Quand se mettre à sec de toile ?

Bonjour,
Pour configurer le logiciel de routage Octopus (Adrena Software) pour mon Pogo 36, j'ai demandé à ma voilerie les limites d'utilisation de mon jeu de voiles (Sailect).

Leur réponse n'inclut pas la GV avec 3 ris. C'est à dire qu'ils n'indiquent pas quand il est recommandé de se mettre à sec de toile.

Je suis intéressé par un retour d'expérience concernant les circonstances nécessitant d'affaler complètement la GV : principalement la force et la direction du vent.

Je connais un équipage de Pogo 36 ayant subi un vent de 58 nœuds qui s'est mis en fuite sous GV 3 ris seule (ils n'avaient pas de tourmentin). C'est le seul retour dont j'ai eu connaissance. Cela tendrait à démontrer qu'on peut garder la GV 3 ris jusqu'à 60 nœuds, ce qui fait déjà beaucoup...

Lionel

L'équipage
2j

Cela ne répondra pas à ta question pour ton bateau, mais je ne suis pas certain que d’être à sec soit la meilleure idée, garder un peu de toile permet de conserver une certaine motricité pour diriger le bateau.
Nous avons eu une fois le cas, mais avec un storm bag, donc jamais à sec


libenter:Le vent est une chose.L'état de la mer en est une autre.L'allure à laquelle on est une troisième.La fatigue de l'équipage une quatrièmeSon expérience une cinquième.Bonne chance pour rentrer tout ça dans un logiciel.·le 17 juil. 17:27

J'ai un tourmentin et je pense qu'on peut le garder avec pas mal de vent.
Mon questionnement est donc double :
Jusqu'à quand garder la GV ?
Jusqu'à quand garder le tourmentin ?

Le 24 juin au matin, je suis arrivé à Port Médoc, dans l'estuaire de la Gironde, à l'issue d'une transat.
La nuit suivante, un orage levait dans la zone un vent de 77 nœuds. Rétrospectivement, je me demande ce que j'aurais dû faire si j'étais arrivé 12 heures plus tard !!


@Matsyl
Tu avais combien de vent, quelle direction ? Quel état de la mer ?


Matsyl:On était parti de vigo petite brise , mer belle, au loin dans l’après-midi le ciel est devenu très noir et la mer à commencé à respirer, et le vent augmenter., on a tout rangé, installé le storm bag (au cas où), en premier la pluie et le vent qui montait en puissance, pas d’anémomètre, il à forci encore plus le vagues aussi 8m environ 10/12s , vent Nw, au début à sec, après le storm bag, la mer grosse et régulière, le pilote un AT50 a abandonné, ensuite les vagues se sont croisé, et le bateau plantait souvent, accroché, arnaché, j’ai remis un peu de gv, un petit triangle, j’ai laissé la bôme et le bateau c’est calé, accéléré un peu et ne plantait plus ou moins. A l’intérieur c’est passé du mode essorage à lavage mais pas confortable quand même.Le bilan de l’époque, on ne savait pas assez naviguer, on à pas regardé la météo, aucun équipements pour la recevoir. ·le 17 juil. 20:50
Matsyl:le bateau un Edel3 n’est pas l’idéal, mais quand même un sacré voilier qui a résisté et pardonné aux erreurs.·le 17 juil. 20:53
Matsyl:L’explication n’a pas de sens si je n’explique pas que nous étions en route pour rentrer au Havre ·le 17 juil. 21:03

On avait été une trentaine d'heures à sec de toile. Vent arrière, sur presque 200 milles, soit plus de 6 kn de moyenne. Dans le Bab el Mandeb, entrée sud de la mer Rouge. Le ciel tout bleu, la mer très belle et pas trop forte. Nous étions sous régul (sailomat) à safran autonome, mais nous aidions de temps en temps avec la barre pour bien rester dans l'axe.
Nous n'avions pas d'électronique, donc pas d'anémometre, mais je pense que ça dépassait largement les 50 kn. Le bateau était un Evasion 37.


TITIMARIN:Vu le fardage de ce bateau, tu n'étais pas complètement à sec 😉·le 17 juil. 18:06
tuperware:Idem en Romanee, sous régulateur. L anemo c'était déjà barré à 50 nd·le 17 juil. 18:38

En fait la question telle que vous semblez la poser au voilier :" pour quelle force de vent la voile vat-elle se déchirer ?
Tant qu'elle ne fassaye pas et qu'elle ne rague pas, au premier ris sur du dacron 420 grammes j'ai testé sur un grain à 55 noeuds en Ecosse j'étais plein vent arrière avec un ris et je n'osais pas loffer de peur de coucher le bateau.
Au bout de dix minutes j'ai fini par monter doucement vent de travers, pas tant de gîte que cela et grâce aux coulisseaux à billes la GV full battent 7 lattes est descendue dans le lazy bag dans broncher (j'ai un bout qui permet de l'affaire depuis le cockpit
Nb. Le bateau était un Hood 38
Je pense que mon gib sea 105 précédent serait parti au lof


mettre en fuite sous GV, c'est aberrant ...


Hubert, de Cherbourg:Je ne sais si tu parles pour moi : je n'étais pas en fuite, mais sur ma route normale longeant les montagnes sur la côte Est des Hébrides, de gros nuages noirs se sont formés accompagnés de crachin, ce qui m'a trompé mais une masse d'air s'est mise à dégringoler du relief et c'est passé d'un seul coup de 25 noeuds à 45 avec de grosses rafales à 55 et j'ai pris un peu de temps avant d'oser loffer.Avec une voile non full batten on aurait peut-être dechire·le 17 juil. 19:14

Sur un Pogo, je dirais à peu près jamais...


Panoramix_bzh:Je précise dans le cas d'un routage, évidemment si t'as un orage méchant, t'affales tout!!! Je disais plus ça dans le sens où sur ce genre de bateaux il faut plus avoir une stratégie de sécurité active.·le 19 juil. 08:27
Lilou33:J'ai une voile full batten et elle est très difficile à affaler quand on n'est pas complètement bout au vent. Je mets pourtant du lubrifiant à sec du type sailkote mais ça ne suffit pas. De ce fait, j'essaie d'anticiper.·le 19 juil. 17:44
Hubert, de Cherbourg:Une voile full batten marche vraiment bien avec des coulisseaux à billes : sur le good que j'avais ,: de sept coulisseaux plus le coulisseau de point de drisse cela représente le prix de la GV mais quelle facilité.Il faut la freiner à la descente et si on laisse la voile dans le lazy bag elle remonte toute seule au tiers du mât face au vent au moteur par force 4·le 19 juil. 17:52
Panoramix_bzh:Si tu mets du téflon dans la gorge 2 fois par an ça descend bien...·le 19 juil. 19:01

Une seule fois...

De toute ma carrière de navigateur, il ne m'est arrivé qu'une seule fois de me mettre à sec de toile.

Belle journée d'été entre Guernesey et en route pour Serk par petit temps sur un Sun Fizz. Un nuage sombre et menaçant s'appprochait. Je le surveillais quand, alors qu'il était à environ deux milles, je devinais un bande blanche à la surface. En se rapprochant, je compris que c'était des embruns qui volaient. J'ai fait affaler et ferler la GV.

Quelques minutes après, nous subissions une forte rafale de quelques minutes. Il y avait plus de 50 nds, peut-être 60 ou plus. Cela n'a pas duré.

karibario.blogspot.com[...]er.html


dav1104:Ça me rappelle un souvenir d'enfance entre aurigny et Guernesey en août 79, parti sous spi et terminé à sec de toile puis sous foc N1 une fois stabilisé a 45 NDS....sur un OVNI 25. L'anemo plastimo a été bloqué plusieurs fois à 60 nds. ·le 18 juil. 16:06

Pareil sur le lac Michigan

Beau temps puis tout noir hurlements soudains du vent, on avait tout affalé avec mon fils très gamin , enroulé, ça a duré 10 mns barre amarrée de l’eau a courir


Bonjour
Jamais essayé a sec de toile dans du gros temps
Mais quand je vois que le mien avance tout seul dès qu'il a du vent dans le dos... certe avec capote
Il’remonte le courant du bassin d arcachon au jusant, sans voile si vent arrière, c'est même compliqué de prendre les corps morts a marree montante
Il redémarre dans l'écluse sans moteur, sans voile, courant dans le nez , quand tu largue les amares
Je n hésiterai pas trop a faire du a sec de toile sur un bateau léger


Quand tu es au près et que tu ne peux plus progresser c'est la cape qui permet de perdre le moins possible et c'est presque reposant, sinon à sec de toile en fuite sous un orage violent avec des rafales irrégulière en direction ça évite de descendre le mat avec les oscillations de l'etai, et souvent la vitesse est suffisante pour garder un cap.
Mais de la à produire un mode d'emploi....


La question d origine du fil est bien ''quelles valeurs mettre dans un logiciel de routage pour prendre en compte les periodes a sec de toile''?


tuperware:Romanee 5nd avec 50nd cul à la vague. Reprendre un routage ensuite avec la gueule du bateau et l'équipage. Perso c'était 3 dépressions de suite donc facile. 5nd tel cap et basta. ·le 18 juil. 19:42
17h

Ca m'est arrivé une fois au passage d'un front orageux très violent entre les tuamotus et les marquises...ça a duré une douzaine d'heures... la mer n'a pas eu le temps de devenir très grosse....le bateau , un dériveur intégral a sec de toile , dérivé relevée a fond ...le bateau en dérivé rapide à 3 nœuds mais à 300 mille de toute côté donc pas de soucis...c'était juste impressionnant ....


eden:Tu as relevé la dérive pour quel raison ?En cas de chavirage pour pas qu'elle rentre d'un coup?·le 19 juil. 11:53
kea:Relever la derive évite l'effet crochet pied ....elle ne sert pas à la stabilité du bateau puisque le lest est entièrement dans les fonds ....les mouvements sont doux en navigation et c'est l'un des aspects intéressants du dériveur integral .·le 19 juil. 17:55

Si mon routage indique des périodes de navigation à sec de toile je pense que je n'aurais pas envie de partir !!!


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