Quel gréement pour grand voyage?

Dans les zones "reculées" comme tu dis, parfois ça souffle très fort...
Un gréement fractionné, c'est utile.
Mes deux bateaux successifs étaient gréés en ketch, très confortables dans le mauvais temps.

Un très grand génois sur enrouleur n'est pas suffisant à l'avant en grand voyage vers le Nord ou le Sud.
A mon avis, il vaut mieux le prévoir de taille moyenne pour le garder entier le plus longtemps possible.
Enroulé, il est beaucoup moins efficace.
Mieux vaut prévoir autre chose pour le petit temps : un gennak ou autre code machin gréé sur un bout dehors le plus en avant possible.

Et pour quand ça souffle, une vraie trinquette sur un étai fixe, arisable !

Je rejoins Flora sur les avantages du ketch ou de la goélette : voiles plus nombreuses mais plus petites et donc plus faciles à manipuler seul. Et aussi plus facile de trouver une configuration d'équilibre sous voiles qui ne fait plus travailler le barreur (ou pilote auto, ou régulateur d'allure).

Cela dit il y a des sloops très bien équilibrés.

Barres de flèche droites pour pouvoir déborder la GV sans qu'elle s'use prématurément.
Patatras solide (double si possible).
Ça exclut à priori les GV à corne ou à très fort rond de chute, mais franchement en programme de grand voyage, une voile simple et sans trop de surface dans les hauts c'est apreciable. Quand tu en es à prendre deux ou trois ris, tu es content que le haut de ta voile soit vraiment rétrécit.

À l'avant, je suis aussi adepte du gréement de côtre : trinquette + foc (yankee) en route normale, et spi asymétrique par tout petit temps, en chaussette ou emmagasineur pour la facilité de manœuvre.
Ou bien, ce qui se voit pas mal et doit être efficace, c'est le couple génoi et solent chacun sur enrouleur. Avec pourquoi pas une trinquette en plus. Inconvénient : tu dois enrouler le génoi à chaque changement de bord pour le faire passer.
L'idée étant d'avoir des voiles entières de différentes tailles plutôt que des demi-genois enroulés qui souffrent et perdent de l'aérodynamique.
Après, le choix enrouleur ou non sur trinquette et foc, c'est selon les moyens et l'envie d'aller affaler à l'avant dans une mer formée.

Bons voyages !

-Le gréement de cotre ou sloop est supérieur à celui de ketch sur le plan du rendement, on n'est plus a l'époque des voiles sur mousquetons qu'il fallait remplacer en fonction de la force du vent et des surfaces de voile jugées impossibles à manier en équipage réduit. Nombre de navigateurs ont, dans la mesure du possible, supprimé l'artimon et tout ce qui allait avec. Pour les autres, l'artimon est plus souvent ferlé qu'en service. Peut-être la forme des carènes modernes y est-elle également pour quelque-chose.
-Les récits de navigateurs se sortant d'un mauvais pas sous trinquette et artimon sont remplacés par ceux qui ont mis en route un moteur fiable et puissant.
-Sur des unités XXL (20m?)peut-être le fractionnement de la voilure se justifie-t-il encore. Les effets de mode, qui tendent à imiter ce qui se fait sur les bateaux de course du moment sont également à prendre en compte.
-Bastaques amovibles sur l'étai de trinquette. Effet peut-être psychologique qui parait-il attire le très mauvais temps.
-Barres de flèches droites et double bas haubans, ne serait-ce que pour empêcher le mât d'entrer en résonance au mouillage (en plus des avantages déjà décrits)
-Les enrouleurs de grand voile, quel que soit le système, ne semblent pas recueillir beaucoup d'avis favorables.
-Et puis il y a l'effet porte-feuille qui entraine des choix techniques jugés, après coup, d'une technicité imparable.

Mon expérience, un tour du monde en couple, dont deux saisons en Patagonie, retour par l'Afrique du Sud et les iles de l'Atlantique
Monocoque Hanse 430E
Mat posé 19,45m, deux étages de bdf poussantes, étai en Dyform 10mm, haubans et bas haubans Dyform 12mm, étai larguable King rope, bastaques, foc autovireur 39m2, GV 3ris 63 m2, Voile de cape sur rail séparé 15m2, trinquette 15m2 et tourmentin 6m2 sur étai larguable, code 0 80m2 et Spi asymétrique 133m2;
58000 milles au loch à ce jour!

greement mais pas seulement:: et la je vous decrit mon boat ( le patron est maintenant un peu vieux pour refaire le voyage)..correlation ( alu) a 50 ans , au moins 120000 miles au compteur , et est mieux qu'un neuf.
*avant tout proscrire les beneteau hanse bavaria jeanneau etc recents..il faut une coque solide genre Amel ou construction nordique ou coque stratifiée a l'ancienne , ou metal.
*pas de quille boulonnée fine des productions bas de gamme actuelles, ni de safran suspendu => safran avec saumon, quille semi longue stratifiée serieusement dans le cas de plastique...le bateau doit pouvoir talonner sans dommage serieux, et s'echouer ( volontairement)
*pareil pour l' arbre d'helice il doit pouvoir encaisser un choc moderé
* deux mouillages fonctionnels avec mini 60m (80m c'est mieux pour le principal), et au moins 200m d'aussiere flottanes pour les bouts a terre( on avait 2x200m)
*de quoi plonger en scaphandre avec le combin had hoc

*tout ce qu'il faut pour reparer tout, des voile au moteur , electricité, greement etc.., en se donnant une limite, on va pas emmener une fraiseuse ni un poste a souder( encore que)...fournitures et outillage + minimum de savoir faire, sans oublier la machine a coudre => une machine a la con peut permettre de reparer du 400g si on s'enerve pas.
*de l'electricité de preference renouvelable avec une bonne puissance (ex : les panneaux marchent mieux dans les climat froids , mais il faut 300-500w et autant d'ampere.heure en bat (12v)+ le convertisseur pour les outils ( 1000w mini)..en patagonie le moteur etait HS et on n'a jamais manqué de courant.
*deux pilotes ou un pilote et un regul
*un chauffage meme redimentaire ( un poele mobile au kerosene ca le fait)
*une bonne reserve de GO ( y'a pas de station tous les 100 milles)
*plein de bidons pour faire de l'eau + un systeme de recuperation de l'eau de pluie
*une vraie pharmacie avec les connaissances minimum qu'il faut pour ne pas mourir sottement
*bateau totalement etanche y compris la descente, et bien sur pas de hublot collés tres joli <=>hublots petits, plein de grosses vis moches et plexi de 10-12mm
*apprendre la meteo, les grib et tout le toutim c'est bien mais comprendre et observer c'est mieux
*le seul appareil electronique indispensable c'est le sondeur et meme le sonar pour les coins non ou mal cartografiés...gaffe au GPS dans les coins reculés , il y a des differences de position importantes,( jusqu'a 1 mille en patagonie chilienne).
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Le greement
*se mefier des ancrage sur le mat, la technique a l'ancienne est la plus fiable ( boulon traversant + platine)
* cables tres dimentionnés ex: 12m 12t en charge :etais de 12, haubans de 10 , faux etais, etais de trinquette et bastaques en 8 (ou dyneema 10 pour le fluage)
* greement en tete, ketch ou pas cotre ou pas ca , c'est affaire de gout et d'opportunité
*barres de fleche poussantes ou pas , mais avec des bastaques si deux etages
*haubans avec un cable par etage, pas la mode avec une seul cable repris sur le premier etage
*deux bas haubans sur chaque bord
*un etais de trinquette
*un faux etais larguable ou avec un deuxieme enrouleur genre solent( ca c'est pour quand un pete l'etais ce qui arrive plus souvent que l'on ne croit)..un enrouleur de trinquette ca peut le faire a condition de mettre le point de drisse plus haut que le deuxieme etage.( les bastaques peuvent etre un peu plus bas)
*voiles de brise et de gros temps: soit deux enrouleur + petite trinquette ( tourmentin en plus mais si on l'utilise c'est qu'on a pas de bol)...soit un seul enrouleur + foc 1 + foc 2 + petite trinquette (oublier les focs a ris trop penible a mettre en oeuvre)
*des echelons de mat: il est imcomprehensible que tout le monde n'en ait pas+ harnais de montagne pas calfat casse gueulle + un casque (escalade)
Bon je m'arrete la maisje pense pouvoir en remplir encore plusieurs pages

j'ai également un gréement classique avec bas haubans avant et arrière qui présente les avantages décrits plus haut.
Par contre dans la houle lorsqu'il faut tangoner le genois, il faut passer le tangon entre le galhauban et le bas hauban car devant le bas hauban avant, l'angle est trop fermé et ce n'est pas toujours évident avec une voile qui bat ,alors qu'avec un jeu de BdF poussante, on enroule,on frappe le tangon et on déroule et là c'est un jeu d'enfants

C'est un problème spécifique à ton bateau. Habituellement, les bas haubans avant ne gênent pas le tangon.

Bonjour,

comme j'ai le même bateau que Lilas Blanc (Attalia) -bonjour Jacques- voilà un dessin qui permet d'illustrer le problème du tangon sur Attalia évoqué par Lilas Blanc

Pour résoudre les "interférences" des haubans lorsque l'on tangonne le génois, utiliser le tangon comme un jockey pole. Verrouillé avec balancine et 2 hale-bas à 90⁰ de la ligne de foi, avec l'écoute qui coulisse librement dans le crochet du tangon. Ça enroule et déroule sans que le tangon ne bouge.

Et çà? :
www.voiles-alternatives.com[...]pic.php