Qu'est-ce que mangeait Moitessier pendant ses 10 mois de mer en 68 ?

Bonjour,

Qu'est-ce que Moitessier mangeait à l'époque (1968) lors de sa longue route ? (10 mois en solitaire sans escale !).

J'imagine que ce n'était pas de la "nourriture" lyophilisée comme aujourd'hui pour les Vendées Globes.

Est-ce qu'il avait 200kg de riz en soute ? Mais dans ce cas, il faut un nombre conséquent de bouteilles de gaz pour le faire chauffer non ?

Et pour ce qui est verdure et lutte contre le scorbut, comment faisait-il ? Je sais qu'il parle de citrons dans certains de ses bouquins, mais on peut conserver des citrons pendant 10 mois ? Il parle aussi de bananes séchés qui se conservent très bien, mais j'imagine qu'au départ de Plymouth, il n'a pas pu en récolter sur les atolls anglais.

Merci d'avance pour vos réponses.

L'équipage
08 août 2018
08 août 2018

Avant le départ, j'avais fait une longue visite à
Jean Rivolier, médecin-chef des Expéditions polaires
françaises (Missions Paul-Emile Victor)'. Son
expérience pratique est réelle grâce à ses expériences
arctiques et antarctiques ainsi qu'en haute montagne.
J'avais noté l'essentiel de nos entretiens.

  1. Le docteur Rivolier est aussi l'auteur de Médecine et Montagne, éd. Arthaud (épuisé).

« Pour une navigation au long cours du genre de
celle que j'envisageais, les besoins de l'organisme se
situent autour de 3 000 calories par jour au maximum.
Certaines personnes mangent plus que d'autres.
Il ne faut pas contrarier sa nature ni ses
habitudes.

« Il est indispensable que la nourriture soit équilibrée
en glucides, protides et lipides. Les glucides
(sucre, céréales, pommes de terre, riz) sont les plus
utiles pour le rendement énergétique. Les protides
(viande, oeufs, poisson, certains féculents tels que le
soja) permettent une meilleure récupération après
l'amaigrissement. Les lipides (graisses, huiles végétales,
beurre) facilitent la lutte contre le froid et donnent
aussi de l'énergie.

« Se méfier de la déshydratation qui peut passer
inaperçue, et dont les conséquences sont graves.
Quelques gorgées d'eau de mer, en plus, apportent
aussi des sels minéraux.

« Il n'existe aucun risque d'avitaminose à consommer
exclusivement des conserves en boîte, à condition
de manger de tout. L'analyse de certaines
conserves de légumes et de fruits indique souvent un
taux vitaminique supérieur à celui des mêmes produits
consommés frais dans des conditions citadines
(lorsque ces légumes frais sont restés trop longtemps
sur un étalage par exemple). Les grands
drames du passé étaient liés à une consommation
exclusive ou presque de produits secs ou salés, sans
variété.

« Il est inutile de consommer des vitamines additionnelles
synthétiques, mais il ne faut pas s'en priver
si cela doit apporter la paix de l'esprit. En tout
216
cas, le surdosage vitaminique, qui consiste à prendre
des vitamines synthétiques comme médicaments, à
doses supérieures au régime équilibré, n'apporte pas,
chez l'homme, un meilleur rendement en ce qui
concerne l'adaptation au froid, à la chaleur, à l'altitude
ou à l'effort. »

Jean Rivolier m'avait donc rassuré : il suffirait
d'être assez raisonnable pour me cuisiner des repas
appétissants et variés, sans jamais me laisser glisser
sur la pente dangereuse de l'anarchie alimentaire,
qui consisterait par exemple à manger trop
souvent la même chose, préparée de la même manière
ou pas préparée du tout.

J'ai des tas de conserves de toutes sortes, de quoi
tenir un an s'il le faut, en cas de démâtage ou pour
rester indépendant et parer à toute éventualité si
un pépin m'oblige à gagner un atoll perdu sans
autre ressource que les cocos du Bon Dieu et les
oursins du récif (le poisson est trop souvent empoisonné
dans les atolls). J'ai vraiment tout ce qu'il
me faut à bord... sauf du talent pour la cuisine. Il y
manque toujours quelque chose, ou bien il y a
quelque chose en trop, mais quoi, je ne sais jamais.
On est doué ou on ne l'est pas. Moi, je ne le suis
pas, et la cuisine me fait un peu penser à la belle
musique : je suis capable de l'apprécier, de m'en
régaler, mais pas de la faire.

08 août 2018

Dans le bouquin, il mange souvent du poisson, il a du corned-beef, du riz, des pâtes, du café, de l'ovomaltine , des plats en bocaux réalisé avant le départ,
Au début il avait aussi des fruits frais et des oeufs.
Pour faire chauffer il à un réchaud à alcool, avec une chaînette pour maintenir les casseroles.
Et bien sûr...... pas mal de bouteilles de vin.

08 août 2018

et un repas spécial pour le nouvel an, je ne me souviens plus ^^

08 août 201816 juin 2020

Merci pour ta réponse.
Mais pour un an sans escale, il faut 365*3 conserves ? Comment tu cases ça dans les soutes ? Cela doit prendre un volume énorme non ?

Et l'acool pour le réchaud, il en faut un volume conséquent non ?

Edit: je viens de joindre à mon image le volume de la moitié de la nourriture de Robin Knox-Johnsson. En effet, c'est volumineux.

09 août 2018

Tiens tu joues au professeur maintenant, trouve donc un forum de langue française appliquée, ici entre marins on ne parle que mer, bateaux, navigation et tout ce qui s'y rapporte ! :mdr:

08 août 2018

"substantiel", et non "conséquent".

08 août 2018

A cette époque, l'eau devait être un vrai problème..

08 août 2018

Fallait pas perdre son ouvre-boite deux jours après le départ quoi !

08 août 2018

Bonjour. Quand je pars pour deux mois, y a tout ce qu'il me faut pour rester autonome, gazoil, eau, pétrole,gaz, tout ce qu'il faut pour manger etc, alors, pour dix mois, leurs bateaux étant plus grand que le mien sachant que le volume croît au cube tous les mètres, ils devaient avoir de la place.

08 août 2018

Moitessier disait qu’on pouvait survivre avec un sac de riz et du niocman...
Pour l’eau il la récupèrait pendant les pluies.

08 août 2018

Et il était large. Si je me souviens bien il dit ne jamais avoir été en galère, sauf au tout début je crois. Où il n'a pas galéré mais s'est inquiété quand même de ne pas avoir de pluie pendant un moment.

12 août 201812 août 2018

Le nuoc-mâm est une sauce à base de poisson fermenté dans une saumure. Il est également connu sous les noms de « sauce de poisson », fish sauce (en anglais), teuk trey (en khmer) ou nam pla (en thaï). C'est un des principaux condiments utilisés par les cuisines vietnamienne, thaïlandaise, cambodgienne et laotienne. Un condiment semblable, le garum, était utilisé dans l'Antiquité classique puis a disparu de la cuisine occidentale moderne, tout en donnant naissance au pissalat de Nice. Source wiki ; c’est plein de vitamines très salé et ça pue mais ça remplace le sel surtout pour le riz.

08 août 2018

bonjour à tous c'est la toute la differençe entre un bateau de voyage et un bateau de croisiere=la plaçe,le volume et la possibilitè de ne pas nuire aux performançes et à la securitè quand on charge! un bateau de voyage demande de grandes reserves de gasoil et d'eau,beaucoup de nourriture,du rechange ,des pieces,de l'outillage, des bouquins(c'est lourd)!
perso pour la bouffe(je mange moderement) une grosse reserve de fruits secs,en cas de coup dure vous tenez longtemps, des conserves classiques diverses(je ne suis pas un grand cuisinier et ça me barbe) beaucoup de pain complet longue conservation ou du pain suedois des kiwis,de la pate d'amande bio,ris oignons en quantitè et des quantitè d'eau en bouteille, du lard et des jambons fumèes ,une cave à fromages ,beaucoup de cafè bio et de grande qualitè,du thè vert bio,du chocolat 99 pour cent, aucun alcol pour moi( un peu pour les invitès ou troc idem pour le tabac) des medicaments en quantitè suffisante et appropriès ,pour le poisson vers le nord je ne prends plus rien .... c'est incroyable en quelques annèes ce que ça a changè!voila voila dans l'ensemble j'aime bien naviguer comme les British un peu à l'ançienne

08 août 201808 août 2018

Pour la lecture, il y a moyen de faire très léger aujourd'hui ! ;-)

08 août 2018

mais plus énergivore et moins convivial...

09 août 2018

C'est triste une tablette pour lire.... triste, très triste rien ne vaut un vrais bon livre,qui tiens de la place , qui à des vrais pages en papier, la tablette ou la liseuse c'est bien pour apprendre aux enfants à lire... c'est ludique

12 août 2018

Oui mais quand on dévore deux à trois bouquins par semaine ça finit par faire une grosse bibliothèque : j’aime les 2 la liseuse les nuits de quart dans le cockpit c’est cool

08 août 2018

contre le scorbut il faisait germer dans des boites plastiques percées et superposées diverses graines dont du soja, technique qu'il détaillait longuement dans ses conférences.

08 août 2018

Je crois qu'il mangeait beaucoup de porridge ?
Je ne sais pas comment il avalait ça !
M'enfin!

08 août 2018

Et beaucoup de Milles aussi . Trés bon pour la santé .

09 août 2018

À la fois quand on le regarde il était maigre comme un tournevis....... :-D

09 août 2018

Poids de forme 62kg

09 août 2018

a peu pres le meme poids que Bruce Lee qui était plus petit (1m69)
tous 2 des maitres incontesté et jamais détronnés,
BM , la voile indissociable d'une certaine philosophie
BL ,le jet kun do , indissociable d'une philosophie pas si éloignée !

09 août 2018

des oeufs de tortue ou d'oiseaux marins.... un cormoran de temps en temps .... une autre époque :mdr:

09 août 201809 août 2018

des oeufs sur le plat

mais en nouvelle cuisine sur les menus aux titres ronflants ça se traduit par:

'' supreme de foetus sur son lit de placenta poêlé''
:tesur:

je préfère la poésie alimentaire de moitessier!

10 août 2018

Il était un peu barré dans sa téte , il lui est arrivé de pécher des coryphéne leur a prélever des morceaux de chair et les a remis a l eau en partant du principe qu elles allait survivre ….

10 août 2018

Et alors, on connait le fin mot de l'histoire ?

11 août 2018

De l'Ovomaltine...

11 août 201811 août 2018

Il crevait de faim car un loup qui meurt de faim ira toujours plus loin qu' un cabot qui grogne devant son vieil os :pouce:

Butt of Lewis, Hebrides Extérieures .

Phare du monde

  • 4.5 (47)

Butt of Lewis, Hebrides Extérieures .

2022