recensement tours du monde

Pour moi,

Une fois ado (donc, pas chef de bord) avec mes parents sur Nicholson 48, de 1976 à 1981, France Antilles, Panama, Polynésie, Micronésie, Torres, Indonésie, Singapour, Ceylan, Djibouti, Suez, Méditerranée, Gib et retour Ile de Ré.

Une fois en famille (ma femme, les 3 enfants et le chien) sur Evasion 37 de 89 à 93 Antilles Panama, Polynésie, Micronésie, Torres, Australie, Maurice, Réunion, Aden, Mer Rouge, Suez, Méditerranée et retour à Vannes par le canal du Midi.

le tour du monde n'est pas une aventure qui necessite une volonté importante..ce fut la periode la plus simple de ma vie...hormis les contraintes d'entretien et de meteo qui , vu qu'on est pas pressé se gerent plutot facilement..apres il ne faut pas avoir deux bras gauches, accepter l'inconfort lorsque le temps se degrade, et bien sur savoir parfaitement manoeuvrer..ce n'est bien sur pas pour les debutants sauf execeptions , qui existent mais ne sont pas des modeles pour la majorité.
notre voilier : one off de 13.3m alu construit a st brevin en 1973 plan guy saillard..Le bateau a aujourd'hui 50 ans est est mieux que neuf.
notre itinéraire entre fin 1994 et debut 2000, en couple avec un enfant de 3.5 ans au depart.
marseille, canaries , antilles , venez , colombie, panama, galap, ile de paques, juan fernandez , valparaiso , patagonie ( visite du horn), retour sur valdivia ( sud valparaiso), de nouveau juan fernandez , ile de paques , puis gambiers, polynesie , cook , NZ , tasmanie , australie par le sud, coco, tchagos, seychelles, mer rouge, retour marseille.
Mon erreur etre revenu par suez au lieu de faire le tour
Philippe

Hello,
Deux bons copains ont fait le grand tour récemment , en solo, l'un à bord d'un Gin Fizz, l'autre(bien connu sur Heo à une époque😅)à bord d'un cata de 47 pieds.
Itinéraire classique, via l'Afrique du Sud et St Hélène pour le premier, beaucoup moins d'escales pour le second, à cause du covid(jusqu'à 96j d'affilée en mer, si je me souviens bien!!!)
Ils sont par contre tous les deux repassés par les Antilles, avant de faire la transat retour via les Açores.
Ce genre d'aventure me laissera toujours admiratif...🤩

J'en suis à mon deuxième, vers le cap horn en ce moment... sur Virtual Regatta. Ça compte?

Bah nous, on a suivi les conseils de ED850, il avait l'air de dire que c'était facile, du coup on s'est laissé convaincre. Du coup, on a acheté un bateau trop grand pour nous. On a pris de l'acier parce que ça nous a paru solide. Mais en fait il était cafi de rouille, donc ça fait deux ans qu'on gratte et qu'on découpe. Du coup on a du vendre la maison pour rembourser le crédit. Maintenant on vit sur un chantier dans une petite caravane avec nos deux enfants en bas âge. L'hiver a été difficile. La petite est tombée malade, les docteurs arrivent pas à dire ce qu'elle a. Pour couronner le tout, ma femme a demandé le divorce il y a deux semaines.

Même Moitessier n'a fait qu'un tour du monde, qu'il relate dans son livre 'la longue route'.
Aujourd'hui c'est un standard de départ, je serais tenté de dire 'à minima', c'est pourquoi j'ai inventé le concept de TDL (le tour de la Lune).

Et il serait bon de préciser, si en continu où avec moultes smyley d'Air France, ça change la donne.

Certains (très rares) en sentent un besoin irrépressible et s'en donne les moyens ; d'autres sont (et feraient mieux de rester) dans le domaine du rêve voir du fantasmes.
Je crois qu'un peu d'analyse Psy avant de se lancer dans les dépenses et les projets inaboutis ne serait pas un mauvais investissement préalable.
Perso, je n'en ai ni les moyens (temps et argent) ni l'envie... ça tombe bien

Le tour du monde par les alizées est une route logique. Les vents poussent vers l'ouest. Quand t'as envie de voir ce qu'il y a derrière l'horizon, c'est plus facile de partir vent portant. Donc, quand t'es aux Canaries, tu vas au Cap Vert, puis les Antilles et Panama, Ensuite, le Pacifique t'appelle, pareil pour l'Océan Indien etc...
Le TdM par les alizé, c'est un truc de feignant. T'as pas envie de border, alors tu vas portant.

Juste un petit exemple. Pour le premier (quand j'étais gamin), on est partis en vacances aux Canaries avec le bateau. A la fin des vacances, mon papa n'a pas voulu rentrer travailler. Ma maman est rentrée vendre ce qu'ils avaient en France et ils ne sont rentrés que 6 ans plus tard. Rien n'était prévu ni planifié.

Bonjour a tous et toutes,
Je vais essayer d'exprimer ce qui , pour moi , a fondamentalement changé.
La recherche , la découverte de l'inconnu, des autres.
En 1983 nous sommes partis ,avec la goélette Antares, vers le Belize (ex British Honduras), simplement parce que le proprio avait lu un livre de Cousteau relatant son expédition vers le trou bleu de Lighthouse reef.
On ne savait rien du Belize , pas de guide nautique ou autre mais seulement les cartes de l'amirauté.
Alors on a fait de chaque jours une découverte , parfois bonne , parfois moins bonne mais découverte quand même.
Le livre de Cousteau avait été "négligemment" posé sur la table a carte par le proprio et on y est donc allé vers et dans le trou bleu. Nous y avons passé la nuit seuls au monde , nous étions des découvreurs, nous avons découvert nos propres émotions, le bonheur d'y etre parvenu après des moments de tensions extrêmes .
Remontés comme des pendules , on a décidé de couper au plus court pour en ressortir , erreur.
En un mois sur place , nous n'avons jamais croisé un autre voilier.
Et ce n'est qu'une escale et il y en eut de très nombreuses.On ne savait souvent rien de là ou on allait et encore moins sur ceux que nous allions rencontrer.
On naviguais avec des cartes marine, quelques vagues lecture.On étaient sans a priori.
Fatu hiva un ans plus tard , comment exprimer notre total émerveillement quand nous y arrivons , après une remonté très pénible de Nuku hiva, devant la baie des vierges en fin d'après midi.Nous sommes absolument seuls , pas un bateau. Nous sommes tous sonnés, silencieux , le proprio est debout tout au bout du bout dehors , nu pied ( lui qui prend le concorde comme d'autre prennent le bus) , époustouflé.
Nous le resterons quand, une fois ancré et une amarre a un cocotier, des jeunes marquisien ( filles et garçons) envahirons le bateau pour échanger pamplemousses et autre fruits contre savons , rouge a lèvres , tampons périodique et autre .
Les dépressions tropicales avaient empêché le ravitaillement depuis de longues semaines.
Ils resterons la soirée a bord a chanter et a danser , ils étaient heureux de nous rencontrer et nous encore plus.
Durant les quelques jours suivant , les échanges seront permanents dont du gasoil pour leur générateur.
Et ainsi de suite et le moins bon, mais tout aussi enrichissant quand a la poste restante de Durban ,la réalité de l'apartheid nous explose en pleine figure.On avait entendu parlé mais on ne savait pas.
Ce que je veux dire c'est que peu importe le moyen , l'important est la découverte, les émotions avec en corrélation l'enthousiasme et les efforts que l'on a mis a y parvenir.
Maintenant , c'est très dur . On sait tout sur tout.Le moindre mouillage est répertorié , commenté, visible en 3D sur un ordinateur. Plus besoin de faire des efforts , puisque toute l'information est disponible , maintenant .
Puisque la réalité va absolument coller a ce que l'on sait d'avance.
Nos bateaux sont gavés de certitudes , sur notre position , la température du moteur, le temps et le vent qu'il va faire , la mer autour de nous, le mouillage ou l'on va arriver et le restaurant ou l'on va manger.
Et cela déteint sur nous , ou alors , c'est nous , a la recherche de certitudes qui avons déteint sur nos bateaux. Je ne sais pas.
Mais quelle chance inouïe nous avons pu saisir.
J'espère m'être fait comprendre un peu.
Heureux soient ce qui vont sur l'eau et que cela émerveille.

Patrice

Quand avec des copains à tout juste 20ans en 1974 on a acheté notre premier bateau, on n'avait pas en tête de faire le TDM, pas parce que ça nous plaisait pas, mais on trouvait ça un peu "prétentieux", il faut dire qu'on naviguait sans sextant sans batterie sans moteur...sans chaussures
Bref j'ai appris la mer comme ça doucement...
A 20 ans on est des prédateurs rien ne résiste à 40 ans, tu as intérêt pour être inclus, d'avoir un moteur un frigidaire, à 60 ans tu es une proie, et si tu ne sais pas anticiper, tu as intérêt à ne pas fréquenter les prédateurs
J'ai eu beau essayer en fin de compte"j'ai même fait le tour du monde";0))

Bonjour,
Comme c'est vrai , Tdm2023.
Et voila notre guide spirituel.
C'est la statue a la mémoire d'Ulysse sur le port de son ile d'Ithaque.

Une des motivations fortes d'un TdM, c'est que quelquefois, quand tu sens que t'en as marre d'un coin, tu vas voir plus loin. Et le plus loin, en bateau à voiles, c'est vent portant. Là on vient d'arriver à St Barthélémy Gustavia. Ça nous paraît odieux. Des centaines de bateaux mouillés les uns sur les autres, des annexes qui passent à fond de leurs 15 ou 25 CV. On se barre de là des demain à l'aube sans même descendre. On va aller voir plus loin. Et le plus loin, c'est vers l'ouest.