Tornade inexpliquée

En ce début août, on quitte la Gironde pour une virée en Espagne, direction La Corogne. La météo ok annonce un petit vent NNE.
Bizarrerie, alors que le vent est nul, la passe sud de Cordouan est agitée par de grosses vagues d'origine inexpliquée. On progresse au moteur, le mal de mer progresse aussi.
Sortis de la passe, on envoie le spi sur un plan d'eau calmé. Que du bonheur.
Le lendemain à la vhf, au beau milieu du golfe de Gascogne, on capte encore la météo côtière émetteur de Royan qui annonce un Bms. Bof, c'est loin.... On voit bien sur la côte espagnole, bien loin à 100 milles dans le sud quelques lueurs d'éclairs.
Plus tard, en pleine nuit bien noire, alors qu'on navigue sous génois/Gv avec un petit vent du nord, le vent se déchaine instantanément, on commence à prendre 1 ris, on n'en a pas le temps, on tente de passer au 2ème, puis on affale tout le linge. Les tourbillons de vent arrachent d'énormes embruns qui nous giflent, on est englobé dans une espèce d'écume, l'eau est presque tiède. Le moteur démarré n'a pas assez de puissance pour maintenir le bateau face au vent qui doit bien atteindre les 60/70 noeuds. Finalement, on part en fuite à sec de toile dans une mer bien formée avec des creux de 3-4 mètres sur Santander qu'on atteindra la nuit suivante.
Il n'y a eu aucun signe précurseur, il n'y a eu ni pluie, ni éclair, ni tonnerre même au cœur de la bourrasque. Seul le barreur avait son gilet/ harnais capellé, les autres se reposaient à l'intérieur. Une chute à la mer aurait été dramatique.
Qu'était-ce donc ce phénomène météorologique, qui a déjà essuyé un grain de ce genre ?

L'équipage
31 août 2018
31 août 201831 août 2018

Une "galerna" peut-être?

voir pj

31 août 2018

Super intéressant comme document. Merci

31 août 2018

Pas une trombe pour nous mais...

Il y a une quinzaine d'années, un événement que j'ai assimilé à une galerne : on sort de Bilbao (SF 3200) avec tout dessus, les ris se sont enchainés (vraiment enchainés !) à 10 milles puis cap au nord (le bateau tenait la route) sut une mer plate mais zébrée d'embruns ! On a fini la journée au moteur...

Je sais que le vent a dépassé les 50 noeuds mais pas de souvenirs plus précis...

31 août 2018

Je crois que c'est ce qu'on appelle là-bas une galerna. Nous l'avons pris aussi à 1 heure du matin mais à l'abri à San Vicente de la Barquera. Le corps mort local que nous avions pris a cassé. L'ancre ne tenait pas. Il a fallu faire tête au moteur pendant 1H30 au moins trempés, pyjamas collés aux corps, abrutis de vent et stressés par l'évitage constant d'autres bateaux, du banc de sable derrière et de la côte devant (cet estuaire est étroit). Nous avons vraiment faillis avoir de gros dégâts. Ca s'est calmé aussi brutalement que c'était venu. On voyait aussi vers le large des coups d'éclairs, vers le nord pour nous.

01 sept. 2018

Toi aussi, tu as eu des soucis à San Vicente de la Barquera. Ce petit port est un véritable piège pour les plaisanciers. J'y suis allé 2 fois, en 2012 et cette année. En 2012, impossible de trouver un coffre, on avait dû mouiller sur ancre au confluent des 2 chenaux. Cette année, pareil, sauf que le coeff de marée était de 100, avec un courant abominable (impossible à remonter avec le 2.5 cv de l'annexe). Le pire, c'est la rapidité à laquelle baisse la hauteur d'eau dans la dernière heure de la marée : 1 mètre en 20 minutes ! L'ancre a chassé (fond de petites pierres bien pointues) et on a passé la nuit échoués, gités à 45 degrés. Si on ajoute à cela la présence d'une barge à l'entrée du chenal et celle d'une véritable barre, il vaut mieux réserver la visite de San Vicente à 2 heures avant/après l'étale de PM. C'est dommage, à marée haute le site est magnifique.

01 sept. 2018

C'est sur que manifestement ils n'attendent pas les plaisanciers ! Ils restent entre eux. C'est pourtant une très belle escale mais à réserver aux dériveurs intégraux ou petits tirants d'eau.
Pour illustrer encore, nous avons cherché à débarquer en annexe. Il a fallu utiliser une cale glissante alors qu'il existe un ponton public...mais verrouillé et gardé par un loueur de canots électriques de promenade.

31 août 2018

C'était quand, précisément ? Car je me suis pris avec mon petit cata une bonne dérouillée avec mer impraticable dans la nuit du 6 au 7 août, exactement à mi-distance entre Arcachon et Santoña…

31 août 2018

C'étais dans la nuit du 8 au 9 août

31 août 2018

Donc 24 h avant, mais à peu près même scénario. J'étais peinard en ciseaux avec 10 nds de vent arrière, vers minuit empannage brutal et 10 minutes après, 30 nds au près serré avec maxi à 38 nds et mer chaotique… Le P.A. a dit : "je me mets en RTT", et comme je suis pour la paix sociale, j'ai dit "d'accord" et j'ai abattu de 90° vers Hendaye… !

Phare du monde

  • 4.5 (14)

2022