Une histoire somme toute banale.

Bonjour à toutes et tous.
Pour ceux ou celles qui n'auraient pas encore eu la chance d'aller en mer cette saison, pour les amis qui lisent ce forum et pour les autres......un petit récit.

Ramsgate à Roompot sluis, aux Pays Bas.

Distance : Une centaine de milles.

Durée prévue : Une quinzaine d'heures vu les courants.

Mercredi, 17h00, nous larguons les amarres pour nous diriger vers la sortie du port. Nous demandons l’autorisation par radio et comme d’habitude le contrôleur, au lieu de juste répondre par oui on par non, nous raconte sa vie ce qui ne nous permet pas de décoder si il nous a ou pas donné cette autorisation. Nous supposons que oui et quittons la rade destination la Roompot sluis, aux Pays bas.

En fait le vent vient de bien s'établir de l’ouest force 5 à petit 6. Nous filons sous grande voile haute et full génois vers le cap 075°. En route pour une centaine de milles que nous devrions parcourir en une quinzaine d’heures.

La mer est creuse, puis avec le vent qui nordit elle nous vient par le côté babord avec toutes le trois ou quatre minutes une vague de 2 à 3 mètres qui nous frappe par le travers. Mais Fleur de Lys navigue bien, très bien même.

Je suis de quart jusque 22h00. Véronique et Christophe dorment. La nuit nous assaille…..et je vais vite comprendre que ma paresse m’a fait commettre quelques petites mais embêtantes erreurs.C'est une habitude chez moi, l'immense paresse en mer.

D’abord, j’ai choisi le chemin le plus court qui va nous faire passer vers 22h30 par le carrefour le plus fréquenté de la mer du nord. Nous allons le traverser de part en part.

Deuxièmement, j’aurais du prendre un voire deux ris pour la nuit vu le vent. D’autant que je sais qu’il va tourner nord est et que je l’aurai donc au près . Mais voilà, je suis très paresseux en mer.

Et ce qui devait arriver arrive. Au plus mauvais moment, à 22h15 le radar tombe en panne, il ne fonctionnera plus de la nuit.

Mais en plus le vent s’établi bon force 6 au près, le voilier est ingouvernable. J’appelle du renfort et nous voici en train de faire des manœuvres au beau milieu d’une trentaine de gros navires dans tous les sens que nous ne voyons pas car la nuit est noire encre et que l’écran salvateur reste aussi noir qu’elle.

Sueurs froides et c’est au moment ou nous arisons la voile que le Lazy bag se casse et toute la grand voile se déploie misérablement. Génial, en plein milieu du jeu de quilles. Nous sommes ballotés, et il va falloir travailler à l’avant. Nous y allons attachés fermement car tomber à l’eau est sans aucun doute synonyme de mort avec cette nuit totalement noire et cette mer très formée.

A 23h30 , la grand voile est maîtrisée et affalée. Nous continuons sous génois à trois ris. ( on a même « oublié » de gréer l’étai largable afin d’utiliser une trinquette : Ah la paresse). Je suis épuisé. Véro propose de tenir la barre une heure ou deux le temps que j’aille dormir. Ce que j’accepte avec soulagement.

Toute la nuit le voilier est frappé de plein fouet par la mer, mais il avance bien. Je mer réveille à 5h00 (heu….là j'ai honte) et fonce remplacer Véronique épuisée mais totalement à l’écoute du bateau. C’est mon tour de barrer dans le noir mais le jour se lève peu à peu, déjà. Le vent est toujours régulier de force 6. Fleur de Lys, sous génois seul change de cap pour se retrouver au portant à 8 kts. Et à 10h30 nous atteignons la roompot sluis.

Pour y subir un contrôle des douanes. Les douaniers sont très corects en Hollande, ils vous serrent TOUJOURS la main pour vous saluer, et ne me tiennent pas rigueur du fait que j’ai refusé de me mettre à couple de leur bateau car le vent m’aurais empêcher de me déhaler ensuite. Ils ont donc du bouger leur énorme vedette pour l’amarrer sur notre ponton afin de faire leur contrôle. Ce dernier c’est d’ailleurs limité à viser nos papiers.

Le soir, sous notre regard ébahi, nouveau contrôle des douanes, au même endroit. Je signale aux préposés qu’ils sont second après leurs collègues du matin, et ils repartent en riant.

O

L'équipage
09 avr. 2010
09 avr. 2010

Mais alors...
c'est qui l'assassin?

10 avr. 2010

dis nous alors ...
combien de kgs tu as pu passer ???
:-p

10 avr. 2010

Assez d'accord
Assez d'accord avec le titre...
:jelaferme:

10 avr. 2010

fleurdelys
toi qui veut traverser et aller de l'autre cote de la planete bleue avec ton beau galapagos 500 tu vas en ecrire combien pour 50 000 miles si tu fais une page pour 100 miles....?????
wouah!!!!!
eric

10 avr. 2010

Oui mais...whouah!
on a le droit whouah! de donner son avis whouah!
c'est un forum whouah! whouah!whouah!

10 avr. 2010

bon a la limite,
Celui qui veut pas lire son recit il le lit pas, je vois pas ou est le problème wouah ! Et puis si tu sais calculer tu fais une regle de 3 t'auras la reponse a ta question WOUAH !!!! :-) ;-)

10 avr. 2010

c'est ce que j'ai fait
J'ai donné mon avis sur ta réaction c'est ce que j'en pense et c'est deja beaucoup pour ce que ca contient donc j'arrete la mais si tu as des choses a raconter sur tes nav te genes pas

10 avr. 2010

Le chat aboie
et la caravane passe. :mdr:

10 avr. 2010

C'est intéressant
bien écrit, et représentatif des "petites" erreurs que nous accumulons tous par flemme, imprévoyance ou excès d'optimisme dans l'évolution des conditions météo il me semble.
Sauf bien sûr les grands marins dont je ne suis pas. Mais je m'applique !
Perso en équipage réduit (deux, dont une moitié :-)), ris systématique la nuit au moindre doute : ça laisse le temps de voir venir, et de réveiller le captain si nécessaire.

10 avr. 2010

quand on a son bateau qui se languit à sec depuis le 1er octobre
ça fait du bien de lire ce récit, l'héroisme c'est au quotidien et du cotier dans ces coins mal famés en avril et la nuit c'est plus dur que le grand large
!!

10 avr. 2010

Eloge de la paresse
Ah la paresse.
Mais c'est tellement bon de ne rien faire ! ;-)

10 avr. 2010

réccurent,
j'ai remarqué qu'en mer, chaque fois que l'ont se dit "tient il y a ça à faire", ça ne rate jamais .. si on ne le fait pas .. ça nous tombe dessus..........

la seule conclusion que j'en tire, c'est que la "paresse en mer" a l'immense avantage de créer des aventures que l'on n'aurait pas eues autrement.

10 avr. 2010

instructif,
la paresse en mer, ne serait-ce pas plutôt un léger mal de mer en fait? Je m'interroge.

10 avr. 2010

d'accord ....
et ne pas oublier la loi de l'emmerdement maximum !

10 avr. 2010

Virgule
tout à fait d'accord avec virgule.

O

10 avr. 2010

synonyme
paresse ne mer = mal de mer ?

11 avr. 2010

Intéressant...
Enfin, ce que je note, c'est que Fleurdelys ne semble pas en tirer de conclusion ni projeter d'en faire son profit pour les prochaines fois.

Cependant, il nous en fait profiter à nous lecteurs, ce qui est louable, mais hélas vidé de sens à cause de ce manque de conclusion. On ferait pas comme ça, nous autres, pas vrai ?

A défaut de l'assassin, connaîtrons nous un jour le motif ?

11 avr. 2010

la paresse en mer ?
Cela peut être les prémisses du mal de mer ... Mais je crois que le plus souvent cette paresse est le début de la peur : celle sournoise qui fait qu'on se dit que ça passera sans rien faire, donc se dire que le pépin n'arrivera pas, et conjurer par l'absurde sa peur naissante ;-)

On appelle ça "faire l'autruche" devant le danger.

11 avr. 2010

Paresse en mer
Je pense que il est inutile d'aller chercher trop loin le pourquoi de la paresse.......on est tout simplement paresseux car on n'a pas une envie folle de faire une manoeuvre dans le froid qui risque d'être inutile et que l'on va redéfaire dans quelques heures ou pire dans quelques minutes . En tous cas c'est mon cas, je ne suis pas le seul et la bibliographie en regorge d'exemples.
Un début de mal de mer peut en effet rendre inactif, mais pas le skipper du bateau car dans ce cas il ne skippe plus. Mais ca n'a rien à voir avec la paresse que l'on peut combattre en apprenant à se connaître. Les inactifs dont la cause est le Zeeziek sont inactifs...quelques soit la situation ou presque. Nous avons souvent eu à bord des passagers ayant peu ou beaucoup le mal de mer.....quelques uns assument mais pour la plupart ils se laisseraient mourir et ne tenteraient rien même en cas de danger imminent.

Cap Otway  australie

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