Changement de culture : Bateau à moteur vers Voilier

Bonjour à toutes et à tous,

Je navigue en bateau à moteur depuis une quinzaine d’années en méditerranée du sud et plus spécialement le long des côtes nord Tunisiennes avec quelques sauts vers les îles Égades et les cotes Siciliennes.

Je suis de plus en plus intéressé par la voile…

Mes questions sont les suivantes :

1- A 52 ans, peut-on apprendre la voile sur des bases solides et surtout sans prise de risque ? (Remarque : je suis titulaire d’un permis hauturier et d’un CRR)

2- Le régime des vents en méditerranée centrale (vents thermiques + mistral "brusque") sont-ils compatibles avec une navigation "confortable" à la voile ?

3- Existe-il des formations individuelles sur des voiliers habitables (entre 38 et 45 pieds) au sud de la France ? (En Tunisie, la pratique de la voile est assez limitée et surtout on ne trouve pas de formateurs professionnels).

Merci

L'équipage
18 jan. 2018
18 jan. 2018

à sidibou il y a une belle flotte et même des régates ...
en france sur la med ,ce ne sont pas les écoles de voile qui manquent
j'aime bien la cote nord tunisienne et les kerkenah
alain

18 jan. 2018

Bonjour Fritz,
Je suis à Sidibousaid, je peux confirmer que les 20 à 30 voiliers qui existent, sortent seulement pendant les régates, et il n'y a aucune école digne de ce nom (à part un petit club avec qlq "optimist") ...

Je me demande avant tout, si la voile est intéressante en méditerranée avec le régime des vents (vents thermique + mistral) ?
Si, on doit utiliser le moteur du voilier 50% du temps, je pense que l’intérêt de la voile sera limité.

Merci.
Diving

Si tu as un voilier performant par petit temps tu peux faire de la voile 80 pour cent du temps :-)

18 jan. 2018

C'est quoi la définition d'un voilier performant ?
Ceci est valable aussi en méditerranée ?
Merci
Diving

Bien sur je parle de la med ,un voilier performant c,est un voilier avec une grande surface de voilure pour son poids et une carene bien dessinee :-)

18 jan. 2018

En méditerranée, le suivi météo est indispensable, et les applis avec fonction routage permettent d'améliorer considérablement le temps de route sous voiles : pour moi, en moyenne 70% pour une saison d'avril à octobre.
Je me suis mis à la voile habitable à 52 ans, avec il est vrai un passé de voile légère depuis l'enfance. Rien d'insurmontable.
Les écoles ne manquent pas : Glénans à Marseillan, centres Macif à Marseille et Cannes, bases UCPA...

18 jan. 2018

Merci

18 jan. 2018

En navigation côtière méditerranéenne il y a souvent du thermique bien sympathique. Donc peut besoin du moteur.
Il suffit se lever tard et de rentrer pour l'apéro! ;-)

18 jan. 2018

Et quel bonheur d'éteindre un moteur ????????????

18 jan. 2018

Le moteur à combustion est apparu, il y a +/- un siècle et demi … la Méditerranée est parcourue par des bateaux à voile depuis le nuit des temps … qui plus est, quelques progrès ont été accomplis dans leur conception !
Bon vent ! ;-)

28 jan. 2018

A l’époque il me semble qu’ils ont inventé les galères pour compenser le manque de vent, non?

19 jan. 2018

La "Voile" est surtout une affaire de feeling !
Il faut essayer!
Voir si ça te plaît de te trainer à 4/5 nœuds....en réglant les voiles, observant les pénons...surveillant la girouette, les nuages etc....
Ça ne s'improvise pas et il m'est très difficile d'exprimer ce que je ressens...quand le moteur s'arrête ! :pouce:
Bons vents...

19 jan. 2018

Oui, la "Voile" est une question de feeling, et aussi de temps...
Je compte acheter un voiler dans 2 ou 3 ans, d'ici là, je dois essayer la voile dans des conditions réelles, c'est pour cela que je cherche des formations individuelles (pour ne pas être influencé par le groupe) et par la suite je compte louer des voiliers différents afin d'optimiser le choix lors d'un éventuel achat.
Merci

20 jan. 2018

la voile une question de temps ,oui mais pas celui que tu invoques .
pour faire de la plaisance il faut du temps (durée)
par exemple pour aller aux îles il y a 7mn ,je pars à la voile en même temps
qu'un canote à moteur, en 1/2 heure il y est ....
moi j'arrive 1 ou 2 ou 3 heures après parce que j'étais bien sur l'eau à naviguer ,je mouille ,on déjeune ,une petite sieste et on rentre
le canote à moteur va arriver en même temps que moi en partant plus tard , nous aurons passé la journée en mer de deux manières complètement différente ,mais ça n'aura pas pris plus de temps .
quand je suis pressé je prends l'avion ..
alain

19 jan. 201819 jan. 2018

Je peux me tromper dans ce cas particulier, mais en règle générale, on vient à la voile lorsque la motivation est apparue très tôt. La pratique peut venir beaucoup plus tard et dépend des circonstances de la vie mais le goût pour la voile est un goût quasi inné qui ne se construit pas à partir d'une réflexion ou d'une envie soudaine. On peut aller vers le moteur pour, à un âge avancé, continuer à aller en mer, les capacités physiques diminuant. Mais, se promener en mer au moteur est vite lassant s'il n'y a pas d'autres motivations que celle là. Pour ce qui est de la navigation à voile, c'est une toute autre affaire. La voile, c'est accepter de laisser aux forces naturelles le soin de vous diriger. Je crains que pour un habitué du moteur cette acceptation be soit difficile.

19 jan. 201819 jan. 2018

"le goût pour la voile est un goût quasi inné"

C'est tellement vrai qu'à Saint Malo des généticiens se penchent sur le chromosome porteur du gène "bon sens marin".

On saura bientôt si on a été conçu pour la voile ou le moteur !
Merci Gradlon.

20 jan. 201820 jan. 2018

En effet, sans ce tropisme d'origine "quasi" biologique, on ne comprend pas pourquoi les hommes choisissent ce moyen "le plus couteux, le plus humide, le plus inconfortable" pour aller d'un point à un autre. Merci aux Malouins.

19 jan. 2018

Salut Gradlon,
Je suis d'accord, le gout de la mer est quelque chose d'inné, mais les conditions de la vie et du travail imposent le choix du bateau à moteur au début d'une vie d'un marin "amateur", un méditerranéen convaincu...
Avec un bateau à moteurs, on peut sortir en famille pour se baigner, déjeuner et prendre sa sieste dans une belle crique, faire de la plongée .... croyez-moi, on ne se lasse pas, les sorties c'est 20% temps de trajet, 80% au mouillage.

Mais aussi, je rêve (dès que mes obligations professionnelles et familiales le permettent), d'un ou deux mois par année à vagabonder entre les ports méditerranéens...

Chaque étape de la vie a ses charmes et ses contraintes et sa façon de prendre la mer.
Ce qui est pénalisant avec la voile : on sait quand on va sortir, on ne sais pas (ou approximativement) quand on peut rentrer.
Merci.

19 jan. 2018

il est sage d'intégrer que l'on ne sait pas toujours quand on va pouvoir également sortir ! ;-)

19 jan. 2018

Bienvenu dans le sensoriel !
Cela fait plaisir de voir quelqu'un vouloir emprunter le chemin dans ce sens là.

C'est quand même bien souvent le passage au moteur qu'on voit à l’œuvre, l'age venant.

Le conseil est souvent prodigué dans ce forum : rien n'est plus efficace et intuitif que la pratique du dériveur pour comprendre comment fonctionne un voilier puisque tout y est bien plus réactif. Et à 52 ans cela reste tout à fait possible.

19 jan. 2018

"Je suis de plus en plus intéressé par la voile…"
Il y a pléthore de vocations qui démarrent ainsi. À tout age.
D'abord une curiosité, puis un passage à l'acte.
C'est une belle façon de rester jeune.

19 jan. 2018

bonjour Diving, je n'ai pas eu le même parcours que toi , j'ai commencé par la voile, après avoir navigué peu de temps avec un aloa 18 , environ 5.40m.
j'ai beaucoup aimé, mais un peu petit, aussi lorsque j'ai eu plus de temps pour naviguer, je me suis lancé avec un 32 pieds 9.50m,
vue dans l'eau cela parait petit, mais quand il faut mettre l'anti fouling
tu le trouve bien assez grand.
j'avais a l'époque 54 ans aucune connaissances marine juste un permis cotier!!!!
j'ai acheté le bateau a La Rochelle en 2000 après la tempete de 1999
j'ai pris un skipper pour m'aider a ramener le bateau a Royan, et heureusement , j'ai subit ma première fin de tempete des creux de 5m j'ai été malade comme un chien ,le 4 h ,le midi et le repas de la veille je te dis pas.
mais comme je suis tétu cela ne m'a pas arrêté pour autant.
la première fois que je suis sorti seul, je n'ai mis que le génois sur enrouleur en place, par sécurité, comme la sortie c'est bien passée,
la fois d'après j'ai mis la grand voile, et petit a petit j'ai appris des sorties avec des amis ou j'ai encore appris,c'est en atlantique et la il faut faire attention aux marées qui sont très importantes.
tout cela pour te dire que si tu en as l'envie, le courage,et du temps
alors fonce le voilier c'est le pied et ça calme un gars comme moi qui a le pied lourd en voiture, mon épouse ne comprends pas que je n'avance aussi doucement en bateau sans raler!!!!!!!!!!!!!!!!
j'en ai 72 au compteur, si j'étais seul je partirais faire le tour de cette petite planete que l'on appelle la terre.
je me contente avec un petit vieux de 82 ans a naviguer sur la cote atlantique jusqu'a st malo, un jour j'irais peut etre jusqu'aux iles anglo normande, mais le temps nous manque la retraite on est débordé!!!!!!!

19 jan. 2018

Bravo !

19 jan. 2018

il ne devrait pas y avoir de problème pour passer d'un mode de propulsion à l'autre. Peut-être qu'un séjour en école de croisière permettrait de s'y faire plus vite mais la mer est la même.
Il y avait à El Kantaoui (Tunisie) en 2005, un moniteur de voile qui serait certainement compétent s'il existe toujours. Essayez de vous renseigner de ce côté là.

19 jan. 2018

Ya pas d'age pour commencer, l'attitude est importante ensuite que du bonheur alors n'ecoute personne juste ton feeling , mieux encore ne m'écoute pas non plus;) ALLEZ bon vent...belle vie...

21 jan. 2018

Il y a peu de rapport entre le bateau à moteur et le bateau à voile, sauf quand on fait marcher le voilier au moteur.
Un bon voilier hauturier offre beaucoup de sécurité et permet de grandes navigations par tous les temps.
La notion de confort est toute relative et la voile est assez physique. La mer ne pardonne pas toujours et la Med peut être particulièrement dure. Les risques sont naturellement fonction de la MTO et de l'absence d'anticipation et de maitrise du sujet, ce qui justifie une bonne formation.
Dans le domaine de la voile il y a un monde entre le rêve nécessaire et la réalité en route.
Formez vous sérieusement à la nav hauturière avant d'envisager d'acheter un voilier.

21 jan. 2018

Ben non. Moi, je dis, vas y, fonce, achète toi un voilier. Ne remet pas à demain. Dans le pire des cas, tu feras un peu de moteur, so what, y a pas de honte à ça.

CaptainRV

22 jan. 2018

L'élément le moins fiable d'un voilier étant, et de loin le moteur, il vaut mieux savoir un minimum gérer correctement les voiles, surtout si on se retrouve au milieu de nulle part avec un F8 par exemple, la Med étant souvent plus redoutable que l'Atlantique (situations intéressantes vécues).

21 jan. 2018

Si la problématique est d'apprendre la voile, puisque la mer tu pratiques déjà le conseil classique est de naviguer sur un tout petit bateau genre dériveur d'école. Là tu va vite progresser en voile car les manœuvres s'enchaînent car le bateau est réactif et que tu es seul pour faire tes conneries. Un à deux semaines d'école en dériveur valent des mois de croisière

22 jan. 2018

tous a fait d’accord avec gonio, si tu est habitué a naviguer au moteur prend des cours de dériveurs avec un moniteur si tu veux acheter un mono si ton objectif est un cata prend un moniteur avec un petit cata type obi cat
et quant tu seras alaise avec ton petit voilier je te garantie que le voilier de croisière ces plus simple

24 jan. 2018

Bonjour Diving,

En voilà une bonne idée d'essayer de passer à la voile ! Je suis français mais résident en Tunisie, j'ai un bateau à Yasmine Hammamet, un petit 31 pieds avec lequel on fait de belles ballades sur les cotes tunisiennes en famille donc a peu près le même programme que toi (mouillage, baignades, détente...) et crois moi tu ne peux pas imaginer le bonheur d'arrêter le moteur et de profiter de la navigation sous voile.. Mais effectivement c'est un bonheur qui ne s'improvise pas trop sans connaissance. Pour ma part j'ai eu la chance de commencer tout petit et faire de la competition en opti, 420, 470 puis class 8.. j'ai ensuite passé mon monitorat FFV voile légère puis en habitable Glénans, chef de bord, etc.. puis après voile tranquillou en famille. Ce que je peux te conseiller c'est de trouver un proprietaire de voilier et de commencer à naviguer en tant que spectateur pour la première ballade, puis plusieurs sorties en tant qu'equipier. Il est important de comprendre que naviguer en voilier nécessite de nombreux enchainements de manoeuvres et que ca demande de la coordination. Puis progressivement le gentil proprietaire te laisser la barre et t'expliquera comment naviguer. A ce moment là tu comprendras vite si tu es mordu ou pas et si tu veux définitivement faire le pas vers la voile ou pas. Mais il faut bien comprendre que si tu veux naviguer en solo (d'après ce que j'ai compris), ça demande une adaptation de ton futur voilier pour assurer la plupart des manoeuvres seul dans le cockpit, ca se fait tres bien mais il faut encaisser pas mal d'experience tout de meme.
Sinon au niveau initiation, une bonne semaine de stage aux glenans est tres formateur, c'est intensif, rustique et ça donne des bonnes bases surtout en navigant autour des cailloux de Penfret ;)
Pour la meteo, la med n'est pas si capricieuse que ça, les coups de vent sont annoncés de plus en plus tot et avec précision.
En ce moment je suis débordé par mon activité professionnelle mais si ça t'interesse je veux bien te faire découvrir les plaisirs de la nav sans moteur d'ici quelques mois, pour un premier essai :)

24 jan. 2018

Bonjour Sottovoce,
J’ai acheté mon premier bateau à moteur (un 21 pied) en 2001, je suis à mon 4ème bateau à moteur.
Comme vous le savez, en Tunisie on n’a, ni permis côtier, ni hauturier ni CRR (On a généralisé le régime appliqué à la voile en France à toutes les embarcations ???? ).
Ceci m’a encouragé à passer tous les permis (sauf fluviale) en France (Côtier et Hauturier chez DEFIM Paris 15ème, CRR en candidat libre), c’était par curiosité et surtout pour être sûr qu’on n’est pas en train de bafouiller les règles de sécurité…

La navigation solitaire est très importante pour moi, c’est 50% de mes sorties, cela permet d’éviter le « burnout » lié au stress du travail …, au même temps, la navigation en solitaire offre un environnement idéal pour développer une idée, surtout que mon travail exige de la créativité (développent de logiciels), le reste du temps, c’est pour la navigation avec ma petite famille.

Je pense que je maîtrise le coté théorique de la voile (après la lecture de quelques livres et la visualisation de cours de voile sur YouTube), après tout, on peut utiliser le voilier dans un premier temps comme bateaux à moteur, le temps de valider par la pratique les notions théoriques.
Sinon, je pense qu’on ne peut pas remplacer un bateau à moteur avec un voilier et vice versa … , j’explique :
A partir du port SBS, on 5 a 6 mouillages (Ras Fartas, Port Prince à l’est, Ghar el Melh, Rafraf, ile Plane, ile Pilou au nord), cela fait entre 13 et 25 miles de navigation pour chaque sens.
Avec un voilier, on doit se réveiller à 6 heures du matin (ce qui n’est pas évidant avec des enfants …), en bateau à moteur, c’est une affaire d’une heure à 1h10 de navigation.
Par contre, Voyager en bateau à moteur, c’est 6 h à 7 h de bruit … (étapes de 120 à 130 miles) et ça coûte cher en carburant. (2.8 à 3 litres par mile pour le cas de mon bateau).

Je pense que l’idéal pour moi, c’est louer un voilier pendant quelques semaines chaque année (pour des voyages en méditerranée, au début, ça sera avec un skipper/formateur, le temps de valider mes connaissances théoriques).
Sinon, votre proposition m’a touché, merci infiniment, cependant c’est difficile de se déplacer à Hammamet, surtout pendant l’été vue la circulation.
Si vous êtes de passage à Tunis, envoyez-moi un message, on organisera une sortie sur mon bateau à MOTEUR ????

24 jan. 201824 jan. 2018

pour apprendre à conduire et passer le permis voiture,
tu conseillerais une twingo ou un autobus ?
en voilier, c'est la meme pour les memes raisons
rien ne vaut le dériveur pour comprendre rapidement

permettez moi de trouver ce fil un brin surréaliste,
les voileux et les moteurs se parlent
et essaient de se convaincre du plaisir de leur pratiques
c'est mignon en meme temps

vu de mon hublot,

les voileux observent, évoluent et utilisent des fluides,
un monde ou rien n'est stable et le temps s'oublie de suite

les moteurs mettent gaz pour atteindre le but dans les temps
un monde de repères stables et de certitudes ou le temps est compté

vous avez la meme avec les motards et les automobilistes

notre amis l'a déjà compris en parlant de changement de culture dans son changement de pratique

bienvenue en mer !

24 jan. 2018

Bonjour Sortilege,

La mer… je la connais depuis mes premiers souvenirs ???? , il s’agit donc d’une discussion à propos de la navigation par la voile habitable…
Donc apprendre la mer, c’est déjà acquis et depuis longtemps, il faut juste apprendre les allures, les virements de bord et surtout comment répondre à des situations critiques en ayant le bon reflex.

Certes, la voile est actuellement le mode de navigation le plus proche de la nature, et le plus écologique, (en attendant la propulsion électrique par des énergies renouvelables et un stockage recyclable).

Cependant, chaque individu est soumis à des contraintes professionnelles et/ou familiales qui varient durant notre existence.
Si, on n’a pas les moyens (le temps) d’admirer le silence d’une navigation paisible sous le vent, on peut toujours admirer les éléments (mer, soleil, vent et paysages) par une navigation motorisée au diesel … ce n’est pas très écologique, mais c’était la seule option disponible pour moi entre 2001 à 2017.

J’envisage de pratiquer deux manières de naviguer durant les dix prochaines années (11 mois au moteur et 1 mois sous voile) pour me convertir à un « voileux » pure et dure par la suite (j’espère rester en bonne santé entre-temps).

24 jan. 2018

Sorry, je n'arrive pas à modifier le message, merci d'ignorer les "?????"

24 jan. 2018

comprenons nous bien,
j'ai le meme respect pour les deux, dès lors qu'ils sont menés par des gens de mer.
les automobilistes sur l'eau reproduisent les memes comportements sans voir qu'ils ont changé de monde et c'est pénible à vivre
that's all

24 jan. 2018

Vitesse sur l'eau ne signifie pas forcément incivilité et absence de culture maritime. Lenteur sur l'eau ( en voilier - encore que ça dépend desquels..) ne signifie pas davantage parangon de vertus nautiques et de savoir-vivre!
Je navigue en trawler à 7,5 nds, je suis donc obligé de me comporter en (ex) voileux même si je peux affronter raisonnablement une mer de face en me contrefichant de l'angle du vent (selon la mer bien sûr). Et pourtant je suis au moteur, à 1500 tours et je respecte aussi toutes les règles de priorité et de savoir-vivre et naviguer sur un plan d'eau.
Reste le rapport à la pratique pure de la voile ( réglages, optimisation, cap, vitesse) qui est évidemment différent de la conduite d'un motoryacht sous pilote auto dans la timonerie. Et le bassin de nav, combien d'heures moteur au compteur sur les voiliers qui naviguent en Med....???? :jelaferme:
Reste aussi le rapport au bruit, à "la pollution"... Et là c'est presque un choix culturel mais aussi technique: avec mon Aquadrive, mon John deere heavy duty et mon keel cooling, je n'ai quasiment aucun bruit et pas de vibrations à bord ( sinon j'aurais revendu). D'autres vont se réjouir de faire "gueuler" les turbos de leurs 2 x 700 CV...
Sur les "motoryachts" généralement équipés de gros groupes diesel qui tournent aussi à 1500 tours, je vois apparaître aussi les panneaux solaires. J'en ai personnellement installé 4 pour 1200 W sur mon roof et pourtant là aussi, un groupe de 16KVa à 1500 tours fait moins de bruit au mouillage si on en s'approche qu'un petit 3000 T et je ne parle pas des groupes essence à échappement libres qui devraient être interdits dans les mouillages sauf urgence absolue

24 jan. 2018

A propos des pilotes automatiques, je pense que les autorités maritimes doivent les soumettre à des règles :
1-Ne pas activer le pilote automatique à moins de 5 miles des côtes.
2-Ne pas installer un pilote automatique sur un bateau qui n'est pas équipé d'un Radar ou d'un AIS.

Pilote auto + Marin distrait ==> Catastrophe.

25 jan. 2018

Bonjour Sottovoce,
Tout à fait d'accord, moi aussi je suis convaincu de l'utilité du pilote automatique:

www.hisse-et-oh.com[...]451.jpg

Mais aussi, je suis convaincu de l’utilité de ces deux règles de sécurité :
1-Veille visuelle surtout dans les zones côtière.
2-Système AIS et/ou Radar pour détecter la convergence des routes (ou des gisements constants en langage marin).

J'ai installé sur mon bateau un pilote auto Garmin avec un AIS300 (en 2016), je vais ajouter un radar (Furuno 1815 qui est déjà commandé), l'AIS seul ne peut rien contre les petites embarcations des pécheurs.

Avec la baisse des prix des caméras, je compte aussi installer une camera à la cabine (pour renforcer la veille visuelle).

L’existence de collisions entre bateaux démontre bien que les chauffards existent aussi en mer.

27 jan. 2018

Comment tu exerces une veille visuelle et auditive constante en solitaire pour une grande traversée ?
En 2015, un RM des glénans a démâté en Martinique, son hauban a été accroché par la bôme d'un cata, le skipper (pro) était sous pilote, en train de se faire un café, dans le chenal du port.
S'il avait été à la barre, ça ne serait sûrement pas arrivé.
Avoir une règle qui dit qu'on n'est pas sous pilote dans les zones à fort traffic, c'est aussi se forcer à rester à la veille, sans interruption.

25 jan. 2018

Bonjour Diving,
ce n'est pas le pilote automatique qui est en cause mais l'inattention du skipper. Le pilote peut être activé pendant quelques minutes le temps d'effectuer une manoeuvre en pied de mat ou sur la plage avant. En voilier notamment quand on navigue en solo c'est indispensable de pouvoir l'activer pour faire ses manoeuvres. Donc comme toute chose ce n'est pas l'outil qui doit etre mis en cause mais l'attention du pilote. Si il met son pilote pour aller faire une sieste ou lire son journal oui c'est dangereux voir criminel, si c'est pour garder son attention sur sa navigation, au contraire l'outil est positif.
Je suis par nature contre la règlementation excessive qui a au final déresponsabilise le chef de bord.

25 jan. 2018

95% des navigations se font au PA ou au régulateur d'allure, qui sont souvent enclenchés à peine sortie du port. Ils sont particulièrement utiles sur un voilier. Sans eux les grandes navigations en solitaire ou à équipage réduit sont presque impossibles. Un PA ou un régulateur facilitent énormément la navigation à voile et peuvent être instantanément débrayés. Il n'y a aucune raison rationnelle à passer son temps à fixer un compas quand un automate peut le faire et barrer encore mieux que vous avec un régulateur d'allure ou un PA mode vent.

25 jan. 2018

Pour la croisière/détente : un voilier confortable mais bien motorisé et s'il y a un salon de pont avec un vrai cockpit, c'est encore mieux. La version ketch est mieux pour les mouillages, en envoyant l'artimont, ça roule moins. Maintenant pour faire de la voile pure et aller vite, ça fait un peu "tourne-bouées". Le confort c'est naviguer, pouvoir manger et dormir sans que ce soit la galère... donc bien choisir son programme. Kenavo, Courage...

25 jan. 2018

si ça peut vous rassurer, le jour ou je serai trop vieux pour notre pogo, nous passerons au trawler !

29 jan. 2018

Pas besoin d'être nonagénaire pour passer au trawler notamment si on cherche le confort, le volume et presque le "plein-pied"! :alavotre:

26 jan. 2018

bonjour diving
tu vois que ma réflexion en mp que je ne suis pas le seul à la partager .
quand au radar sur un voilier ,sa conso est prohibitive à moins d'avoir une grosse unité avec une génération énergétique importante .
un ais e/r c'est déjà un gros progrès .
le "merveille" n'est pas mal ,mais à part les bouées et coffres divers
sur les autres embarcations les équipages veillent aussi ...
sur une traversée de plusieurs jours en solo on est bien obligé de dormir un peu ...donc pilote et veille électronique
perso quand je dors je mets mon moteur en route et mon radar avec secteur gardé circulaire et un gros avertisseur
alain

26 jan. 2018

Bonsoir,

On parle de plus en plus des régulateurs d'allure comme une solution alternative au Pilote automatique.
Mon analyse comparative de ces deux outils d'aide à la navigation est la suivante :
1) Pilote automatique :
Il existe deux modes de fonctionnement :
- Maintien du Cap : basé sur une boussole électronique et un gyroscope.
- Routage par GPS.
Les nouveaux modèles peuvent optimiser la consommation électrique en minimisant les corrections du cap par l'analyse intelligente du comportement du bateau selon les conditions de navigation à un moment donné.

Un pilote automatique ne peut pas modifier les réglages des voiles en réponse à un changement brusque de la direction du vent.

2) Régulateur d'allure :
Il s'agit de maintenir la direction du bateau par rapport au vent apparent (sans aucun besoin d'énergie électrique), donc le navigateur doit ajuster sa route d'une manière cyclique selon le changement de la direction du vent.

Ma conclusion :
- Pilote auto : Tenue de route +++, sécurité face à un changement du vent --.
- Régulateur d'allure : Tenue de route : + , securite face au changement du vent +++.

Que pensez-vous ?

26 jan. 2018

Normalement un voilier marchant uniquement à la voile marche par rapport au vent. Un PA électrique peut être utilisé en mode vent avec un capteur girouette.
Le gros défaut d'un PA électrique est sa consommation

Un Régulateur fait alors la même chose sans rien consommer du tout et est un meilleur barreur qu'un bon barreur.
Pour marcher au mieux surtout avec un régulateur il est impératif que le voilier soit parfaitement réglé au niveau voilure. Dans tous les cas on surveille sa navigation et donc l'évolution du vent en force et en direction et on adapte la voilure quand il le faut. Ces automates ne sont pas faits pour compenser des réglages de voiles absurdes.
Le régulateur d'allure n'est pas adapté aux voiliers très rapides où un PA électrique est nécessaire.
A noter que le premier régulateur d'allure (assez simpliste)
a été utilisé par Marin Marie pour traverser l'Atlantique en solitaire en bateau à moteur.

27 jan. 2018

Un pilote et sa centrale a plusieurs modes de fonctionnement
Mode barre bloquée, cap, vent apparent, vent reel
Sans rentrer dans le detail des gains, contres barres, etc...

27 jan. 2018

bonjour,
surtout ,l'argument massue c'est la fiabilité ,de temps en temps une drosse à changer ,on peut toujours bricoler quelque chose .
le meilleur électronicien s'il n' pas son labo est désarmé devant une panne de pilote er encore pire une de batterie ,évidement on peut jouer la redondance et en avoir plusieurs à bord (mais là c'est les sous qui manquent )
en med on n'est jamais loin d'un abri 100mn maxi c'est gérable en cas de panne ,
mais sur une transat deux jours après le départ si l'alizé est établi il n'est plus question de faire demi-tour ...
alain

27 jan. 2018

Merci à tous pour vos éclaircissements

29 jan. 2018

encore un petit mot concernant le pilote auto
il y a trois fonctionnements possibles
asservi à une girouette ,il devient un régulateur d'allures
commandé par un compas avec ou sans gyro il maintient un cap sans tenir compte de la dérive (le plus utilisé) on n'a que les voiles à adapter pour garder les réglages optimums
asservi à un gps ,il amène au point de destination en corrigeant les courants et la dérive ,si bien que l'on est tout le temps en train de modifier le réglage des voiles ou alors il faut naviguer dans les allures
arrivées
alain

29 jan. 2018

PA ou pas, chercher à utiliser un voilier sous voile comme si c'était un bateau à moteur n'a pas beaucoup de sens.
Une des beautés intellectuelle de la voile est la stratégie à trouver pour arriver à destination avec une route la moins tortueuse possible face aux éléments.

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

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Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

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