Safran de secours .Temoignage diriger son bateau avec une ancre flottante

Comme le sujet de gerer une perte ou casse du safran reviens souvent, voici le lien d un americain qui a navigué 1000 nautiques sur le pacifique en bricolant un systeme de direction tout simple a l aide de son ancre flottante et du tangon de spi.
Sur la description de sa video vous pouvez telecharger gratuitement un petit manuel pdf de son systeme.


Si ca peut etre utile a certains.

L'équipage
07 oct. 2021
07 oct. 2021

Je verrais aussi un sceau à la place d'une ancre flottante à moins d'en avoir une toute petite. Mettre le tangon de génois en travers du balcon arrière, et une patte d'oie reliant le sceau ou l'ancre de manière à le/la faire passer d'un bord à l'autre, et pouvoir faire un réglage plus fin.

à essayer...


bil56:Ok mais un sceau royal ...·le 07 oct. 2021 15:07
Trimaran:J'ai comme un doute sur la solidité du seau.·le 07 oct. 2021 15:10
patrick97118:Ses boucles d’oreille me semblent assez solides pour ça....!Sérieusement , bonne idée ce tangon-ancre flottante·le 07 oct. 2021 15:23
fritz the cat:l'anse ne tiendra pas·le 07 oct. 2021 19:16
Veteric:J’avais gardé l’ancre flottante d’un canot de survie périmée avec cette idée en tête. Mais je n’ai jamais fait de test. ·le 08 oct. 2021 22:34
07 oct. 2021

UN TEMOIGNAGE REEL:
500 milles sans safran en solo.

"J’ai pu sauver mon bateau parce que le tube de jaumière était costaud (pas d’entrée d’eau), et parce que j’ai utilisé la méthode de l’ancre flottante, préconisée par Viking 35 dans son blog " Karibario.blogspot.com"
Un grand merci à lui.

karibario.blogspot.com[...]il.html


yannbis:le témoignage de l'américain n'est pas réel?·le 07 oct. 2021 15:48
07 oct. 2021

Les Jordan aussi fonctionnent.


07 oct. 202107 oct. 2021

@Viking
j'adore le témoignage utilisateur "J’ai pu sauver mon bateau grace à [...]Viking 35 dans son blog " Karibario.blogspot.com .
On dirait un encart publi commercial pour des pierres magiques surnaturelles ;-))

Il ne manque que la photo photoshopée "avant/après" et la mention, "approuvé par le département fédéral de la défense US" ou "vu à la TV"
On tout cas ça crédibilise!
;-)))

PS : malgré mes nouvelles lunettes toujours très difficile de lire le site Karibario qui doit être intéressant, mais à la mise en page...perfectible (on ne peut pas être parfait partout)


viking35:Effectivement, je suis fier qu'au moins un navigateur ait sauvé son voilier grâce à la lecture de mon blog. Si tout le monde lisait mon article avant une traversée, cela éviterit quelques abandons et mayday. ·le 08 oct. 2021 19:17
07 oct. 202107 oct. 2021

Sans safran et en essayant d'équilibrer les voiles, on peut aussi arriver à diriger un voilier à la voile.

En septembre 2020, je naviguais en solitaire au près avec pas mal de houle et un petit mistral de 15-20 noeuds qui montait doucement. J'étais au rappel sur mon supercha MK3 modifié, heureux, à un peu plus de 6n sous pilote avec GV haute et génois 105%. Juste avant d'arriver à la hauteur de l'île verte devant la Ciotat, le bateau a lofé très doucement. En dégageant le vérin du pilote de la barre franche, j'ai immédiatement compris que la mèche du safran suspendu était cassée car la barre tournait beaucoup trop facilement.

Heureusement, il n'y avait aucun autre bateau autour car je n'étais alors plus manoeuvrant du tout.

Dans un premier temps, je me suis fixé d'essayer de diriger le bateau avant d'appeler le Cross.
J'ai assez rapidement réussi à stabiliser le bateau au près en jouant sur le chariot d'écoute de foc, l'écoute de foc et le rentreur d'écoute pour que le bateau oscille mollement en faisant du près. J'ai réussi assez facilement à virer de bord mais il fallait que j'arrive à abattre pour pouvoir retourner vers les Embiez à un peu plus de 9 milles sous le vent. Je n'y arrivais pas, même avec la grand voile complètement choquée. Le bateau lofait systématiquement dès que la grand voile se remplissait. J'ai alors pris un ris avant de gonfler le foc à contre sous le vent. j'ai utilisé pour cela la contre-écoute avec son chariot tout à l'avant du rail pour faire passer le point d'écoute devant le mât. Le bateau a enfin abattu grand largue bâbord amure. Le bateau a alors oscillé lentement d'environ +/- 10 à 12° au grand largue. C'est en bordant un tout petit peu l'écoute de GV que celle-ci empêchait seule le bateau d'abattre jusqu'à la fausse panne. Le génois bordé à contre sous le vent, avec la contre écoute, permettait au bateau d'abattre seul lorsqu'il lofait un peu trop. Le bateau zigzaguait donc tranquillement au grand largue vers la terre entre 5 et 6 noeuds. C'est alors que j'ai appelé le Cross pour les prévenir en ne demandant pas d'assistance. J'ai naturellement promis de les informer régulièrement. Après plus d'une heure, il fallait empanner pour mettre le bateau au grand largue sur l'autre amure vers les Embiez. j'ai alors complètement lâché l'écoute de GV et lâché un peu de hale bas de GV pour laisser le bateau approcher de la fausse panne. Une fois près de la fausse panne, j'ai rapidement fait passer la GV après avoir bordé rapidement l'écoute. Une fois le génois réglé à contre sous le vent, le bateau s'est remis tranquillement à zigzaguer lentement en direction de la rade du Brusc pour finalement passer juste devant le port des Embiez. j'étais alors tout à fait certain de pouvoir aller à la voile peu près où je voulais. Entre temps, j'avais pris contact avec le président de notre club des Embiez. Il a sollicité Jacky, le trésorier du club qui était alors sur l'île. Jacky a accepté de venir me remorquer avec son voilier quand je serai par le travers de l'île. En cas d'impossibilité, j'avais mis l'ancre à poste pour pouvoir mouiller quelques heures, par 15-20 mètres de fond, en attendant que mes enfants puissent venir me remorquer avec un semi-rigide qui était alors à 25 milles de mon bateau. Je n'ai eu aucun virement ou empannage intempestif et le bateau était le soir même à bon port avec l'assistance d'un semi-rigide de la capitainerie. Le Cross a régulièrement été informé de ma position et a toujours pu vérifier que le bateau avançait bien.
Ma principale inquiétude était qu'un bateau s'approche trop de moi par curiosité en voyant mes zigzags. Heureusement, la météo a fait que je n'en ai pas croisé mis à part une grosse vedette des affaires maritimes qui avait été informée par le cross que je ne demandais pas d'assistance.

J'avais fait refaire le safran en janvier 2017 dans un superbe moule qui avait été utilisé par un autre supercha dans les années 80. Sans crainte, nous avions alors conservé la mêche inox d'origine après l'avoir montré à un soudeur. Malheureusement, elle avait 45 ans et le nouveau safran a augmenté sa fatigue. Les calculs m'ont d'ensuite montré qu'il fallait absolument la renforcer, ce qui a pu être fait sans changer le diamètre des bagues.


viking35:Excellente expérience. ·le 07 oct. 2021 19:11
Jerry belgique:@J-marc Merci pour ta contribution au sujet. Juste un petit bemol : le supercha mk3 est un canot tres equilibré sous GV , et un petit Mistral de terre ne leve pas la mer comme au milieu de l ocean pacifque. Penses tu que ta methode qui a pu fonctionner par petit Mistral et pendant quelques heures le temps de regagner la cote aurait fonctionné pendant 1000 nautiques ( 10 jours de nav ) dans la houle puissante du pacifique ? Tu as intelligement geré la situation...mais aurais tu pu naviguer 10 jours comme ca et sans devier de ta route ? Le gars a du viser l ile de hawai pendant 10 jours. Si il avait devié ne serait ce que de 1 degré de sa route a 1000 miles de son point d atterrissage, il aurait manqué l ile et a part les ilots minuscules de la polynesie il n y a aucune terre avant le japon. Donc ta solution est bienvenue pour rentrer se mettre a l abri mais a 1000 nautiques d une ile qu on ne peut se permettre de manquer et aucun CROSS ou autres service de secours local... c est une autre histoire. ·le 07 oct. 2021 19:32
J-Marc:J'aurai bien fait plus de route si je n'avais pas eu le souci de devoir trouver de l'aide pour rentrer dans le port car je ne me sentais pas de manoeuvrer au moteur sans safran avec mon saildrive et son hélice bipale flexofold. Par contre, je ne vois pas la difficulté à naviguer à la voile comme cela sur de longues distances. Il faut virer ou empanner au bon moment comme au près ou sous spi avec un safran. C'est pas parce qu'on doit tirer des bords que l'on ne peut pas faire 1000 milles et arriver à un endroit précis. C'est même un des plaisirs de la voile car on va souvent plus vite au portant en tirant des bords.·le 07 oct. 2021 21:28
07 oct. 2021

Bonsoir,

cette année, pendant le Jester Azores Challenge, Minke, le Folkboat de Duncan Lough a perdu son safran un peu après la mi-distance Plymouth-Terceira.
Par vent moyen, Duncan arrivait a équilibrer son bateau en jouant sur le réglage des voiles, mais lorsque le vent était trop fort ou trop faible, çà devenait impossible.

George Arnison, un autre participant s' est dérouté pour l' aider lorsqu' il n' arrivait pas à maintenir Minke sur la bonne route, et ils ont navigué de conserve pendant 11 jours, sans jamais utiliser de moteur, Good report remorquant Minke sous voile pour lui permettre de garder le cap quand il n' y arrivait pas par ses propres moyens.

Ils sont arrivés à Praia sans assistance extérieure et sans utilisation des moteurs, en ayant eu des vents compris entre quasiment zéro et une bonne quarantaine de nds!

Gorlann


08 oct. 2021

Une autre solution peut être la réalisation d'un aviron de queue, comme l'avait fait Eric Tabarly si mes souvenirs sont bons. Il avait je crois utilisé un tangon brélé au tableau par du cordage et des panneaux de plancher comme surface active.


Jerry belgique:Oui j avais vu des images du systeme qu'avait improvisé Tabarly. Le cours des glenans propose aussi cette méthode d'ailleurs. Mais il me semble qu avec ce systeme il faut barrer en permanence . Le systeme proposé par le type de la video me parait pouvoir fonctionner sans intervenir tout le temps.·le 08 oct. 2021 20:07
2012-06-20 - Shetland - Sumburg Head

Phare du monde

  • 4.5 (55)

2012-06-20 - Shetland - Sumburg Head

2022