Rattrapage de creux GSE

Bonjour à tous. Je réfléchis au remplacement de mon GSE. J'aimerais bien améliorer les écoulements sur le bord d'attaque et je me demandais donc s'il ne serait pas judicieux d'utiliser 2 ralingues, 1 dans chaque gorge de l'enrouleur. Ainsi en doublant le guidant de la voile sur une bande de 10/15cm, on loge la mousse de rattrapage de creux et on améliore la géométrie du bord d'attaque. C'est idiot ? Ça existe depuis 20 ans ? Ou ça vous paraît une suggestion à faire à mon maître voilier ?

L'équipage
17 mars 2021
17 mars 2021

Bonsoir Mécaflu,

dans la théorie, génois complètement déroulé, ce sera super.

Malheureusement, quand on réfléchi à ce qui va se passer dès le premier tour d' enroulement, à savoir le tissus qui va se retrouver à l' intérieur qui va être inévitablement trop long, va faire un pli pas possible et se découper très rapidement.

Ceci dit, je ne suis pas maître-voilier et aimerai aussi savoir ce qu' en pense les pros de la voilerie.

Gorlann

18 mars 2021

Tu as raison Gorlann, c'est idiot. J'avais bien pensé que l'intrados devenait l'extrados au virement de bord et pensé que la mousse permettrait de conserver une géométrie correcte, mais tu as raison, à l'enroulement ça va mal se passer. Donc la deuxième gorge du profil enrouleur va continuer définitivement à ne servir à rien. Messieurs mesdames des bureaux d'études des fabricants d'enrouleurs, vous avez matière à progresser sur ces profils. Bon, c'est vrai, c'est peanuts par rapport à une GV...

18 mars 202118 mars 2021

Les profils d'enrouleur à double gorge sont à la base conçus pour un programme course-croisière. En croisière le genois enroulable, et en régate on utilise le profil avec des voiles à ralingue, tambour bloqué (ce qui permet d'envoyer voile dans voile).
Pour le rattrapage de creux, la solution la moins pire ce sont les mousses taillées. Mais c'est un pis-aller.
Un génois enroulé de plus d'un tiers (voire moins)sera de toute façon un sac, quel que soit la solution retenue.
Du coup plusieurs solutions. Soit un grand génois, le plus léger possible du coup, pour le petit temps, et qui sera vite rentré pour envoyer des voiles de brise sur étai largable (ou 2eme enrouleur). Soit un genois lourd (voire inter ou foc ou solent suivant le plan de voilure) le plus petit possible et taillé "plat", qui pourra se tenir plus longtemps et/ou plus enroulé, et des voiles de petit temps type code/gennaker.
Une dernière solution est d'avoir un genois moyen de croisière sur enrouleur, avec lequel on accepte un mauvais rendement par petit ou gros temps pour quelques milles ou une croisière tranquille, et un étai largable pour envoyer toute la panoplie de voiles d'avant, du genois maxi ultra léger jusqu'au tourmentin si besoin.(mais là il faut de la place).
Enfin, si le programme consiste en naviguer peu, en côtier et par temps maniable en famille, sans être pressé et sans "fanatisme", un genois sur enrouleur basique le plus simple possible sera largement suffisant.
Dans tous les cas, un enrouleur, c'est des compromis. Un rattrapage de creux est forcément un compromis qui ne fonctionne à 100% que sur papier, en pratique la voile ne s'enroule jamais 2 fois de la même manière.

18 mars 2021

Ce que tu décris ressemble trait pour trait aux voiles à cambers de planche à voile, qui existent depuis non pas 20, mais plus de 30 ans.
Autant dire qu'on a un peu de recul, et que ça a fait couler des hectolitres d'encre (virtuelle, comme ici).

Et la conclusion, c'est la suivante : si les cambers (pièces de plastique bloquées contre le mât et dans lesquelles se logent les lattes forcées) bloquent bien le profil et rendent la voile beaucoup plus efficace, la double peau qui les entoure (et qui a pu aller jusqu'à plus de 20% de la corde du profil en série, et 80% sur certains prototypes) est d'une efficacité marginale.
Et pourtant, le diamètre d'un mât de pàv est HENAUUUUUUURME en regard de la taille de la voile (moins de 10 m²), par rapport au diamètre d'un étai à enrouleur en regard de la taille du génois.

Les voiles à camber existent toujours, utilisées par les coureurs et ceux qui veulent aller chercher le 1/10ème de noeud. Je ne dirai pas que c'est principalement un argument commercial, mais pas loin, sachant que les voiles coupées pour la vitesse sont de toutes façons à cambers, on n'a pas trop le choix, et c'est comme ça parce que les coureurs ont l'obligation d'utiliser du matériel de série. C'est un marché de niche, avec de très petites séries et du matos hors de prix.

19 mars 2021

Merci pour les réponses. Je résume :
1 c'est idiot, ça peut pas marcher
3 ça existe depuis 30 ans
2 c'est pas comme ça qu'on fait

Pour un peu, on se croirait sur HeO 😉
Même si pour le coup vous avez certainement raison.
Et puis ce côté traditionnel voire surrané contribue au charme de la plaisance.

LESBOS

Phare du monde

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LESBOS

2022