Vices cachés sur bateaux d'occasion

Pendant ces premières navigations, les premières semaines, les premiers mois, j'ai essayé principalement de découvrir d'où venait toute cette flotte et le bateau venait d'être rénové donc pas encore besoin d'entretien, idem pour le moteur !

Voire, pas voir :)

Caveat emptor !

Je pense qu'on a vu bien pire comme liste de défaut. En dehors du problème de lest et du problème de moteur, ce ne sont que des points pouvant être corrigés et encore certains étaient fortement prévisibles ou pouvant être détecté par une bonne expertise du bateau.

D'après vos réactions il semblerait donc que mes déboires soient tout à fait dans la norme, raison de plus pour prendre ça en compte lorsqu'on souhaite acheter un bateau.
Personnellement j'y aurai réfléchi à 2 fois si j'avais pu me douter de ça avant l'achat de mon bateau, principalement pour les énormes coûts non prévus mais aussi pour les soucis et le temps perdu.
Bon au moins ça m'aura servi à mieux faire connaissance avec mon nouveau bateau !

Ce ne sont pas vraiment des vices cachés au sens légal. Si tu y a remédié et que tu es content de ton bateau, c'est le principal

Pas de nav essai car j'ai vu et acheté le bateau à sec qui se trouvait en refit au chantier, ce qui était pour un bateau en acier un avantage car je pouvais voir l'état de la coque à l'extérieur comme à l'intérieur et le seul risque que je prenais, c'était qu'il ne navigue pas bien. Concernant le moteur, j'ai fait confiance au vendeur. Mais les surprises sont apparues quand j'ai commencé à me trouver dans le Golfe avec une mer assez musclée et que j'ai découvert les importantes rentrées d'eau et ensuite les ennuis de moteur.

et pourquoi pas , la plaisance doit etre presse bouton, je paie , on me sert..c'est la fin de l'empire cette theorie..et qu'appeles tu un pro , un mec qui se fait payer...ca limite effectivement

Quelle était l'origine de la conso d'huile et comment le problème a-t-il été résolu ?

Ok...non ça c'est complètement anormal, dans la mesure où une consommation exagérée d'huile peut ne pas être détectée à l'occasion d'un simple essai à la mer, et que en revanche elle est forcément détectée en usage courant le vice caché est manifeste (je ne suis pas juriste, le droit s'oppose parfois à la logique). Une analyse d'huile avait-t-elle été réalisée avant l'achat ?

Encore faut-il les conditions météo pour sortir pour voir les défauts, tout le monde n'est pas Mayko a vouloir faire des stage force 10.

Mais les entrées d'eau importantes (entre autres, jaumière, 25 l/h) devraient être apparus très rapidement, ou immédiatement ?

Avec le rajout d'un coffre, du régulateur, de bossoirs, etc, un surpoids sur l'arrière n'est pas impossible.

Ce qui me surprend en revanche, c'est une si longue et si intense préparation pour, au final, connaître passablement d'ennuis et pas seulement anecdotiques.

Je sais que "comparaison n'est pas raison", mais pour l'achat d'un voilier (de série en plastique, certes) en septembre 2022, mis en chantier trois mois au Crouesty, remis à l'eau mi-janvier 2023 et parti en croisière le 25 février, j'ai évidemment connu un peu de casse, mais rien d'aussi grave à mon sens.

Le plus ennuyeux et le plus onéreux a été le remplacement du rail d'écoute - sous-dimensionné d'origine - suite à l'explosion du chariot d'écoute lors de notre "dégolfée" quelque peu musclée. En passant, mes remerciements au chantier Cadenote de Sada qui m'a installé un rail Selden en 30 mm et un Walder 403H en renfort. Sinon, les vagues qui accompagnaient la tempête Oscar début juin m'ont coûté deux chaumards avants à Gran Tarajal et je dois à un équipier que je croyais expérimenté d'avoir dû changer un panneau solaire (retrouvé miraculeusement un identique pour 98 euros à Las Palmas). Je passe sur les coulisseaux de latte de GV (tous changés désormais) et l'annexe, plus toute jeune, tombée sous les coups de pompe trop énergiques du même équipier qui n'avait pourtant passé que cinq jours à bord. Bien peu de chose au total.

Le bilan de notre première saison est très positif. J'ai pu bosser en télétravail en mars, juin et septembre comme prévu. Les autres mois, j'ai baguenaudé entre Porto Santo, Arrecife, la Gomera, Madère, Portimao, Alcoutim et retour à Portimao pour deux mois "d'hivernage". Et de travail en Suisse pour ma compagne et moi.

En fait, nos démarches ne sont pas comparables. Suite à une troisième convalescence en deux ans, il fallait que je parte. Je n'avais pas d'autres ambition que d'aller faire des ronds dans l'eau, au soleil, là où ma vieille carcasse souffre moins. Pas de rêves de TDM et encore moins de Grand Sud.
Avec une urgence, une impréparation et une insouciance que certains m'ont reprochés, peut-être non sans raison.

Quand je parcours tes listes, Mikeno, je me dis que je n'en ai pas fait le quart de la moitié du tiers. Et je ne peux m'empêcher de me demander si ce n'est pas en partie cette trop grande volonté de contrôle, ce perfectionnisme qui t'ont, paradoxalement, valu tant de déboires (?)
Oh, je ne critique pas. Chacun sa vie, chacun son chemin. Je te souhaite de vivre tes rêves, aussi sereinement que possible désormais, sur un voilier qui corresponde à tes attentes.

L'important, c'est d'être en route. Ton expérience le montre : on se débrouille toujours en route. ;-)

Amitiés,

Jef

Je me demande simplement si un expert compétent n'aurait pas pu détecter ces problèmes de hauteur de col de cygne ou de hublots trop bas par exemple. Je suis surpris de ne pas avoir trouvé de chapitre consacré à l'expertise dans ton site pourtant très complet. Peut-être ai-je mal cherché ?

Pour Exigences, j'ai mandaté un expert, qui n'a certes pas tout vu, mais qui m'a permis de partir dans de bonnes conditions en réparant ou en changeant préventivement à peu près tout ce qui devait l'être. Nous avions d'ailleurs prévu de faire changer le rail d'écoute de GV, mais c'est le chantier qui n'avait pas été capable de le faire. Un peu rageant quand ensuite un chantier espagnol nous dépanne en 10 jours... avec des pièces commandées en France.

Ce que je veux dire, c'est que tu as accordé énormément de soin à des détails comme le hamac que tu aurais facilement pu acheter plus tard, "en route", à meilleur prix, au détriment peut-être des gros postes de la liste (?) Encore une fois, ce n'est que ma perception des choses, au travers d'une expérience faite avec un voilier certainement pas directement comparable. ;-)

Amitiés,

Jef

J'avoue ne pas comprendre le rapport entre le fait que le refit ait lieu dans tel ou tel chantier et le choix - à mon avis discutable - de ne pas faire d'expertise (?)
Je sais qu'un expert ne verra pas forcément tout, mais pourquoi se priver de ces compétences ? Le prix d'une expertise est tellement marginal en regard de la somme dépensée...

Amitiés,

Jef

Non, désolé, je ne peux pas le concevoir. Et pas seulement parce que mon assurance me demande un rapport d'expert pour fixer la valeur du canotte en tous risques.

On est dans une transaction financière. La confiance n'a pas sa place. Le chantier qui a construit le bouzin est aussi le mieux placé pour dissimuler ses éventuelles défauts s'il les connaissait.
On le dit et on le répète, et c'est à chaque fois la même chose : achat sans expertise et suite d'emm... nuis quasiment assurés. On ne pose pas 50, 100 ou 200 KE sur la table parce que l'on fait confiance. On assure ses arrières, on paye un expert et, au besoin, on aura un interlocuteur ou un négociateur de plus en cas de problème.

Sans doute suis-je trop méfiant, mais j'ai appris notamment que quatre yeux valent mieux que deux, et j'aurais probablement confié le "refit" à un autre chantier que le constructeur, justement pour bénéficier d'un regard extérieur, à coup sûr plus acéré. Surtout 20 ans plus tard.

Tant qu'à faire, je préfère passer pour un affreux parano, mais j'assure mes arrières. Il est vrai que je me contente de faire des ronds dans l'eau, je ne rêve pas de tour du monde. Et surtout, je ne suis pas aveuglé par ce rêve (qui est une autre constance, que ce soit sur ce forum ou dans les ports). Tiens, il y a deux semaines à Portimao, j'observais de loin un superbe distribil avec l'affalage plus que mouvementé d'un parasailor sur un voilier acier de grand voyage. Le couple allemand à la barre de ce Reinke de 14 mètres tient un blog - en schleuh, évidemment -, c'est une suite de catastrophes. Je te passe les premières sorties traumatisantes - de leur propre aveu -, le retournement de l'annexe et la perte de leurs lunettes correctrices dans les rouleaux, une troisième "tempête" vécue au port, et, alors qu'ils pensaient partir début novembre, un cancer diagnostiqué chez leur vieille chienne de 11 ans. Ils annoncent rester au ponton jusqu'à début mars. Pour le chien, bien sûr...

Je ne suis pas superstitieux, mais je les ai soigneusement évités. On ne sait jamais, si la scoumoune était contagieuse...

Choisis ton camp camarade. Tu rêves ou tu navigues. Sinon, le réveil risque d'être brutal.

Une fois que l'on navigue sereinement, rien n'interdit de se laisser aller à quelques rêveries. ;-)
C'est avant l'achat qu'il faut agir.
Le titre du post est mensonger, voire à la limite de la diffamation. Rien n'était caché le jour de la vente, l'acheteur est seul fautif d'avoir renoncé à une expertise pré-achat qui aurait pu déceler certains défauts de conception et surtout lui donner ce regard extérieur, dépassionné, qui a tant manqué. Une expertise, qu'elle soit bien réalisée ou lacunaire, conforte l'acheteur dans ses droits. Elle lui laisse des possibilités de recours. Sans cette expertise préalable, il ne lui reste que les yeux pour pleurer.

Bonhomme de chemin .

Et qui te dit Boatallo que le chantier savait ?? Le patron du chantier fait confiance au client, qui l'a déjà payé.

On m'a repris, ici même, hier, car je trouvais qu'un broker qui vient demandé des infos, à pas de loup, sur un presse-étoupe, ça laisse rêveur. Imagine Boatallo que le patron du chantier de notre ami à le même type de CV!

Bien d'accord avec toi.

Un Perkins qui bouffe pas d'huile, ce serait ça qui serait louche 😜

@juliusse, d'accord mais pas dans ces ordres de grandeur, qu'il n'y ai plus d'huile après une douzaine d'heures de moteur à régime de croisière, ce n'est plus normal !

Le moteur bouffait de l'huile quand il tournait, c'était réparable effectivement mais sans garantie que ça tienne longtemps.

C'est bien possible mais comme je pouvais me le permettre j'ai préféré cette option ce qui ne m'a quand même pas empêché d'avoir encore des problèmes avec le nouveau moteur mais c'était dû au col de cygne trop bas et à l'alimentation gasoil (réservoir mal conçu et circuit réservoir/moteur défectueux que j'ai remplacé).

Bonjour, Sur les pontons vous apercevrez plus de marins à l'apéro qu'avec un tournevis dans les mains... Ceux dont le niveau d'exigence est important passent pour des ""....." ëtre méticuleux ou bricoler de façon amateur dans les règles de l'art devient extrêmement rare, je ne peux que vous encourager à continuer dans ce sens. Courage...

Tout est bien qui fini bien...
Bonne continuation.