Hermione "infos"

Triste à voir dans un bâtiment quasiment neuf. Ces champignons arrivent à un prix plus élevé que des truffes, à la fin. Est-ce qu'on pourrait les vendre en morceaux de 250g? Réparons et sortons à la voile!

Et on reparle aussi d'éventuels défauts de construction (l'arc de la coque inquiétait déjà certains il y a 7 ans). voilesetvoiliers.ouest-france.fr[...]7897a18

Triste surement, pas étonnant on peut discuter. Concevoir puis réaliser un bateau dont la coque s'écarte trop du pont au point de laisser rentrer de l'eau en permanence qui va couler dans le fonds il faut tout de même le faire. C'est comme si vous faisiez construire une charpente incapable de supporter la toiture. Comme on dit populairement, quand on ne sait pas faire on confie le travail à ceux qui savent vraiment (en Anglais aussi: the right man at the right place).. Et dans le domaine du travail du bois il y a encore des gens qui connaissent leur métier !

il ne s'agit pas du pont mais de la liaison coque /pont c'est tout de m^me une autre histoire !!! moi ça m'inquiéterais sur la solidité du bâtiment

C'est 6,5MM€ en plus de 3,5MM€ déjà dépensés, cela fait quand même un paquet de sous pour sauver un même pas vieux "scow" ;+)J'avoue que j'ai du mal à comprendre l'équation même si on sait que des bateaux "rénovés" comme le Biche par exemple, n'ont plus grand chose d'origine...

voilà un chiffre qui relativise le coût de ces travaux

traitement par injection, inutile de retirer la peinture...

Voire naviguer un des meilleurs trois mats construits est une grande émotion. J'aurai préféré que cela ne soit pas l'Hermione mais un autre 74 canons car le rôle de ce bateau pendant la Révolution a été horrible. On ne parle que de La Fayette mais il y a eu bien autre chose après. Mais passons là-dessus.

Mon regret est que pour des questions absurdes d'assurance on afflige la coque d'appendices monstrueux que sont les pods porteurs d'hélices. Le Belem souffre du même souci.
Cela dégrade la performance du navire et tant qu'à faire autant naviguer à l'ancienne jusqu'au bout en se faisant s'il le faut assister à l'arrivée au port et à l'appareillage. Je ne suis pas contre un générateur de courant électrique à bord mais pas beaucoup plus que cela.
L'erreur est de ne pas avoir conçu le bateau pour tenir dans le temps d'où les travaux actuels.

Le coût fiscal? Un quart de seconde de "quoi qu'il en coûte"... Je préfère mes impôts ici que là. Mais chacun son avis sur ces questions.

Le problème ne réside pas tant dans ce que cela va coûter pour entretenir ce bateau que de ce qui fut fait pendant sa construction et de ce que l'on aurait pu tirer comme enseignements du passé...
Le choix de reconstruire une frégate du 18e siècle était intéressant mais a t-on regardé ce que devenaient à l'époque ces navires?
A l'époque de Napoléon, ou juste un peu avant, l'état de la Marine était déplorable et l'on n'avait que quelques dizaines de navires au regard de ce que possédait l'Angleterre.
On s'est donc mis à reconstruire rapidement des navires mais on ne se préoccupait pas trop de la durabilité dans le temps de ces navires.
Il fallait juste qu'ils "fassent le job" comme on dirait aujourd'hui et, dans les faits, un navire ne durait guère plus que quelques années car il étaient soit rapidement détruit lors de combats, soit pris par l’ennemi et souvent laissé plus ou moins bien entretenu dans les arsenaux. La durée de vie d'un bâtiment de la Royale ne durait guère que quelques années car assez rapidement ils étaient atteints par la pourriture et les vers... Mais on avait un personnel nombreux pour les entretenir et l'on changeait très souvent des parties entières de navire pour les faire durer...
D'autre part, on construisait un navire en quelques mois seulement, ce qui est à mettre en face des 17 ans pendant lesquels on a construit la réplique de l'Hermione!
Sans même parler de la construction et de sa qualité, est-il anormal de penser qu'au cours des 17 ans en question, dans un ancien bassin de radoub de la Marine à Rochefort (avec tous les problèmes climatiques et d'humidité que cela comporte) que cette durée de construction ait pu favoriser déjà des problèmes avec le bois?
A t-on bien protégé les bois dans leur totalité pendant toutes ces années?
Après, un architecte naval a t-il été consulté dès le départ pour la mise en œuvre de la construction ou l'étude des plans d'origine? A priori non, tout du moins au départ... On s'est contenté de reproduire les plans qu'on avait de l'époque sans se poser de questions...
En dehors de toute considération quant à la qualité du travail, est-ce que cette réplique de l'Hermione ne serait tout simplement pas en train de subir les affres naturels du temps qui avaient déjà lieu sur les navires de la Royale de l'époque?
Le bateau d'origine a eu une vie assez longue de 1778/79 à 1793 où elle sombra sur le plateau du Four au large du Croisic.
Entre chaque campagne elle passa de longs mois en chantier (en moyenne six à 8 mois) pour réparer les affres du temps et, à l'époque, la pourriture et les tarets dans les fonds étaient monnaie courante.
N'aurait-il pas fallu s’inquiéter de cela avant ou pendant la construction de la réplique et prévoir en conséquence un budget pour cela? Ou aurait-il mieux valu reconstruire un bateau plus modeste.
Evidemment, un autre bateau n'aurait pas été celui de Lafayette mais en serait-on où l'on en est aujourd'hui? Les répliques, comme celle du Renard de Surcouf, n'ont pas les même problèmes car elles ont été construites plus rapidement par des chantiers professionnels avec des bois qui ont été traités en conséquence.
Après, la question de savoir s'il faut maintenant consacrer autant d'argent à restaurer l'Hermione numéro 2 est autre chose...

Ribadeau-Dumas s’était retiré effectivement du projet. Mais il ne faut pas dire qu’il n’y a eu que des incompétents dans l´opération : je connais un très bon chantier de marine spécialisé dans le bois qui a contribué à la construction, en réalisant notamment tout le bordage, ce qui n’est pas rien. Quant à l’argent public, il y en a eu certes une majorité, mais c’est très loin d’être la totalité.

A propos de gabegie d’argent public et privé, je te suggère de te pencher sur la route du Rhum ; sur la reconstruction de Notre-Dame de Paris aussi, sur les JO, etc.. C’est carrément à une autre échelle !

je ne connais pas de politique qui ont mis la main à la pates concernant la construction du bateau .Ils ont fait en sorte que celà ce fasse ,ce qui est leur role mais pour le reste ...

rien de tout celà ,seulement l'age ,rien de grave

Je rappelle ce rapport que j'ai cité ailleurs; on y trouve des montants de subventions.
www.ccomptes.fr[...]s/48175

On en est à 10 millions aux dernières nouvelles.
Extrait de l'article réservé aux abonnés :
"Au tout début, l’Hermione-La Fayette s’était entourée de spécialistes au comité technique, tels que les Corbel, Thomas, Gendron, Bernard, Rolland, Saunier ou Labbé (2). Mais au fur et à mesure que ces pros des bateaux en bois relevaient les malfaçons, l’association en prenait ombrage. Elle n’avait qu’une chose en tête : le prestige du voyage américain. Sauf qu’un bateau de la taille de « L’Hermione », ça requiert du savoir-faire, pas du bla-bla...
Las, ces bénévoles ont démissionné les uns après les autres "

www.sudouest.fr[...]563.php

Merci Carpe Diem pour l'extrait, qui en dit long. Depuis le début c'est mal barré et c'est pas la mairie , voir les aménagements en bord de port de plaisance qui va être compétente !!
Un gâchis total.

Eric c'est l"article dont j'ai cité des extraits ce matin.

Bonjour,
Merci de nous avoir fait découvrir ce chantier, dont pour ma part j'ignorais l'existence. Cette vidéo est très émouvante, mêlant l'histoire personnel de son initiateur et de sa famille, à l'Histoire, et une entreprise collective d'artisans, compagnons, ingénieurs et historiens passionnés. Une fois achevé, ce vaisseau est-il destiné, comme l'Hermione, à la navigation, ou bien à être un musée sur l'eau ?

Les tarets avaient commencé à bouffé le Victory, le navire de l'amiral Nelson avant la fin de sa construction.
Heureusement le doublage en cuivre de la carène lui a sauvé la mise, ce qui permet de le visiter, mais à sec maintenant 😢.

J'y pensais, il existe maintenant des technologie de radioprotection, ce n'est pas applicable sur du bois de bateau ?
www.radio-protect.com[...]n-musee

Est-ce que ca pourrait être une solution technique pour l'Hermione ?

Etre maître d'ouvrage d'un projet consiste à en définir la finalité et à en prévoir les ressources . En soi c'est assez simple à comprendre mais surtout un préalable à toute "aventure" potentiellement couteuse .
L'un d'entre vous a-t-il des réponses à ces questions essentielles ?
Ayant eu mon bateau quelques années à Rochefort, j'ai bien compris que L'Hermione constituait une vitrine, un formidable atout pour la Ville, une source importante de produits dérivés pour les nombreux visiteurs … mais au-delà ?!?! 🙃

C'est là tout le problème : les personnes compétentes ne racontaient pas ce que l'association avait envie d'entendre : on a donc pousser vers la sortie les personnes compétentes, ouf on est plus tranquille comme ça.