Stage de mécanique diesel

STW propose des stages moteurs, à la Grande Motte.
Stage de 2 jours : on n'y apprend pas à refaire un moteur, mais un peu plus que la vidange et les filtres.

Bonjour,
faut pas non plus phantasmer, les cours même pointus ne t'apprendront pas à changer un piston dans quatre mètres de creux ni à rénover ta pompe HP dans ton garage.
En mer, tu ne répares pas. Si, un durit à remplacer, un câble, un impeller, à la rigueur, mais l'inter grave sur le moteur, tu attends d'être arrivé au prochain port et de trouver le mécano qui s'y connaît, et c'est pas gagné.
Le seule fois que j'ai dû purger le circuit gas oil, c'était devant le cap Creus, avec 40' de Tramontane qui poussait quand même au large, parce que j'avais laissé connement le réservoir se vider, j'ai dégobillé les tripes et les boyaux, et c'est une opération simple.
Tu peux avoir un moteur de rechange en pièces détachées dans le bateau pour naviguer, et le bleu qui va avec, mais il te manquera toujours justement ce que tu n'as pas prévu. Le plus simple, c'est quand même de prendre l'avion. T'arrives au même endroit, et là, tu loues un bateau avec assistance comprise.
Après, s'il s'agit simplement de maintenance basique, là, ok, mais en même temps, t'as pas besoin de stage, si tu as des copains pas manchots et un minimum de mémoire...

Et tu as besoin d'un stage pour ça? L'entretien minimum consiste justement à faire réviser les périphériques avant qu'ils ne te lâchent. C'est du simple bon sens.
Ensuite, arrêter le moteur quand l'alarme retentit, c'est juste bon à faire encore monter la température et à faire des dégâts. Si de l'eau sort par l'échappement, vaut mieux le laisser tourner quelques minutes au ralenti, et là, il va refroidir. Après, tu as le temps de chercher pourquoi il a chauffé.
S'il ne sort plus d'eau, là, c'est déjà trop tard. Tu es obligé d'arrêter le moteur dont la température va encore monter, et tu as toutes les chances de niquer le joint de culasse.
Dans un premier temps, tu vas contrôler si la crépine n'a pas été bouchée par une saloperie quelconque, là, faut y aller avec masque et tuba, et après, tu vas ouvrir ta pompe pour contrôler l'état de l'impeller et le remplacer si besoin, sans oublier la came qui peut aussi être usée et empêcher la mise en pression. Ce qui implique d'avoir à bord un impeller, et une came. Et la vis pour tenir la came qui a toutes les chances de foirer au démontage. Et éventuellement une perceuse avec sa batterie chargée, et le tarot qui va bien pour refaire le filet qui lui aussi peut avoir foiré. Si l'on a pas oublié d'embarquer le porte-tarot.
Bref, c'est un métier, et en mer, ben, c'est pas du tout évident de se dépanner.
Quant à la pompe GO électrique pour faciliter la purge, si tu as des sous en trop, du temps pour la monter et une alim 12v sous la main, no problem, sinon, la pompe de gavage du moteur, c'est fait pour, et si le levier pompe à vide, suffit de faire tourner le moteur d'1/4 de tour pour que ça fonctionne...
En même temps, j'ai toujours monté sur mes moteurs une poire en ligne, ça ne mange pas de pain et pas besoin d'alim.
C'est bien de vouloir se former, mais dans ce cas, faire une vraie formation sérieuse, ce n'est pas en un week-end que tu deviens diéséliste...

.

"Dans un premier temps, tu vas contrôler si la crépine n'a pas été bouchée par une saloperie quelconque,"

=> oui. :bravo:

" là, faut y aller avec masque et tuba, "

:non: j'ai appris (en stage) qu'il y avait avant cela à tenter des choses, qui fonctionnent et ne mettent personne en danger.
Un 360°, par exemple, fait lâcher prise au plastique (expérience validée plusieurs fois).

"après, tu vas ouvrir ta pompe "

ben :non: .
J'ai appris (en stage) qu'il y a des choses à vérifier, avant de tout démonter, qui ne demandent pas beaucoup de temps ni d'outils, et qui règlent le problème parfois (le formateur a affirmé "9 fois sur 10", mais c'était simplement un effet de style...).
Mais pour le découvrir, il faut accepter l'idée de ne pas tout connaitre (on ne peut rien rajouter dans une cruche déjà pleine), et ... suivre le stage ? :reflechi:

(quand je disais que le stage permettait de remettre les cons-seilleurs à leur place...)

Je ne vois pas ce qu'on peut faire avec ça pour dépanner un moteur :heu:

Pas la peine de crier, je suis parti

:acheval:

une initiation à la mécanique n'est pas négligeable ,quant on connait le fonctionnement d'un moteur ,on détermine plus facilement la panne .
même si on n'est pas équipé pour réparer ,à une époque il fallait une boite contenant des pièces essentielles en 1ere catégorie .

ce n'est pas toujours le ventilateur qui a soufflé les bougies .
alain

oui c'est une bonne idée d'acquérir les bases et ça peut éviter de gober les conseils de certains mécaniciens de ponton (et quelque fois d'H&0 ?) et de se laisser entrainer dans de grosses conneries technico-financières.
après la mécanique c'est comme une drogue dure (aie) et sale (beurk) et chère (Volvo) et quand on tombe dedans c'est dangereux on risque de rester coincé (dans la cale), pour ne pas plonger il vaut mieux offrir une formation STW à sa conjointe pour qu'elle obtienne ses galons de "diéséliste" nom du genre féminin, c'est un signe !
pour les mecs c'est "mécano" on est pas des taf... :-D