Origine réglementaire du balisage maritime

Bonjour à tous,

suite à la découverte récente du fait que le balisage des chenaux traversiers vers les plages a une signification très variable suivant les communes et même suivant les différentes plages d'une même commune, je m'interroge sur l'origine des textes qui définissent ce balisage.

Y a-t-il une distinction entre le balisage maritime que l'on rencontre au-delà des 300m et celui entre la côté et les 300m ? Les deux sont-ils définis internationalement par les mêmes textes ou le balisage de la bande côtière est-il propre à chaque pays ?

Sur l'exemple des chenaux traversiers, j'ai du mal à comprendre comment un même balisage peut indiquer des chenaux dans lesquels les autorisations et restrictions de navigation sont complètement différentes. Bien que balisés à l'identique et sans marque sur les bouées ni panneau sur la plage, certains sont réservés aux petits dériveurs, certains sont réservés aux embarcations de secours et certains rares sont autorisés aux navires à moteurs.

Une cardinale Nord ayant la même signification partout dans le monde je suis étonné que ce ne soit pas le cas pour l'ensemble du balisage maritime.
Quelqu'un sait quels sont en France les textes qui définissent le balisage maritime ?

PS : J'ai trouvé ceci mais rien sur les chenaux traversiers d'accès aux plages.
www.legifrance.gouv.fr[...]5215509

L'équipage
07 août 2023
07 août 2023

Bonjour Fabien,

Effectivement il y a bien une différence entre les règlements en-deçà et au-delà des 300m. L'article du CGCT précise en effet que dans la bande des 300 mètres, le maire a compétence pour réglementer (entre autres) les zones de baignades, et donc les chenaux traversiers. En conséquences ses pouvoirs sont très large puisqu'il peut effectivement déterminer qui a le droit, ou pas, d'emprunter ledit chenal traversier.

Si bien qu'alors que la signalisation en mer est régie par le texte que tu cites, la signalisation "de plage" fait l'objet d'un texte différent.
En effet les marques et bouées à laquelle peut recourir l'autorité municipale pour matérialiser ses décisions est précisée en annexe de . Et tu noteras que l'annexe II prévoit divers pictogrammes qui peuvent servir à préciser les interdictions ou autorisations (y compris relatives aux chenaux traversiers).
Mais il y a une faille, puisque l'article 3 de l'arrêté énonce que "les bouées peuvent porter un pictogramme faisant ressortir la nature de la réglementation applicable". Il n'y a donc aucune obligation pour le maire d'indiquer sur les bouées les interdictions éventuelles. Et donc aucun moyen de savoir de manière certaine ce qui est autorisée ou pas dans le chenal traversier.

Pour faire les choses correctement il faudrait donc consulter les arrêtés municipaux en mairie avant d'emprunter un chenal. Plus réalistement, on en est réduit à utiliser son bon sens pour déterminer si "ça passe".

07 août 2023

Bonjour et merci pour ta réponse.
L'article du CGCT indique : "Le maire est tenu d'informer le public par une publicité appropriée, en mairie et sur les lieux où elles se pratiquent, des conditions dans lesquelles les baignades et les activités nautiques sont réglementées."

J'ai du mal à comprendre qu'un simple panneau sur la plage ou stickers sur les bouées n'indique pas la "nature" des chenaux. Cela est d'ailleurs prévu semble-t-il d'après ce pdf du ministère :
www.mer.gouv.fr[...]Web.pdf

Je comprends donc que le texte qui définit le balisage dans les 300m et sa signification prévoit lui-même différents usages pour des chenaux balisés à l'identique.
Je suis tout de même rassuré que ce genre d'aberration soit pour le moment cantonnée à la bande des 300m et que je puisse donc par exemple me fier aux cardinales sans avoir besoin au préalable d'éplucher les arrêtés préfectoraux.

07 août 2023

Au delà des 300m le balisage c'est des normes internationales

07 août 2023

Jorgg à tout dit...
Tu remarquera que le balisage des zones de baignades et des chenaux n'est pas cartographié.
Heureusement d'ailleurs car c'est installé par des employés municipaux en début de saison et ça varie énormément d'une année sur l'autre...
Je jure que c'est vrai mais on a même dans ma jeunesse soudoyé (a coup d'apéro ) un employé pour qu'il nous fasse un joli chenal bien large pour qu'on puisse naviguer en planche à voile...
J'étais sur le bateau en train de dire où poser les bouées 😄
Cette année là on avait pas besoin de tirer des bords...
Et on avait de la largeur pour venir jiber à 5m de la plage 😃...

07 août 202307 août 2023

Bonjour,
on est en France, pays très administratif.

Il doit y avoir un arrêté municipal décrivant la zone des 300m et ses chenaux. Il doit être affiché en mairie et sur les panneaux d'affichage des postes de surveillance de la SNSM

Quelque fois un arrêté de la préfecture maritime. Il doit être publié chaque année d'ailleurs.
Car se sont des zones réglementées

Exemple celui de la grande plage de l'île de Houat (Morbihan)

Un arrêté municipal:

Si il y a un arrêté de la PREMAR , la zone est indiquée sur les cartes du SHOM. Mais pas les chenaux car c'est toujours la mairie qui est responsable des moins de 300m

Il est à noter qu'il n'y a pas beaucoup d'arrêtés de la PREMAR Med sur ce sujet, c'est surtout en zone PREMAR Atlantique qu'il y en a a.

Par exemple le tout dernier en Morbihan
2023-106
Date de signature : 19 juin 2023

Pour les trouver il suffit de chercher dans les actes administratifs

07 août 2023

Merci Palatrek et Courtox,

Pour le cas du Lavandou, l'arrêté municipal en vigueur date de mai 2022 et l'arrêté préfectoral de juin 2022.

D'après ce que je comprends, l'état délégue aux mairies la réflexion sur l'organisation des zones de baignades et chenaux, ceci donnant lieu à arrêté municipal, et ensuite la Premar validé le plan de balisage par arrêté préfectoral.
En cas d'arrêté municipal ambiguë, c'est l'arrêté préfectoral qui fait acte de loi "au-dessus" de l'arrêté municipal.
J'ai bon ?

07 août 2023

Oui tu as bon. Les réunions Mairies/ Préfecture/ Usagers locaux/plaisancier sont assez agitées chaque fois. Surtout la premier fois!!

08 août 2023

Merci Courtox. Je commence à m'y retrouver un peu dans ce dédale ...

07 août 2023

Ce qui est marrant, c'est qu'en dehors de la France, ces zones balisées directement le long du rivage n'existent quasiment pas.
Pourtant, il n'ya pas plus d'accidents ailleurs qu'il n'y en a en France.
De deux choses l'une : soit la France est le pays de l'indiscipline et de l'absence d'autodiscipline et il faut un règlement pour en appeler au simple bon sens ; soit dans les autres pays, il y a moins d'irrespectueux de l'autre et d'inconscients. Dans les deux cas, l'image de l'Hexagone n'est pas terrible.

Pour le reste, le balisage issu des conventions internationales semble suffire à assurer la sécurité en mer ; partout dans le monde.

07 août 2023

Il y en a en Espagne, et il vaut mieux les repsecter.
En Italie, c'est encore mieux : dans 90% des cas, si zone de baignade, pas d'accostage possible. Et là, si tu te fais choper, t'es mal.

08 août 2023

Bien au contraire, a l’étranger les balisages de plages sont fréquents, et vont jusqu’à fermer totalement des fonds de baie et le soucis et identique à la France avec l’emploi de bouées diverses et variées, les balisages « customs » concernent aussi les zones d’evitage et de manœuvre des ferry ou les zones de travaux, haut fond etc, il faut parfois être devin pour comprendre ou mouiller ou par quel côté passer.

08 août 2023

Question subsidiaire, dans ce pdf du ministère, un pneumatique à moteur type annexe est représenté dans un chenal muni du pictogramme "réservé aux VNM".
Est-ce une erreur ou doit-on en déduire que ces chenaux VNM sont aussi accessibles aux annexes motorisées ? (d'après ce que j'ai lu non mais pour confirmer...)
www.google.com[...]/url

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2022