Suite fortune de mer Nouvelle-Zélande

Nouvelle-Zélande : le naufragé a retrouvé son voilier
Daniel Le Meur, le navigateur calédonien secouru lundi par les gardes-côtes kiwis, est parvenu mardi soir à rejoindre son voilier endommagé.

Daniel Le Meur, seul à bord de son voilier Xyphos, se trouvait hier, en fin d’après-midi, à environ 40 kilomètres au nord de l’île d’Urville, à l’entrée du détroit de Cook qui sépare les deux îles de la Nouvelle-Zélande. Une nouvelle tentative de remorquage de son voilier pourrait avoir lieu ce matin. La première, réalisée mardi soir par les gardes-côtes néo-zélandais, a échoué.

La remorque casse deux fois

Le marin calédonien aura tout fait pour sauver son voilier du naufrage. Il n’a pas hésité à rejoindre seul le bord de Xyphos, son voilier en aluminium de 13 mètres, alors que les conditions météo sont toujours « très musclées », avec un vent soufflant à 40 nœuds et des creux de sept mètres.
Mardi, vers 14 heures, Daniel Le Meur est donc reparti à bord d’un bateau des gardes-côtes, pour tenter de retrouver son voilier abandonné la veille (lire notre édition d’hier).
Les sauveteurs ont localisé Xyphos après sept heures de navigation. Les gardes-côtes ont pu s’approcher du voilier à la dérive, et le Calédonien est parvenu à sauter sur le pont de son bateau. Une manœuvre pour le moins acrobatique, dans une mer très forte.
Les gardes-côtes ont alors lancé une aussière à Daniel Le Meur pour remorquer le voilier. Mais, par quarante nœuds de vent et dans des creux de cinq à sept mètres, la remorque a cassé par deux fois. Les gardes-côtes, limités par leur réserve de carburant, ont alors indiqué au navigateur qu’ils abandonnaient le remorquage. Et ils lui ont demandé de les rejoindre à leur bord. Ce que Daniel Le Meur a refusé, préférant tenter de sauver son bateau seul.

Second appel de détresse

Mais vers 15 heures hier, le marin calédonien déclenchait sa balise de détresse pour la seconde fois en trois jours. Un hélicoptère a aussitôt décollé de Wellington, pour se porter une nouvelle fois à son secours. Mais un contact radio entre l’appareil et le marin, qui a indiqué qu’il n’était pas en danger, a finalement annulé cette opération.
Pourquoi Daniel Le Meur a-t-il déclenché sa balise ? « Nous ne le savons pas pour le moment », a indiqué un porte-parole du centre de secours néo-zélandais.
Rappelons que le Calédonien, 54 ans, et sa fille Morgan, 19 ans, qui effectuaient une traversée entre Nouméa et Nelson, sur la côte nord de l’île du Sud, ont été pris dans la tempête qui a frappé la Nouvelle-Zélande lundi.
En panne de moteur et grand-voile déchirée, ils avaient alors dû lancer un appel de détresse. Ils avaient été hélitreuillés sains et saufs par les secours néo-zélandais dans la journée. Mais mardi après-midi, Daniel Le Meur était reparti en mer à bord d’un bateau des gardes-côtes, pour tenter de retrouver son voilier et le remorquer à bon port.

Lu dans "Les Nouvelles Calédoniennes" aujourd'hui

L'équipage
05 jan. 2006
    Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

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