insolites atmosphère

Que diriez-vous de raconter vos anecdotes de navigation où les atmosphères insolites serait sur la sellette (i.e. hallucination, effets d'optique, hollandais volant, simple feeling...)?

moi j'me lance.

Voilà, en 2000, nous étions à l'ancre dans un profond fjord. La largeur est d'environ 200 metres. nous sommes ancré par 25 pieds de profondeur sur une ancre de 100 lb avec chaîne de 1/2 et câble nylon de 2 pouces, une petite rivière coule au fond du décor, les épinettes au lieu de cocotiers. Dans cette région, l'eau est tellement clair que nous voyons les morues passer à 70 pieds de profondeur (et ce n'est pas une histoire de pêche).

À la nuit tombante, la brume nous enveloppe, Cette brume noire qui ne se coupe qu'à la tronçonneuse.
Alors petite bière, petit rhum et bon dodo. Je soufle la lampe et c'est là que ça commence. SILENCE, un silence éloquent, feeling du NÉANT, il m'enveloppe, sensation écrasante de RIEN. Face à Face avec le VIDE absolu.

J'entend ma montre, j'entend mon coeur battre comme un ronflement d'un moteur c'est l'ANGOISSE

Je sort faire un tour sur le pont, RIEN pas un bruit, seulement une branche sur la côte qui craque de temps en temps. La brume est tellement dense, que je sent les ténèbres peser sur moi comme un étau.

Afin de m'occuper, et de me changer les idées, je prend un lampe torche pour vérifier l'état du mouillage, et là.... Expérience de l'étrange où on a l'impression que le temps s'est arrêté l'espace d'un moment. Le bateau, on dirait qu'il est dans le vide car je vois le câble d'ancre flottant sur l'eau, lové par je ne sais quel Génie du néant. La Licorne flotte dans un milieu immatériel. Le courant de la rivière et le courant de marée s'annulant, le bateau est d'une immobilité parfaite.

Je rentre pour dormir un peu mais je rallume la lampe à pétrole afin de me réconforter comme un enfant dans les bras de sa mère.

Au matin, la brume s'était levée et une femelle orignale traversait le fjord à la nage.

Je n'ai jamais re-vécu cette sensation de vide et j'espère ne pas la revivre. Il est quelque peu effrayant de sentir que même le silence est absorbé par je ne sais quoi...

L'équipage
09 déc. 2003
09 déc. 2003

les trous noirs,

c'est troublant...........

09 déc. 2003

J'oubliais

J'ai baptisé cet épisode ma nuit "blair witch project" si quelqu'un a vu le film il comprendra l'atmosphère

10 déc. 2003

Dans l'paté...

En convoyage entre Maseille et Barcelone...
J'étais déjà parti avec un sérieux déficit de sommeil dû à des retrouvailles avec des potes marseillais....

Le barlus : un "as de carreau" DI acier très large avec un moteur de camion "marinisé" en panne. Vent de SSE (dans le nez), houle courte et bateau qui n'est pas vraiment une bête de près...

Le lendemain matin de la deuxième nuit à prendre/larguer/reprendre des ris et éviter tous les cargos et bateaux de pêche qui semblaient s'être donné rendez-vous sur ma route (exprès pour m'embéter), je me suis apercu que j'étais en grande conversation avec un équipier sur des sujets divers et variés.

Le problème, c'est que j'étais tout seul sur le bateau...

Ca fait peur !

Du coup, j'ai mis à la cape et je suis allé piquer un roupillon...

10 déc. 2003

nuit et fatigue..

font mauvais ménage: j'étais une nuit au mouillage après une journée assez ventée, j'avais du mouiller deux fois car l'ancre n'avais pas tenu (à la main, pas de guindeau à l'époque) donc assez fatigué, on fait des quart au mouillage pour controler la tenue.

tout à coup du cockpit j'entrevois quelqu'un tout habillé en noir qui est en train de grimper sur le cablot de l'ancre pour monter furtivement dans le bateau, je vais voir mais il n'y a personne. Cinq minutes après je revois le meme en train de grimper sur le cablot: là c'est sur, je prends le fusil de peche sousmarine armé et je vais à l'avant du bateau, mais encore personne, bien évidamment.

L'équipier du quart suivant sort et me trouve avec l'arbalète, en ciré, accroupi à l'avant.

va dormir, va...

10 déc. 2003

sinon

pendant la nuit j'entends aussi souvent des naufragés qui nagent et appellent au secours mais je ne reussis pas à les trouver

jusqu'au réveil ;-)

10 déc. 2003

hé ! Roberto!!

t'es sure que c'est le manque de someil??tu devrais changer de fournisseur de pinard......

10 déc. 2003

le charter russe

Le bateau : un gros fifty hollandais d'un quinzaine de mètres, rouleur comme une barrique, un court gréément de ketch, un beau pont en teck pour buller dessus. Proprio espagnol.
l'équipage : ma femme comme hôtesse, et moi le skipper.
le but : emmener 16 russes (nomenklatura, mafia,? je ne saurai jamais) en partant d'un port espagnol passer la journée à Gibraltar, et retour en soirée.
Le commanditaire m'avait prévénu de "soigner" les clients, aussi avions nous prévu avant le départ une provision conséquente afin qu'ils ne meurent pas de soif : bières, gin, rhum, whisky, et... vodka bien sur !
Et nous voilà partis, beau temps, belle mer plate, vers Gib : 3 heures de route, no problems.
ma femme fait le service, et il est un peu plus de midi quand nous accostons au ponton de la douane à Gib. nos clients sont déjà bien gais. La bonne humeur est générale.!
Le douanier détaille tous les passeports, et nous sommes autorisés à débarquer, ma femme et moi. Quant aux "gentlemen", ils ne peuvent mettre le pied à terre, car...ils n'ont pas de visas !!
Explications,palâbres : juste 3/4 heures en ville, le temps de faire marcher le commerce local, et l'on s'en retourne. Mais rien à faire : la douane reste inflexible. A expliquer çà aux clients.
Les ruskoffs ont quand même payé 150 000 pts la journée (environ 7 0OO F) pour le bateau. Shit et re-shit ! Quoi faire pour les occuper ?
Alors me vient une idée : puisqu'ils venaient en partie pour les achats hors-taxes, pourquoi ne pas les emmener en face à Ceuta, port franc lui aussi. ?
- C'est où Céouta ?, dit un russe (en anglais langue commune)
- En Afrique, je réponds.
- Ahh, Affrrica, da, da ...
Ouf, l'attrait de l'exotisme avait l'air de calmer un peu leur déception de ne pas voir les singes du Rocher.
Et nous voila repartis, cap au Sud. Le problème du détroit, indépendemment des cargos qui passent dans les deux sens, c'est la régularité de la brise : un coup Ouest, un coup Est. Celle-ci s'était levée, d'Est, et nous prenions la mer en plein par le travers. Oh pas bien méchamment, mais suffisamment pour faire rouler la bonbonne, malgré la GV envoyée pour limiter les mouvements, et assez aussi pour faire passer du rouge (normal...!) au vert le visage des russes.
Les plus courageux essayaient d'avaler quelque chose de raide, pensant améliorer sans doute leur état. !
Plus personne sur le pont (qui commençait quand même à être arrosé), à s'entasser à l'intérieur comme de vulgaires clandestins.
Ma femme en bonne hôtesse était partie s'enquérir de l'état de la clientèle ...
- C'est la Bérézina. Ils ont dégueulé partout, les chiottes sont bouchés. !!
Le plus valide vient à la timonerie, me demander s'ils peuvent prendre un avion, ou affrêter un hélico (!) pour rentrer une fois arrivés. Moi je lui réponds que le passage peut se faire par les navyjets réguliers, mais avec retour à Algésiras, en Espagne...
Les clients, je les ai plus vu longtemps : j'avais à peine eu le temps de tourner les amarres à l'arrivée à Ceuta, qu'ils se précipitaient déjà pour prendre leurs billets vers les guichets de la ligne régulière...
Nous avons donc ramené le bateau tous les deux. Seulement quand les taxis sont venus les chercher pour les ramener à leurs hôtels, je leur ai dit :
- vos clients, ils sont quelque part dans la nature, entre Algésiras et Moscou...

10 déc. 2003

frousse

bonjour
une fois ou le fanion d'un casier de pecheur m'a effleuré la joue alors que je barrais assis sous le vent un oeil sur le génois...
pétole molasse en cette nuit noire sans lune ni étoiles, je devais certainement avoir un peu piqué du nez avec la barre à la main et quand le fanion m'a carressé la joue, je me suis réveillé en sursaut en me demandant ce qui m'arrivait
d'un bond j'ai traversé le cockpit en lachant la barre et en poussant un cri..
en attrapant la lampe torche en en éclairant derrière le bateau, j'ai vu cette saleté de fanion se balancer, encore heureux que on l'ai pas attrapé avec la quille ou le safran
je sais,ça a fait rire tout le monde après coup mais sur l'instant, brrrrr...
salutations nautiques
pierre

10 déc. 2003

brouillard.........

retour des Anglos vers cherboug dans la purée........seulement,c'etait il y a 30 piges et sur un Edel 4 dl.(une merveille)
la gonio est en route (le gps de l'epoque)et une eclaircie nous montre le nez de jobourg,pil poil comme prevu.dirction le cap de la Hague.et là,re purée...visue 10m max.le vent est erarique,nous marchons à 2 noeux,mais sur un tapis roulant à 8 n.direction le cap de la Hague ,puis Cherbourg.....
le bleme,c'est qu'avec la proximité des roches du cap,le magnetisme et les resonnances......la gonio fait la gueule,et pas de visu,et un courant de fou,meme le compa est zarbi..,alors on est là ,tous les trois,concentrés comme des cokers a dresser l'oreil et a percer le brouillard......
le bruit de la bouée du large se ballade autour de nous,et il est impossible de la situer......
soudain!une legere teinte jaune apparait et on se focalisent tous dessus.en 3 minutes cette trés vague couleur est devenu un voilier rouge qui vient vers nous de tribord avant.et aussitot un autre ,blanc,encor plus prét de nous qui lui est a babord avant et qui arrive en marche arriere.....
tout le monde etaient partout sur le pont avec la meme concentration et le meme etonnement.tous dans des caps diferents,nous nous sommes croiser tout doucement dans un mouchoir de poche et nous ne nous sommes presque pas regardé,il n'y a pas eu de mot echanger,tout le mondes etait tendu comme des "slips ayant sechés au soleil"et nous nous sommes perdu de vue aussi sec."ou y vont,ces con là",me dit doucement mon pere."ou veux tu qu'ils aillent?,à Cherbourg,comme nous....."silence à bord.
dés le cap passé (bien au large......)la visue est revenue d'un coup,avec le vent et nous somme rentré a donf sur la rade.impec et enfin detendus.

une fois au ponton,direction les toilettes et comme par hasard,sur qui on tombe?les deux autre equipages qui arrivaient de deux autres directions.nous nous sommes regardé,souri,pas un mot n'etait necessaire........nous ne nous sommes jamais revu.......
sauf que quand je navigue dans le brouillard,je m'attends a les voir sortir d'on ne sais ou,...

ce coup là,je leurs parle!!!!!!!!!

10 déc. 2003

Peut-être banal ... mais ...

Un jour lors qu'une petite traversée en Méd, un oiseau essouflé s'est posé pil-poil sur ma tête en s'agrippant aux cheveux, il y est bien resté 5 minutes, pendants lequelles je ne bougeais pas pour ne pas l'effrayer :-)

Robert.

10 déc. 2003

Boule de poils noirs

De Marseille à Leucate par mistral "modéré" (30 noeuds)

Tribord amure, à 10 milles au large du cap Couronne, je vois arriver une espèce de boule noire qui vient s'emplater dans la GV et retombe sur le pont.

Ca rentre dans la cabine, je descend et ne vois rien.

Je retourne à la barre pass'que le pilote est HS et le bateau (sangria) un peu volage avec ce vent.

La nuit et le vent tombent, je descend faire un peu de nav et un chocolat chaud (début novembre : glagla !) et je vois une ch'tite chauve-souris accrochée au vaigrage en haut de la cloison.

Elle y est restée toute la nuit pour sortir le lendemain matin voleter autour du bateau pour finir par s'accrocher sur la têtière de GV.

Elle est partie se réfugier dans des buissons quand j'ai affalé dans le chenal de Leucate.

L'a échappée belle celle là !!

10 déc. 2003

nos amies les bêtes

L'histoire de Swanee me rappelle une anedocte de croisière.
Retour de Tunisie sur Minorque. C'est encore la nuit. J'ai le "quart du chien", ma femme dort dans la banette.
Un petit tour d'horizon de temps en temps, et retour à l'intérieur, le temps de se faire un petit jus...
Après deux jours bien ventés, nous sommes au moteur par calme choc. Normalement cette nuit nous arriverons sur MAHON.
L'aube arrive, le jour commence à poindre. Je ressors alors dans le cockpit, et je constate que les ecoutes de l'enrouleur de foc (roulé) sont garnies d'oiseaux, serrés les uns contre les autres, silencieux. Il y en a également d'accrochés à l'arrière, sur les pataras, et aussi posés sur la bôme de GV et d'artimon.
On se croirait dans le film d'Hitchcock !!
Je réveille ma femme pour qu'elle vienne voir le spectacle. Et le caport de descente étant resté ouvert, il y en a un qui en profite pour venir explorer l'intérieur.
trouvant sans doute la table à carte à son goût, il dépose da carte de visite au milieu de mon livre de bord. J'ai noté à côté : "cette croisière se termine par une belle merde !!"
Ils sont repartis un peu plus tard, comme ils étaient venus.

10 déc. 2003

le grand frisson

Baie des baleines a Lifou en nouvelle caledonie, pour d'un tournage sur les raies mantas avec un joli voilier de 12m (je sais plus quoi).
Coucher de soleil, je descend dans l'ax avec le cameraman pour faire quelques images, calme et voluptée comme disait l'autre, soudain a 3m de l'ax le souffle puissant de la baleine (15m) et elle decide de passer juste sous nous a 50 cms de la surface et en nous regardant par dessous, on se sent ridiculement petit dans l'ax, au moment ou elle est passée le temps s'est arreté,...

10 déc. 2003

entre minorque et port camargue

en pleine nuit super calme, un grand bruit d'eau agitée et une trace lumineuse qui me fonce dessus par le travers, du genre sillage de torpille

un grand coup d'adrénaline car le pense toujours au chassiron d'un pote qui s'est retrouvé à cheval, un très court instant avant de retomber à l'eau, sur le kiosque d'un sous-marin faisant surface au large de Toulon

et je vois passer un grand groupe de marsoins qui passe sous la coque et ressort de l'autre coté en poursuivant sa route de collision avec moi plus au large

il faut dire que le soir précédent, 10 mn avant le nuit, je vois deux bois flottant juste devant mon étrave à environ 200 m et en m'approchant je découvre deux cachalots ou baleines ( j'ai pas pu lire l'étiquette) qui dépassaient très largement de tous cotés les dimensions de mon gin-fizz puis j'en vois deux autre à environ 150m sur l'autre bord ( j'ai, connement peut etre mais immédiatement, pensé à deux baleines et à leurs petits et je me suis vu passer entre les deux groupes et j'ai aussi pensé très vite qu'ils allaient pas aimer ça et que vu leur taille.... enfin Moby Dick..)

après un évitement d'urgence j'ai poursuivi mon chemin sans savoir oû ils étaient et là déjà une longue pissette d'adrénaline a mis l'ambiance à bord ( je me sentais suivi dans un environnement absolument noir et j'ai mis le moteur pendant plusieurs heures en guise d'avertisseur sonore en espérant que ça marche)

j'adore les baleines et je ne voudrais pour rien au monde leur faire le moindre mal, mais comme certains qui les ont déjà vu de trop près, je les préfère à la télé

au retour, j'ai acheté un sonar d'avant et un radar.....bof

amicalement

10 déc. 2003

question à jp

Quoi comme sonar d'avant, l'ami?!
J'ai eu la mme expérience à 50 miles de minorque:
...Sans penser à ralentir...sidéré! je veux aussi m'équiper. Merci

10 déc. 2003

Libellule

Quand j'étais gamin, je partais souvent pêcher en mer avec mon père du côté de la côte sauvage de Guérande.

Un jour, on a été envahis par des libellules...
Y'en avait partout sur les haubans et sur les cannes à pêche... Un vrai arbre de noël.

Une autre fois, j'ai carrément eu un essaim d'abeilles qui m'est arrivé dessus suite à un coup de tram en face du cap Creus... moins rigolo !
Surtout, pas de geste brusque et pas s'affoler.

Elles sont parties 1h après, pas une seul piqure..

10 déc. 2003

Illusions

Deux anecdotes me reviennent, souvenirs d\'une balade estivale aux Baléares, à 4 copains sur l\'Endurance du paternel.

Traversée d\'Ibiza vers Majorque.
C\'est la pétole, pas un pet de vent. Mais un ciel bleu, superbe, avec un soleil très présent.
Comme le vent ne s\'est pas montré depuis plusieurs jours, la mer est complêtement plate, c\'est tout juste si on peut déceler une légère ondulation. Un vrai miroir.
Une petite brume de chaleur floute l\'orizon et le bleu du ciel vient se mélanger à celui de la mer. Au bout d\'un moment, on ne voit plus que du bleu, partout. L\'horizon a fondu, l\'atmosphère est devenue comme métallique. Ce n\'est pas aussi oppressant que d\'être perdu dans la brume, mais l\'impression est étrange.

En remontant vers le Roussillon, toujours pas de vent, mais là, le moteur nous a laché. On attend la risée pour rentrer au bercail. Quelques petits souffles nous poussent quand-même lentement vers le Nord et quand la nuit tombe nous bouchonnons aux environs du cap Creus. Les contreforts des Pyrénées sont visibles sur babord, à quelques milles.
Dans la nuit, le speedo monte quelques fois à 2 nds et puis redescend à 0.
Nous avons subi le même régime pendant toute la remontée depuis Majorque. Ça commence à devenir un peu longuet et fatiguant pour les nerfs.
À un moment, la lune va se coucher et laisse la nuit complêtement noire. Je descends en faire autant pour piquer un petit roupillon.
Quand je remonte, peut-être 1 heure plus tard, je demande à celui qui est à la barre si notre situation a évolué. Réponse négative, on est toujours scotché. Je sors dans le cockpit et regarde à babord si on voit quelquechose dans l\'ouest, mais les Pyrénées sont dans le noir. Par contre, à tribord, il y a une grosse lumière assez loin, en altitude. Elle est totalement immobile. Pas de mouvement, pas de scintillement. Bizarre, bizarre. J\'ai d\'abord pensé à un avion, mais vu sa grosseur, on aurait du entendre le bruit. Là, pas de son.
Il m\'a fallu plusieurs minutes avant le poser les yeux sur le compas et de comprendre que le bateau, en bouchonnant dans la pétole, avait fait un petit tour de 180 degrés. En regardant à tribord je pensais regarder à l\'Est alors que je regardais à l\'ouest. La lumière était à terre, à flanc de montagne.
On est tout de suite plus à l\'aise quand les choses reprennent leur place ...

10 déc. 2003

Hollandais Volant

Une hypothèse: et si c'était vrai?
Plus d'un bateau fut abandonné prématurément par son équipage, le capitaine trop prudent ayant mal évalué le danger présent.
Tandis que ses marins ramaient dans leurs chaloupes ou étaient recueillis à bord d'un navire de rencontre, rien n'empêche que leur bateau emporté par le vent -quoique peut-être avarié- n'ait été aperçu par un tiers qui n'aurait pas menti en décrivant le pont déserté d'un vaisseau tiré dans la brume par les dernières voiles qu'on n'aurait pas eu le temps d'amener pendant la mise à l'eau des chaloupes.
Certains commandants de cap-horniers avaient d'ailleurs été jusqu'à cadenasser les drisses au pied des mâts pour respecter les folles exigences de vitesse de l'armateur, sans que l'équipage ne puisse amener de la toile àl'approche des grains pour garantir sa sûreté.
Ou un phénomène optique?

10 déc. 2003

de St Vaast la Hougue,à Cherbourg

c'etait il y a 30 piges encore...

je n'avais pas d'appariel photo le matin,avant le lever du jour,quand une ennorme balise(2m de diametre mini,mais semblant le double.......)est sortie de l'eau,a l'approche du Raz de Barfleur,et ce, a raz de mon Edel 4,(7m)........

j'etais parti à contre courant pour gagner du temps et je rasais la cote pour en avoir moins.......quand celui ci a baisser un peut (le courant),la balise couchée sous l'eau,est ressortie a portée de ma main...........dans le noir.......avec le bruit qui va avec......

vachte,les boules!!!!!il y a + de 30 ans.....

et ce souvenir reste un des plus present a mon esprit dés que je navugue de nuit.

10 déc. 2003

etttooonnnaannt

qui a dejà rencontré des cisaillements de courants......

des endroits ou la mer est separée par un mur d\'eau fixe de 30 à 50 cm,parfaitement delimités.

dues a une differance de temperature,de salinité,de courants,et ce qui est tres drole,c\'est que cela ne se voit que par trés beau temps et que l\'eau n\'a pas la meme couleur de chaque coté.

on voit cela de temps en temps, chez nous dans le Cotentin.............

et souvent dans ces endroits, la pêche est eccccccelente............
ce qui est drole aussi ,c\'est les bateaux qui arrivent dessus,systmatiquement,la 1er fois,c\'est barre dans le coin ,on coupe tout et on verifie les cartes,quand on est sure d\'etre ou on est,on y va meme pas franchement,on monte tout doucement,une impression zarbi de changement de dimention,et aprés l\'impression d\'avoir vecu un truc exeptionnel.....un peut comme aprés une bonne baston,et que tout c\'est bien passé........

10 déc. 2003

il y a des ship qui on été vues sur differant oceants.

ça picole pas un peu,dans la royale???

10 déc. 2003

le mur d'eau du raz de Sein

Remontée de Vendée à Brest en convoyage avec un mono de 11 m. Pétole au départ, moteur. Puis brume avant Belle-ile, jusuq'aux Glénan. Et puis la brise rentre d'un coup : SW, rotation rapide à l'W, en enfin NW 25/30 nds.
A l'aube naissante, on se retrouve au Sud du Raz de Sein, juste en début de flot pour se faire monter, mais évidemment vent contre courant.
Nous étion sous le vent de l'Ile de Sein, la mer était donc relativement calme malgré le vent, retombé aux alentours de 20 nds.
Mais ce que je voyais devant moi, vers où nous nous dirigions, je ne l'avais encore jamais vu :
non seulement c'était blanc partout (en fait les déferlantes), mais il y avait une réelle pente d'eau à monter !
En effet à l'endroit où nous étions, les creux étaient peut-être à 1m50, et dans le Raz et plus au Nord, vers le phare de Tévennec, la mer s'enflait pour atteindre ('estimé) dans les 2m50 à 3 m... Ce qui donnait vraiment l'impression d'avoir un mur à escalader.!
J'avoue avoir eu l'envie de rebrousser chemin, mais le flot nous poussait déjà pas mal. Et ce putain de mur, nous l'avons grimpé, avec deux ou trois grosses claques qui ont recouvert le bateau.
Ca n'a pas duré longtemps, disons une grosse demi-heure, mais le temps paraît long... Et passé Tevennec, obliquant à tribord une fois la Pointe du Raz passée, tout celà s'est calmé en quelques minutes. Mais le mur, je m'en souviendrais longtemps.

10 déc. 2003

c'était sur un ancien bateau et je l'ai pas gardé sur le nouveau

mais il était fabriqué par interphase qui est spécialiste des sondeurs avec la fonction sonar et ça marchait plutot bien

et je crois bien que je vais en racheter un au printemps

amicalement

10 déc. 2003

quand vous traversez la camargue de nuit,

tout d'un coup la mer devient luminescente et jaunatre au lieu de noir avec une barrière très nette

petite sueur froide avant de comprendre que c'est l'embouchure du rhône qui envoie de l'eau douce et des limons très au large

bye

10 déc. 200316 juin 2020

mon royaume pour un radar

1986, région de Sept-Îles, Québec

Classique, C'est la nuit, nous étions en approche du port de Sept-Îles, chenal compliqué avec cailloux et merde de toutes sorte. Évidemment la brume, je ne vois pas l'homme placé à la proue (10 m.). Nous cherchons le phare qui indique l'entrée du chenal. Ce phare est au sommet de l'île du Corossol.

En approche lente, on entend le cornet à brume mais pas de lumière, putain qu'il doit être proche ce phare. Nous tournons en rond n'étant pas trop certain de notre position. La corne de brume est haute et forte alors nous levons la tête et voyons le balais de lumière émis par le phare. Nous n'étions qu'à quelques encablures de la falaise accore de l'ile en question

L'année suivant, acchat d'un radar

10 déc. 2003

Nos amies les bêtes (suite )

Ce mois d'octobre je finissais de descendre le golfe d'Aden vers Socotra (au large ) en sortant et allant sur le pasavant qu'est-ce-que je vois?
Eh!oui un héron et c'est bien la première fois que j'en vois un de si prés.
C'te brave bête devait être fatiguèe et donc ell est restèe toute la journèe et la nuit et on l'a embété le moins possible et au matin dans la brise elle s'est redréssèe et à pris son envol, j'en suis encore surpris.
JPh

11 déc. 200316 juin 2020

les signes du ciel....

un coup d'oeil au ciel,peut parfois,decider pour nous du restant de la journée........

ce jour là ,il valait mieux rester au bistrot.....

gerard.

11 déc. 2003

dans la serie,simple feeling.....

il y a 3 ans, en entrant dans la rade de Crerbourg,je me degage sur l'ouest,pour laisser toute la place, en fait pour eniter les grosses vagues ,du fery qui etait en train d'arriver.
a ce moment,je suis atiré par un refflet ,un super gros dauphin est arrivé prés de mon bord,et parait inspecter mon ship.ça a durer 2 mn,mais quand le fery est arriver dans les passes de la rade,le bestiaux est partit vers lui a donf!!et on a pu le voir avec un pote a lui,surfer comme des malades sur les vagues du fery,un vrai pied...
ensuite,,ils sont revenu,tous les deux tourner pret de mon ship,on etait une douzaine de bateaux a entrer dans la rade,puis ils m'ont laisser vers l'entrée du bassin de plaisance.j'etais fou,je n'avais plus de pelicule,mais que du bonheur dans la tete.............

11 déc. 2003

hasard...

Au passage du Cape race (Terre-neuve), je discutait avec un équipier qu'il ne me restait qu'à voir des cachalots et des épaulards pour considéré avoir vu pratiquement toute les familles de cétacés.

en disant cela, magie..?!? nous entendons un soufle, puis deux,puis trois. Nous nous retournons et 7 épaulards arrivaient droit sur nous, ils ont plongé sous l'étrave et sorti à l'arrière.

Reste le cachalots

11 déc. 2003

waou !!!

impressionant l'orque............

11 déc. 2003

Abordage

C'était une belle journée de fin d'hiver à Port Camargue, et nous avions rejoint le bateau, moi et mon père, le temps d'un long week-end, pour bricoler et faire un peu d'entretien.

La matinée était superbe et une petite brisette, juste caressante comme il faut était venue nous taquiner dans notre travail. Après les mois d'hiver parisien, c'était un délice de retrouver le soleil et le bon air. On s'est regardé et on s'est dit qu'une petite sortie avant midi ne ferait de mal à personne.
Nous avons donc rentré les amarres et nous sommes sortis faire un tour dans la baie pour prendre l'air.
Dehors, nous avons rapidement éteint le diesel pour profiter du silence. Le petit souffle ridait à peine l'eau et nous faisait avancer tout doucement. On était bien.

Nous avons fait un ou deux milles, et puis le vent nous a lâchement abandonné, nous laissant arrêté, voiles pendouillantes. Nous n'étions pas pressés de rentrer donc nous nous sommes installés dans le cockpit pour profiter du moment. On était tranquiles, il n'y avait personne dehors. Enfin, presque personne, puisqu'il y avait juste un autre voilier à un mille de nous.

Tout en discutant et en attendant le vent, nous avons surveillé l'autre bateau. A un moment, il a du bénéficier d'une petite risée que nous n'avions pas, car il s'est rapproché doucement. Arrivé à 500 mètres de nous, la risée l'a laché aussi et il s'est retrouvé scotché comme nous (y a pas de raison !). L'autre bateau était un sloop en acier, un peu plus grand que notre Endurance 35. On pouvait distinguer deux mecs dans le cockpit, qui prenaient le soleil en attendant le vent, tout comme nous. Les minutes passaient et, malgré la pétole, les deux bateaux se rapprochaient tout doucement. Les voiles pendaient, il n'y avait pas un souffle d'air et pourtant les 500 mètres sont devenus 400, puis 300, puis 100. Les équipages des deux bords regardaient en souriant les 2 bateaux en train de se rejoindre. Arrivés à portée de voix, on a commencé à plaisanter sur le coté cocasse de la situation, et nous avons vu venir, incrédules, le moment où il fallait sortir les parre-battages. Les deux bateaux sont venus se mettre à couple tout seul en plein milieu de la baie. La houle d'au moins 20 centimètres de creux permettait un abordage sans danger, nous avons sorti une bouteille et pris l'apéro en trinquant à l'âme de nos bateaux qui étaient certainement en manque de communication.

Je ne sais pas ce qu'ils se sont raconté, mais nous, nous avons bien rigolé.

11 déc. 2003

Des craquements suspects !

Je suppose que c'est arrivé a tout ceux qui navigent, ya des ports qui craquent...

Mais la premiere fois ça fait tout bizarre:
C' etait une de nos premieres sorties avec notre tout beau premier bateau, un Etap 23. On s'etait arreté à La Selva, juste avant le Creus, on s'ammare et on part à tapas...
On rentre tard, un peu chargé, on se couche vite, et crack...crack...crack...
-je sais pas ce que tu tripotes mais j'aimerais bien dormir!
-j'allais de poser la même question
- C'est quoi?
-Ben j'sais pô.
Au debut on commence à rigoler:
T'as vu la taille des moules, au comptoir, elles sont surement carnivores, elles t'ont repéré, et elles commencent à ronger la coque!
Pis d'un coup TILT!
Ce p... de batô insubmersible, l'est plein de mousse hypercombustible! ça doit rimer sans oxygéne au fond d'un coffre :(
Et de passer tout le bateau au peigne fin, avec une lampe torche, en pleine nuit, sans rien trouver bien sur.
Le lendemain, nos voisins nous confirmeront le même phénomene, et j'ai toujours pas vraiment d'explications ???

11 déc. 2003

Pareil...

Je me suis toujours demandé ce que c'était...

La première fois, c'était dans un bateau en bois (tradi) dans le vieux port de Marseille.

Plusieurs fois ensuite sur divers bateau en polyester.

Au début, je pensais que c'était le bois qui travaillait, ben non, puisque ça fait pareil avec le plastoc...

C'est vraiment étrange, c'est comme si quelqu'un craquait des brindilles très sèches à coté de votre oreille !

11 déc. 2003

dans la série crac crac

dans les ports les muges (ou mulets pour les atlantistes) mangent les algues qui sont sur la coque et leurs dents grattant la coque produisent toute la nuit des cracs assez importants

d'ailleurs quand on sort le bateau de l'eau on voit souvent des stries correspondant à ce phénomène

un bel après midi très très ensoleillédu mois de juillet, il ya bien 20 ans, par mer hyper calme au large de Palavas, une planche vient a couple de notre Rush à environ 3 milles au large et le type nous demande un tourne vis pour faire une petite réparation
une fois fini, il s'en va tranquillou

une demi-heure plus tard, je vois à 1/2 mille une planche avec deux bras qui me font des signes

je m'approche et étant assez près je vois que la planche avait deux occupants de sexe différent, dont une couchée sur le dos faisait des mouvements avec ses jambes que j'avais pris pour des bras de loin et l'autre, par dessus faisait ce qu'il pouvait

après leur avoir fait rentrer les enfants dans la cabine et demandé s'ils voulaient de l'aide, on est reparti tranquillou à notre tour

amicalement

11 déc. 2003

Et le tounevis alors ?

A quoi il servait ? :-p

11 déc. 2003

c'est vrai qu'il y a aussi les bruits de port...

tu sais le moment ou tu sort avant d'aller te coucher histoire de t'en gaver un grand coup du plaisir de la plaisance,une espece de jouissance t'envahie,et tu n'regrette vraiment pas les heures de boulot et le fric... et au moment ou tu va jouir et aller te chécou',t'as le lascard du bateau d'a coté,ou sa meuf,qui te largue la caisse du siecle avec en prime un grand soupir de soulagement ....
et là,si t'es seul,c'est la deprime,si t'es deux,c'est la grosse poilade de chez poilade...

sans parler des" nuits de noce "qui genere du clapot grave et des hurlements un peu .......

un jour ne pouvant pas dormir,j'etais remonter fumer un clop (seul a bord,c'est dur')et je m'apperçois que le voisin,de l'autre coté en est au meme point que moi...on se regarde et on se mare.bon....quelques minute plus tard silence,et le gars sort de son bateau :et nous voit en train de rire.et de nous dire :"j'y peu rien,j'la touche a peine,ça doit etre le bateau qui lui fait ça desolé.....
quesque tu veux dire?on allait pas le plaindre quand meme.........

12 déc. 2003

brouillard.

si,comme ça m'est arrivé 2,3 fois ,vous avez deja été dans de la vraie purée ......le truc ou on voit a peine l'avant du ship.........le jour ou on beni le mec qui a inventé le radar',c'est dingue comme on voit des trucs bizard :
en entrant a courseule,une fois,au moteur,tout doucement,il y avait un echo' zarbi sur mon ch'tit radard.en solo,comme d'ab'j'avais les yeux entre parenthese ,a force de faire la navette entre l'etrave et l'outil'.je suis donc arrivé au pas,sur un joli ship mouillé, juste dans les passes,personne sur le pont...,quand je me suis arreté a couple, les lascards pionçaient,en fait,ils avaient completement planter leur nav' et pensaient etre bien plus a coté et au large.....
j'les ai rentré au port sans un mot.........

12 déc. 2003

le stoppeur ailé

Nous sommes 3 à bord d'un First 30, une fille et 2 gars, en convoyage de Brest à St Quay Portrieux.
La nuit nous prend passé le Four. J'ai décidé de piquer franchement au Nord des SeptIles, puis de faire route sur St Malo, afin de m'écarter de cette côte bourrée de cailloux et traversée de forts courants, où je mets la quille d'un bateau pour la première fois.
soudain, dans un grand battement d'aile, un pigeon vient s'abattre dans le cockpit. Pas l'air trop en forme. Nous le prenons et constatons les bagues aux pattes. : un pigeon voyageur...
Dominique le prend, l'emmène dans la cabine et lui donne à manger et à boire. Ca a l'air d'aller mieux. Elle s'allonge ensuite sur un banette, avec le pigeon qui reste posé sur elle.
Les quarts seront partagés entre Franck et moi-même, Dominique restant dans la cabine. Mais le pigeon ayant bouffé, il se met à chier sur elle.
Ne voulant pas déranger la pauvre bête, on du Salopin pour qu'il puisse faire à son aise !
Au matin le courant s'est renversé, et nous piquons maintenant vers le SE. La bête étant bien reposée, nous l'emmenons dans le cockpit, et Dominique le lance en l'air, tandis que nous luis souhaitons bon voyage...
Il fait un splendide 360°, et revient plonger sur le bateau, passe par le capot de descente, et se carre sur la couchette!
Nous nous sommes mis en rapport avec un club de colombophiles, par téléphone, qui après description des bagues, codes et n° nous a appris qu'il s'agissait d'un jeune anglais.
Il a donc fait le reste du voyage jusqu'à St Quay. Et là, sur la digue, nous l'avons lâché de nouveau. Il a pris son envol, et après un grand cercle au dessus du port, a pris son cap vers le Sud. Sans un remerciement ...

12 déc. 2003

anecdotes et hitoires perso

livrez les nous ,c'est de l'experience en ligne...

12 déc. 2003

Ver la Corce

Ma première traversé vers la Corse il est 4 Heure de mat et je suis en veille depuis 1heure du mat cap au 100 la mer est calme tous vas bien un peut fatigue mais la relève ne va pas tarder.
Soudain au loin devant un e lumière qui apparaît et disparais ?
Puis elle grossi
Es ce la Revelata ?
C’est bien tôt on doit arriver vers midi
Ca grossi toujours
Toujours plus gros
Je me frotte les yeux pour mieux observer
C’est u ferry qui fait route vers le continent
La première foi sa surprend un peut cette masse de lumière

12 déc. 2003

encore une petite...

Embauchés ma femme et moi pour un mois sur le bateau d'un proprio espagnol. Superbe unité de 17 m flambant neuve, construction américaine IRWIN, satnav gros comme un poste de TSF (cétait les premiers), winches électriques 2 vitesses, compacteur d'ordures, lave-vaisselle, j'en passe et des meilleures.
Monsieur et Madame arborent dans la journée de superbes casquettes blanches à galons dorés. Pour le moment, ils sont dans leur "chambre" à dormir. Il est 2 heures du matin, et nous faisons route vers Altéa, côte espagnole, venant des Baléares.
Ma femme et moi sommes de quart depuis la veille au soir. Nous avons aperçus les lueurs de la ville au loin, puis les lumières se sont rapprochées.
Perdues dans le fouillis des lampadaires, nous distinguons enfin les lumières d'entrée du port, et faisons cap dessus. Il nous reste en gros une petite demi-heure avant l'arrivée.
Quand soudain, tel un diable sortant de sa boîte, voilà le Sr Morales qui surgit dans le cockpit, cheveux ébouriffés, yeux hagards :
- Nous allons sur les cailloux, nous allons sur les cailloux. Vite, changez de cap !!
- Mais , Sr Morales, regardez droit devant, les lumières du port, vert et rouge, on fait route dessus.
- Mais non, mais non - sa voix s'angoisse - on va sur les roches. Le feu vert, il est là-bas.
Et il m'indique à main gauche, à l'extrémité du remblai illuminé, un feu vert à éclat...
Il avait raison, le senor Morales, c'était bien le feu vert à éclat ... d'une discothèque !!

12 déc. 2003

Ferry sous spi

Avez vous déjà vu un ferry naviguer sous spi ?

Moi oui, c'était au cours d'une traversée d'été vers la Corse, donc chiante car au moteur. Vers 2H du mat ou quelque chose comme ça, je suis déjà bien fatigué car de quart depuis déjà quelques heures. Le ronronnement du moteur est pénible, je m'ennuie car je n'ai aucun réglage à faire, il faut juste surveiller les ferries ou quelqu'un qui pourrait arriver en face. Des ferries, justement, il y en a partout autour. Les yeux piquent dur, je somnole une dizaine de mn tous les 1/4 d'H, puis releve la tête pour balayer l'horizon. J'ai à ce moment un ferry assez loin sur mon avant babord. Je ferme les yeux puis les rouvre et stupeur, le ferry qui est maintenant plein mon travers a sorti son spi !

Un gros croissant rouge vif sur son avant qui le tire !

Nom de dieu de bondieu mais c'est quoi ce bordel !

Au bout de 5 ou 6 secondes, mon esprit revient à lui et là, je comprend: un croissant de lune venait de se lever, bien rouge vif, au dessus de l'horizon, et le hasard avait voulu que sa pointe supérieure correspondait à la passerelle et sa pointe inférieure était juste à l'avant du ferry juste au moment où il passait.

Quand le hasard et l'esprit s'en mèle .... !

12 déc. 2003

et le Zeppelin du Golfe St-Laurent

J'ai eu une hallucination du même genre que Freja entre les Iles de la Madeleine et Gaspé, Sauf que la lune bien rouge avait le même aspect qu'un ballon dirigeable

12 déc. 2003

J'eu préféré un ballon de rouge...

;-)

12 déc. 2003

La main de Naceur

Hivernage 89/89 à Monastir, Tunisie. Nous sommes au quai, juste en face d'un café d'où s'échappe à longueur de journée une mélopée arabe. Le garçon s'appelle Naceur, un brave bougre qui ne semble pas débordé de boulot à cette saison.

Nous devons rentrer en France pour les fêtes, notre bateau restant là-bas. Naceur ayant appris que nous partons, il vient me demander si nous pourrions lui prêter un de nos deux vélos du bord, pour rentrer chez lui "à l'autre bout de la ville"...

Ce sont deux petits vélos pliants, bien utiles pour les balades et les courses. Ils tiennent dans le poste avant. Sur celui que je prête, la clavette est cassée, je l'ai réparée tant bien que mal...

  • OK Naceur, mais tu me le rendras en bon état.
  • Oui, oui, c'est pas de problème. Mais ti viens faire le mot pour la police, comme ça je serai pas embêté.

Ce qui fut fait.

Un mois plus tard, nous rentrons, tout contents de retrouver notre maison flottante. Et nous retrouvons Naceur et son torchon sur le bras.

  • alors Naceur, le vélo, t'es content, ca a marché ?

  • Ah oui, le vélo c'itait très pratique pour moi. J'ai fait régler le frein, et aussi le pitit problème : au milieu, il était cassé, alors je l'ai fait souder !!!!

Cela avec un grand sourire. Je n'ai pas eu le coeur de lui faire remarquer que maintenant, pour rentrer le vélo, il fallait que j'enlève les roues...

Phare du monde

  • 4.5 (164)

2022