De Moitessier à Cammas en passant par Tabarly et Kersauzon

Je suis en train de regarder le départ de la Course du café et devant le peu d'intérêt que me suscite les commentaires, j'ai laissé vagabonder mes pensées et je me suis retrouver à regarder des multis hypertechnos en me rappelant les émotions qu'avait fait naître en moi l'aventure de Moitessier autour du monde. j'étais adolescent, c'était une autre époque. La question est bien sur idiote, on ne peut comparer, mais quand même qu'auraient fait ces marins si on les changeait d'époque?

L'équipage
07 nov. 2021
07 nov. 2021

personnellement ,ça n'a rien à voir .
c'est un circuit d'athlètes de haut niveau sur des voiliers extrèmes qui n'ont rien à voir avec ceux
des marins que tu cites .
alain

07 nov. 202107 nov. 2021

C’est ça, et tes super athlètes de haut niveau abandonnent au bout de huit jours (or so) de course parce qu’ils n’ont plus de contact téléphonique avec leur famille!
Non, on peut tout à fait comparer les exploits des hommes d’hier avec ceux d’aujourd’hui, on peut comparer et admirer leur courage et leur détermination.

07 nov. 2021

Bien d'accord...

07 nov. 2021

Les moyens radio HF ne permettent pas de charger des gribs et des images compatibles avec la vitesse des bateaux en course. Sauf à naviguer uniquement avec baromètre et pilots charts déja telecharges (on parle de course et non de traversee d'un ocean), l'abandon devient necessaire lorsque il n'y plus de communications sat. permettant de recevoir des fichierset d'établir des routages.
De meme lorsque les deux PC sont en rade alors la course devient un simple convoyage, au meme titre qu'une grosse avarie d'energie la course est donc mis entre parentheses.
Le contact avec la famille n'est donc evidemment pas la motivation d'un abandon.
Cdlt Blue Marlin

07 nov. 202107 nov. 2021

@caprac , tu exagères , dans le vendée globe un a abandonné faute de moyen de communication ... ce sont des marins de haut niveau , pas la plaisance de papa ...

08 nov. 2021

@tikipat tu parles de qui et en quelle année ?

08 nov. 2021

Fabrice Amédeo

07 nov. 2021

Ok, tikipat, “Haut niveau” aujourd’hui, dans notre époque, ok, c’est sûr, et bravo.
Maintenant, pour comparer avec les navigateurs d’hier, comme le propose Calliope, il faut comparer les moyens mis à disposition. J’ai personnellement un faible pour celui qui part seul, complètement seul, sans back-up ni parachute, sans cordon ombilical, sans avoir besoin de téléphoner à sa nana tous les jours.

07 nov. 2021

je fais parti de la génération Moitessier ( avec qui j étai et connu a Tahiti en 84 ) mais la course m a donné de quoi continuer a naviguer plus facilement , matériaux de coque , de gréement , d accastillage etc ...

Tu peux aussi jeter ton ordi a la poubelle et partir autour du monde sur un bateau " simple "

07 nov. 2021

“ Tu peux aussi jeter ton ordi a la poubelle et partir autour du monde sur un bateau " simple ".

Merci, tikipat, je n’y avais pas pensé! Peut être parce que ce n’est pas vraiment le sujet du fil.

07 nov. 2021

@ caprac, tu rales sur qq choses qui t intéresse pas alors la je comprend pas ...

07 nov. 2021

d'accord aussi

07 nov. 2021

. . . et sans lien avec big brother . . .

07 nov. 2021

Tu sais CapRac, y' a même des "nanas" qui partent seules, toute seules, sans back-up ni parachute, sans cordon ombilical, sans avoir besoin de téléphoner à...

J' en connais!

Gorlann

07 nov. 2021

Ca y est! Qu’est ce que j’ai encore dit?
Please, Gorlann, Il n’y a aucune mauvaise intention dans mon message.
Crois tu vraiment que j’ignore que les femmes sont plus resilientes que les hommes?
Je ne vois même pas ce qui pourrait t’interpeller. Le mot “nana”? Mais c’est tout-à-fait affectueux, absolument pas offensant!
Faudrait moduler un peu ses perceptions, ne pas voir le mal partout.. surtout quand beaucoup ne le voient pas (le mal) quand il est à leur porte!

07 nov. 2021

Une petite pensée pour Florence au passage, un grand marin et une sacré nana ;-) et y'en a d'autres...

07 nov. 2021

Rassure toi, il n' y a que le fait que tu avais occulté complètement les nanas comme étant capable de faire discrètement des navs "pas possible" qui m' a déplu dans ton post (d' où mon rectificatif).
Pour le reste, je suis tout-à-fait d' accord avec ce que tu a écris!

07 nov. 2021

MP, Gorlann.

08 nov. 2021

Ça c'est un scoop 😁

07 nov. 2021

Heureusement, y'a encore Jean qui boit du rouge 🍷

07 nov. 2021

Oui, une pensée pour Florence. Rencontrée deux minutes à Papeete il y a longtemps. Une sacré nana.

07 nov. 202107 nov. 2021

Oui, une pensée pour la «  fiancée de l’Atlantique «  rencontrée quelques heures lors d’un pot à l’arrivée de la Baule _ Dakar ! Une femme au caractère bien trempé ( eau de mer) ce jour là ,c’était au Champagne 🍾🤪…

07 nov. 202107 nov. 2021

Je pense qu'il n'y a aucun rapport. Moitessier, les van de wiel, auboiroix et consort se approchent plus de Jack Kerouak et du mouvement hippie des années 50/70, avec une recherche intellectuelle d'une vie meilleure plus proche de la nature et des besoins primaires. La course,la vitesse, les bateaux dits rapides et suréquipé sont à l'inverse de cette demarche. Les Moitessier, Wakelam, Tangald seraient actuellement des navigateurs parmi nous qui vivraient tranquillement parmi le peuple de la mer.

07 nov. 2021

Je suis bien d'accord.

Et on en croise encore plein qui suivent cette voie :)

07 nov. 2021

Tabarly n'a-t'il pas amorcé ce mouvement? Il concevait "un bateau pour une course" en optimisant ses caractéristiques compte tenu de celles du parcours et P.D. V, bateau révolutionnaire pour l'époque fut conçu pour les allures portantes attendues lors de la Transpacifique.
Aujourd'hui, ce sont les foils et autres innovations techniques.
Le suivi quotidien des courses permet aux entreprises qui financent les bateaux d'avoir un retour sur investissement publicitaire qui justifie les montants engagés dans l'aventure, sans lesquels les coureurs ne pourraient pas innover comme ils le font.

07 nov. 2021

Il est certain que Tabarly est pour beaucoup le premier qui a fait voler les bateaux

C'était pour son côté gagneur.
Pour naviguer, je pense qu'il a toujours préféré les "classiques"

Article passionnant er très documenté .

07 nov. 2021

Oui merci.

Je me permet d'ouvrir un nouveau fil pour mettre en avant ce document intéressant perdu au milieu de ce fil.

07 nov. 202107 nov. 2021

D'autant plus que je me suis rendu compte un peu trop tard que j'ai oublié de décrire le lien et que c'est trop tard pour le faire. Cet article est vraiment très complet sur ce sujet

07 nov. 2021

Pour Moitessier, je mesurerai un peu ma réponse car il faut se souvenir à quel point Bernard surtoilait son bateau en permanence pour gagner un peu de vitesse. Il aimait entendre un bateau aller vite. Les quelques skippers régatiers qu'ils l'ont rencontré ont tous rapporté le fait que Bernard était très curieux de tout ce qui concernait les voiliers de course modernes. Peut-être aurait-il mis les pieds à bord... Qui sait?
Tabarly... Il est permis de penser qu'il aurait continué à réfléchir à de nouvelles inventions en matière vélique... Il ne faut pas oublier qu'il avait fait une de ses dernières courses avec Parlier sur un Imoca.
Florence était sur le point de revenir dans la course au moment où elle a, malheureusement, disparu.
Kersauson a prouvé qu'il s’intéressait très fortement encore à la course puisqu'il fut un des capitaines du team France lors de la Coupe America aux Bermudes avec un certain Cammas...
Quand on aime on ne compte pas...

07 nov. 2021

On peut adorer aller vite avec un bateau, la vitesse étant source de plaisir pour certains, s'intéresser aux voiliers de courses, sans pour autant avoir envie de faire de la compétition.

07 nov. 202107 nov. 2021

De mon point de vue Moitessier n'entrait pas dans la même catégorie que les autres, Tabarly and Co . D'ailleurs il n'entrait dans aucune catégorie des coureur de la mer à mon avis . Même s'il a voulu essayer le tour du monde à la voile et réussi d'ailleurs , c'était plutôt un vagabond des mers qui n'aimait pas vraiment la compétition et c'est d'ailleurs comme ça qu'il a été célèbre, en abandonnant la course qu'il était sur le point de gagner . Pour ma part, je préfère largement les vagabonds, plutôt que les coureurs de sponsors, de techonologies toujours plus dingues/cheres et de gloire à l'ego

07 nov. 2021

Je pense que tu te fourvoie en partie Creek. Parmis tous ces coureurs·euses ne sont pas toujours à la recherche de gloire et d'égo. Il y a aussi des aventuriers, comme sur la mini ou cette belle histoire sur la Jacques-Vabre : france3-regions.francetvinfo.fr[...]49.html

08 nov. 2021

Moitessier a eu plusieurs époques dans sa vie. Et au commencement, il a aimé la compétition : on ne devient pas champion de natation parce que quelqu'un vous a fait tomber dans une piscine 🤣, on ne s'inscrit pas dans une course autour du monde (et là, pas en mode "Destrémeaux" ! 🤔) pour rien ! Il a aimé être le premier, être reconnu, puis il a évolué et c'est ce qui en a fait une légende... Oui, il a aimé la compétition !

08 nov. 2021

Comme beaucoup de gens, Moitessier avait un côté ying et un côté yang.

Tout le monde aime se souvenir de son côté cool baba mais qui se souvient qu'il ne négligeait pas le côté financier non plus?

Vous souvenez-vous qu'il avait offert les royalties de son livre (la longue route) au pape mais qu'il avait été les récupérer plus tard quand il s'est aperçu que son livre devenait un best seller...?

Saviez-vous qu'il vendait assez cher ses conférences (surtout aux USA)?

Mais peut-on lui en vouloir? Il nous a tellement fait rêver...

07 nov. 202108 nov. 2021

La définition d'un aventurier pour moi est justement quelqu'un qui ne suit pas la route des autres, mais qui trace un chemin différent, hors pistes, pour trouver quelque chose d'inconnu. Je ne pense pas que la compétition en général en fasse partie ;)

08 nov. 2021

@creek
Eh bien justement, la compétition, entre autres activités, peut aussi être une aventure avec un grand A dans le sens ou elle permet quelquefois de trouver quelque chose d’inconnu, cet inconnu c’est... TOI...un inconnu dont tu ne connais pas forcément les ressources cachées, ce que certaines formes de compétition, de part leurs difficultés et leurs niveau d’engagement permettent de révéler.
PS- quand j'écris que l'inconnu c'est TOI, c'est bien sûr une généralité.

08 nov. 2021

Il y a eu des aventuriers de la course au large par le passé. Ils ne sont plus guère à l'affiche aujourd'hui des courses dont le budget suppose une grosse équipe logistique et médiatique.

Mais par le passé, souvenez vous de Joan de Kat, par exemple, qui construisit nombre de bateaux pour les inscrire notamment dans la transat anglaise.

Même Philippe Poupon s'est lancé en aventurier dans la première Route du Rhum en s'inscrivant avec Pen Duick III sans aucun budget. C'est Michel Etevenon (l'organisateur) qui lui trouva un budget au tout dernier moment.

Souvenez vous également des premiers inscrits dans la mini transat qui coupaient ou rallongeaient des bateaux de série afin de rentrer dans la catégorie minitransat.
Et bien d'autres encore

08 nov. 2021

C'est peut être davantage la vision qu'on a des Moitessier et des Tabarly, la mémoire qu'on en garde et surtout ce qu'ils ont fait résonner en nous qui contraste avec les machines volantes de la course actuelle...
Mais.... c'était il y a 30 ou 40 ans... forcément le matos évolue. La passion elle reste un peu la même je pense.
Les coureurs partent-ils par goût de la compèt, ou parcequ'ils aiment naviguer sur les océans du globe?

08 nov. 2021

Les deux mon capitaine!

08 nov. 2021

J'allais dire qu'ils sont un peu forcés de gagner pour pouvoir continuer... 🤗

08 nov. 2021

Euh, là, pas vraiment... Un bon réseau, une communication sympa, tiens, ça me fait penser à Arnaud Boissière en Imoca par exemple. Mais je ne dénigre pas, il fait le job et a réussi à associer son image à la Mie C... Non, ce qui compte, mais un peu déjà à l'époque de Moitessier, c'est la notoriété (qui lui a permis d'engranger des droits d'auteurs et de continuer à naviguer en fin de compte).

08 nov. 202108 nov. 2021

L’une des différences fondamentales serait( AMHA) l’individualité ( Mr Moitessier ) et d’indépendance qui en découle …. et l’esprit d’équipe , le groupe … même a la voile , en solitaire jamais vraiment seul par les communications , ne serait ce pour aider à résoudre les PB . Sans parler du financement et des sponsors . Impossible de fonctionner autrement de nos jours ( si on veut des résultats dans le monde de la compétition, quasiment tous sports confondus ) .

08 nov. 2021

Tabarly disait qu'il n'aimait pas particulièrement la mer, mais qu'il aimait les bateaux, et les bateaux allant sur l'eau... Moitessier, même s'il ne négligeait pas le financier, était un véritable amoureux de la mer et de la nature en général. On se souvient des nombreuses pages écrites sur les oiseaux lors de la longue route, ou de ses envolées lyriques, presque mystiques sur la mer. Deux mondes différents, pas ennemis, sans doute complémentaires.
J'aime l'approche introspective, cérébrale et contemplative de Moitessier et j'aime le defi sportif, la performance humaine et l'esprit d'innovation de Tabarly.
Mais se rappeler quand même que passer deux fois Bonne espérance, une fois le Horn et deux fois Lewin dans la même foulée reste un exploit humain hors norme.
Les compétitions actuelles ne m'intéressent guère parce que les bateaux sont trop éloignés de mon imaginaire, à tort ou à raison. Néanmoins je tire mon chapeau à tous ces athlètes. Ils font plus que je ne pourrai jamais faire en termes d'endurance et de pilotage.

08 nov. 2021

Sûr que boucler un TdM en solo en 80 jours c'est quand même extrèmement balèze!

08 nov. 2021

Et même 42 jours pour Gabbart sur son trimaran géant

Phare du monde

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2022