaucoup de temps pour se reposer, on passe son temps entre les réglages (pas beaucoup en croisière), la veille (rapide mais souvent) et il reste beaucoup de temps pour se reposer.

De plus, si besoin, il est toujours possible de se mettre à la cape (pas trop près des cotes) pour attendre le bon moment pour passer un endroit compliqué.

Je suis d'accord qu'on est pas tous égaux, mais si le solo ne convient pas, on s'en aperçois rapidement et on ne le sais qu'après avoir essayé et il n'y à aucune honte à changer de programme en cours, s'arrêter ou faire demi tour pour aller se reposer au mouillage ou au port.

@ Jean, quand tu dis qu'il faut pouvoir "s'écrouler en arrivant", je suis dubitatif, en plus de la part d'un marin expérimenté (bien plus que moi) qui a fait pas mal de solo dont une traversée retour de l'atlantique si je ne me trompe pas, ce qui est autre chose de ce que l'on évoque ici. Cela dit, c'est vrai que rien n'empêche une fois arrivé, le bateau en sécurité de se faire une bonne sieste bien méritée quelle que soit l'heure!

Lorsque j'ai fais ma première nav en solo de 170 mn, donc sans expérience préalable et sur un bateau de 8m58 je suis arrivé en meilleure forme qu'au départ car j'avais du boucler pas mal de trucs pour le boulot avant de partir et j'avais appareillé avec un déficit de sommeil (en bref, j'étais fatigué en partant). J'ai eu tout le temps de me reposer pendant la nav et à l'arrivée, à peine les amarres tournées je suis parti à pieds à la gare chercher mon équipage. Idem par la suite sur deux nuits d'affilé (je n'ai jamais eu l'occasion de faire plus long) avec arrivée au port ou au mouillage, c'est même plus tranquille d'arriver au mouillage selon moi si il y a la possibilité.

Et ça n'est pas du fanraronnage, il n'y à aucune gloire, aucune raison de frimer avec ces toutes petites navs qui sont bien peu par rapport à ce que font certains en solo ...

Attention AdrienG, gros risque de chopper le virus du solo, bien plus agréable que celui qui nous préoccupe en ce moment...

20 déc. 2021

A "Now" Le problème avec l'expérience, c'est qu'on a tendance à généraliser très vite. J'ai fait une nav en solo, je me suis bien reposé pendant la nav, donc toutes les navs en solo doivent fonctionner de la même façon. Quand on navigue beaucoup on sait, on a appris, par expériences multiples, dans des conditions différentes, que toutes les navs ne se ressemblent pas. Dans certaines conditions de mer, ou parce qu'on doit traverser des zones fréquentées, ou les deux à la fois, ou parce qu'on a eu un problème de casse, impossible de se reposer. Ensuite on tient, mais les manoeuvres deviennent de plus en plus difficiles. Je le redis, pour moi la mer c'est une école d'humilité.

20 déc. 2021

C'est évident, mais il faut bien commencer un jour non?

On parle la d'une nav de 150 Mn, bien sur qu'il peux y avoir des imprévus, mais ça n'est pas une raison pour ne pas se lancer pour une nuit en mer en solo. d'autant plus sur une nav aussi courte donc avec une météo fiable. Et ne me répondez pas que la météo peux se tromper, c'est aussi une évidence.

Si on ne veux pas avoir à gérer d'imprévus, on ne pars pas en mer, que ça soit en solo ou en équipage. Donc je ne pense pas que ça soit le cas de AdrienG. Si il aprends à se gérer, il sera en bonne forme pour gérer les imprévus, comme il le fait déjà.
Donc lui donner des conseils oui, mais le décourager et lui dire que c'est pas raisonnable de faire 150 Mn en solo, non, faut pas exagérer tout de même.

20 déc. 202120 déc. 2021

Entre la pointe de Chassiron et le cap Ferret, il doit y avoir environ 80 NM (de mémoire),ce qui est une distance idéal pour se tester et découvrir la navigation de nuit, sous réserve bien sûr que cette nav s'effectue avec une bonne météo, et comme le dit Now il faut bien un jour ou l'autre se confronter à des navigations un peu plus engagées, sans pour autant faire n'importe quoi. Donc en résumé ce que je suggère à Adrien c'est de faire Arzal/Port Joinville, Port Joinville/St Denis d'Oléron, St Denis d'Oléron/Arcachon.

20 déc. 2021

J'aime assez ce plan avec escale à St Denis d'Oléron, qui semble effectivement meilleur que Royan !

Pour le solo, la nuit et le sommeil, effectivement ce n'est peut-être pas trop prudent de cumuler les « tares », donc me confronter dans un premier temps avec la nuit mais avec équipiers me semble une bonne option !

Je pense pouvoir gérer le sommeil sur quelques jours, comme dit Flora les nuits blanches avec examens de 4h au matin ne me sont pas inconnues, j'ai aussi fait quelques quarts à terre dans une autre vie, quelques rando engagées également.

Pour la météo et les passes, je suis peut-être naïf, mais les prévisions et modèles sont bons à 24/48h, et sur quelques jours l'évolution est largement anticipable… Donc arriver devant les passes dans des conditions défavorables, comme 2/3m de houle comme certains le disent dans le fil, me semble difficile, à moins de se planter magistralement, ce qui peut toujours arriver. De toute façon, le moment venu l'équation est simple : si c'est limite, alors le bateau ne part pas, c'est comme ceci que je me préserve.

Merci à tous pour vos conseils et remarques, c'est justement pour ça que j'ai posté ici : je réfléchis mieux avec plusieurs cerveaux : confronter ses idées, appréhensions, ressentis, c'est très bon pour éviter les bourdes ;-)

21 déc. 2021

Réfléchis bien aux options vers pays basque espagnol! C mieux à tous points de vue et possible dans ton créneau de temps

20 déc. 2021

"mais il faut bien commencer un jour". Nous sommes d'accord. Mais il faut bien choisir son terrain d'apprentissage. Puis progressivement repousser les limites. C'est généralement de cette façon qu'on progresse vite, bien et longtemps dans toutes les activités à risque. Je dis juste que le terrain choisi n'est à mon avis pas le plus adéquat pour "commencer un jour." Si tu devais apprendre à marcher sur un fil, commencerais-tu à 5m du sol ou bien à 50cm ? Sans doute tout le monde s'accorderait à trouver bien sage de commencer à 50cm... "Si on ne veut pas avoir à gérer d'imprévus, on ne part pas en mer". Je pense plutôt que la sécurité suppose que l'on anticipe au maximum les situations que l'on pourrait être amené à gérer. Il s'agit toujours de prendre des risques calculés, afin de rester au maximum dans une zone de sécurité. Encore une fois, il ne s'agit pas de décourager qui que ce soit, il s'agit juste de conseiller d'agir avec réflexion et prudence.

20 déc. 202120 déc. 2021

@ Now je ne partage pas du tout ton optimisme et je te félicite pour ta facilité à gérer ton sommeil qui est vraiment exceptionnelle

Non la traversée de l’Atlantique à été faite à 4 barreurs 🙈

Mon expérience solo est deux AR corse continent au plus court avec meteo impeccable et 90 % à la voile sauf une fois 20 heures de moteur, même sous motorisé 5 noeuds par petole

Sinon je sais que je peux rester 24 heures sans dormir et une fois en arrivant à Calvi moteur en rade, le vieux ysm 8, j ai mis 4 heures he’d la revellata à la bouée

Rien ne dit que notre ami pourra fermer l œil, perso j en suis incapable

Je le vois arrivé mort de fatigue au moment où il doit être au top pour ces foutues passes.qu il choisisse un point de chute civilisé

Rien ne dit en plus qu il arrivera de jour, si il a pas dormi depuis 30 heures il est en GRAVE danger

J essaye qu il changera de plan

20 déc. 202120 déc. 2021

Ne pas dormir du tout est une grave erreur à mon avis et ça doit être évitable dans la plus part des cas.

Je pense que la proportion de gens qui ne peuvent vraiment pas dormir par petites tranches doit être assez faible, après chacun doit trouver son rythme bien sur.
Dans le cas d'une vraie impossibilité de se reposer en mer, il est effectivement préférable de ne pas insister, c'est évident, mais comment le savoir sinon en s'entrainant et en essayant?
En cas de vrai doute, la suggestion de BWM98 de faire une nav un peu plus courte et avec une arrivée plus cool est bonne. 150Mn restant tout de même gérable dans la majorité des cas à mon avis.

Personnellement, si je devais arrivé épuisé dans un endroit délicat, je pense que je me mettrais à la cape loin de la cote, pour me reposer un peu et retrouver une capacité de réflexion. Il faut bien sur prendre cette décision avant d'être trop près des cotes, le danger étant de s'endormir durablement sous pilote.
C'est arrivé à Alex Thomson, autrement plus aguerri que nous au solo, à l'arrivé d'une route du rhum, mais c'était en course avec prise de risques, en croisière on ne doit jamais arriver à ces extrêmes.

Le risque zéro n'existe pas et personne n'est à l'abri de faire une erreur ou d'avoir un problème même sans avoir fait d'erreur, mais bon, il ne faut pas devenir parano, ou alors il faut changer d'activité et il n'y à pas tant de choix d'activité sans aucun risque.

20 déc. 2021

Une erreur est quelque chose que tu peux éviter! Quand tu t endors pas tu d endors pas c est tout

Bon lors de ma dernière traversée j ai du faire 2 ou 3 micro siestes

Je crois que tu sous estimes la difficulté potentielle des passes d arcachon si tu n es pas à 100 % , calcul de marée, Com avec le sémaphore et impossibilité de te mettre à la cape au vent d une cote impitoyable

Sauf par vent d est 😇

20 déc. 2021

Je ne sous estime pas du tout pour la simple raison que je n'y suis jamais allé, donc je n'ai pas d'avis autre que ce que j'ai vu sur les cartes qui confirme que ça ne doit pas être simple et j'ai confiance dans ce que disent les locaux.
Ce que je dis, c'est qu'il n'y a pas de raisons objectives pour dire qu'on va arriver la bas épuisé en ayant perdu ces capacités de réflexion après une nav de seulement 150Mn.

20 déc. 2021

Si on a dormi assez or c est un test pour lui ou il choisit le meilleur endroit pour perdre son bateau, les témoignages ne manquent pas supra

20 déc. 202120 déc. 2021

Jean, là je crois que tu exagères, il arrive quand même assez souvent qu'au mois de juin la météo soit paisible, et si Adrien a l'intelligence d'effectuer sa croisière dans de bonnes conditions il n'y aucune raison que cela se passe mal si tant est qu'il respecte scrupuleusement les règles pour embouquer les passes, à savoir le faire à la bonne heure, et sans ou très peu de houle, et ceci après avoir contacté le sémaphore. Quand au sommeil il ne s'agit que d'une seule nuit, et s'il peut sommeiller un peu ce n'en sera que mieux, et si au pire il ne le peut pas ce ne sera pas un drame. Et puis si on veut progresser il faut bien un jour ou l'autre sortir de sa zone de confort, l'essentiel étant de le faire de manière réfléchie.

20 déc. 2021

Oups je pensais mars avril, oui mai juin c différent

20 déc. 2021

Par contre si je partais vers le large sans le stress de la côtière je m’endormirais forcément au bout de 24 ou 30 heures

20 déc. 2021

en solo , j ai toujours fonctionné avec des sieste de 20 minutes avec un tour d horizon très minutieux entre chaque sieste
c est evident qu a la premiere sieste , on ne dort pas , la 2eme , ça vient et au bout de 3 ou 4 , on s endort quasi instantanément
le truc , c est de ne pas attendre d être fatigué , mais de commencer a se reposer des que c est possible !
après la taille du bateau et son moteur hors bord , bof
on traversait la Manche avec des Muscadet avec un hors bord caractériel , il y a certes quelques années, donc pas vraiment un soucis
le plus important je crois c est de ne pas avoir un délai trop court qui pousse a la connerie pour rentrer à l heure

20 déc. 2021

Voila, 100% en phase avec ça, c'est juste bien expliqué. Que du bon sens.

20 déc. 2021

"au bout de 3 ou 4 , on s endort quasi instantanément". Si c'était si simple mais non :
- quand on fréquente une zone de pêche avec des bateaux de pêche aux déplacements erratiques on ne dort pas
- quand on est stressé, on ne dort pas
- quand le vent forçit, obligeant à prendre des ris, puis mollit, puis repart en force ... on ne dort pas, on manoeuvre et on se fatigue encore
- quand le support de pilote (c'est du vécu) casse net, on ne dort pas
- quand on est au portant avec de la mer et que le pilote est limite ou souffre, on ne dort pas
- quand on prend des grains orageux toute la nuit, on ne dort pas
- quand on est épuisé, il faut le savoir, on ne dort pas
- le long de la côte entre Arcachon et l'estuaire de la Gironde, quand on tire des bords, le bord vers le large on se repose, puis on vire et on fait un bord vers la côte et là on ne dort plus
Je peux continuer la liste si vous voulez.
Le solo de nuit c'est super, personnellement j'adore mais c'est souvent très très fatiguant.

20 déc. 202120 déc. 2021

Pourquoi ne pas viser royan elantxobe ou Bermeo ou partir de La Rochelle vers ces escales superbes et autrement plus intéressantes que arcachon plus le dépaysement et la beauté du pays basque

Et ça évite le danger du solo en côtière, les ports indiqués sont faciles d accès

20 déc. 202120 déc. 2021

Pouvez vous juste admettre que naviguer en solo peut être un souhait, une envie?
Pourquoi tenter de dissuader et chercher à éviter absolument le solo?

Juste prévenir et conseiller est suffisant.
Après celui qui demande est assez grand pour se faire sa propre idée et si le désir est plus fort que la peur, alors faut y aller. C'est ça aussi se sentir vivant!

20 déc. 2021

Absolument pas, je l encourage mille fois juste de laisser tomber cette destination, il y a mieux et je lui ai donné des plans sur le pays basque qui n auraient que des avantages

20 déc. 2021

Ok, je sur-réagis peut être.
Pas de soucis, notre ami à de quoi se faire son idée et choisir le plan qui lui convient le mieux.

20 déc. 2021

"si le désir est plus fort que la peur, alors faut y aller. C'est ça aussi se sentir vivant!" C'est un conseil dangereux je trouve, à ne pas mettre dans toutes les mains à mon avis. C'est drôle ce que tu écris, ça me rappelle mon enfance. Mon père était comme ça, il avait le désir plus fort que la peur. Alors, il y allait. Le problème c'est qu'il nous emmenait avec lui. Il a bien failli me dégouter du bateau. Je me souviens qu'à 14 ans, j'allais tout seul à la capitainerie de Royan pour étudier les conditions météo et je regardais avec attention la carte marine qui était affichée. Lui, il s'en foutait, ni carte ni météo. J'ai compris, à 14 ans, que mon père était un piètre marin. Je n'avais aucune admiration pour lui, et je n'ai jamais considéré qu'il était courageux, juste inconscient, et plein d'assurance. Donner des conseils, c'est un peu engager sa responsabilité, non ?

20 déc. 202120 déc. 2021

Tu ne retiens qu'une phrase parmi toutes mes contributions sur ce fil. Trop superficiel et limitatif. Relis le fil et tu verra que je donne aussi et en premier des conseils de prudence.

Prendre ces interlocuteurs de haut ou bien pour des demeurés, ça n'est pas leur rendre service, je préfère les échanges d'égal à égal, ensuite chacun se fait son idée.

[Edit] Je suis content de t'avoir rappelé ton père même si on ne se connais pas. Comme je ne me considère pas comme un marin, plutôt comme un terrien qui va sur l'eau, je suis sans doute aussi un piètre marin, ça ne me dérange pas.

21 déc. 2021

Du calme "Now", c'est juste un échange de point de vue sur un forum, argumenté ou pas. Non, je ne prends personne de haut, pas forcément du même endroit seulement, et non je ne prends pas les autres pour des demeurés, j'ai bien trop de respect pour mon prochain. J'ai juste un avis différent. Et je ne m'aventurerai pas à écrire ou à sous entendre que tu serais un piètre marin. Je n'en ai fichtre aucune idée, et à vrai dire j'aurais un peu de mal à définir ce que devrait être un bon marin... Je te demande de bien vouloir m'excuser pour mes propos s'ils ont pu te blesser ou paraître blessants, et te souhaite ainsi qu'à chacun de passer de très belles fêtes.

25 déc. 2021

@Vigie33, pas de soucis pour moi, les (mes) écrits peuvent être un peu (trop?) directs, et le ton ne passe pas toujours aussi bien à l'écrit qu'a l'oral quand on est face à face ... Je reste calme je ne suis pas blessé et je suis également désolé d'avoir sur-réagit, on peut évidement avoir des points de vue différents sans problème.
Bonnes fêtes également, à bientôt ici ou sur l'eau.

25 déc. 2021

Bonnes fêtes à toi et à bientôt sur l eau, le trophée Snsm qu’il échappe depuis deux ans ?

25 déc. 2021

@ Jean, réponse en MP.

20 déc. 2021

ce n'est pas 150 M, c'est 150 M ou 240 M quand les passes sont fermées ... c'est là qu'est le problème avec Arcachon

21 déc. 2021

Je suis d'accord avec Now, et je trouve les conseils de vigie33 judicieux. Mais...

  • Comme je l'ai dit dans mon post initial, même 250 NM si les passes sont fermées, c'est pas non plus un tour du monde par les 3 caps... Faut rallonger ? Eh bien l'escale sera plus courte, voilà tout.

  • J'ai l'impression qu'on parle de partir pour une course. On prend une belle queue de dépression au départ, et on chope un anticyclone, toute cette sorte de choses. Là on parle de mai-juin, sur l'atlantique, donc, avec des prévisions MTO fiables à 3 jours a minima (notre ami l'a précisé dans l'un de ses posts, donc il en a conscience). Il est évident que si les conditions ne sont pas bonnes, on n'y va pas, ça c'est juste du bon sens.

@golfhotel a dit :
on traversait la Manche avec des Muscadet avec un hors bord caractériel , il y a certes quelques années, donc pas vraiment un soucis
le plus important je crois c est de ne pas avoir un délai trop court qui pousse a la connerie pour rentrer à l heure

Ca aussi c'est du bon sens.

Notre ami a un récepteur AIS à bord, donc il ne sera pas surpris par les cargos. Il a un pilote, donc ça devrait aller. Et si le pilote lâche, me direz-vous ? Ah ben c'est sûr, là on est foutus, faut lancer un mayday... M'enfin quoi... Là encore, on parle de la belle saison, en ayant au préalable pris la météo en toute connaissance de cause. Le duo de choc bout / élastique fonctionne à merveille, pour peu que les voiles soient correctement réglées. J'en vois déjà qui bondissent dans leur fauteuil. Bondissez, mes amis, bondissez, en attendant c'est vrai. Je n'ai pas de pilote à bord. Quand la mer est pourrie, un pilote "traditionnel" ne sait pas faire. Un simple clapot croisé peut le prendre en défaut. Donc on barre. Mais il y a peu de chance pour que la mer soit pourrie, puisque...Vous le dites à ma place... Il aura bien pris sa météo et calculé sa fenêtre...

S'agissant de la fatigue... Je suis d'accord avec ce qui a été dit, il FAUT se reposer. Non, tout le monde ne peut pas s'endormir en claquant des doigts, mais s'allonger sur sa couchette, prendre un bouquin en jetant de temps en temps un coup de saveur sur la route, ça repose, et le sommeil finira par venir. Du coup, avec un peu d'habitude,on skippera le bouquin et dodo direct.
Bien sûr il peut y avoir des prises de ris et des renvois de toile, mais un poker, c'est pas non plus un IMOCA, hein, et notre ami est jeune et vigoureux.

Il n'y a que sur la destination que je veux bien discuter. En effet, bien que très joli, le bassin c'est pas un cadeau, et même par beau temps, les passes peuvent être piégeuses. Perso, pour la saison prochaine j'ai prévu un Port Médoc - San Sebastian, puis San Sebastian - Gijon par sauts de puce, les paysages ont l'air positivement magnifiques, ensuite retour direct Gijon - PM, le tout sur 2 semaines.

Oui, il faut être prudent, mais si on ne sort plus au-delà de 4 Bft et 1m de creux, on ne sort jamais ou on s'achète un bateau à moteur.

Allez, frappez-moi, j'ai l'habitude...

21 déc. 2021

Je fais LR-Cap Ferret depuis 3 ans le WE du 14 juillet retour vers 20 aout, je n'ai a ce jour jamais eu de surprise avec la météo (modèle MF Arome) . Bien évidement la "descente est plus cool que le retour : généralement je choisi mon départ pour avoir une arrivée le matin 2 heures avant la fin du montant a la bouée d’atterrissage ARC cela fait un départ vers 15-16 heures au droit de Chassiron, je vise la marée du matin car en cas de retard en été on peut se rattraper sur celle du soir: En juin-juillet l'obscurité dure en moyenne moins de 6 heures
Les trois fois j'ai tiré un peu au large pour être a environ 20 milles au large de l'estuaire puis cap direct sur les passes, 2 fois j'ai pris de l'avance et j'ai préféré ralentir que de me mettre à la cape a l'entrée. Concernant les pécheurs il y a particulièrement deux lieux a surveiller : au large de la Cotinière il rentrent probablement au PA et donc la vigilance accrue s'impose, puis entre Lacanau et les passes il y a les pécheurs Pro d’Arcachon qui travaillent dans ce coin.
Un élément a prendre en compte est bien évidement le coefficient de marée

Si la mer est vraiment belle au lever du jour il y a des dizaines de pécheurs amateurs qui sortent des passes ou qui y pêchent a la dérive mais de toute façon en entrant ou sortant il fait jour.
Je confirme la zone délicate se trouve a la "porte d'entrée au niveau des bouées 1 et 2 N et ici comme dit plus haut l'élément déterminant est la hauteur de la houle.
Une fois dans le Bassin selon le TE effectivement les trajets sont plus ou moins limités et les mouillages de nuit n'en parlons plus : prohibés dans les coins sympas, sauf dans le fond du bassin mais comme dit plus au il faut connaitre les pignots marquant les Esteys disparaissant progressivement, heureusement les fonds ne sont pas en granit, toutefois les friches ostréicoles sur les bords des chenaux sont nombreuses et pouvant être dangereuses : les ostréiculteurs utilisant des tables constituées d'une armature en fer a béton voir même des fers a béton simples comme pignots ils effleurent a mi-marée.
La surpopulation nautique est effective sauf les jours nuageux et de vent alors les voiliers sont largement majoritaires.

21 déc. 2021

Je pense que Bugcrusher a assez bien résumé l'intégralité de ce qui a été dit. Je m'étais exprimé plus haut en essayant de donner des informations, pas des conseils, je pense que Adrien est assez grand garçon pour prendre ses décisions tout seul. Cela me chagrine un peu que ceux qui donnent des conseils ne soient manifestement pas des habitués des passes d'Arcachon : je ne me permettrais jamais d'intervenir sur un fil concernant le raz Blanchard, par exemple, ce n'est pas mon secteur habituel de navigation. Quand je lis des posts parlant du tirant d'eau pour franchir les passes, j'ai des doutes sur la compétence de l'auteur : quand ça déferle sur des fonds de quatre mètres, que vous ayez deux mètres cinquante de tirant d'eau ou quatre-vingt centimètres, ça ne passera pas ! Seule la hauteur de houle est pertinente, au dessus de 2,5 m., ça peut devenir très "sportif". Pour ce qui est de la navigation en solo, cela dépend des personnes, certains s'en accommodent très bien et y trouvent du plaisir, d'autres non. Le seul moyen de savoir, c'est d'essayer. Pour les solutions de repli, effectivement Hendaye est la meilleure option, toujours praticable, et du portant depuis Arcachon. Pour la météo des passes, la météo des plages de Météo France donne des prévisions très détaillées et très fiables sur 24 h. Enfin, l'intérêt du bassin d'Arcachon est peut-être discutable, mais c'est le choix d'Adrien, et sa demande ne portait pas là dessus.

21 déc. 2021

Ebraball

Tu nous écris, avec un tact quelque peu aléatoire:
«Cela me chagrine un peu que ceux qui donnent des conseils ne soient manifestement pas des habitués des passes d'Arcachon : je ne me permettrais jamais d'intervenir sur un fil concernant le raz Blanchard, par exemple, ce n'est pas mon secteur habituel de navigation. Quand je lis des posts parlant du tirant d'eau pour franchir les passes, j'ai des doutes sur la compétence de l'auteur : quand ça déferle sur des fonds de quatre mètres, que vous ayez deux mètres cinquante de tirant d'eau ou quatre-vingt centimètres, ça ne passera pas !»

Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai envie de m'infliger le cilice pour n'avoir pas eu ta compétence et tes qualités nautiques et intellectuelles : ma vie en aurait été grandement enrichie.
Néanmoins, sans être un habitué des passes d'Arcachon, je ne les franchis très régulièrement que depuis 1980 et ce, soit à destination de Capbreton, Bayonne, Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Pasajes ou Getaria ou, plus rarement, le golfe du Morbihan et quelques ports intermédiaires, à commencer par l'estuaire de la Gironde ou le pertuis de Maumusson, ou même encore plus prosaïquement pour virer la bouée d'atterrissage.
Mes bateaux ne sont pas des yachts : Kelt 620 DL (70 cm de tirant d'eau dérive haute) et Jouët 760 DL (95 cm de tirant d'eau dérive haute).
La saison dernière, mon sondeur, sans doute moins précis que celui installé sur ton bateau, a affiché 4 m au niveau des deux premières portes.
Il y a quelques saisons, je suivais un chalutier qui rentrait, avec seulement trois heures de montant, et le voyant faire demi-tour, à la hauteur des portes d'entrée, je l'ai imité sans hésitation et ce d'autant plus que le brouillard de sable soulevé par la houle rendait le sondeur totalement inopérant : j'ai alors été content de savoir que mon moteur était suffisant pour pouvoir remonter le courant (peut-être exceptionnellement ce jour-là > 3,2 nœuds), si nécessaire.
Peut-être, quant à toi, n'aurais-tu pas hésité à tenter l'expérience, pour vérifier la solidité des boulons de la quille ou du saumon de ton navire ?
Le franchissement des passes peut s'effectuer, en rentrant, même si ça déferle sur les bancs ouest et est, étant néanmoins souligné qu'une forte houle rentre alors dans la zone la plus profonde, au point, par moments, de rendre la profondeur d'eau critique et d'éviter de financer avec les horaires de marée.
En revanche, il ne me semble pas avoir jamais prôné/ou même simplement imaginé d'emprunter la passe Nord lorsque cela déferle dans la passe elle-même et non sur les bancs, et ce, dans un sens ou dans l'autre.
En résumé, je m'étais borné à donner un avis, fondé sur ma très petite expérience et quelques nuits d'insomnie/ou de sommeil entrecoupé, et non des conseils, libre à l'auteur du post d'en tenir ou non compte, même si je constate que mes observations ont pu être parfois partagées par certains.
Quoi qu'il en soit, j'ai lu, au travers de ce post, des avis pertinents et motivés, auxquels j'ai souscrit sans réticence, en ce compris des informations dont je tiendrai compte, et d'autres qui me sont apparus plus discutables, sans éprouver pour autant le besoin irrépressible de discréditer leurs auteurs, au seul motif d'avoir osé soutenir un point de vue divergent.
Penses-tu qu'il soit réellement si difficile de limiter le contenu et la forme des interventions, sur ce forum, à un échange empreint de bienveillance à l'égard d'êtres humains, partageant semble-t-il une passion commune, sans acrimonie à l'encontre de ceux, subjectivement estimés, moins pertinents ou moins compétents ?
Estey.

22 déc. 2021

Estey, je suis désolé si je t'ai vexé, je n'en avais pas la moindre intention, et je te prie d'accepter mes excuses, je situais mon intervention sur un plan strictement pratique.

22 déc. 2021

Bonjour Adrien
je te fais un résumé de mes expériences sur ce trajet :
j'ai déjà 2 aller retour Arzal / bassin, avec un bateau un peu plus grand, et un peu plus équipé : first 260.
premier A/R : plus ou moins en solo, le 2° 100% en solo.
concernant la sécurité en solo, tout est dis plus haut, mais comme je suis en solo 99% du temps, j'ai résolu la question avec un très bon pilote auto.
pour ce qui est de la question de fond sur ce trajet, c'est effectivement l absence de port "tout temps" au sud de la Gironde qui fait que tu dois très bien choisir ta fenêtre météo.
Perso, quand je suis dans le bassin, je surveille la météo et les marrées tous les jours ; éventuellement pour sortir avant d'être bloqué dans le bassin , au moment de la fin des vacances.
Pour ce qui est du feedback sur les différentes nav :
- 1° descente Yeu / bassin direct : mon premier solo de nuit, super météo que du plaisir, mais attention à la fatigue en dormant 20 minutes par 20 minutes. apprendre le livre des feux de nuits pour les bateaux (quand tu n'est pas réveillé et que tu ne comprend pas a quoi correspond la grosse lumière blanche sur l 'eau ....). durée maxi de la batterie de l époque : 12 h sous pilote
- 1° retour (on étais 2) : on a rentabilisé l AIS ... par contre j'aurais du me poser la question des manœuvres d évitement de nuit avant (heureusement que le copain m'a fais changé le cap avant de taper un voilier) . par contre le fait d'embarquer un copain m'a mis en danger , il voulait rentrer tôt pour son boulot, résultat on est arrivé sur Piriac de nuit, et le côtier de nuit s'est dangereux.
- 2° descente Arzal / Bassin : solo, RAS
- 2° retour Bassin / Arzal : solo, quand je suis parti la météo annonçais 2,5 m de vague a l arrivée sur Yeu. J'ais fais la route direct sans méteo pendant 36 heures , au niveau de Yeu a 4h du mat, la VHF annonce un BMS, il y déja 2,5 m de vague de nuit. le smartphone m'annonce 20 nœuds et 4 m de vagues dans la matinée. Je n'ai pas voulu prendre le risque de prendre un casier dans l hélice en me refugiant a Yeux de nuit. Bilan : j'ai pris les 4 m de vagues moyennes, 6 m max : énorme mal de mer en solo. batterie qui lâche, obligé de barrer et de me refugier a Noirmoutier, en sentant que la fatigue monte et qu'elle peut être dangereuse.

Bref, la météo est capitale sur ce trajet. à chaque problème météo, j'ai amélioré l 'équipement de mon yacht.
si tu n'a pas un pilote capable de barrer en tout circonstance, et une batterie qui alimente le pilote au moins 12 heures, je te conseille de te rapprocher de la cote pour avoir la météo. même si tu risque de finir par tirer des bords.

22 déc. 2021

Juste une précision le Poker est plus long que le F 260

24 déc. 2021

Mieux qu'un long discours, sachant qu'en l'état la seule passe officielle est la passe Nord et ce, depuis plus de 15 ans :

tvba.fr[...]mero-2/

Estey.

25 déc. 2021

Allez, je me lance pour un petit commentaire sur ce fil, que je trouve très intéressant. Pour une fois que les acteurs ne s’écharpent pas, ça fait du bien :)
Pour pratiquer cette côte, les deux avis complémentaires que je proposerais sont:
- prendre la météo bien sûr, mais être particulièrement attentif à l’état de la mer, la hauteur et la direction de la houle. Il y a parfois une grosse houle rentrante, même sans vent, et là…danger!! Comme chacun sait, le danger en mer, c’est la mer.
- L’AIS est un super outil, mais il faut bien savoir que beaucoup de pêcheurs ne l’utilisent pas ou l’éteignent arrivés sur leur zone de pêche. Donc le pas compter absolument dessus les yeux fermés. Rien ne vaut un radar, mais évidemment c’est une autre histoire..
Joyeux Noël à tous

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

Phare du monde

  • 4.5 (113)

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

2022