Recale au permis ?

:pouce: :mdr: :mdr: :mdr:

Déjà passée

Pas recalé mais permis acheté à Marseille!
DT

Il y quelques années je suis allé passer quelques jours, piéton, dans la citée de doges.

En bon touriste, j'utilisais les services des navires à passager pour me rendre d'une île à l'autre.

Un beau jour, soleil, mer calme, golfes clairs etc... j'étais assis à la poupe et, dans un vrombissement de formule 1 un bateau à moteur, tout de vernis et de chromes plus rutilants les uns que les autres, s'est rapproché.

A son volant un italien.
Pas l'italien moyen, normal, mais un italien de caricature :
gominé, chemise à fleur écarlate ouverte jusqu'à mi thorax, velu à outrance, collier de chainette dorée, chevalière et gourmette éclatantes de reflets.

Il pilotait son engin de la main gauche, le coude droit posé sur la retombée de son pare brise, la main restant ainsi libre pour pouvoir accompagner avec véhémence son discours viril adressé à la créature tout aussi caricaturale qui l'accompagnait.

C'était de ces femmes méditerranéennes écloses, épanouies : très brune, la poitrine, les hanches, les lèvres, les yeux, la chevelure ondulant lentement au vent du bolide.

Tout de chair dans sa robe vaporeuse il lui manquait cependant cette lueur d'intelligence qui aurait pu distinguer en elle la part d'humanité qui sépare le bovin de l'humain.

De toute évidence, ce dernier point ne semblait en aucun cas devoir altérer les projets immédiats de ces deux personnages suintant le lubrique comme un ciré un jour d'orage, pas plus que l'évidente gourmandise du reproducteur pour le futur réceptacle de ses émois.

Se rapprochant encore un peu du navire dans lequel je me trouvais, le séducteur se mit à jouer à saute mouton sur la vague de sillage : une fois dans un sens, puis une fois dans l'autre dans un ballet nuptial qui semblait plonger la promise dans un ravissement lascif.

Enhardi par cette réaction, le beau surenchéri et pousse un peu plus à chaque saut le puissant moteur de l'engin...

...qui finit par percuter dans un grand bruit la proue du navire à quelques dizaines de centimètres de l'endroit où je m'étais installé.

Je crois que je me souviendrais longtemps du regard du mâle voyant soudain son image se dissoudre dans les yeux de son maintenant ex future, croisant celui, redevenu lucide, d'une jeune gonzesse qui découvre soudain que les princes charmant peuvent aussi être des abrutis.

:litjournal:

Excellent Nemo1. Bravo pour le style du récit.

Super Nemo1 ! :pouce:

heu ! T'as pas le tél de la meuf ? :mdr:

:bravo: :-D