Vos voiliers madeleine de Proust

tous mes voiliers je les ai achetés parce qu'ils me plaisaient et convenaient à mon programme .
je n'ai pas de préférence .
par contre c'est surtout ce qu j'ai réalisé avec qui m'importe
qu'importe le fût pourvu qu'on ait l'ivresse

Qu'ils soient tri ou cata, ils sont toujours maran

Bonjour,

Je n'ai eu que trois voiliers que j'ai adoré pour des raisons différentes.

Je garde cependant un souvenir ému de mon 1er. Le Kelt 6.20. Peut être parce que c'est lui qui m'a fait découvrir la voile? peut être parce que nous étions jeunes? peut être parce que j'ai navigué en atlantique et en Med avec lui? Ou simplement peut être parce que c'est un super bateau?

De bons souvenirs aussi avec le second, Biloup 9 de première génération, pourtant moins bon marcheur, mais baroudeur qui m'a permis d'arrondir les ronds dans l'eau de faire mes premières traversées solo et que je connaissais sur le bout des doigts pour l'avoir retapé et pas mal transformé.

Je retrouve un peu les mêmes sensations qu'avec le Kelt sur mon bateau actuel qui sera sans doute le dernier. Un vrai yacht qui m'émerveille toujours autant que le premier jour.

Je ballotais en 420 dans le clapot hors de Ouistréham en 1975 quand un 505 nous a doublé comme un TGV sur ses rails. Je voulais en avoir un depuis, et quarante ans plus tard j'ai réussi à acheter mon 505. Je l'appelle Étoile de Combray.

Le Sauvignon.
Le voilier de tous les possibles. A la fois rase cailloux et hauturier. Un vrai coup de foudre, acquis le jour de mes 28 ans.

Bonjour à tous,
Voilier de cœur, pour ma part, ce fut celui qui m'accompagna lors de mes premiers bords à l'adolescence et qui me donna le goût de la voile : un Joli Belouga en bois de Monsieur Eugène Cornu qui appartenait au père de mon pote de nav. Le soir à la belle saison, on avait la lourde tâche, avant d'aller aux devoirs du soir, d'aller pomper pour vider les fonds de ce pauvre bateau qui accusait le poids des ans. C'était le travail justifiant le droit de nos premiers bords le week-end arrivé.
Le Sylphe de Monsieur Michel Dufour fut quand à lui mon premier bateau, acheté à crédit avec mes premiers salaires. De jolis souvenirs et de jolis bateaux à mon sens.:)

Mon bateau actuel. C'était déjà lui quand j'ai appris, ado, à faire le point au sextant. Il y a bien longtemps.
J'ai un peu l'espoir que mes (petits) enfants lui fasse encore voir de nouveaux océans.

Mon Fireball, acquis pour rien au début des 80's quand tous mes potes achetaient des planches à voiles à prix d'or (pour le lycéen que j'etais).
Moi au moins, je pouvais embarquer des copines !
A part le Tumelaren, je n'ai jamais connu de meilleur bateau...

Le voilier Orion de mes parents quand je suis né
Une construction polonaise, version day boat un peu plus habibble qu'un 5.90 Lanaverre.

Je n'en ai jamais vu en France, il y avait un importateur du bénélux, ce qui fait qu'on en trouve encore aux Pays-Bas et en Belgique) clin d'oeil de l'histoire il y en a un depuis quelques mois à 4 places du bateau de mes parents. On ne peut pas naviguer pendant toutes son enfance pendant les vacances sur un bateau et n pas s'y attacher. Revendu une croute de pain, il aurait fini comme déco devant un restaurant dans le coin de Perros-Guirec. En fait, je préfère ne pas savoir, si il pourrit quelque part sur un parking, je ne serai encore foutu de vouloir aller le récupérer alors que je n'ai ni la place, ni l'usage et ni les moyens de m'en occuper.

Sinon le 420 que j'ai acheté ado avec un petit héritage, restauré, entrenu en faisant des babby sitting. Lui je l'ai gardé contre toute logique, sans l'utiliser pendant 10 ans. Il y a 3 ans, les aléas de la vie faisant que je me suis retrouvé à quelques jours de partir en vacances en Bretagne, sans avoir de bateau sur place, j'ai craqué. J'ai été le sortir de la grange de ferme où il dormait, couru pour remplacer les pneus trouver un mécano pour remplacer les roulements dont le bruit ne me donnait pas envie de partie pour faire 2x 800km seul avec ma fille de 2 ans (On a alors beaucoup moins envie de tomber en rade). Certains ne sont parfois moqué de mon pseudo, choisi il y a fort longtemps quand je restaurais ce bateau et fréquentait les forums de l'époque mais j'assume complètement, si je suis heureux de naviguer sur d'autres supports, je continue d'aimer ces bords de rase cailloux dans le coin de Port-Blanc / Plougrescant, j'ai l'impression de retrouver un vieux partenaire et de jouer toujours avec le même plaisir la même partition. Le plaisir n'étant pas le nombre de milles parcouru mais bien la beauté du bord fignolé entre deux cailloux pour faire le tour de l'ïle Marquer, Saint-Gildas ou de l'ïle du Chateau en faisant découvrir ça à des néophytes ou tout seul en mode retraite de courte durée loin du monde.

Le Galernas, plan ETARN.

Je suis comme toi ED 850. C 'est aussi mes modèles renduits naviguant, et tout particulièrement Un Yacht de plaisance "Marirold" fait au 1/10 qui est le départ
de mon aventure. Ah m...e cela ne me rajeunit pas, que de souvenirs.

Le Moko

L’Armagnac de Philippe Harlé ❤️

Le gib sea 90, une vraie bombe sur lequel en location j'ai fait mes premiers pas de skipper

Merci et pardon à mes équipiers de l'époque qui m'ont supporté (dans tous les sens du terme)

Mon gib sea 105 acheté chez le même loueur, mon premier et je l'espère mon dernier tant je m'y suis attaché au fil des miles parcourus

Merci et pardon à lui qui m'a supporté (dans tous les sens du terme)

Bons vents, belle mer à ce magnifique voilier et à ces merveilleux équipiers qui depuis nos premiers pas à la mer continuent à le servir

En résumé, peut on dire que sa madeleine de Proust nautique c'est autant son premier contact avec le bateau que son premier bateau perso.
Mon premier contact fut la Caravelle (comme beaucoup d'autres) mais oui, mon seul et unique bateau en tant que propriétaire est tellement associé à des supers souvenirs que lorsque je pense bateau, c'est le Corneel qui est présent en premier, même si j'ai eu la chance de naviguer sur des unités magnifiques

Sa madeleine est passée à la postérité. Tout le monde comprend l'expression, même ceux qui n'apprécient pas l'auteur.