Un équipier au Plus que Parfait

Un équipier O Plus que parfait.

Depuis que je navigue et pratique la voile, j’embarque régulièrement des équipiers, pour une durée toujours supérieure à quatre mois à l’exception de mon précèdent voyage des côtes de Patagonie aux archipels polynésiens que j’effectuais en solitaire à bord d’un 60 pieds alu.

Pour ce ou ces voyages, puisqu’ils s’effectueront pour une durée indéterminée sur deux voiliers différents : Un 47 pieds, puis un 58 pieds, je «recrutais» un nouvel équipier. Et donc, des différentes réponses que je reçues, je sélectionnais celle d’Alexandre.
Et bien, au bout de quelques semaines, je ne tarissais pas d’éloge à son encontre. J’avais, au moins pour ce qui me convient, trouvé la quintessence de l’équipier idéal.
Bien entendu, mon appréciation est personnelle et se fait à l’aune de mes attentes ainsi que de ma procrastination.
Voici un jeune garçon (24 ans) disponible, sans contrainte, professionnelle, affectives ou autres.
Compétent dans le domaine de la voile : je peux dès à présent lui confier la conduite et les manœuvres du voilier.
Sportif, véritable homme poisson, passant de longues heures dans l’eau à traquer les grosses dorades méditerranéennes dont il ramène à chaque plongée un spécimen sur la table du carré et dont nous savourons la chaire succulente de fraicheur.

Musicien, sa guitare, sa voix, assurent d’agréables soirées lors de nos mouillages ou en compagnie d’autres plaisanciers musiciens, sur quelques pontons de marinas.
Intelligent, cultivé et anglophone, ce qui est indispensable pour son Capitaine hermétique à la langue d’outre-manche. Son empathie et sa gentillesse participent au caractère convivial et festif du bord.
Et là où je suis dubitatif mais réjouis, c’est qu’il n’a aucune addiction téléphonique transportable, à la dépendance aux « mails » et n’est pas «accro» des réseaux sociaux : Pas de compte sur « facebouc » et autre « touiteur »
Un dernier point remarquable à son profit : C’est un excellent cuisinier, passionné par la confection de succulents menus. Et depuis son arrivée à bord, je n’ai plus touché un plat.
Bien entendu et comme conclusion, il convient que je précise que je ne fais pas dans le « co-bateaurage », que mes équipiers à bord, ne sont pas des « bateaux stoppeurs », des personnels transportés, des chercheurs de rêves et autres utopistes. Ce sont avant tout des compagnons de voyages où tout un chacun à bord est égal, hormis le Capitaine, qui comme le disait Coluche, est plus égaux que les autres pour ce qui touche à la sécurité. Je ne fais pas du charter déguisé, et ne fais pas payer mon voyage par les équipiers en le demandant une participation et/ou une caisse de bord exagérées.
Je ne leur demande aucune contribution, considérant que j’ai besoin d’eux et que je suis satisfait de les avoir à mon bord.