Somalie-Yemen

Un reportage de Daniel Grandclément
une coproduction France 3 Thalassa - DGP productions

Fuyant la guerre ou la misère, des milliers de réfugiés venant de Somalie et d’Ethiopie tentent par tous moyens de gagner les côtes du Yémen, de l’autre côté du Golfe d’Aden.
Pour cela, ils utilisent les services de passeurs qui chargent cent trente passagers dans des canots de moins de 10 mètres. Le voyage dure de deux à quatre jours pendant lesquels hommes et femmes doivent rester immobiles, accroupis, imbriqués les uns dans les autres.
Tout au long de la traversée les passagers sont violemment battus à coups de ceintures ou de matraques. Beaucoup en meurent ou sont jetés à l’eau par les passeurs. Cette violence leur permet de dominer psychiquement et physiquement leurs passagers et d’éliminer tout volonté de résistance. Ces passeurs s’octroient droit de vie ou de mort. Le nombre de décès est considérable, certains responsables de l’ONU avancent le chiffre de 1200 noyés pour la seule année 2005.
Daniel Grandclément a pu embarquer à bord de l’un de ces bateaux de l’enfer. Il a voyagé avec les réfugiés et filmé leur martyre. Comme eux, il a été brutalement jeté à l’eau à l’approche des côtes arabes avant d’être incarcéré pendant quelques jours par les autorités yéménites.
Il en ramène un témoignage éprouvant. La dénonciation d’un massacre inconnu. La preuve d’une sauvagerie qui jusqu’alors paraissait inconcevable ,
Thalassa 30/03/2007

Je me suis posé plusieurs questions en regardant cette émission :
Comment D. Grandclément a-t-il pu embarquer une caméra professionnelle sur ce bateau?
Commnent cette caméra et les enregistrements n'ont-ils pas été détruits quand il a été « brutalement » jeté à l'eau?
Pourquoi nous dit-on que les gens sont jetés à la mer, alors que de ce qu'on a pu voir, ils sont débarqués quand les fonds remontent trop pour que les bateaux puissent approcher davantage du rivage sans risque d'échouage?
« Sauvagerie inconcevable » : n'en déplaise à nos amis Nantais, le trafic des esclaves sur lequel s'est fondée la richesse de cette ville il n'y a pas si longtemps ne devait pas se passer dans des conditions bien meilleures.

Voilà, je ne veux pas remettre en cause la réalité des faits; je voudrais seulement dire qu'il ne faut jamais oublier d'être critique devant sa télé.

L'équipage
31 mars 2007
    Cabo Sao Vicente

    Phare du monde

    • 4.5 (191)

    Cabo Sao Vicente

    2022