Retouches peintures intérieur extérieur sur coque acier

Bonjour à toutes et à tous,
Suite à l'acquisition toute récente d'un rêve des tropiques, dont la mise à l'eau date de 2006, quelques travaux s'imposent, tant d'adaptation que de rénovation.
Afin de donner quelques précisions, la coque avait été choupée, puis les peintures semblent avoir été faites dans les règles de l'art, mais par un amateur. Les différents antifouling ont été faits les uns sur les autres. Une peinture avait été faite en 2014, de mémoire, avant de passer quelques temps dans le nord - notamment quelques hivernages dans des ports gelés. Ces dernières conditions ont naturellement dégradé fortement les traitements de surface. Deux précisions:
- certaines régions de la coque (comme un passe-coque tribord ou le sondeur) sont davantage affectées, du fait de soudures post-peinture (donc retouche ultérieure).
- la ligne de flottaison a dû être relevée après la mise à l'eau. La conséquence en est qu'une partie des oeuvres vives a reçu le traitement de surface des oeuvres vives...
Quelques légères traces de corrosion sont présentes, minimes et localisées. D'après ce qu'il est possible de constater sur les photos, est-il préférable de faire un microgommage pour retirer toutes les couches de peinture et d'antifouling (et ainsi arriver à la couche d'époxy) et procéder par retouches d'époxy puis peinture complète? Ou bien un sablage semble être la voie à suivre?

Deuxième question concernant les fonds. Quelques légères traces de corrosion sont présentes (cf photos également), sauf dans des zones où de l'eau a stagné. Les traces de corrosion sont principalement liées à un caillebotis en caoutchouc qui a parfaitement maintenu l'humidité. Quelle méthodologie utiliseriez vous pour juguler la chose? pour les zones largement affectées, je tends à partir sur du pistolet à aiguilles, puis nettoyage/rinçage puis rustol CIP. Pour les retouches, je pensais éventuellement juste badigeonner d'huile (rien de suffisamment alarmant pour refaire le bateau entièrement, il est globalement extrêmement sain). Dernière précision: la vocation du bateau est de voyager loin et longtemps, et il est déjà l'habitat principal.
D'avance merci pour vos réponses!

L'équipage
27 avr. 2019
27 avr. 2019

Bonjour,
Pour la sous marine passée sur la peinture des oeuvres mortes je ne serais pas trop inquiet.
Par contre en ce qui concerne les oeuvres vives :
Les traces grises : est ce le zinc qui apparait ?
Les traces noires : Est ce la tole ?

Autres questions :
Ta protection cathodique est elle correcte ?
Est tu sur qu'il n'y a aucun contact circuit elec et coque ?
Quel a été le traitement au dessus du choupage ?
L'antifouling est il bien sans cuivre ?

A mon avis soit un probleme de protection, soit de tenue de peinture .
Cordialement

28 avr. 2019

Oui j'avais un. Petit Prince 115 que j'ai entièrement reconditionné .

28 avr. 2019

Merci pour ta réponse.
Ni la tôle ni le zinc: les différents antifoulings et les différentes peintures ont été très éclectiques dans les coloris, d'où la dégradation en plaques qui laisse apparaître d'autres couches. j'ai sans doute omis de préciser que les cinq dernières photos sont celles des fonds.
L'ensemble du système électrique est bipolaire, donc normalement pas de problème de ce côté là. Par contre, le bateau est resté à l'eau dans un port durant plus de deux années consécutives. Il ne restait plus grand chose des anodes lorsqu'on l'a récupéré. Pour le type de peinture, je m'en vais derechef poser la question à l'ancien propriétaire...

28 avr. 201928 avr. 2019

juste une chose :

on aperçoit par endroit le shoopage , la peinture qui le recouvrait est parti ,il faut a tout prix repeindre ,car le shoopage c'est du zinc et le zinc dans l'eau se transforme en anode …

sinon pour le reste rien de bien inquietant ,j'eviterai le microgommage ou le sablage car le shoopage va etre attaqué (malgré qu'il ne sert à rien sur des oeuvres vives)

28 avr. 2019

Merci Calypso2 pour ta réponse qui est rassurante. Nulle ambition de reprendre la mer sans une mise à niveau de tous ces aspects... Question: quels indices doivent être recherchés pour savoir que l'on aperçoit le shoopage? Si mon métier est de souder les bateaux, il n'est pas de les peindre... et je dois ici admettre ma plus plate ignorance..

28 avr. 2019

le shoopage c'est du zinc donc couleur zinc on en voit sur tes photos

28 avr. 2019

Mon DI acier de 1989 était au départ shoopé. De reprises en reprises il a fallu se résoudre à repartir sur de bonnes bases et donc ressabler en 2015. Bon courage !

28 avr. 2019

Je suis du même avis qu'outremer.
Cela te donneras le choix du nouveau traitement .
Soit le système Méta faisant de ton bateau une énorme anode avec l'inconvénient d'un antifouling. Médiocre, ou bien un traitement époxy et polyuréthane.

Au regard des nids de cloques je pense tout de même qu'il faudrait controler les fuites électriques en testant le plus batterie et le retour coque .
Est tu sur. que les traces noires ne sont pas de la tôle a nu ?

29 avr. 2019

Merci à tous pour vos réponses. Effectivement la question du sablage se pose, mais si cela pouvait être évité... On va peut-être commencer par gratter un peu à la spatule et voir ce que ça donne. Peut-être est-ce un début qui permettra de prendre une décision plus avisée? Ainsi qu'indiqué par Outremer, un sablage au bout de 26 ans finit par s'imposer, mais au bout de 13 ans, je tends à renâcler un peu.
A supposer que l'époxy soit à nu, et que le métal de la coque soit apparent à quelques endroits très localisés, est-ce que cela reste une idée pertinente d'effectuer des retouches époxy, puis reprendre le tout en époxy, puis peinture?

30 avr. 2019

Si les $ n'étaient pas un problème....!!

15 mai 2019

Bon: réflexions faites, infos prises, il semble que ce sera sablage. Vaut mieux faire bien une seule fois... La solution retenue sera Metagrip, pour des raisons de simplicité (long voyage prévu).
Question: comment faire, dans ce contexte, pour sabler puis peindre les oeuvres vives (1) sans toucher aux oeuvres mortes (2) en parvenant à obtenir un raccord oeuvres vives/oeuvres mortes qui tienne la route?

16 mai 2019

le jet de sablage est concentré et fin peut en mettant une planche à la limite ou une bache …

pour le raccord peut etre faire une ligne de "salissure" de couleur differente

16 mai 2019

J'ai déjà entendu l'expression "ligne de salissure", mais sans précisément parvenir à déterminer de quoi il s'agit... Serais-tu à même de préciser?

17 mai 2019

la ligne de salissure est la jonction entre les oeuvre morte et vive au niveau de la flottaison ...on peint une pende de 4/5cm de hauteur d'une couleur différente …. cette zone est vite sale … et ainsi pour eviter d'avoir des retouches de peinture qui vont se voir on repeint juste la zone de salissure

17 mai 2019

oui ,une bande

17 mai 2019

Merci infiniment pour vos conseils et avis parfois très éclairés. C'est une précieuse aide à la décision, que l'expérience et les compétences mises en commun. Merci!

25 juin 2019

bonne note en est prise ;-)

25 juin 2019

Faut prévoir combien pour le sablage+apprêt des œuvres vives? (On approche du point ou on ne peut plus remettre à demain...)

25 juin 2019

Autre chose... J'ai un Bruce Roberts Norfolk (cotre 13M) acier. Coque de chantier. Application de zinc à chaud + système Awlgrip. Il a 30 ans.

Le système tient bien sur la coque, mais pas sur le pont. Le zinc pèle. L'eau s'infiltre entre le primaire et le zinc, qui s'oxyde, et la corrosion attaque l'acier. Sabler le pont... Est complexe, très onéreux. Alors c'est devenu la bataille annuelle (gratter, passivant, qqs couches de primaire, mastic où il en faut et finition à l'Inter Deck.)

Lectures semblent suggérer que l'utilisation du zinc appartient au passé - ce serait primaire sur métal blanc. Mais impossible sur vieilles tôles, où les micro pores vont toujours contenir de la rouille...

25 juin 2019

La préparation d'une tôle doit systématiquement se faire par sablage ou décapage (karsher à très haute pression, plus de 1000 bars). Plus le traitement de surface d'un acier dépérit, plus l'entretien devient chronophage. Se référer aux normes ISO, la 8501 notamment, de traitement des aciers, et les mettre en relation avec ce que les fabricants de peinture préconisent. La préparation d'abord, ensuite ce que l'on met dessus.

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